02 avril 2024

SOUVERAINETÉ

La mystification traditionnelle du premier avril accomplie, nous nous rendîmes en calèche à canassons au château du King Frédo, histoire de constater l’humeur de sa majesté. Après grands coups de lattes au pont-levis de la citadelle, quelques appels soutenus, il apparut enfin, l’air altier sur la courtine, blair au vent d’ouest et daigna après quelques minutes flottantes nous ouvrir son huis. 
Prudent sous les mâchicoulis, matant les échauguettes d’un œil attentif, nous nous avançâmes sous le regard étrange du gazier. Morne en son noir pourpoint, la toison d’or au cou, on aurait dit du destin la froide sentinelle. Son immobilité commandait, sa prunelle luisait comme un soupirail de caverne. Son doigt semblait, ébauchant un geste obscur que nul ne voit, donner un ordre à l’ombre et vaguement l’écrire... aurait dit le grand Victor !!!! Voyez l’ambiance. 
Une fois installé devant le raisin nouveau en carafe de ses terres ancestrales, qu’il nous fit servir généreusement, nous causâmes... anthropo, psycho, philo, french flair… identité… nouvelles règles, actu, tournoi... bref un tas de trucs ovales, pour le mettre sur la voie… du temps présent. 
On sentait le rétif du gonze qu’avait pas digéré son os !!! Le coin d’ici on s’en balance… tournoi pouah… qui nous dit tout net !!! Les paluches noircies par les pinceaux de ses toiles évoquant le Super Rugby Pacific, on saisit l’allusion. L’outre-noir ça soulage… pardi, comme le grand sud. Une obsession chez lui quia pas moyen de détourner... faut ki cause du Black, sinon rien !!!! Arf !!!
On lui a piqué en partant ce parchemin tout frais, à la plume, qui traînait là, sur un divan de velours spéculatif, sans pouvoir tirer autre chose de l’actualité d’ici !!! On vous livre céans la chronique du King Frédo, arrachée sous l’humeur fracassante d’une digestion qu’a pas fini de remuer les veines de son châssis !!! Ach !!!

La chronique de King Frédo

Le monde est un mot…ce qui se passe ce sont des mots disait Char……les mots font les choses et céder sur les mots c’est déjà céder sur les choses….une rivière cé pas un fleuve…. un euphémisme ké pas un pléonasme…de même que soldat et guerrier kont rien à voir…..pas plus que mariage et amour…..ce qui est posé là dessous – étymo du sujet isnt it ? – de ce qui se joue dans ces disjonctions ?? 
Reprenons Jünger kon paraphait….l’homme libre est anarchiste, l’anarchiste ne l’est pas (ni anarchiste ni libre donc)….bah oui….rébellion n’est que soumission……se joue ici donc des questions sur la liberté (intérieure), sur l’indépendance (d’esprit, de corps)…on dit autrement avec Big Moustach…..ceuuss qu’écrivent des tragédies sont pas des pessimistes…que nenni...maîtriser le tragique cé connaître la joie……et réciproquement….l’un va pas sans l’autre…..
Comme la santé ké de savoir tomber malade et s’en relever, remplacer par (on vire par) santé par victoire et maladie par défaite si on cause chicore)……le jeu du vivant cé savoir imposer son essence….maîtriser le game avec ou sans le cuir for example….s’agit pas non pu d’enfreindre les règles….puisqu’elles continueraient à s’imposer dans leurs aspects contingents à en prendre uniquement le reverso….plutôt en avoir un sens aigu….précis…..s’y soumettre pour mieux les traverser les transformer…la plus grande transgression cé la Loi elle-même disait-on rue de Lille…..
Richie k’était accusé…..oooouh le bad cheater…..nan…..bien plus malin le n°7….jouait précisément sur la ligne...cet espace restreint entre Loi et décret d’application….créait sa propre jurisprudence……un acte authentique est çui qui rétroactivement établit les conditions de sa possibilité…..un gonze plaqué qui pose cuir…lutte gréco-romaine……pis follow next step….le choix primo de faire vivre la séquence…tout le proprioceptif au service de cette stratégie….
Tout contexte est toujours déjà-là, constitué rétroactivement par la décision….passque les choses sont faites par l’acte de décision qu’elles fondent…..l’offload jamais cerise sur le gâteau….dès le début du running le player l’a dans son cogito…même pas la question du comment juste celle du quand…..on reprends par un aut’bout….la guérison (ou la victoire) est un acte de création ou met en jeu des vertus créatrices…à mille lieues de tout automatisme…..
On le sait le prix du discours universitaire au sens lacanau-plage cé le conformisme du sujet…..rien à voir donc avec les sources inexpugnables de la vitalité……on revient par chemin de traverse…..le rebelle basique et simplet (attention euphémisme) combat l’autorité….l’homme libre cherche à ne plus avoir contact avec……il ne s’agit pas d’une fuite dans l’Imaginaire….s’agit d’être imaginatif…… toujours Jünger…..ne s’agit plus de lutter contre la souveraineté s’agit de la trouver en Soi....le rugby des Ab’s est précisément….souverain……créatif….imaginatif….. © King Frédo

