09 septembre 2014

EASY DAGG

Une chose est sûre, les trois arrières les plus épatants du moment sont en hémisud. On vous a causé de Folau l’Australien, Le Roux le Bok, il en manquait un sur le podium de nos électives affinités, évident, revenu sur le terrain NZ le weekend dernier… il s’agit du phénoménal Izzy Dagg, comme on le nomme amicalement dans sa contrée. Easy l’est, sans douter, plus jovial et surprenant, plus opportuniste, plus imprévisible, plus souple que Ben Smith, gageons que le gonze retrouve sa place, définitive, à l’arrière. Coup de tatane phénoménal, vista impec, cannes de feux, réception de chandelles assurées comme du reste ses deux acolytes, le stylème commun des trois meilleurs de la planète à ce poste. 
Pour jouer le jeu des préférences à neuneu, bien difficile serait d’établir une hiérarchie dans ce trio, tant les gaziers se valent, chacun dans leur style. A l’heure des polyvalences prisées qui ne donnent en général jamais rien d’intéressant au rugby, il est à noter qu’il n’y a rien de mieux que la stabilité en matière de composition. Ze right guy at ze right place. Pas la peine de les brinquebaler à d’autres postes, sont parfaits en fin de colonne ces trois. Idem la paire de centre Nonu-Smith, l’ouverture Carter, le demi de mêlée Smith… le troisième ligne Read etc… pour sûr les Blacks sont une fois de plus imparable en matière de positionnement… de composition pure... ça ne change pas à chaque baston, on sait à quoi s’en tenir et les automatismes affichés nous démontrent l’efficacité de cette structure fondamentale. Une équipe c’est un squelette bien constitué, on ne met pas un tibia à la place d’un cubitus… un biceps à la place d’un mollet !!!! Hé hé !
Toussa pour souligner qu’en nos terres à clochers, ce fameux signifiant «polyvalent» n’a engendré que des ratés. Symbole sans contredit en nos pâtis du flottement de la figure : Michalak. Sait plus où il habite le gonze… devenu ni convaincant à la mêlée, ni à l’ouverture. Se l’est bien cherché… car après tout c’est à lui de savoir… même si on a pu le faire mousser dès 2003… il s’y est cru, ... p'têt' ben aussi que personne ne l'a aidé... comme il le disait lui-même... bilan, s’est perdu !!! On se souvient de cette phrase de Noves : « vont le bousiller ce jeune »… rien à ajouter.
Polyvalence chez nous rime aussi avec incompétence, cf Sainte André l’année dernière causant de celle de Fofana (polyvalence). Il le plaçait à l’aile où le gonze s’ennuyait ferme. Ce dernier pourtant signifiait à qui voulait l’entendre qu’il était centre et basta, jouait depuis des lustres à ce poste aimait ça, voulait ça ! Il a fallu quelques blessures pour que notre empafé de coach finisse par se résoudre à l’évidence et déclarer plus tard que c’était le meilleur du moment à ce poste (sic) !!! 
Toussa pour dire qu’il est impératif de bien connaître les spécificités de chaque joueur… les qualités requises pour chaque place et qu’il incombe donc à l’entraîneur de posséder ce savoir. Les Blacks en sont la preuve imparable, pas de lieu flottant dans la team… connaissent bien leur job… pas d’erreur de placement des modules… ce qui n’est pas le cas des autres équipes. Avec un squelette aussi solide, des bras, des cannes, des tronches hyper adaptées, parfaitement organisées, rien ne peut résister. Preuve en est, sont imbattables et nous gratifient souventefois de matchs en cinémascope ! Les trois arrières susnommés en début de bafouille sont parfaits à leur place. C’est du reste la première vertu d’un coach ce savoir dont on ne cause quasi jamais… preuve, s’il était nécessaire d’en rajouter, que nos deux précédents zozos, Lièvremont et Sainte André ne sont que des amateurs, totalement infoutus de comprendre cette anatomie. Alors ça tripatouille dans tous les sens, ça change au hasard dans l’espoir de trouver la formule magique… pas d’bol, le rugby c’est pas du loto ! © Le Pilier