07 novembre 2006

LE TOUT PLUS QUE LA SOMME DES PARTIES

ANGLETERRE – ALL BLACKS
Enfin les All Blacks en visite dans notre vieille Europe.
Ils gagnent contre l' Angleterre pour leur premier match 41-20.

Un plaisir non feint pour un choc attendu tenant promesse d’engagement, consacrant la Nouvelle Zélande, s’il était nécessaire, d' incontestable meilleure nation du Rugby. Pour une raison majeure, certes pas la seule, un jeu collectif unique. Une évidence de fait quand il y a quinze joueurs pour un même but, pourtant il semble qu’il n’y ai parfois rien de moins évident que les évidences. Un exemple de solidarité pour une équipe soudée, dont la raison collective l’emporte toujours sur l’exploit personnel, même si celui-ci ne fait pas défaut.
Une action Anglaise nous tiendra lieu, au mieux d’éveil sinon d’attention.
Elle symbolisera un défaut majeur et récurant chez beaucoup d’équipes pratiquant un jeu dit collectif.

En début de partie, les tommies, passent l’en but, la vidéo est requise. Nonu semble empêcher le centre anglais d’aplatir. Mais on ne peut rien voir sur les ralentis. Litige, l’essai est refusé. Qu’importe.
Le rosbif avait la possibilité de servir son ailier Ben Cohen, pour un essai sans équivoque. Il n’en a rien fait, embastillé dans une subjectivité solipsiste totalement close, a préféré défier les défenseurs Blacks pour finalement rater son coup. Ce qui peut sembler une simple malchance pour certains est une faute trop souvent observée.
Les All Blacks ont compris et acceptés depuis lurette, que c’est le ballon qu’il importe de déposer dans l’en but sans se préoccuper de qui le dépose.
Ils en ont fait la démonstration moult fois. Pour ceux qui ont regardé les tri nations cet été ils se souviendront d’une passe de Collins à un mètre de l’en but adverse à son coéquipier, pour un essai qu’il pouvait sans aucun doute inscrire lui-même, mais assurant par le fait les cinq points. Les exemples sont légions.

C’est la force majeure des Blacks, un vrai collectif, une vivacité d’exécution, un groupe focalisé sur la diffusion de la balle. Peut importe qui aplatit dans l’en but, c’est l’objet qui prime pas le joueur.
Un groupe soudé dans cette perspective est beaucoup plus que la somme des parties qui le compose et augmente donc ses chances de vaincre.
Merci pour l’évidente leçon inlassablement répétée, qualité première qui fait pourtant bien défaut aux autres équipes.
© Le Pilier