08 octobre 2007

PUMA, RONRON ET MOU CHARDON


Trois-quarts = Deux tiers
Dimanche soir pantoufle. Sophie en robe de bain, bichon sur les coussins… le matou ronronnant ses croquettes sur canap Mickéa, rêvant à quelque ratibus des fables de jadis… et bien sûr l’écran plat, bien plat, pour diffusion d’un mortel ennui prévisible.
Yavait le choix entre DVD spécial mifa, le gendarme à St Trop… grand moment de culture 7ème art… et s’installer pépère en soporifique posture, à mater le dernier quart de finale, Argentine vs Ecosse, pour un sommeil des plus profonds en attendant la reprise du Lundi tristoune. On s’attendait au pire, et le pire survint.
St Tropez est plus ensoleillé, le Pilier s’est quasi fourvoyé, l’avoue, en s'endormant bien tôt. Dès 21h30, la paupière pesante, avons souffert de garder contact avec le pâtis, tant le Chardon sans épine, le puma cacochyme ramollissaient notre désir d’éveil pour conserver au week-end ce prolongement connu, prisé des écoliers.
Quand le 8ème art atteint ce niveau d’audace et de vivacité, les chandelles font office de marchands de sable, et les avants nounours, de mouvements paternes, attendrissent nos tempéraments jouteurs, ébranlant notre résistance d’un bonne-nuit-les-petits-la-semaine-est-finie, affligeant. Le kilt c’est bien pour les valseuses, ou berceuses, pas pour les chaleureux bastons.

Que dire donc de ce match sinon rien !!!
Campese, l’emblématique ailier Australien, autrefois cavaleur et planteur d’essais hors des normes saisonnières, dans un réquisitoire percutant présentait cette rencontre comme du non rugby, présageant qu’il fallait s’attendre au pire. Certes les signes avant-coureurs avalisaient la prescience de l’Aussie, comme la nôtre, quand nous en rendions compte en ce petit moment d’affliction. C’était nul, voilà tout. Les trois quarts écossais, comme les argentins sont plus prés des deux tiers... Fi du kilt avaricieux, puma en descente de lit serait mieux.
Le score endormi : 19-treize ma sœur Thérèse… pour les Argentins, sans teint.

Pardonnez notre tabulaire bafouille, mais l'ennui gagne encore.
© Le Pilier

07 octobre 2007

HONNEUR AUX FIDJIENS


Majeurs Sudafs
Nobles Fidjiens s’inclinent devant la force des Sudafs… dans le dernier quart d’heure.
De très belles phases de jeux. Smit, flanker Sudaf, est à n’en pas douter un des meilleurs à son poste. Soutenu par un pack réaliste, puissant, le royal Matfield de notre sublunaire équipe, un Botha complice, une première ligne dont on connaît les pesants piliers, l’inamovible nonos du Randt, le Jannie du Plessis, aux ancêtres probables Hugenots descendants du théologien Philippe, ami d’Henry IV, chassés de la maison de France après l’inconséquente révocation de l’Edit de Nantes par notre Roi perruqué Louis XIV… le blondinet 7 et Springbok de naissance, fait donc une saison monumentale, plaque, galope et plante deux essais contre l’équipe la plus audacieuse de la CDM. Un sacré gaillard plus subtil à notre goût que le Shalk Burger de notre article, dont on disait tout le bien mesuré…

Belle équipe Sud-africaine, en tout cas, la plus régulière peut-être pour des passes au cordeau, très vives, aux attaques rapides comme des antilopes. Pardi !
Montgomery s’intercale toujours en pleine vitesse, Steyn bien que jeune est talentueux, transmet des balles après fixation voire prise d’espace pour des trajectoires dessinant un champ de possibilités gagnant. Certaines phases, pour ne rien vous cacher, nous filent cet ineffable frisson, celui-là même qui garantit notre intérêt majeur pour le rugby. Le travail des avants nous fascine tout autant, quand la régularité, la soudure, l’évitement vont de paire avec la force, la technique, le suivi et l’habileté des paluches.
Leur zailes méritent un Z, car si Habana ne marque pas dans des courses zélées, survolant le pâtis, c’est son coloré de compère Pietersen qui s’en charge. Ce fut le cas tout à l’heure.

Mais quelle équipe Fidjienne !!! Les Sudafs, un moment endormis, ont dû se remuer le train pour clore un match ouvert, et l’emporter au final 37- 20.
Ces cavaleurs des îles, pratiquent un jeu peu orthodoxe fait de passes incessantes, de courses intempestives, de culot, d’audace et d’abnégation malgré une fatigue en fin de match, très pesante. Certes ils n’ont pas les moyens des riches nations du rugby, sont moins techniques, moins forts devant… quoique… moins de matchs internationaux que les gros calibres, mais compensent par une vista, une fougue, un courage peu commun, à l’instar du capitaine Rauluni, qui motive et insuffle un rythme soutenu à ses troupes comme l’excellent et solide demi de mêlée qu’il est. A trente cinq ans, chapeau bas !!! En sus et surtout, ils ont de belles têtes. Hors quelques fautes de mains, inhérentes à l’engagement, parfois précipitation, ils ne se débarrassent jamais de la balle au pied, comme on aime stratégiquement le faire en nos contrées. C’est un vrai plaisir ces attaques à tout va. Le score en est témoin puisqu’à 20-20, étaient menaçants jusqu’au dernier quart d’heure. Bravo les braves. Souhaitons un réel soutien à ces îles par les instances internationales. Car l’on doit souhaiter selon toute justice que ces belles équipes participent de tournois qui pour sûr les placeraient dans de meilleures conditions pour affronter les grandes nations du rugby. En ne leur pillant pas leurs meilleurs joueurs, en leur proposant un soutien technique digne de leur potentiel, en les assurant de finances conséquentes… même si l’argent ne fait pas le joueur, il réconforte les jouteurs.

A ce propos et manière de souple digression, qu’en est-il de nos départements paradisiaques, Nouvelle Calédonie, Marquises, Tahiti etc... aux arbres à Bounty, cocos, plages à photos... nantis à n’en pas douter d’hommes forts de cet acabit ? Il doit bien y avoir en ces contrées lointaines et pacifiques de solides et racés gaillards qui pourraient à n’en pas douter alimenter notre championnat, notre équipe nationale d’une vigueur singulière, d’un feu de tous les diables… Où sont-ils ? Que font-ils ? Les délaissent-on ? Donnez réponses, si savez.

On se quitte quelque temps pour l’autre et dernier quart, entre ces surprenants Pumas et des Scots peu convaincants.
Nous reviendrons sur le match France vs All Blacks, dans une tribune bien pleine.
© Le Pilier

PANEM, CIRCENCES ET DÉMOCRATIES


Un grand moment
Haut la Juvénale locution.