01 avril 2024

MOISSON D'AVRIL

Tout ce que vous avez voulu savoir sur Le Pilier, sans jamais oser même espérer, qu’un jour de grâce fantaisiste, le gazier se révélerait aux yeux du monde entier sous son vrai visage !!! 
Qui c’est donc pourquoi kon savait rien sur lui alors kon savait tout ke c’était même sous nos yeux ? 
En effet, vous connaissez le phénomène, l’avez vu moult fois sur les écrans plats, entendu parler de lui dans les plus dithyrambiques emportements, vous l’adorez, le plébiscitez, l'aimez... l'écoutez, certaines, pléthoriques quasi, l’ont en poster géant couleur & panoramique dans leur chambrée sur le mur. Sous l’emprise incontrôlable de nuits follement agitées, son image s’immisce jusqu’aux inénarrables couches de moi affectant l’indifférence. Il agite les plus rétives consciences aux grands songes pénétrants, laissant au Dunlopillo quelque empreinte de plis, dont le temps le plus béatifique ne saurait même rendre compte, tant les marques insondables de l’éternité voluptueuse, semble, aux intervalles de sa fonction pourtant hégémonique, encore inaccessible !!!!
Voilà donc c’est lui, visible du couchant étoilé, jusqu’au soleil levant bridé, en passant par la Lorraine et le toit bouddhan-magique du monde himalayen. C'est l'éveil, le transcendé dual, copain secret défrisant le nirvana quand ce dernier l'ennuie !!! 
Pilier a, d’une métempirique entité la posture, sinon figure hollywoodienne si voulez, avec Award sur la cheminée, par trop sollicitée de partout, sous flash et curiosité, qui profite de ce terrain ovale pour cultiver peinard son jardinet, sans jamais déchoir de son piédestal. Soyez modeste, glapit Renard et Jules de sa parure prénominale, c'est le genre d'orgueil qui déplaît le moins... n'est pas son refrain !!!! 













De la moisson d'Avril et ses feux lumineux, rouleur éternel de sens, dessus, dessous, il convoque l'hameçon des plus fins d'entre nous, habile à la mouche comme au l'heur !!!
Comprenez tous why, now et because, il veut fuir l’instagrameur, le journaleur de ballon, le scrutateur de coin de vie, le vendeur de twitt, le consommateur d’intime… sournois, matois, qui ferait plus que son beurre avec un rien du quotidien de fétu de mouvement de lui !!!! Un retrait légitime n'est-il pas ?
Alors, voyez toujours pas ? Ha ha… ben quoi ? Quelle méga star Brando des pellicules, se démène derrière le noble signifiant Pilier ? Partez tous à la pêche aux zinfos, ramenez ses écailles en bateau... ivre… jouez du grand mystère qu’aucune nasse enserre !!!! Hé hé !!! © Le Pilier

30 mars 2024

LA QUESTION QUI TUE 2

La question qui tue, donc !!! Pilar t’y va fort qu’on nous za dit !!!! Que nenni qu’avons répondu. Juste un effet d’annonce. La question qui tue… personne… que le temps d’y répondre !!! 
Hé hé… hop hop, sommes immédiat sur un autre terrain là… au perspectivisme on se plaît… ça ouvre le champ… une façon inédite d’aborder les choses… déjouer l'emprise du signifiant... de ne pas rester coincé dans ces à priori primaires et passionnés que pourrait susciter la formule. Toujours et encore cette histoire de signification que le maître des lieux livre à l’interprétation de son lectorat le plus sagace. De cette manière qu’il faudra aborder la question posée dans la précédente bafouille, qu'on peut lire pour suivre le propos…. celle de l’identité de notre coin d'ici !!! 
Dans l'abord, c’est quoi le « french flair » ? Ne pourrait-on pas y voir sourdre quelque ironie ? On pourrait… on peut ne pas… à chacun son choix. Qu’est-ce qui caractérise l’ovalie tricolore au final et donc ??? Comment élaborer un système performant… disons pérenne, fort de notre singularité ? Sommes-nous voués, soumis, systématiquement à des soubresauts pour le moins erratiques ? 
Enthousiasmes, victoires maîtrisées… période enchantée, pis patatras, désillusion… cata… ce qui était not’ force n’est plus… débandade… déception… ramolli des jambons… hop, surprise, du mieux, on remporte une joute ou deux… on en fait des tonnes pour dire qu’on est sorti de l’ornière… que c’est le match du renouveau qui relance tout… pis recata… comme en 70, 14, 40… et cætera… et cætera... tout le monde pige sans forcer, où l'on veut en venir.

