14 juin 2009

LES ROIS DU FLAN

Hé hé, ça laudationne tout va, monte la sauce, blancs neige, festin du bide... on veut pas « bouder son plaisir », comme certaine petite engeance se plait à répéter ces phrases toutes faites en sirotant l'anisette. Alors on se gonfle, s’étale et se travaille pour égaler les grosses bestioles en grosseur... une victoire tous les cinq lustres et Versailles s’illumine, on se croit bonne voie, plein réveil, quasi toit du monde, glaces galeries qu’on est beau, roi 14, perruque et fard, soleil des plages à tongs... des baudruches !!!! Ainsi des Froggies, idem les Argentins qui gagnent 24-22 une équipe d’Angleterre sans ses gros... because aux Lions. Bon, les minus s’illusionnent c’est connu. Quand on dit minus entendons bien, celui qui s’y croit, se la joue, qui dans son exaltation délirante, effet d’une frustration accumulée, affiche sans mesure sa pathétique soumission en hurlant youpi, déborde d’enthousiasme pour la moindre étincelle, se regroupe dans une croyance fraternelle, creuset des pires possibles. La com-politico-biz du reste s’en amuse, dirige, oriente cette grégarité en filant de temps en temps son nonos pour que la bébête s’enjoue de se croire enfin récompensée, pour quoi en fait ? Sa phénoménale patience de rester à la niche qu’elle se bâtit, façonne, entretient elle-même. Ainsi l’histoire du monde, depuis la nuit des temps. Sommes pas ici pour éveiller les consciences. C’est du taf solo ce genre de travail. Pas démiurge une semelle pour ces bobeaufs gavés d’illusions, d’Equipe, de Midol, Johnny, pastaga d’écran plat... sommes juste pour dire à qui veut l’entendre... ne cherchons pas des zéros suiveurs. Ya trop pléthore de sans cortex, trop de zèle à s’y coller, comme moudre de la farine... compter les grains du désert... chevaucher un mulet pour le prix d’Amérique. Ce genre « d’exploit » qui n’en est pas, nous intéresse autant que la crevaison d’un boyau durant le tour de France. Gagner sans faiblir les trois nations du Sud durant minimum une saison entière, là on parlera d’exploit... plus avant. Une simple victoire donc, voilà tout. Raz le croupion de la répétition des stylèmes à gamelles prises pour des festins, de cette posture de cloche qui tinte ses notes fêlées depuis des siècles dans le ciel de France... sommes au XXI ème nom d’un cabot, basta l'idem libitum... passons à autre chose... fuitons l'itération... soyons neuf, plus ferme, moins sots. Depuis Napo on s’est fait ratatiné sur tous les fronts, et ça joue encore les coqs dès qu'on picore un grain plus gros que les autres !!!! Ces équipes du Sud sont d’une toute autre trempe, confrontées en permanence à l’élite du XV, elles portent en elles l’humilité des puissants qui savent que l’art est long... que pour être le roi des pâtis, faut puiser à la source, cultiver son terrain avec mesure, soucis, fermeté, abnégation, opiniâtreté, permanence, zèle, gros taf et savoir... et ne jamais se mentir. Au travail les gaziers, la première marche qui mène aux grands exploits, au sommet des pyramides de l'ovalie, n'est qu'au raz du sol. © Le Pilier