Boks, Blacks, Aussies... aussi
On apprend toujours quelque chose à regarder jouer les Blacks… même contre de modestes portugais tout happy d’avoir marqué un essai. 108 à 13 au final. C’est tout.Une simple action, comme un fait synthétisant leur parfaite maîtrise, leur connaissance du jeu, leur positionnement du corps face à l’obstacle, qualité essentielle dans ce rugby physiquement volontaire. Le centre Conrad Smith, en fin de match, convole en treizième noces avec l’en but… un grand portugais est là pour l’empêcher d’aller entre les poteaux. Smith, pivote alors, souple et tranquille, contourne et surprend le mastard, aplatissant de fait in ze middle of the immuable Eden… Une bagatelle direz-vous… Ce simple mouvement illustre parfaitement la fluidité des Blacks qui savent contourner l’obstacle. Ils sont forts, c’est un fait, mais pratiquent l’évitement, pivotant sur eux-mêmes, et partant gagnent toujours quelques mètres en conservant leur énergie. Ils ont systématisé la savante figure, fondement même des arts martiaux orientaux…
A quand une appropriation de cet art majeur en nos terres européennes, se plaisant aux teutoniques charges d’un puissant Chabal, épuisantes à la longue, sans comprendre qu’il y a un temps pour charger, un autre pour contourner… plus que la folle dépense, la subtile économie, car un match dure, on le rappelle sans fatigue, 80 minutes…
On notera aussi, que le plus capé de l'équipe Zélandaise, Chris Jack, a 64 sélections et pas trente ans… Une équipe jeune en somme, quand on nous bassine avec l’expérience des croûlants… Pelouse… Ibanez… Dominici… Betsen… ça nous laisse pantois.
Mais le Pilier très respectueux des vieilles branches, pantoufles et rocking chair, de ces traditions évolutives transmises par nos anciens, privilégiant l’ouverture et la nouveauté, la dynamique et le béret, aime lui aussi l’expérience… les vieux crabes qui s'accrochent au portefeuille... radotent... dorlotent et rebelotent sur des pâtis verdoyants, saturés ( les pâtis) de ces ruminants extatiques qui leur broutent l'échine neuve, vouée aux audacieux et vivaces jarrets...
Pour signer des zautographes… sont fiables…( les anciens) ou comme ambassadeurs des zovales vertus, dans les kermesses d’écoles à tartiner le goûter de nos bambins avec ces fondamentales valeurs du rugby, dont on nous pétrit, sinon ensable les portugaises, et dont on pourrait s’inquiéter au final, de la réelle teneur en OGV
(Organisme génétiquement vertueux) au regard du comportement de certains… des puddings historico-coricos douteux… déclarations incongrues… jeu à l’esthétique zéro…
L'éthique et l'esthétique sont un, comme nous l’exprimait en début de ce siècle ravageur et XXème période aprés Jules César, le délicat Wittgenstein, parmi d'autres choses...
Qu’importe les palabreuses analyses, benêts pronostics, épaisse impéritie, mensongères justifications… l’acte porte en lui sa vérité pleine, rend sa preuve à la parole, réduit à néant la logorrhée des fourbes, désembrume le faciès des tartuffes, rend sa clarté parfaite aux binettes.
Pour en revenir à la météo du week-end, les aussies, de leur côté ont assuré la victoire… se relâchent quelque peu en deuxième mi-temps permettant aux Gallois, pas toujours inspirés, de remonter au score. Deux cartons jaunes ont imposé un jeu à quatorze pendant 20 bonnes minutes, aux australiens… Ils engrangent de toute façon 4 essais et le cadeau bonus… Le jeune Berrick Barnes, remplaçant de Larkham, forfait jusqu’aux demi-finales, s’est fort bien tenu et rassure on imagine le staff… Deux sélections, 21 ans, mais quelle audace, quel aplomb ! Retenez bien ce nom.
Et que dire de Latham, l’arrière de l’équipe sublunaire du Pilier… Sensas, épatant, drôle, toujours bien placé… encore une chandelle monumentale de ses vingt deux, récupérée par lui-même, pour un impossible essai… 1O points à lui tout seul, dans l’en but… aplatis. Score final 32-2o pour les kangourous.
Ce qu'il faut bien noter c'est le manque patent de tête du rugby européen... les bras sont là mais pas les carafons, le jeu est vraiment stupide, c'en est effarant... peu collectif, des centres qui s'encastrent, des coups de pieds pour rendre la balle à l'adversaire... même dans les dernières minutes du match... des options stéréotypées... aucune lecture pertinente du jeu...
Si l'on faisait un parallèle avec les échecs... les européens ne lisent qu'une case aprés l'autre, quand les nations du Sud considèrent tout l'espace de jeu, avec toutes les pièces dessus...
Elles en surdominent cette Cruche du Monde, dont elles sont les seules grandes animatrices.
A suivre… notre dubitative analyse de Georgie vs Irlande… plus quelques autres bagatelles…
Ce soir, en guise de cacahuètes pour l’apéro, un match amical entre les Bleus et la Namibie !
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