Belle défaite des Blacks, menée de main de maître.
Non le Pilier ne jouera pas les rabat-joie…
Non le Pilier ne pensera pas un instant que les rois du pâtis ont superbement perdu…
Non cette stratégie incongrue ne nous semble en rien convenue…
Non ce rien d'en-avant de deux mètres, précédant l’essai de Jauzion ne saurait ternir ce moment d’allégresse.
Non à la simple idée d’une distribution nécessaire…
Non à tout ce qui n’est pas la réjouissance, folâtrie, facétie… badinage, bon vin et confettis…
Non à tout qui n’est pas le super, le fort, le big et le culot, l’audace et le yoyo.
Non à la vérace eau de javel qui ternit le coton des étendards, le feutré du buvard, encré noir …

Un seul mot afférant pour nos multiples sentiments, rendra compte de notre belle humeur du jour et partant concentrera notre lectorat le plus raffiné sur le frontispice de notre monumental édifice.
Comme l'affirme la charmante présentation, tel l’oracle de Delphes, en notre lieu d’esthétique, sis en haut de page du Blog, le Pilier majeur, n’aura pour seul et signifiant maître, qu’un inconditionnel, bondissant, fondamental et sonore BRAVO!

C’est bien fait, judicieux, remarquable, c’était beau ! Si le zazen insondable, dictame de nos passionnants engagements n’atténue le joyeux effet, on ne peut que savourer ce moment guilleret et rendre grâce à notre Dieu d’élection de nous gratifier de son évident soutien. Merci pour cette leçon de maintien qui fait du Pilier ce qu’il est.

Nous reviendrons sous peu à l’esthétique du choc, mais deux autres quarts de finale nous imposent du suivi et le soutien de notre attention.
A suivre donc.
© Le Pilier

06 octobre 2007

DES BIFS, DES AVANTS, UN PIED


Combat d’avants sur le pâtis marseillais. Les Tommies ont su bousculer les Aussies, non sans "tricher"… Cet arbitre Mr Rolland nous semble somme toute tendancieux. Dans ce sens partageons l’avis de Pierre Salviac et d’autres proches, qui dénonce en son Blog cet arbitrage pendulaire et parfois suspect. Ces mêlées écroulées n’étaient pas sans faire penser à des techniques de vieux briscards, qui savent judicieusement plomber le match. Ce n’est pas beau, ça peut-être gagnant. L’histoire nous apprend qu’en de tels enjeux, on fait de pareils détournements. Cf. certaines finales du championnat de France avec le Stade Toulousain ou consorts…
Trop de fautes n'étaient pas sifflées...
Voilà pour nos réticences. Pour le reste les Tommies dominent quand même des Australiens. Ces derniers marquent cependant un très bel et seul essai du match. Intense action ciselée, au regard de ces passes remarquablement vives, d’une superbe feinte de corps de Giteau qui ouvre l’espace pour Mortlock, Tuqiri concluant le plus beau moment du match. 5 points… transformés, font 7. Sinon, des pénalités pour de nombreuses fautes Aussies. Une dernière pour Mortlock qui avait la gagne au bout du pied en fin de match. Méritée si réussie ? Pas vraiment.
Ils tardaient trop dans les regroupements ces Aussies, les Bifs étaient plus présents, plus vifs… Mais ces derniers n’ont jamais montré la moindre possibilité, créé le moindre danger, supposant la validation d’un quelconque essai. Si Mortlock passe pénalités… c’était cuit pour les Rosbifs. Un paquet fort et matois c’est bien, mais pas suffisant pour nous ravir. Les attaques Anglaises étaient lisibles comme des affiches électorales, lentes, plutôt moches, sans inspiration, latéralement poussives.

Il va de soi qu’à ce niveau de la compétition, le buteur est une pièce maîtresse qui oriente à lui seul, avec de forts avants, le cours du jeu... Bon, Latham n’a pas brillé, la lenteur de Gregan a pesé, les avants ont fait des fautes de main, la première ligne s’est écroulée du fait de Big bifs, forts en ce domaine. Une fois de plus Wilkinson embaume la rose patrie par son habileté et son sang froid. Il marque les 12 points de la victoire, contre 10 aux Australiens.
Vont en demi-finale et sont toujours champions du Monde, embrassent fanny contre les Sudafs mais sont toujours là... L’IRB doit respirer. Que des nations du sud dans ces demis... ça la foutait mal. Mais attendons la suite… car tout reste à faire pour les favoris. De plus l’arbitrage pouvant aisément, au sus et au vu de tous les regards, modifier la donne, rien n’est encore gagné, pour les gros. Même si...
Un bon point cependant s'il en est un seul. Les Français ne jouent pas chez-eux. Moins de pression, non favoris. Une configuration gagnante ?

Pour conclure cette succincte analyse, vitement dosée, le Pilier conservera en mémoire les remarquables passes du jeune et remplaçant de Larkham, Barnes. La maîtrise si jeune du geste fondamental, en sus d'un jeu au pied judicieux, malgré quelques fautes inhérentes à sa jeunesse, est le gage certain d’un avenir coloré.
A suivre donc.
© Le Pilier

LE RUGBY DE ROUSSEAU


Un moment de rugby vu par le Douanier Rousseau. D’une naïveté toute poétique, nous vous laissons en savourer la légèreté, la grâce, la fraîcheur.
Le rugby s'apparente à la danse, quand les corps de généreuse fluidité, se transmettent l'ovale convoitise, dessinant des figures inattendues dans le champ musical des affronts.
Il est parfois bon, avant de déguster châtaignes et autres chicorées roboratives, trésors de bienfaits pour abattis solides, comme on sait, de se nourrir l’esprit des charmes simples, picturaux ou littéraires, dont les anciens gratifiaient leur entourage… qui ne sont pas sans correspondance, en l’occurrence, avec la poésie du sublime Apollinaire, dont le Douanier était l'ami.
En attendant la franche baston nocturne à Cardiff…
© Le Pilier

05 octobre 2007

AUSSIES VS ROSBIFS: 1 QUART


Kangourous sauteurs pour la Queen
Après nos propositions d’élévation, de flottaison bienfaitrices au-delà des terrains détrempés de passion tricolorée de peinture à l’eau hystérico-expensive, après le dévoilement de nos hiératiques valences et autres transcendantales affinités, il est l’heure, somme toute, de poser pattes enthousiastes sur le pâtis des quarts, de piétiner le sol ferme.
Enfin un week-end de gros rugby aux équilibres attendus.
Les Aussies affrontent donc des Bifs en demi teinte. Notre plaisir de retrouver la bande à Latham, l’arrière de notre utopique et sublunaire équipe, nous excite au point de trépigner quasi d’impatience de connaître l’issue du match.
Ah ce Latham ! Quel personnage, quel monument. Il ne paie pas de mine, faussement lent, chaussettes aux chevilles, savate moche, la démarche décontractée, légèrement arrondie, il n’en possède pas moins un coup de tatane monumental, un placement pour réception des balles idéal, un opportunisme dans la contre attaque peu commun, une vitesse d’exécution étonnante…
Les chandelles qu’il réceptionne deviennent de vrais lustres scintillants quand il s’empare de la balle au milieu des adversaires… C’est à n’en pas douter la plus belle entité pensante en poste d’arrière de cette Coupe du monde. N’oublions pas cependant le père Montgoméry du XV Sudafs, qui en matière d’occupation du terrain est d’une rare intelligence. Son pied n’a peut-être jamais été aussi précis. De somptueuses touches de 70 m tapées de ses 22, à 3 mètres de la ligne de touche, durant les matchs de qualification, en sont un témoignage, comme du reste les coups de pieds posés, avec un seul pas d’élan, assurant le passage entre les poteaux. Une singulière manière de fouetter la balle rendant compte d’une vivacité peu commune, d’un style peu orthodoxe mais gagnant. On s’amusera de la pléonasmique formule, un style étant par définition, en cette occurrence, unique.

