31 octobre 2024

SOFT MACHINE

Nos relations familières sont pour une part importante, musicales. Puisque nous nous recordions les joutes passées, faisant l’inventaire succinct mais non pas moins substantiel de raisons choisies expliquant la moins bonne tenue du rugby NZ... en partie... pas que donc... dues à la perte de joueurs emblématiques, liste non exhaustive... de concert divertissant savourions en parallèle une musique inspirante. 
Une part non négligeable de notre catalogue mémoriel s’impatronisa lors d’un rêve indicible, sous la forme d’un son délectable, et le signifiant, sacrifiant au jeu des analogies, se plut à afficher dans cette anesthésie nocturne ce nom de valeur adjectivante et qualificative. Soft Machine pour le nommer

Onirocrite nous nous plaisons à officier, à la seule demande d’autrui, point nous concernant… à quoi bon !!! Mais la figure teinte d’oxymore, nous apparut, ludiquement parlant, caractéristique d'un état de fait sus évoqué. Comme quoi on peut sortir d’un rêve psychédélique en perpétuant ses effets au réveil, sans pour autant se formaliser de l’improbable véracité de nos associations et se plaire même à pondre cet entrefilet aérien sans trop savoir où il nous mènera. 

Soft Machine c’est donc les Blacks de l’année 2024, kon sé dit… Seven le titre de l’album sorti en 1974, l’année même de la disparition pour d’autres cieux de Duke Ellington, de Pompidou et de Pagnol. Aucun lien entre ces faits disparates ? Faut-il qu’il y ait toujours un rapport entre les choses pour jaspiner ainsi librement ? 
Non, bien sûr… surtout que de n’importe quel dire, on se plaira toujours à faire germer quelque sens… et puis, de façon presque assurée, du locuteur qui nous importe, sourd toujours en filigrane plus d’animation sensée que sa désinvolture laisserait à penser. Il nous plaît en tout cas... de nous y plaire... à le supposer ainsi. Hi !!!! 

Cela nous ramène par rebond erratique à la fameuse devise, sise au frontispice du bastion du Pilier, premier du nom, maître du cogito affranchi, grand protecteur de la dialectique ondulatoire et des artifices bienveillants, fils des dieux à plaindre disparus, que chantait Brassens dans Le Grand Pan, chantre de l’éclaircie quand l’ombre de la doxa s’étale à outrance en débordement par trop bêlant... 
Parlez... parlez toujours... on s’occupe du reste !!!! 


Une manière
d’écho, puisque Pagnol est dans les parages, à cette phrase expressive prononcée par le Sieur Belloiseau à la fin de la scène du bistrot de Manon des Sources, avec sa boite infernale qui prendra feu plus tard lors du "procès" de cette dernière, mais qui lui permet de mieux entendre la parole dans ses esgourdes ensablées. A savourer dans la version originale va de soi, tournée par l’auteur. La plus récente est presqu’une insulte à l’originale… on ne s’étendra pas !!! 
Bref... sans Robert Wyatt à la drum qui l’année 73 s’est pris pour un papillon psychédélique lors d’une soirée par trop acidulée, occasionnant une chute icarienne, partant l’inusage de ses baguettes… ni Kevin Ayers à la basse, qui plus tard amoureux d’un coin de France coula des jours heureux à Montolieu dans l’Aude à l’accent méridional, y trouva sa fin... parmi les livres, pour ceux qui connaissent le lieu... ci-joint donc au dessus, un morceau bien senti, émergé de l’album sus évoqué de 1974, à écouter, s'il vous en dit, en lisant c'te bafouille pour bien s'immerger dans ce qui n'est au final qu'une ballade à but impondérable. 
En attendant les All Blacks qui samedi rencontreront les rosbifs sur leur terre... de quoi peut-être laminer un temps l’ennui si d’aventure vous espérez l’éveil… mais surtout en souhaitant que ces diables de Néoz se remuent enfin et bien sévère le croupion pour nous servir un plat digne de leur ancienne... et défunte réputation ??? © Le Pilier