Voilà pour notre histoire. P’têt donc qui faudrait un anthropologue dans les rangs du staff… sinon un philo guy, pourquoi pas… un épistémologue allonzy... voire mieux encore, un entraîneur qui pige, clairvoyant, le fond du problème, les tenants, aboutissants... à la clarté... synthétique... authentique sans toc. Ce n’est jamais le cas !!! Sommes plutôt dans l’ère suivante : « ‘tention Marcel tu te déplaces à 112 mètres par minute après 7 semaines de skills... faudrait arriver à 117 meters… voire 18 si c’est possible… avec le sourire... après deux semaines ultra-mobiles !!! » Nous, on ne pige rien à ça… on se bidonske ferme pissque c’est le lieu qui veut ça, mais on constate l’effet de ce genre de propos… sur le terrain !!!  On va se pencher sur le cas, sur la question à proprement parler de l'identité... anthropologue que sommes pour la bonne cause, si si… le Pilier n’a k le convoquer… avec sans doute son GPTPlus-visionnaire-que-lui-même, à la flanke, charnière, sinon tiens, même en première ligne !!!! Arf !!!! © Le Pilier

26 mars 2024

LA QUESTION QUI TUE 1

Mouais… avec toutes ces galéjades, au sens extensif du mot, de masse grasse, dislocation humorale, et autres déterminismes justificateurs d’ondulations défaillantes, n’avons pas, céans, congratulé le trèfle vainqueur du tournoi 2024. Bien joué les gars. Félicitations !!! 
C’est fait. Un big slam raté de peu, mais une deuxième année consécutive en haut du podium. Bravo !!! On s’y attendait !!! Surtout après l’entame remarquable en ouverture du tournoi contre nos Blous. 
Les Bifs se sont bien remués les jambons pour croche-patter l’invincible et verte armada, terminant joliment les joutes, malgré leur défaite au cordeau chez les tricolores. Du reste, les deux plus beaux matchs de l’édition 2024, furent, le premier, Bleus vs Verts… et le dernier, Bleus contre les Bifs. 
Les jeunes coqs ont redonné vigueur, enthousiasme, porté fraîcheur au XV d’ici, pour conclure sur une note encourageante, une évidence qu’espérions dès le début du tournoi. Malheureusement on doit attendre que les circonstances nous en imposent, on ne sait pas anticiper par chez nous, c’est bien connu. 
Les Irlandais nous ont paru quand même un rien émoussés lors du dernier match contre les Scots. Fatigue ? Usure ? Fin de cycle ? Tout cas va falloir se renouveler un brin, sans doute… sortir du ruckby tout crin... ne pas se contenter de cette force coercitive, certes remarquable, des avants destructeurs… faudra envoyer du cuir et ne plus se contenter de tamponner ferme dès l’entrée dans les 22 adverses. Les nouvelles règles dit-on agiront dans ce sens !!! A voir !!! 
Comme l’avons déjà exprimé, si apprécions les Irlandais pour d’excellentes raisons, ne sommes pas toujours fan de leur jeu. Mais question détermination... joueurs de qualité... collectif... organisation... volonté farouche… Fighting Spirit, la coupe est largement méritée. 

C’est bien de ça dont il s’agit !!!
 