Les Aussies ont tout à fait de quoi planter ces Bifs au médiocre demi de mêlée, mais au grand Wilkinson. Le jeune et talentueux Barnes, remplaçant inespéré de Larkham fait montre d’une telle assise pour son âge que nous sommes en droit de penser qu’il suppléera le maître avec brio. Un duel savoureux nous attend donc, entre l’expérience et le culot.
Côté Bifs, Nous apprenons la sélection du vieux Mike Catt en place du treiziste et bourrin Farrell. Même s’il n’a plus les cannes d’antan, c’est le plus futé des lignes arrières Britanniques. Sera-ce suffisant face à l’efficace et incontestable paire Giteau-Mortlock ?
On peut en douter, mais attendons de voir...
Robinson retrouve sa place d’arrière, c’est le meilleur choix.
Ils ont viré Cueto, qui du reste n’est même pas remplaçant… il était temps.
Les Anglais peuvent rivaliser devant avec les Aussies. Mais ces derniers ont une telle expérience des grandes compétitions, une clairvoyance, un sérieux qui les placent de toute façon comme favoris. Ils nous semblent calmes ces Australiens, et possèdent malgré son âge et le retardement de ses passes (fatalité pour cette rencontre ?) un meneur d’hommes hors du commun en la personne de Gregan… qui a fait, on ne peut le nier, un sacré bel effort pour revenir à ce niveau de jeu qui le confirme parmi les meilleurs à son poste. Mais un match qui n’est pas joué n’a pas livré toute sa vérité. Rien n'est donc joué, la seule présence écrira l'histoire. Rendez-vous donc demain 15H tapante pour cet excitant pugilat. Pour l'autre gros moment du samedi 6 Octobre de l'an de grâce 2007, on a déjà tout dit, .

N’hésitez pas à cliquer ici, pour un état des lieux précis, tout prés du maillot.
© Le Pilier

04 octobre 2007

COURAGE PRIONS


Un dieu contre des Blacks
Ça cause ab hoc et ab hac avant cette rencontre contre les Blacks.
A tort et à travers, pour ceux qui ne pratiquent pas couramment cette langue Latine, dite éteinte dixit Wiki.
Éteinte, morte ? Quelle méprise !!!! Des pompiers malfaisants veilleraient donc à la non reprise d’un brasier linguistique, au foyer indo-Européen, qu’entretenait jadis notre fondateur et maître JC, organisateur du temps occidental avec son calendrier Julien ?
Plus de deux mille années après JC, et pas une ride, si on en juge par cette acronymique figure, apposée tel un sceau éternel sur toutes nos dates historiques. Ce cher Jules serait fier de constater la pérennité de sa proposition et pour lui rendre grâce, le Pilier, d’une langue dite perdue, en fera une, bien pendue.

Rallumons la si donc éteinte ! Savourons ses singulières sonorités, au travers des locutions d’un Larousse qui sème à tout vent, dans un premier temps, et profitons du fait, par cette éolienne stimulation, empreinte invisible de curiosité et de connaissance, pour redonner vie à ce grand Pan, chanté par l’unique et monumental poète chansonnier Georges Brassens, dont nous vous recommandons l’écoute. Certes Pan était Grec, mais qu’importe. Il symbolise, dans la chanson de Georges, un monde polythéiste, plus coloré que le monochrome de notre christianisant azur.
C'était le temps bénit des muses, des Silène, d'Aphrodite, et autres dionysiaques et Bacchantes nourricières accordant une âme au pire des minus. C'était l'enchantement du monde, les esprits palpitaient d'un insondable flux, dictame libérateur de nos mouvantes vies.

Choisissons donc parmi ces divinités délaissées de l’Empyrée, notre Dieu protecteur. Une gratuité transcendentale à la portée de toutes les natures. Car quoi, un dieu qui fait tout, voit tout, organise tout c'est beaucoup pour un seul homme, aussi divin soit-il, c’est trop peu eu égard à la diversité des peuples, des tempéraments, des désirs, des espérances, de la poésie qui nourrit, d’une idiosyncrasique vitalité, nos âmes éternelles.

Du Jupiter en Latin, du Zeus en Grec, du Odin si nordique, choisissez votre Dieu en fonction du son, du profil, de la nécessité, de la demande, de la spécificité, de l’urgence qui vous plaira. Il n’en manque pas. Le Pilier majeur, pour sa part, avoue tout uniment son affinité élective pour ce cher Odin, compagnon de ses routes belliqueuses quand ya du sport, poétiques quand sommes raffinés.
Certes notre immortel compagnon Zeus veille au panthéon de notre psychè, mais Odin nous plaît. Dieu des poètes, des rois, des guerriers, de la magie, pote à Thor pour les plus humbles, c’est lui que nous invoquons avant les franches bastonnades qui agrémentent les plaines d’ovalie.
Or, contre les dieux Blacks du meilleur rugby, on oppose du massif, du farouche et du subtil.
Odin soutient les nobles combattants, insuffle ruse et vaillance à tout esprit féal.
Nous laisserons à nos Bleus qui vont jouter, leur fée Maggie Moquette, plus proche du tapis, de l’herbette à brouter que leur contrition embastille pour quelques défaites annoncées…

Ad majorem Odin gloriam, comme on dit simplement.
© Le Pilier

03 octobre 2007

COURRIER INTERNATIONAL : LA VERITÉ


Arès pour des bleus
Ho ! Ho ! Les audacieux! N’ont pas la langue de bois ceux-là ! Ça fait quand même plaisir d’entendre cette trompettique salve, ce fendant réquisitoire en d’autre lieu que le nôtre. Lisez ce papier franc du collier de Chris Rattue du New Zealand Herald, sur le blog de Courrier International et priez le divin Arès, Dieu de la guerre, fils légitime du grand Zeus et D'Héra, aussi volontaire dit-on, dans ses féminines conquêtes que sur les champs de batailles, pour qu’il nous donne audace, inspiration et courage.

Le Dieu Mars dans les brumes est de Velazquez... sauf les brumes.
© Le Pilier

NGWENYA PLUS BLACK QU'HABANA


Habana grillé
Un épiphénomène, une bagatelle, un fétu cette action durant le match Sud Afrique vs USA ?
Non, un singulier moment méritant clap hands et récordation.
L’ailier du nouveau monde, de la bannière étoilée, de la patrie de R.W Emerson* dont Nietzsche dans la première version de Ecce Homo, ne tarissait pas d’éloges, parlant de lui comme suit :
« Emerson, avec ses Essais, a été pour moi un bon ami, qui m’a rendu ma sérénité aux jours sombres : il y a tant de scepticisme, tant de possibilités en lui, que chez lui la vertu même est pleine d’esprit… Un cas unique !... Enfant déjà j’aimais à l’écouter… »…
Cet ailier droit donc, aussi rapide que son nom est compliqué à prononcer pour nous, s’est permis dans un débordement audacieux, de littéralement griller l’incomparable Habana dans une course de soixante mètres se concluant par un essai.

