Du vrai rugby...
Du fort, du souple, du précis, du collectif, de l’aisance, du posé, de la vivacité, de la grâce, de la fluidité, du plaisir… on se régale avec les nations du sud. Journée très intéressante que ce samedi 8 septembre 2OO7... La fête bat son plein, même si rugby.com-édie, couvert de bleus nuit, ne croient plus aux lampions…De grosses équipes rencontraient de plus faibles de rein…
Les All blacks majeurs ont parfaitement joué le coup face à des Italiens figés durant la première demi heure, qui ont malgré tout fait bonne figure et réussi après l’abandon des postures figeantes, quelques belles passades… C’est souvent le cas… Quand les joueurs n’ont plus rien à perdre, ils nous gratifient de bons moments de rugby… à méditer. Les Blacks gagnent 76-14.
Les Australiens, crescendo, ont aplatis les petits sushis du levant. 91-3. Treize essais. Ils nous plaisent ces Aussies, à l’instar d’un Larkham qui retrouve tout son talent. Comme nous le disions en ce Blog, ils savent bien gérer cette compétition et montent en puissance depuis les tri-nations… de bon augure.
A contrario, contre une faible équipe d’USA, les gros bifs, embastillés dans leur méthodique stratégie, raides, sans génie, bourrins, n’ont rien montré qu’on ne sache déjà, même si quelque espoir de rétablissement nous faisait croire à du mieux…Ils gagnent 28-10, trois petits essais.
Entre les équipes du sud et du nord, il y a un équateur en forme de gouffre insondable, impénétrable, amer… le reste n’est que baratin pour exciter le peuple et les folliculaires…
On prête à cette croupe populaire, des vertus qui n’ont de colorées, que les bleus qu’elle arbore, sans prendre réellement son pied… sans rien trop y comprendre du rugby… il faut le dire ainsi.
Le Pilier s’est engagé dans de nombreuses discussions pour constater le fait. On cherche de mauvaises causes à notre déconfiture, on valide le mensonge, on se complait dans la fange pronostiqueuse, on se la joue comme souvent, on palabre sans fin, on cause humilité, respect… Mais on ne respecte rien…
On se gausse, s’étend, se travaille pour égaler la bêtise en grosseur… on y parvient très bien… Gageons qu’on finisse par enfler comme la batracienne de la fable, dont on nous prétend grands amateurs… et pêter du bide repus de notre inconséquence.
Quand il faudrait des têtes bien faites, on a des grandes gueules…
Quand il faudrait de la fluidité, on a du rentre lardon…
Quand il faudrait du ressort, on joue à l’élastique…
Quand il faudrait de la clarté, on obombre la vérité…
Et quand la coupe est pleine, on y remet du vin…
Rare sont les saveurs* en matière d’ovalie… Seuls un groupe très restreint d’esthètes, dans l’entourage du Pilier, et quelques rares autres bien sûr que nous ne connaissons pas… observent, analysent, jaugent, affirment, confirment des vérités cinglantes et ridiculisent ces passionnés hystériques qui ne jurent que par une seule couleur sans jamais comprendre le tableau…
Beaucoup de Français se ravissent dès que Chabal entre sur le terrain comme si un seul joueur allait changer le cours des choses… c’est stupide. Le rugby est un sport collectif, regardez donc les Blacks, c’est leur première vertu, le groupe… le tout plus que la somme des parties… encore et encore.
Qu’importe au final que tout cela… Personne ne gâche notre plaisir. Il y a de quoi se ravir les quinquets avec les Abs, les Aussies, les Boks, les Argentins... on souhaite les Irlandais…les Fidjiens...
Le Pilier se plait à croire à la belle stature de son lectorat, à l’affirmation raisonnée, à l'impartialité, à la fluidité de l’entendement, au « mens sana in corpore sano », sans détournement du sens fondamental, rappelant par le fait que c’est un corps qui pense… et que tout se construit.
*Les saveurs : ceux qui savent.
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