Pas foto, mater les Blacks c’est éviter l’ennui, savourer de belles passes, même si la drache véhémente changea le cuir en savonnette. Certes yu des ratés, des transmissions mal ajustées, de belles aussi, mais pour l’essentiel quatre beaux essais, sans bavure, nets, limpides et clairs comme un nuage blanc !!! Pour sûr, le film qu’il fallait mater, en comparaison Aussies vs Boks était d’un ennui redoutable, saturé de fautes diverses, avec un arbitre plutôt pointilleux... et pour quasi clore, un moment laborieux en fin de rencontre où les marsupiaux à cinq mètres de l’en-but adverse s'ingénient à percuter comme des mules sans chercher à ouvrir, et si le faisant, le porteur de balle qui tente sa chance solo sans vouloir transmettre. Affreux !!! Incroyable ces phases en bord de ligne, sachant que des trois quarts bien placés, lancés fond les cannes ont, par simple impulsion physique, le pouvoir de faire reculer l'adversaire, partant d'aplatir, (Cf l'essai de Folau). Ben non, ça tamponne corps à corps, jusqu’au demi de mêlée qui défie deux gros Boks énormes, espérant peut-être passer au travers !!! Arf !!! Laborieux, pesant, et parfaitement stupide. Du rugby de zéro calibre qui nous fait immédiatement quitter les tribunes.
Heureusement pour les australiens cet essai de dernière minute leur sauva la mise in extremis… par notamment une passe subtilement acrobatique de leur seul et génial gazier du pâtis, l’arrière emblématique Folau... Quelle classe le gonze, totalement seul, mais toujours à l’affût d’une trajectoire intempestive… lui doivent une fière chandelle.
Autre arrière filou comme personne qui sauva un essai quasi là par une pichenette de matois, sans forcer, tout en subtilité… le père Le Roux. Voilà le rugby qu’on aime. Pas la peine de percuter comme un bourrin l’ailier Ashley-Cooper pour lui disputer la gonfle… même si faut avouer que Willie était au taquet, il n’empêche, une simple tape dessus et Cooper n’a pas pu s’en saisir. Toussa pour souligner le fait que le rugby, à contrario appuyé de la mythologie musculeuse qui voudrait que chaque joueur ait un gabarit de Maciste, la tête était, est, sera toujours le meilleur atout pour pratiquer ce sport.
Et des filous, y’en a pas légion. Le Roux est du reste d’un gabarit tout à fait ordinaire… comme le demi de mêlée All Black Aaron Smith… Dieu sait s’ils sont épatants, souvent subtils, intelligents. Tenez pour causer de ce dernier. Quand il se retrouve face à un gros cuir en main, comme il est minus, jamais ne cherche à lui disputer la balle… jamais !!! L’est pas sot… il se baisse, ceinture, glisse aux chevilles fissa et hop le mastard tombe illico… ses potes débarquent et disputent la gonfle… voilà tout. Les sur-buildés se régalent de percuter, au corps à corps, où bien souvent l’attaquant peut faire donc quelques mètres avant de s’écrouler… normal… c’est la loi de l’inertie… dixit Wiki ; « En physique, l'inertie d'un corps dans un référentiel galiléen (dit inertiel) est sa résistance à une variation de vitesse. L'inertie est fonction de la masse du corps : plus celle-ci est grande, plus la force requise pour modifier son mouvement sera importante. » Tout est là !!! S'y mettent donc à plusieurs pour arrêter le gonze lancé en essayant de lui chipoter le cuir. Aux chevilles pas un pli, ça tombe Newton comme une enclume d’un pommier !!! Arf !!! Même avec des petits bras !!! Pas besoin de force surhumaine. Le rugby c’est pas du péplum !!!! Plus le gonze est gros en sus, eu égard à sa masse, plus il s’esclaffe lourdement.
On se souvient d’un placage sur Bastareaud cette année, dont nous avons relaté l’action ici-même, dans on ne sait plus quelle rencontre internationale, l’adversaire s’est jeté à ses chevilles. Comme le centre est grossement balourd, il s’est littéralement écrasé sur le pâtis, en a même perdu la gonfle, jetée n'importe où... sans pouvoir la transmettre, passque tout simplement because surpris, son cerveau n’a eu que le temps de penser à la chute subite, rien d’autre, impossible de passer ni de se concentrer sur la garde du module. C’était épatant d’efficacité. Bastareaud pris aux cannes est inexistant balle en main !!! Certains Argentins du reste agissent de la sorte… et ça surprend toujours. Pour en venir à cette équipe, malgré notre désintérêt avoué, constatons quand même leur vaillance, et la solidité de leur pack. Sympathiques dans ce secteur… même si derrière ya pas grand-chose. Le fameux centre Hernandez dont on nous bassine la carafe avec le surnom d’el mago, certes n’est, ou du moins n’était pas dénué de talents… matois le gus, des cannes, bonne lecture du jeu, avait en effet de remarquables moments… juste des moments… mais ne se la donne pas vraiment… manque de cœur vaillant le gazier… et puis ses chandelles nous font toujours broyer du noir… arf arf !!! Ras la couenne de ses coups de pompes.
Les Blacks donc les ont pliés sans problème, normal… jamais les Pumas n’ont été en mesure de planter un essai, sinon à noter, celui injustement refusé pour soi-disant en avant sur un contre… mais cela n’aurait rien changé à la physionomie du jeu. Non, les gominés n’ont pas le niveau, mais pour voir jouer les Blacks on est capable d’en faire fi. Score final 28-9 et sans appel, avec de nombreux coups de pieds d’entre-perches loupés par l’ouvreur Barrett pourtant efficace balle en main… sinon l’addition eut été bien plus lourde. Avec quatre essais donc, le point bonux à la clef, les Blacks se retrouvent en tête… en somme, rien de nouveau sous le soleil… Black !!!! Arf ! © Le Pilier