Takudzwa Ngwenya, le Black Américain, on ne fait pas mieux pour la vitesse, nous a donc gratifié d’une belle figure en manoeuvrant son vis-à-vis de maître compas, le fixant au démarrage par une trajectoire crocheuteuse, obligeant Habana à commencer sa course un rien, mais suffisamment en retard, pour se faire dépasser sur l’aile par plus antilope que lui. C’était beau et parfaitement accompli. Si nous croyez pas, c'est ici.
Les Boks gagnent bien sûr 64-15 et jouent comme on sait.

* Les Essais d’Emerson sont édités chez Michel Houdiard éditeur et valent lecture attentive.
© Le Pilier

02 octobre 2007

DES BLACKS AU PROFOND SOMMEIL


Le Pilier modérateur
Au fond du rêve, peut-être, se débat, en tant que pertes, l’imagination de supporters trop affligés lui refusant un essor quotidien : punition, n’en pas profiter, collectivement, par un oubli au réveil ou quand on revient à soi… ainsi l’utopiste et rêveur éveillé, considérant l’état des forces, s’inflige une grandiloquence démesurable, clamant de fait et partout : « on peut tout », « sont prenables » « on va refaire 99 », fleurs aux crampons et vins de chez nous…

Well well ! Pourquoi pas ! On peut tout dire, faire, parloter, mais trop d’effets d’avant scène, tuent souvent la pièce. Le Pilier, de modération nanti, à contrario d’enfilades de propos magistraux, forcés pour la majorité, par l’imposant écueil que les Blacks s'obstinent à édifier, plaisamment s’offre, en avant goût pépère, la savoureuse perspective de ne croire en rien, de nier pronostics et paris, en attendant l’heure fatale pour quelque uns, sans les nommer, comme il sait ne pas savoir, attentif et désinvolte.
Wait and see et pas plus. Une concentration singulière, à contrôler ces gaspillages incongrus de flux, serait bien indiquée pour nos quinze battants. Plus de mots, de gloses, de fanfaronnades, imposerait l' afférente vertu, insufflant au groupe cette densité vitale, unitaire, tout pour un, nécessaire dans un master combat.

A suivre donc, de fait inévitable.
© Le Pilier

RUGBY HÉMISPHÈRE SUD

Pour une approche au cœur du squad des kangourous, concernant le quart de finale Australie vs Angleterre, et autres futures cognées, cliquez ici pour ceux qui ne voient pas les liens, chez notre confrère et connaisseur, installé au soleil levant. Du précis, de l’affiné, de rugby bien pénétrant avec analyse et poumons du grand Sud.
© Le Pilier

01 octobre 2007

PUMAS FORTS EN GRIFFES


Buenos aires en nos pâtis
Superbes ces Argentins. Le Pilier félicite cette équipe formidable, qui pratique un rugby singulier et mérite cette sortie en quart de finale et premiers de poule. Gageons qu’ils plient ces Ecossais avares de passes et sans tête.
Mais pourquoi donc ces Pumas séduisent les connaisseurs ?
Parcequ’en premier lieu ils pratiquent un rugby à leur juste mesure. Certes ils n’ont pas beaucoup de joueurs de grande exception, encore que… Si la valeur princeps est le groupe ils sont exceptionnels… Juan Martin Hernandez est de noble stature, le capitaine et matois Agustin Pichot un joueur de grande intelligence… d’ailleurs pour l’anecdote signifiante, l’arbitre Néo Zélandais du match, fait unique en son genre, lui a demandé son maillot au coup de sifflet final. Pichot a accepté l’échange. Rien à ajouter.

Ce rugby donc, qui leur va comme un gant, loin de financières gratifications, c’est un rugby de groupe soudé, avec du cœur, de l’engagement, un courage sans pareil. En plus d’être sacrément habiles des mains, les avants nous ont gratifié d’une copie parfaite. Maîtrise dans les rucks, les mauls, suivit immédiat dès le départ d’un des leurs, quasi jamais seuls au contact de l’adversaire, opportunistes dans tous les regroupements, plusieurs fois ils ont chipé la balle aux Irlandais, irréprochables en défense… contournement de l’adversaire en face à face à l’instar des Blacks. En sus et pas des moindres, car la chose est si rare de nos jours, une gestion parfaite du temps, comme une lecture maîtrisée du jeu. Pichot regarde partout. Dirige son pack de main de maître, temporise comme personne, observe tout, lit véritablement le jeu sans n'être en rien embastillé dans des figures rigides. La freedom classe en somme.
Certes ils n’ont pas de grands centres ni d’ailier affûtés comme Rokocoko, Habanna, Howlett ou d’autres, mais tout le monde joue son rôle à la perfection dans une unité gagnante. C’est superbe de justesse. Ils font ce qu’ils savent faire, avec les hommes qu’ils possèdent et c’est tout. Rien à redire.

Hernandez est calme, très bon lecteur aussi, comme les autres, il met la pression où il faut, quand il faut, et lorsqu’il fait un up & under pour sa pomme il récupère sans coup férir la balle, sans précipitation, avec aisance, dans une élégance toute latine. Contepomi n’a pas les cannes d’un centre, c’est un ouverture mais qu’importe, Corletto est bien à sa place derrière et Hernandez aussi. Il s’y colle donc, car ils ne peuvent se passer de lui. C’est un bon joueur, botteur régulier malgré les sifflets du public Français. Nous disons Français car les Irlandais très fair-play ne sifflent jamais l’adversaire comme ils en firent la démonstration lors du tournoi au Croke Parc dont nous rapportions le fait en ce lieu.

Parler de ces joueurs, c’est considérer tous les autres. Les Argentins ne font qu’un et ravissent nos pâtis tricolores encombrés de palabres, de yaka, de-il-faut, de ils-ont-faim, de ya-du-mieux, quand on fait de grands discours en jouant des seconds couteaux, une Namibie d’amateurs réduite à 14 joueurs, une Géorgie fatiguée par un match quatre jours avant de nous rencontrer, une Irlande éteinte et molle comme un trèfle dans la flotte…

C’est un fait sans équivoque. Le rugby du sud domine celui du Nord. Il serait tant de comprendre ce qu’il se passe, de sortir de cette ambiance de copaings, de mettre des têtes pensantes à la direction des bleus. On est sidéré de voir jouer Skrela en place de centre, alors que Florian Fritz n’est même sélectionné. C’est effarant. Laporte et consorts ne comprennent rien à rien. Ils ne savent obsolument pas ce qu’est un centre, sa fonction, sa course, sa particularité… Huit ans que ça dure. C’est assez ! Que fait Sarkozy ? Qu’ont fait les instances dirigeantes ? Une énorme gaffe.
Bravo les Pumas, longue route et francs succès pour la suite.
Dans cette époque d’hyper médiatisation, de publicité exsangues, de démagobaratin, il est bon de constater, même si ce n’est qu’un zéphyr dans la tempête mondialiste, que l’argent ne fait pas le joueur, mais l’homme juste la vraie saveur.
© Le Pilier

