24 août 2010

SPRINGBOKS EN PEINE

La déveine
Ouaip... le Bok doit quand même battre sa coulpe après ces dérouillées successives. S’amochir de la sorte tout soudain pourrait poser questions bien agaçantes. Car enfin !!! Vainqueur total en 2009 de toutes les rencontres en tri nations, royaux contre les Lions Britanniques... et là, paf... ça gougnafe, s'amollit, prend du jaune à répète, se vire Botha du groupe, recopine avec les vieux démons de la violence et l’ennui... même si la dernière rencontre nous za gratifié d’une vraie bien belle baston, digne de leur second rang du moment, surtout devant... comme en défense... même si derrière toujours le même problème que ressassons icy depuis lurette. Manque de fluidité, d’intelligence, de collectif, de grandes envolées.
Quand ne possèdent pas un centre de classe sup, capable de recadrer, créer des espaces... avec en sus un ouverture Steyn, habile des agaçins mais bien agaçant question jeu de pognes, les Springboks n’offrent qu’une partition rude, mais sans génialité. Habana ne reçoit jamais le cuir dans de bonnes conditions... a dû s’ennuyer ferme durant ces joutes... De Villiers du centre est costaud mais quand même bien bourrin du ciboulot... arf... l’arrière tatane des chandelles au zénith de son inconsistance... etc...  
Du violent dans les chocs, mais pas de grâce grandiloque ! Oups !!!

Souvenez-vous notre soulagement quand Jean de Villiers abandonna la CDM 2007 pour cause de chicane au biceps. « Maintenant ont de quoi les planter quasi tous !!! » nous étions écrié dans un élan d’intuition propre aux saveurs de haut vol, qu'un simple détail éveille, dont l’escadrille à réaction ne copine jamais avec les biplans du commun. Ne nous fourvoyons pas du reste sur le score tranquille de cette finale bien terne... lors des séries éliminatoires les Boks avaient planté quand même 30 pions à zéro de nothing à nos Bifs d’Outre Manche.
Si on ne nous avait pas spolié la vérité du pré pour causes artificielles, c’était contre les Blacks que les Boks achoppaient, comme ils l’avaient fait le mois précédent en tri dans toutes les rencontres. Mais des Blacks qui gagnent en 2007 avant de recevoir en leurs pâtis la planète ovale en 2011, c’est too much pour entretenir un suspens et laisser du grain d’illusion à moudre aux autres équipes moindres, qui faut l’avouer uniment sont quand même à des années lumières de leur niveau de jeu.

Non les Boks ne sont pas raides morts... un bon nombre de gaziers de haute stature manque dans la team majeure pour cause de vilénies, violence endémique occasionnant du jaune carton, blessures diverses... ce qui engendre toujours une désorganisation dans cette mécanique au demeurant bien huilée. Car nous ont quand même gratifié de superbes moments juste avant ce début de tri... hélas contrit ! Hips. N’ont pas tout perdu en deux mois les gaziers, faut pas pousser, aussi gageons que les deux prochaines rencontres contre les Aussies sauront, malgré un effectif diminué, les remettre sur la voie du succès... car il faut espérer selon toute attente qu’il retrouvent leur niveau pour quand même rivaliser avec les maîtres es pâtis, les divins All Blacks du long nuage blanc. Troupe qui possède un pack remarquablement soudé... distributeur permanent de cuir en veux-tu à ses trois quarts affûtés, emmené par un Capitaine Mc Caw au souffle épatant, un hooker Mealamu fascinant... sans jamais zomettre que causer d’un ou deux joueur NZ, c’est parler de tous, tant possèdent un sens du collectif, une solidarité volontaire, hors des communes espérances. Le tout nouveau Dagg est plus que prometteur... Nonu et Smith font la paire... les ailes, sans Sivivatu, planent légères sur le pré... même si Rokocoko n’a plus ses cannes de vingt ans... Muliaina assure les arrières... Carter tranquille rassure son groupe, même si moins d’exploits solos... Thorn un donjon... Woodcock un pilon... bref plus encore qu’hier peut-être, et ce malgré la perte de grandes figures telles Hayman, Williams, Jack, Collins... c’est le collectif qui a primé... une évidence pour eux, pour nous, puisque là, est première vertu du rugby. On ne peut mieux faire... mieux jouer, mieux dire. Le tout, une nouvelle fois, plus que la somme des parties.
A bons entendeurs !
© Le Pilier