20 janvier 2009

COUPE D'EUROPE ET PROSE SERGE SIMON

Rien de nouveau donc sous les nimbus pour ce qui est du p’tit coin rugby hexagonal. Tous, presque quasi, les clubs Français sont éliminés de la tasse d’Europe... Toulouse poussant l’audace à jouer la qualif lors du dernier affront. On savait toussa, on se répètera pas. La tof pourrait être le symbole parfait de notre impuissance... trois pour un râble... c'est du bien mené, d'la belle technique de très icy... aussi attendons de pied tranquille le p’tit tournoi des Cinq nations, sans outre-excitation.

Nous reste un rien de vacance donc avant ce retour aux pâtis le 7 février, que l’on souhaite quand même moins tataneur que passeur de cuir en mains propres et affûtées, détendons-nous avec une merveille à la parfaite mesure de la décadence ambiante, retrouvons l’un des plus solides chantres du croûtisme littéraire comme on nous redemande... l’avions du reste promis. A l'image de notre rugby, vous livrons donc les dernières last & bien least merveilles de l’écrivain pousseur Serge Simon, le prosateur Bonux jeté là, dans la mêlée phénoménologiquement vécue, pour un pur bonheur de moment Grand Stylo. Rire de ça, on n’en mourra pas. Lui se porte grand charme de nous gratifier de son peu. Remercions-le ! S’hyper fendre avec ces petits riens, c’est du commerce équitable... on redistribue en faisant sa pub.

Voici donc trois autres extraits de cette sublime cougourde créative, à vous secouer l’œuf colonial des lecteurs les plus analphabètes. Un véritable encouragement au décomplexe. Car si n’avez jamais osé dévoiler à votre entourage ces pépites arti sises en la profondeur rougeoyante de votre magma le plus moi timide, le plus secret minus, Serge Simon au quintal poétique, vous propose par ce livrage de pesantes tronches de style sorties de son cortex tout joyeux, de vous décomplexer le carafon. Livrez-vous total de la plume sans vous laisser impressionner par le vide papier, ignorez cette petite misère qui vous tient lieu d’empêchement, exprimez tout sans joug, ça fera toujours poiler quelqu’un !!!! Faire du livre, c’est comme téter son bibi, entouré d’amis qui aiment se désaltérer à la tétine des sensibleries niaiseuses en s’écriant c’est beau. Santé ! Pour les précédents articles sur le super book "la mêlée" de S.S, cliquez où c'est vert, et icy.

« Les dernières hésitations de nos vies bancales ont été chassées par le souffle de la mêlée. Sans en avoir conscience, je dois fermer les yeux une fraction de seconde par plaisir. Un sourire se pose et repart. »
Hop un petit souffle, hop hop nos tabulaires vies bancales retrouvent leurs appuis... hop hop les fractions de plaisir se démultiplient en secondes, et les sourires s’en vont, s’en viennent comme des yoyos. C’est du bô, du bon, du bonnet qui surchauffe, même si trop de poésie peut vous tuer le match...

« Écartons-nous, perdons cette unité pierreuse et aussitôt le navire fera eau de toute part. »
Ah l’unité pierreuse des fondements graniteux du gros Serge. Gaffe quand même, à force de trop d’audace au fluctuat définitivement mergitur...

« Chaque impact à son chant. Les plus beaux impacts sont ceux qui ont un chant métallique. Pas celui d'épées qui se croisent, mais celui d'une enclume qui échoit. »
Un des plus beaux moments du bouquin. Hors l’improbable association des matitudes d’entre chocs de corps épais, épissées au métallisme supposé des phonies osseuses... quel bel éclat sonore que cette masse qui échoit comme une lourdise de grasse inspiration... ce bruit familier d’enclume vaillante qui tombe au petit matin sous les coups réguliers du Cétautomatix de la littérature hypra réaliste... c’est touchant. Il surdomine l’empaf, un morceau de grosse bestiole d’hippo, dans la soupe tropologique... un pachyderme en plumes d’oie rose tutu, ça trope énormément c’est connu. Le raffiné teutonique et Bertha attendait son Hugo, voilà son nouveau porte-flambeau. A suivre © Le Pilier