FAIR-PLAY À REPASSER


Vertueuse patrie
En cette ère d’ouverture, aux savoureux échanges et partageuses vertus, sans lésiner sur la redondance, on nous a généreusement gratifié l'occiput avec des quintaulitres de valeurs très humaines, que seul le rugby dans sa grande dilection, soi-disant véhicule. Cette fraternité qui l’anime, ce un pour tous, ce courage, cette camaraderie unique et franche comme un homme est un homme, un coq un gallinacé, une cocotte en plumes, enveloppent nos existences d’un parfum salvateur et rare, donnent courage, volonté, franc espoir sinon heur ou clarté à ce quotidien parfois ombrageux.
Mais la must et favorite de ces nobles parades, la valeur maxi qui fait si chaud au cœur, relève toutes les sauces, parfume tous les plats, c’est l’inénarrable, l’insondable, le fondamental et digestif respect. Ho Ho le respect !!! Quoi de plus belle idée ? Quoi de franchement plus cool ? Quoi de maxi fraternel, d’assuré ? Quoi de plus feutral ? De plus doux ? De plus solide ? De plus bolide ? De plus incarnable ? De plus java ? De plus beau ?

Du Staff aux joueurs, du plombier au botteur, de Jean Claude à Julot, du pastaga au verre d’eau… toute une clique joyeuse et convaincante nous a donc distribué, ces derniers temps, gratos et sans mesure, du respect en veux-tu-voilà, du ya-pas-plus-beau-que-ça, du super, du correct, du politiquement direct, qui désinfecte plus blanc que tous les Bonux, vous soudent du Castor et Pollux, vous affirment dans ce digne sentiment qui dissout les solitudes mâles, dessille les paupières les plus égocentriques… grands savoureurs que devenez de la différence de cet autre, votre frère humain, qui est comme vous, avec plein de bonnes choses partageables et comestibles. Il suffit de regarder l’ovale auréole, d’entendre quelque homélie, de comprendre l’enjeu du partage, et vous entrez dans le groupe prisé de ces grands respecteurs de tout. Avé une poignée d’accent dessus, alors là c’est St Pierre assuré, l’éden, la love et maxi communauté des grandes fraternités.

Le rugby c’est tout ça et plus encore.

C’est en effet ce à quoi nous avons assisté avant le match des Argentins contre l’Irlande. La France entière et bien verte, s’est révélée une nouvelle fois, modèle de fair-play. Comme nous le disions ici, les journaux respectueux encourageaient à tout crin cette Irlande que nous aimons tant. Le féal David Skrela, aurait vendu père et mère, reniant ses "amis" Argentins du Stade Français, pour une victoire des verts sans partage afin de ne pas rencontrer les terrifiants tout noirs, All Blacks en titre, qui sévissent en notre belle Europe, tels des hordes Gengiskhaniennes, depuis le début de cette Coupe du Monde.
Durant les hymnes, un autre Français très respect,
s’exclama « chochotes » en voyant ces petits Pumas très émus, verser des larmettes sur le noble terrain des affronts.
Pendant le match, la moindre avancée des Irlandais suscitait moult encouragements hystériques, la moindre pénalité de Comtepomi, des sifflets appuyés, des huées très sonores, Pumas au pilori, conspuages massifs.
Cerise sur notre gâteau, Castaignède lui-même, se coiffa d’un haut de forme en mousse Irlandaise, pour convoler avec sa nouvelle patrie, vers des noces espérées gagnantes et riches de soulagement. C’était beau, c’était fort et noble comme un coq sur un tas de fumier sonnant l’éveil de l’astre majeur et celui de la France endormie dans son poulailler popu. Certes ce n'est qu'un jeu, d'aucuns diront c'est de bonne guerre... il n'y a pas de bonnes guerres, même si ce n'est qu'un jeu.

Oui le rugby d’ici c’est le grand respect, le courage, la fraternité, le fair-play… et tout ça pour ne pas affronter les Blacks, alors que nous sortons de la poule…
Qu’en serait-il si la cause était plus grave, plus urgente ?
La réponse va de soi, le Français rugbyphile vous l’affirme :
Le respect, le respect, il n’y a que ça de vrai !
© Le Pilier

30 septembre 2007

ALLEZ FRANCE

Les Français gagnent les Géorgiens. Bravo !
A suivre du vrai rugby sur nos ondes nationales ? All Blacks vs France. On regardera avec attention l'arbitrage...
© Le Pilier

LA FRANCE D'EN BAS


Poupoule mouillée
On se fend la citrouille, se poile, se bidonne à la lecture pusillanime des folliculaires du jour, concernant notre espérance à ne pas rencontrer les méchants All Blacks écraseurs d’abattis. Les schtroumpfs Français, agitateurs du tricolore voile, prient le saint esprit pour que les Pumas ne piétinent pas le trèfle salvateur. David Skrela se plait, dans une confidence touchante, à souhaiter la victoire sans partage des verts, même si ses "amis" du stade Français sont Argentins (sic). Bravo, quel féal sentiment, quel fair-play, quelle noblesse, quel élan !!!!
Pathétique cette France du gagne petit, et oui, il serait plus facile en effet d’aller en finale si on ne rencontrait que de petites zéquipes. Jouons l'Espagne, ou le Danemark pour que nos coqs accèdent aux phases finales... On comprend l’impavide calcul, on saisit bien la profondeur du sentiment national, ce courage sans faille qui veut avoir sa médaille, son leurre, l'argent du leurre, sa tartine, la confiote avec, son canap, sans se remuer le moindre croupion, sans y laisser la moindre plume, la crête toute fière d’attendre que d’autres fassent le boulot pour nous, en nous mirant qu'on est beau, dans la galerie de glaces. Bel esprit !

A contrario de cette foultitude d’empafs, le Pilier encourage cette belle équipe d’Argentine et souhaite sa victoire. Car quoi, si l’on veut picorer dans les grandes basse-cours, il faut se mesurer, la cause est entendue… mal prend aux volereaux de jouer les voleurs, tout les mangeurs de gens ne sont pas grands seigneurs, où le Black a passé, le chapon lui demeure… en refusant l'affront ? Quel éclat !
A suivre.
© Le Pilier

LES NULS DE LA CDM


Pasta rugby et rapiat kilt
(Pizzaïolos dans le Loch Ness)
Il manquait des palmes aux raviolis, comme aux Scots…
Le Pilier officiel, profite de cette tribune pour leur décerner un trophée, certes modeste, à la mesure cependant méritoire de leurs prestations, respectant l'incontestable savoir faire Italien pour la godasse élégante… Une belle paire de palmes des plus infâmes nations du Rugby, pour barboter ensemble dans le Loch Ness, faire de la rame, du pédalo, engloutir de la pâte, des pizzas royales s’ils le désirent, n’ayons pas peur des titres !
Un match nullissimo entre des kilts avaricieux et des Pizzaïolos stupides. Pas une seule attaque digne de ce nom, pas de passes, pas un seul essai Ecossais, des coups de pompes et c’est tout.
Beaucoup de fautes Italiennes, un arbitrages flottant...
On devrait virer ces deux nations du tournoi, aucun intérêt de jouer ces minables zéquipes qui n’ont du rugby qu’une vision trés limitée.