Ces quinze dernières années ont révolutionné leur pâtis. Jadis, quand étions moutard, ne remportaient jamais le Tournoi les gus, aucun Big Slam depuis 1948… un truc comac… étaient même derrière l’Écosse. Vaillants toujours, bordéliques souvent !!! Et là, depuis 16 ans, 2009 donc, remportent 6 fois le cruchon Tournoi… avec 3 Big Slam. Les Bleus eux, remportent seulement 2 fois le Tournoi avec 2 Slam !!! Ya pas foto !!! Les Bifs 4 fois sans Slam… Les Gallois 4 victoires dont 2 Slam. 
On se doit de constater leur suprématie en Europe depuis 16 ans… et de répéter encore et encore que sommes à la traîne... devant les Écossais. 
La performance des Irlandais est remarquable à bien des égards. Ont su intégrer leur Fighting Spirit dans un système de jeu redoutablement efficace, à la mesure de cet esprit !!!! C’est ça l’évolution culturelle. Ya pu k réfléchir à cette imparable vérité !!! 
La question jamais soulevée, jamais évoquée par tous les baratineurs de cuir d’hexagonie, des instances au staff, joueurs, mateurs... en passant par tous les blogs rugby de petit calibre, est donc : Comment, à partir du soi-disant French Flair, bâtir un système pérenne, voire hégémonique adapté à cette singularité ? Autrement dit, qu'est-ce qui fait notre identité, et comment en tirer parti ? La stratégie doit s’imprégner de la culture du lieu, chaque nation a ses spécificités, ce qui fait le charme du rugby, son intérêt… c’est comac qu’il faut cogiter. Chez nous ya pas de cerveau moteur pour piger ça… ya pas de super gazier cultivé pour s’y même pencher… sauf, d’évidence, sans contredit, affirmé… imparâble... le seul et unique polymathique, phénoménal, super GPTPlus lumineux et master... Pilier !!!! Yeah !!! © Le Pilier

22 mars 2024

MASSE GRASSE

A la prêle des grands marais médiatiques, parcourions du regard un état des lieux que la raison se plaisait à spécifier, après digestion des joutes, en forme ludique de bilan, quand, par quelque hasard confondant, notre regard se posa sur un échange de bla entre Fabien G, le parfumeur des pâtis de France cosmétique, et quelque journaliste attitré. Parmi les causes d’un tournoi mitigé, joliment conclu… si si… une, voire deux, inédites figures de révélation, retinrent notre attention et suscitèrent curiosité. "Entre le Mondial et le début du Tournoi, les joueurs avaient pris de la masse grasse"… pis ceci, irrécusable, "Après la CDM le groupe s’est disloqué… quand le Tournoi a démarré, dans notre esprit, on s’est alors retrouvé dans la foulée de cette dislocation" dixit, sans filets, Fabien G !!! Voilà !!! 
Nous, la foulée, on l’aurait voulue effective sur le pâtis, mais on savait pas que cette dislocation avait noué les lacets de la détermination… d’où patatras, la dérouste contre les Irlandais… le poil de cuir limite contre les Écossais… la presque défaite en confetti contre l’Italie !!! Clair !!! 
Ajoutez à cela la masse grasse des saucisses et magrets du Sud-Ouest, accumulée depuis, pour compenser la désillusion traumatique du quart de finale ravageur, et vous obtenez ce que vous avez vu... et les raisons majeures des illusions perdues !!! 

Normal en somme, après un traumatisme de cet ordre, on se renferme sur soi, on s’accable, on n’a pu goût à rien… c’est la déprime fatale, l’aboulie, l’impuissance, l’inévitable dépression. 
Faut faire contrepoids !!! C’est le rôle salvateur du coup de fourchette, des agapes, en somme, une sorte de retour impératif aux fondamentaux !!!! 
Ripaille et gueuleton, pichets et force graillons sont les mamelles de la résurrection !!! 
Sauf kia un blème… ça finit par peser sur les râbles, le gras s’immisce dans les tuyaux, nocif, les connexions sont plus lentes. Nos éminents psychanalystes du coin, grands révélateurs des profondeurs insondables de la psyché malmenée par nos élucubrations, connaissent la figure et parlent officiellement, comme susdit l'avons dit, de compensation !!! 
Fabien.G, le parfumeur qui habille la raison égarée dans les brumes opaques de l’incertitude, d’une fragrance pétillante, éclairante, et pour le moins radicale, nous annonce mine de rien les temps à venir !!! 
La cochonnaille est au pathos ce que l'enclume est au logos : un poids de plus !!! On peut rien contre ça. Qu’un esprit se retrouve dans la foulée d’une dislocation, yaura toujours malaise en carafon… pis la masse grasse qui vous trépane les dernières connexions, 
ça donne ce genre d’explication !!! 

PS : On vous zépargne l’analyse de cette envolée... qu’on vous laisse savourer : "Le premier match contre l’Irlande, on se déplace à 112 mètres par minute et par joueur. Contre le pays de Galles, après sept semaines de préparation, on se déplace à 117 mètres par minute par joueur. On n’est plus la même équipe" !!!! 
La masse grasse ne prendrait-elle pas le journaliste pour une andouillette ???  © Le Pilier