06 novembre 2006

LA VIOLENCE ET LE SACRÉ

DES DIEUX ET DES CHÂTAIGNES
Les Dieux du Rugby, pour sûr, habitent dans l’hémisphère sud quelque part sur les hauteurs d’une île volcanique, dans le bassin du pacifique Austral, réceptacle d’un syncrétisme réussi dans le domaine du combat structuré, de la baffe réglée, de la châtaigne prisée, du jeu collectif valorisé mis au rang de vertu.

Deux cultures coalescentes pour un Rugby exemplaire, bien au dessus du niveau de la mère patrie d'icy, qui fit naître cet idéal va t’en guerre sur le seul champ d’honneur digne de l’évolution. Celui des affrontements ludiques où seuls quelques radius, mandibules, tendons divers, flux sanguins nécessitant sutures, tapissent le sol des ébats sans jamais envoyer l’ennemi ad patres.

Sur les terres mythiques des Maoris, peuple de guerriers sans peur et massifs, la force nécessaire y côtoie l’organisation rigoureuse des protestants britanniques pour une entente efficace qui fait de cette nation Néo-Zélandaise la reine incontestable du rugby à quinze.
Pas étonnant donc que les dieux les plus fougueux aient confortablement installés leurs trônes au dessus des nimbus élastiques et se plaisent à soutenir cette horde à la peau luisante et noire qui impose le respect et sert de modèle à l’humanité volontaire.

On les nomme All Blacks, on les vénère comme de grands hommes. Dans un souffle commun ils annoncent une invitation aux hostilités par une danse scandée, le Haka. Rite Maori que l’on pratiquait avant d’aller au combat invoquant les Dieux de la guerre, avertissant l’adversaire du sort qui l’attendait. Tout autant, c'est aussi un cérémonial d’accueil de l'étranger, manière de bienvenue at home, lors de divers événements sociaux. Tradition qui se perpétue en début de rencontre, galvanise et enflamme le groupe afin de souder les braves avant l’affrontement attendu.

Nous vous livrons dans l’aticle suivant les paroles poétiques du Haka « Te Raupahara », nom d’un grand guerrier Maori, chef de la tribu Ngati-Toa (né vers 1768, décédé en 1849). Haka traditionnel plus connu sans doute mais remplacé depuis peu par le « Kapa O Pango » dont vous trouverez la traduction en Anglais et Français sur le site que nous recommandons http://rugbysuper12.blogspot.com/
© Le Pilier

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