Sinon, comme nous le disions en ce lieu de propositions, organisons deux tri nations en Europe. Délaissons ce tournoi désuet. France, Angleterre, Irlande la majeure tri, pour un vrai tournoi, matchs aller-retours. Galles, Ecosse, Italie pour une autre série, dont le vainqueur chaque année monterait dans la tri supérieure. Le dernier de cette dernière, ce ne serait pas un cadeau, l’année suivante se retrouverait dans la tri plus modeste.
Cela revitaliserait cette Europe endormie, motiverait les riches Nations du nord à pratiquer un meilleur rugby, pouvant peut-être rivaliser un jour avec les nations du Sud.

Fi donc du pasta rugby, boutons la chardonique engeance hors de nos ovalistes pâtis, et basta !
Les Italiens ont de quoi se ravir les calots avec les merveilles de leur somptueux pays, mais doivent se contenter de planter des olives dans leurs pizzas...
Sinon quelques génuflexions au Vatican, quelques Pater, des Avé... Peut-être obtiendront-ils la rédemption commune. L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents, on fait de pareils dévouements.
Pour l'Ecossais, virer les chardons du kilt et privés de ouiski.

A suivre pour du mieux.
© Le Pilier

29 septembre 2007

GOOD GOD, FOR THE QUEEN


La Queen sort l’épine
Les Bifs s’en sortent. Conservent leur titre une semaine encore. Le premier essai anglais, un coup de pied magistral du maître Wilkinson envoie la balle on ne peut plus dans l’extrémité droite de l’en-but pour Sackey qui aplatit. Quelques très belles passes du même Wilkinson. Un paquet solide mais qui n’a pas la fluidité des Blacks. Ils rentrent toujours de front, c’est efficace jusqu’à un certain point. Pourquoi les Européens ne systématisent pas cette technique déroulante ? Pourquoi n’appliquons-nous devant, que cette percussion frontale ? C’est effarant ce manque de tête de notre vieille Europe.
Les Tonguiens n’ont pas démérité. Très forts à l’instar d’un Fino Maka percutant, se transmettant la balle avec audace, faisant même course en tête pendant plus de vingt minutes.
Un rugby de mouvement, pétillant, frais, comme on en voit de moins en moins ici. Les îles du Pacifique ont de quoi séduire un public visiblement conquis par cette façon de faire, si on en juge par leurs applaudissements appuyés, leurs encouragements permanents.
Dans un Pub parisien prisé par les étrangers, où nous regardons les matchs, toutes les nations s'enflamment d’un même élan. Les Anglais encourageaient même les Tonguiens…

De leur côté les Rosbifs ont proposé un jeu plus rationnel, avec bonne occupation du terrain, mais renvoyant trop souvent la balle, à notre goût, dans les bras Tonguiens qui ont su en tirer profit. Même Wilkinson a fait des fautes dans ce sens… Il manque deux centres chez les Bifs, qui néanmoins l'emportent 36-20.
Les Fidjiens, on y reviendra, gagnent les Gallois en conservant parfaitement la balle. Ne s’en débarrassent pas, jusqu’à l’ultime coup de trompette. Ils virent les Poireaux de la compétition avec la manière. 38-34.
A la fin du match, pourtant devant un simple écran, Bifs, Irlandais, Scots, même Gallois ont applaudi les courageux Fidjiens pendant cinq minutes. Ils sont fair-play ces Britanniques, on ne peut dire le contraire, c’est un vrai plaisir.
A suivre pour un résumé plus complet du Week-end.
Pour l’heure Raviolis et Chardons sur pâtis Stéphanois.
Un bon plat ?
© Le Pilier

28 septembre 2007

GARE AU TONGA

La Rose contre un Roi
Le Tonga a son roi, la Queen a ses épines... le match de ce soir s’annonce percutant…
Affrontement royal en notre capitale, dans un lieu de circonstance, le Parc des Princes...
S’ils perdent, les sujets de la Queen et champion du Monde en titre, retournent à Buckingham se faire astiquer les palourdes… Va en falloir de la bouillante eau, celle qui donne un exquis goût à tout… la potion magique et savoureuse des Bifs… ils en seront gavés, Wilkinson en sera. C’est un morceau de chance, un couple de bon augure, roboratif… aussi loin que nous sommes concernés… mais sera-ce assez ?

La rose certes est flétrie, n’est plus toute grande ouverte,
Ses pétales vont souffrir dans le Parc sur l’herbette…
On va la piétiner, la secouer, l’occire…
Le Tonga intrépide, tumultueux zéphyr,
Voudra la dénuder, lui garder que l’épine.
La magnifique fleur royale et purpurine
Cache plus qu’on ne croit redoutable vertu
Et ce n’est pas encore, qu’elle se montrera nue…

Moui, c’est bien beau ces p’tits alexandrins à deux £ivres, mais en face ya du Tonga et c’est du solide… ya Lilo, ya Hola, ya Hufanga, Pulu… ya Vaki, ya Vaka, j’vous dit pas…
On retrouvera aussi le toulousain puissant, et sa léonine tête Fino Maka, avec joie.
S'ils gagnent, c'est la première fois qu'il vont en quart... un si petit pays contre le grand empire... c'est toujours excitant, on ne le niera pas.
Les Bifs ont un mauvais demi de mêlée, ça va pas aider… Robinson est absent… Il en voulait c’est dommage… plus tonique en tout cas que Lewsey. Mais retour de Moody, pas pour nous déplaire… il a du jus ce gars, et pas dans les chaussettes…

Le temps est très British, il pleut des vaches Anglaises…
C’est plus qu’une parenthèse, cette eau dans la fournaise.
© Le Pilier

27 septembre 2007

LE PILIER IRB


DOUZE C'EST ASSEZ
Une proposition, une espérance, un vœu pieux enfoncé dans l’ovale médium…
Un souhait réaffirmant notre valence esthétique, notre plaisir du beau geste…
Un désir de reconsidérer cette Coupe du Monde avec un équilibre acceptable des forces…
Le Pilier propose céans un vrai challenge planétaire qui réduira cette part trop prévisible de sortie de poule, éliminera ces ultra performances des forts écrasant les petits, fauchera cet ennui inhérent à ces monumentaux déséquilibres.
Une Coupe du Monde à douze équipes c’est suffisant. Plus juste, plus équilibré, plus tonique…
Car voir des Japonais écrasés en sushis, des Namibiens embrasser Fanny devant la petite Géorgie, des Portugais ensablés prenant une grosse rouste contre des Blacks à l’entraînement… ça va un temps, on peut aisément s’en passer. Allons directement à ce qui se fait de mieux et entretient un meilleur niveau de jeu, comme notre intérêt.
© Le Pilier

