08 septembre 2014

BONNET D'ÂNE

Un professeur émérite de Sorbonne provinciale, lecteur difficile et rugueux de nos bafouilles, s’insurge de l’attitude désinvolte du Pilier en matière de Français et particulièrement cette fois, d’orthographe. Dans le dernier bla en effet, le Ben-Hur des blogs à bastons s’est permis une ultime et outrancière faute, en amputant notre sublime et fidèle passé simple de ses parures conjugales. Arf !!! Remplaçant l'académiquement correct « il y eut », que tout le monde reconnait les yeux fermés, apprécie, se plait à employer quand c'est nécessaire, par ce « yu » phonétiquement chouette, mais orthographiquement, grammaticalement, plus que douteux... monstrueux, anarchique, même, faux !!!
Non seulement le Pilier courrouce la bande à Voltaire, ne respecte pas ses pairs, mais surtout inconséquente attitude, montre le mauvais exemple à nos merdaillons déjà peu férus d’ortho !!! Arg !!! Si ça mérite pas un bonnet d'âne, ça inspire une grÔsseu grimace !!!















Cool ma poule, on doit pas systématiquement laisser la langue de Molière patauger en costume bicorne dans le formol de l'Institut !!! Pas d'lézard, nos lecteurs savent faire la part des choses… car quoi, un p’tit « yu » de rien du tout peut faire figure de crochet intérieur, hop, dynamique, inattendu, créer la surprise, en faisant virevolter le son pour ne profiter que du sens !!! Hips !!! Tout le monde a rectifié de lui-même, c’est ça la lecture participative !!! Hé hé !!! D’époque le participatif, non ? On balance juste un brin d’exotisme histoire d’entretenir cet esprit frondeur qui insuffle parfois certaines figures gagnantes sur nos pâtis littéraires. Alors, si donc ok que c’est pas bien, ça nous zamuse, car après tout, sommes at home ici, bien à nous ce coin non ? Entretenu avec soin tel un jardinet verbal, sans pesticide andoxal, sans cocarderie banale, avec un zest d’on ne sait quoi de matinal, frais d’effluves en attaque, chaud d’étuve au contact, en somme et contre tout, quelque chose d’imparable, à la mesure du lectorat convoité ??? 
Tel le Pilier cher professeur de chaire, telles nos aisances, parfois nos pesanteurs, qui non seulement chassent les parasites de petit calibre de nos sillons comme abreuvent les plus subtils de nos bataillons !!! Sans prosélytisme aucun, sans fard ni perruque, sans idéaux caduques, sommes là pour entretenir la luzerne en l’arrosant de nos meilleurs effets ! Autrement dit, on godille sur ski nous plait ! Bien à vous ! © Le Pilier