12 février 2008

GALLES 30 - TATANE SCOT 15


Deux Williams à l’honneur
La matière d’un principe pratique est l’objet de la volonté... Mais volonté, si l’on doit y croire, n’est pas cœur... Du palpitant en ont ces Gallois, aussi rougement irrigué que la couleur du maillot… mais cela ne saurait suffire. Sa première fonction étant d’alimenter la tête… et là, le bonnet blesse… comme trop souvent. Même s’il est vrai que les Scots se sont mieux tenus devant… il n’y avait rien derrière, et sans la vivacité matoise de Shane Williams... à cause de trop nombreuses fautes commises et de la régularité imparable de la savate Paterson, il a fallu du temps aux poireaux pour prendre le large.
Score 30-15. Trois essais Gallois… pas un seul des pingres kilts. Ces derniers sont tellement nuls derrière, qu’aucune action ne saurait évoquer la simple même idée d’une possibilité probablement éventuelle d’un aplat dans l’en-but… Ils peuvent jouer, défendre, courir, marcher, se curer le blair, marquer au pied, mais ne pas planter un seul essai du tournoi… comme en CDM. L’arpion Paterson assure les points. Un Scot ça compte de trois en trois… pénalité ou drop… jamais au-delà…des Harpagon sans cassette.
Cela nous rappelle cette glorieuse période Galloise où sévissait le botteur Neil Jenkins, toujours recordman de la savate… encore devant Wilkinson. Les rouges enquillaient défaite sur défaite, misaient sur ce non joueur, ne fabriquaient aucun jeu. Aucune passe avisée, nul en défense, jamais créateur de jeu, jamais organisateur, Jenkins ne visait que le piédestal de sable sur lequel reposait son ballon. C’est vrai, il passait tout, et pour tout passer… faut être transparent… il l’était… Les Gallois se ramassaient, sans même réfléchir un instant à ce mal, qui croyaient-ils faisait du bien, quand le ballon tournoyait entre les poteaux. Des années à se remettre d’une telle stratégie… La pire époque de l’histoire du rugby Gallois. Les temps ont changé pour eux, mais pour les Scots même scénario, sinon que Paterson est un joueur de bonne tenue voire le meilleur de lignes arrières au chardon mou.
Pour en revenir au match, notons la performance du demi de mêlée Phillips… comme le disions, en évoquant ses passes canons en sortie de mêlée… icy... comme on aime… pas du dessus de tronche comme envoie Elissalde… non non… estomac-poitrine, précises… de quoi mettre un ouverture en confiance... lui assurer la tatane. Solide gaillard, un des plus grands demi de mêlée de l’histoire ovale, sinon le plus… 1,91 m pour 103 kg de vivacité… à noter. Rapide malgré sa taille, solide au choc... sur un superbe mouvement sert Shane Williams qui crochète sec, imparable, s’ouvrant l’en but convoité. Belle action… Assurément meilleur que Peels ce Phillips… Se bonifie depuis qu’il débute les matchs… n’étant souvent que le remplaçant de l’autre pour le dernier quart d’heure de jeux.
Hook bien sûr, plante son essai… à la manière d’un centre… embarque son vis-à-vis sur une feinte de passe… prend le trou… se glisse… 5 pions qu’il transforme en 7.
La tof, c’est l’essai limite de Shane Williams, pour clore une domination patente, mais fortement ralentie par de nombreuses fautes… manquent de têtes ces diables rouges, confondent trop souvent accélération, enthousiasme, générosité et cafouillage… à l’image de Shanklin qui alterne le bon et le pire…
Sinon bien sûr l’élu homme du match… l’autre Williams et flanker génial. Voulait se retirer pour une retraite pantoufleuse… convaincu, pour le meilleur, de vider son jus sur le green… et donner saveur au poireau.
© Le Pilier