26 septembre 2007

LE PILIER NATIONAL


ON SE PLAINT DU PILIER
Des mécontents sans retenue, des rouspéteurs en tutu, de pointilleux tailleurs de torts reprochent ouvertement au Pilier son indigne tenue, son manque de soutien à nos cocorico boys… Des mails très condamneurs, infligent à notre boite une bien sale humeur…
Bien que noyés, il est vrai, dans la masse des inconditionnels, des laudateurs subjugués par une telle maîtrise, un sens du jeu hors des communes andoxa, à des années lumineuses de ces sombres analyses poussives et cire-pompons, lavasses, des blablas que l'on peut lire partout… touchés, certains l’avouent, par cette modestie que le savoir nous impose, par notre zèle délicat, souple, raffiné... ces dithyrambiques applaudis, aussi, provoquent chez nous, on l’avoue, un immense attendrissement, une affection fervente qui inonde notre cœur trop sensible et notre âme, jusqu’aux entrailles de notre entendement, de notre calebasse… bien que ces fervents soutiens disions-nous, nous encouragent donc à suivre notre voie, ces reproches n’en sont pas moins appuyés, et nous imposent une réponse adaptée. De plus, on prétend sans vergogne et sans droit, que nous éludons les questions de dopage, d’argent, d’arbitrage, d’arrangements qui ternissent par trop cette compétition majeure, ce rugby de jouteurs, affectent ses valeurs… que nous tapons toujours sur les mêmes et que ce n’est pas bien.
C'EN EST TROP et le Pilier s'agite d’une telle mauvaise foi !!! Grand père s'est battu en quatorze, croix de guerre et blessures comme un autre en 40... dans nos familles on ne touche pas à l'héritage fondamental, au principe national, ce ne sont pas des petits minus qui vont nous faire la leçon!!! Comment ? Douter un seul instant du feu patriotique qui nous anime ? Nous, le va-t-en guerre des pâtis, le goûteur de ballons, le chantre du bel ébat ? Nous n'en resterons pas là !!!
Le Pilier outragé !
Le Pilier critiqué !

Le Pilier martyrisé !

Le Pilier ébranlé !
Mais le Pilier debout !

D'aucuns diront que sommes trop sensibles, nantis d'une hyperémotivité romantique, qu'importe, nous ne pouvons nous taire devant tant d’injustice, et claironnons notre indignation.
Touché, mais point à terre car le rein est solide, essentiel et majeur, d’une voix raisonnante au logos impulsif, nous nous écrions, malgré la charge fulgurante et sans hésitation:
NON !
Et pour preuve immédiate, que nous encourageons notre équipe, et partant muselons ces bouches mécontentes, tricolorées de fiel, de colère, et de passion mordante, nous nous rallions à la cause première et d’un souffle tonique et batailleur, proposons ce chant martial, un des seuls que nous entonnons...

ALLEZ LES BLEUS!
ALLEZ LES COUPS!
ALLEZ LES HEMATOMES!

Si l’on secoue toujours les mêmes occiputs, c’est par prévenance, par délicatesse, par amour du prochain, n’ayons pas peur des maux... Mais comme le disaient jadis nos vénérables bêtes et Shadoks d’ambition, pour qu’il y ait le moins de mécontents possible il faut toujours taper sur les mêmes. Le Pilier philosophe, comme on sait, respectueux de l’humaine sagesse, appuie mais parle juste, sachant que si ça fait du mal, c’est que ça fait du bien !!!!



Et puis, si critiquons ce jeu inconstant des bleus, ces passes molles comme des figues, c’est qu’il y a de quoi. Regardez les All Blacks, les Aussies, les Boks, les Fidjiens, Samoans, les Argentins, les Tonguiens, et beaucoup d’autres... sont better leurs ogives… même celles des Bifs sont souvent dynamiques, malgré un jeu bien terne. Il y a au moins ça. Wilkinson a beau geste, sa passe est remarquable.

Derrière ces faces d’hommes au corps solide, au courage affirmé, nos joueurs sont bien jeunes, ne l’oubliez pas, et ont besoin d’un guide, qu’ils n’ont pas. Ils ont des qualités, c’est un fait, mais la fougue doit avoir une tête, la tête un sens du collectif, un collectif solide fort d’une stratégie… La course une trajectoire, la trajectoire pour un corps qui s’échappe, et ce corps une passe, au final, qui propulse et trompe l’adversaire, car le ballon fusant ira toujours plus vite qu’un homme galopant…

Le fort doit contourner l’obstacle, pilonner d’autres fois… matez encore les Blacks, ils évitent souvent et parfois ils pénètrent, Ali Williams est fort, comme Chris Jack, pivotent sur eux-mêmes et gagnent quelques mètres mais ne systématisent pas le rentre dedans, ce qu’on fait… Ibanez est bien sympa mais il ne fait que ça, d’ailleurs on le surnomme le taurillon… il baisse trop la tête au lieu de la lever… tout est dit… c’est stupide et fatigant ces charges qui amusent ceux qui n’y pompent rien… Chabal est solide mais se plait dans ses propres vingt deux à percuter de front un adversaire, c’est ridicule, la balle doit vivre. C’est le but. Quand on est prés de l’en-but adverse ok, on s’arrache, mais on doit garder tête. Souventefois quand les petites équipes sont prés de marquer l’essai, à peu de mètres de l’espace convoité, les joueurs ne voient que cette ligne qui les hypnotise... ils en oublient le reste, les coéquipiers, le jeu à proprement parler, n'intuitent plus... les Blacks ne font pas ça. Mieux que d’autres, ils existent chacun dans la totalité... par le groupe, pour le groupe, pour la totalité, ne font qu’une seule et même entité. Ils lisent le jeu . C’est pour ça et d’autres choses moult fois exprimées en ce lieu, qu’ils dominent le rugby. Ils sont forts et fluides, très collectifs, très proches, très suiveurs, très singuliers. C’est le ballon qui prime, pas celui qui le porte. Et tout cela s’apprend, se répète, s’impose.

Les Bleus n’ont pas de tête dans le staff… Laporte n’y pane rien. Rien ! Exsangue le gus, n’a semble-t-il compris que la défense, et encore, c’est un Anglais qui s’en occupe, le muscle, les tests physiques, le gros biceps. Mais ce n’est pas suffisant. On a les passes les plus moches de cette coupe du monde. Regardez Michalak, (ne parlons pas de celles de Jauzion... lamentablement affreusement moches de chez enclume), il coupe souvent la course des centres en envoyant le ballon en retrait, sur l’épaule, il la porte systématiquement avant de l’envoyer et retarde sa course, il la passe à des joueurs qui vont se faire contrer dès qu’ils la reçoivent… regardez que diable, ouvrez les yeux… Nous n’avons rien contre l’homme, ça va de soi, mais ce joueur avait des qualités, personne ne s’en est occupé, c’est un crime. Il n’est pas à l’aise à son poste, même s’il donne un bon coup de pied contre les Irlandais, ce n’est pas suffisant… Il fait plein de gaffes le reste du temps, il n’organise rien, n’influe pas sur le jeu comme Carter, Larkham, ou le jeune Barnes son talentueux remplaçant, sinon Wilkinson…

Pour les questions de doping, nous n’allons certainement pas à nous affliger d’un tel état des lieux. Elle est partout, depuis qu'un certain village Gaulois résiste encore et toujours à l’envahisseur… dans tous les sports, les grandes compétitions… le savons. Les journalistes infâmes et perfides jouent les surpris, attisent et condamnent quand ça leur chante. Les moralistes de toutes confessions, disent que ce n’est pas bien, parlent d'éthique mais regardent quand même, font la plupart du temps l'autruche. Le monde mate mais ne veut rien savoir de son propre rôle agissant sur ces états de choses. Les optimistes béats, qui ne veulent jamais considérer la dureté du monde, s’enveloppent d’un voile immaculé, d’une sainte auréole, croient que quelqu'un veille, qu'il y a des garde-fous, que les contrôles sont assurés, que Bonux lave toujours plus blanc… feront les innocents, ne participant de rien… Un optimiste c'est un pessimiste qui a la pétoche... ya rien de pire.

