22 avril 2008
CARTER AU CAPITOLE ?
L'artiche et le bon grain
Ya d’la rumeur aux cardinaux…
Alors comac l’hexagonal sudiste, le nanti Toulousain, le Gallois de Cardiff, le Toulon de la rade voudraient se payer le bijou du levant, du long nuage blanc, la perle Crusaders et ses pattes magiques, son œil, son coup de rein, sa passe dynamique… la classe sup élevée bio sur pâtis Zélandais exclusif… l’animal racé, le cavaleur, le frais… patenté… le super Carter… Dan pour les p'tit's sœurs, Dany pour les intimes, le moteur, le must du bout du monde, le sublime… le beau joueur qu’inonde la grâce quand il se meut?
Ça y est… la vague déferlante du carbi, des kopecks… des quibus la pépette ébranlent les digues les plus rétives aux fiduciaires aspirations… on veut son Carter chez-nous… ses miettes NZ dans un championnat papa pour plaire au populo… on veut dépouiller le grand tournoi sublunaire Tri Nations de ses mâles guerriers… on veut tout… le circus maximus, les gros gus, on n’en a pas assez !!!
Ho Ho ! Le grisbi veut tout faire… peut pas tout ! Du cirque ça devient ce machin de rugby… et pourquoi pas Clooney… Brad Pitt à la mêlée… les stades seront pleins de gisquettes excitées… on vendra du calcif… d’la trombine exotique, du poster aoualpé… pardon c’est déjà fait ! Passons.
Toulouse, incapable de trouver un ouverture digne de ce nom, court après le titre depuis 2001, en grande partie pour cette raison... pas de Dix. Incroyable du reste qu’une telle équipe mette autant d’années à le comprendre… Ils ont largué Michalak, enfin… mais ont raté Larkham. C’était un beau parti çuilà… aussi veulent sans doute ne pas laisser passer l’occase… ont l’oseille… porqué no ? Carter dans la ville rose ? C’est pas nuisible… sinon pour lui… comme pour nous. Sommes pour la protection du grand jeu dans l’hémisud… les Tri c’est du sacré... Patrimoine UNESCO, pas moins… faut pas y toucher... huitième merveille du monde... culture hégémonique à perpétuer.
Pour tout dire, l'aviez compris, sommes pas pour ces années sabbatiques des joueurs du grand sud venant se dégourdir en nos pâtis pour une pelletée d’artiche et retour au pays les poches bien gonflées… Certes on comprend la démarche… comment y résister ? Mais vont y perdre leur tonicité, leur feeling, à venir s’émousser le tranchant dans des combats plus petits… de jouer un moindre rugby. Pour juste une année dit-on…
Bien assez !
© Le Pilier