Certes il n’est pas bon que des hommes s’augmentent, se détériorent avec des substances chimiques… Ils paieront le prix fort, ils le savent. Nous aussi. Vivrons pas vieux les gaziers, vous verrez. Ne sommes pas des solutions utopiques, mais constatons le fait. Voilà tout. Ecce homo ! Si on ne veut pas de ça, plutôt que de crier haro sur le dopé, proposons un vrai suivi médical à ces joueurs, à ces athlètes... ou ne participons pas de ces pratiques, détournons-nous du spectacle. Ne regardons plus les matchs, jamais… Dans nos démagocraties, c’est le nombre qui prime, pas l’éthique… c’est ainsi. Ne voulez pas, il n’y aura rien à vendre de tel. C’est l’achat qui fait loi, pas la proposition !!!
© Le Pilier

24 septembre 2007

BLACKS ARGENTÉS PLIENT LE KILT


Scott embrasse Fanny...
pour le meilleur

Comment reconnaître deux équipes qui ont même maillots, ou quasi ?
Pas compliqué. Quand ya d’l’essai, c’est du Néo-Zélandais.
Voilà en substance comment on pouvait s’en sortir lors du match All Blacks vs Ecosse. Une riche idée que ces tenues jumelles, à confondre Dupont et Dupond, Justine et infortune, potiche et carafon, rapine et grippetune, frisée et joli con… Enfin.
Les Blacks pas tout noirs, infligent la Fanny au kilts, même si d’aucuns diront qu’ils n’ont pas bien joué.
Faisons la part des choses que diable, jouter contre des seconds couteaux c’est pas la panacée… Les plus grands musiciens nous jouent des fausses notes, font des couacs…
On peut rater sa sieste même dans son hamac…et le beau Célestin aura beau gigoter, Sophie, c’est pas systématique, ne va pas s’envoler… Tout n’est pas réussite, tout n’est pas jouissance si t’es déconcentré.
C’est vrai Carter a le pinceau qui déjoue, il ne passe plus tout… le grand Ali Williams a perdu des ballons, mais il plante un essai magistral, façon Chabal, sur l’aile dans une accélération surprenante... Sivivatu fait quelques fautes... comme d'autres. Bon d’accord ce n’est pas la copie parfaite mais ils offrent une défaite généreuse aux Scottish… en embrassant Fanny ces derniers n’ont pas tout perdu… la peinture en témoigne, il y a pire débandade, plus rude humiliation.

On apprécie les Blacks, même quand ils se promènent. Ils savent nous gratifier de moments intenses, et ne manquent pas d’humour, au regard amusé de Carter, quand Mc Caw le capitaine, lui demande de taper une pénalité dans les 22. Il sourit, se préparant aux sifflets mécontents du public… ce qu’il fit. Donc 40 à O, on ne pourra pas dire que là ça sonne faux…

Et toujours l'anglaise et perfide version, pour ceux qui taquinent Shakespeare, en tirant sur sa langue...
© Le Pilier

LA PASSE SUD-AFRICAINE

Le grand sud qualifié
Week-end gagnant pour les nations du Sud. Certes ils jouent de petites zéquipes, mais jouent bien… il y a toujours à prendre… un entraînement grandeur mature, pour des gestes techniques savoureux. Les passes sud-africaines sont rapides et précises, les tonguiens ont de l’audace et des cannes, les samoans se sont bien tenus face à des Bifs, rassurés par la présence de Wilkinson… Bon joueur cet ouverture quand même, du niveau des zéquipes du sud. Sa passe est belle et son pied, même si pas total top, imprime sur le jeu des trajectoires savantes.
Les aussies ont séduit, les blacks nous ont ravi pour les raisons que l’on connaît.

Les sudafs dégrafent donc les tonguiens, malgré leur fougue et la nécessité pour Jake White, l’entraîneur Bok, de se refaire des couleurs en envoyant la grosse garde. Dès qu’elle rentre, l’espoir change de camp, le combat change d’âme…au final ils gagnent 30-25.
Mais quelle énergie, quelle maîtrise… des balles à fond les ballons caressant tout l’espace, les springboks lancés vous montraient, s’il était nécessaire, qu’ils marquent quand ils veulent.
Ho les belles ogives !!! Nous réconciliant avec cette vertu première de la transmission. Car ceux qui jouent le savent, une passe énergique vous propulse, vous accélère, vous vitalise…
Pas de ces ballots, ces bagages, ces colis qu’on décharge, ces paquets, ces sacoches, ces grosses poches... françaises trop pépères, sans jus ni saveur qui ralentissent un élan, non non, du vivace ballon à vous donner frissons.

Profitons du sujet pour vous livrer céans, ce brin d'interview du meilleur centre français, qui bien sûr ne participe pas à la compétition. Chipée ouvertement sur un site voisin, un journaliste confirmé, posait cette question au superbe Florian Fritz: "Quel est votre geste technique préféré ?" La réponse du centre se passe de commentaire.
" Le top, c'est une bonne passe lancée qui fait marquer mon coéquipier. L'art de la passe est superbement compliqué. La passe parfaite - elle est rare -, c'est celle qui fixe les défenseurs et libère l'espace pour le coéquipier, dans le bon tempo, sans lui faire perdre de temps. C'est, à mon avis, le geste technique le plus difficile à réaliser. Je n'ai pas un don particulier pour la passe, mais en travaillant, ça vient... "
Recte dicis l'ami, au plaisir de te retrouver quand la porte investira son petit bureau, puisqu'il sera demi-secrétaire d'Etat, comme nous le disions .

Revenons zaux Boks. Les échecs de Prétorius, le préposé butteur, ont permi aux tonguiens de coller donc au score. A ce niveau de compétition on ne peut se passer de savate.
Pourquoi devrait-on croire à la faiblesse des gros, quand ils ne mettent pas tout le turbo, qu’ils ne plient pas le match dès la première mi-temps ? Les tonguiens ont joué 80 minutes, et bien ! Nous reviendrons du reste, dans un article prochain, sur l’oscillant arbitrage qui influe réellement sur la couleur des rencontres en ne sifflant pas de nombreuses fautes, et permet ce genre de score audacieux.
En tout cas la victoire est acquise, et partant la sortie princière de la poule. On s’y attendait, comme les deux autres compères, du même sud hémisphère.
© Le Pilier