07 octobre 2007

HONNEUR AUX FIDJIENS


Majeurs Sudafs
Nobles Fidjiens s’inclinent devant la force des Sudafs… dans le dernier quart d’heure.
De très belles phases de jeux. Smit, flanker Sudaf, est à n’en pas douter un des meilleurs à son poste. Soutenu par un pack réaliste, puissant, le royal Matfield de notre sublunaire équipe, un Botha complice, une première ligne dont on connaît les pesants piliers, l’inamovible nonos du Randt, le Jannie du Plessis, aux ancêtres probables Hugenots descendants du théologien Philippe, ami d’Henry IV, chassés de la maison de France après l’inconséquente révocation de l’Edit de Nantes par notre Roi perruqué Louis XIV… le blondinet 7 et Springbok de naissance, fait donc une saison monumentale, plaque, galope et plante deux essais contre l’équipe la plus audacieuse de la CDM. Un sacré gaillard plus subtil à notre goût que le Shalk Burger de notre article, dont on disait tout le bien mesuré…

Belle équipe Sud-africaine, en tout cas, la plus régulière peut-être pour des passes au cordeau, très vives, aux attaques rapides comme des antilopes. Pardi !
Montgomery s’intercale toujours en pleine vitesse, Steyn bien que jeune est talentueux, transmet des balles après fixation voire prise d’espace pour des trajectoires dessinant un champ de possibilités gagnant. Certaines phases, pour ne rien vous cacher, nous filent cet ineffable frisson, celui-là même qui garantit notre intérêt majeur pour le rugby. Le travail des avants nous fascine tout autant, quand la régularité, la soudure, l’évitement vont de paire avec la force, la technique, le suivi et l’habileté des paluches.
Leur zailes méritent un Z, car si Habana ne marque pas dans des courses zélées, survolant le pâtis, c’est son coloré de compère Pietersen qui s’en charge. Ce fut le cas tout à l’heure.

Mais quelle équipe Fidjienne !!! Les Sudafs, un moment endormis, ont dû se remuer le train pour clore un match ouvert, et l’emporter au final 37- 20.
Ces cavaleurs des îles, pratiquent un jeu peu orthodoxe fait de passes incessantes, de courses intempestives, de culot, d’audace et d’abnégation malgré une fatigue en fin de match, très pesante. Certes ils n’ont pas les moyens des riches nations du rugby, sont moins techniques, moins forts devant… quoique… moins de matchs internationaux que les gros calibres, mais compensent par une vista, une fougue, un courage peu commun, à l’instar du capitaine Rauluni, qui motive et insuffle un rythme soutenu à ses troupes comme l’excellent et solide demi de mêlée qu’il est. A trente cinq ans, chapeau bas !!! En sus et surtout, ils ont de belles têtes. Hors quelques fautes de mains, inhérentes à l’engagement, parfois précipitation, ils ne se débarrassent jamais de la balle au pied, comme on aime stratégiquement le faire en nos contrées. C’est un vrai plaisir ces attaques à tout va. Le score en est témoin puisqu’à 20-20, étaient menaçants jusqu’au dernier quart d’heure. Bravo les braves. Souhaitons un réel soutien à ces îles par les instances internationales. Car l’on doit souhaiter selon toute justice que ces belles équipes participent de tournois qui pour sûr les placeraient dans de meilleures conditions pour affronter les grandes nations du rugby. En ne leur pillant pas leurs meilleurs joueurs, en leur proposant un soutien technique digne de leur potentiel, en les assurant de finances conséquentes… même si l’argent ne fait pas le joueur, il réconforte les jouteurs.

A ce propos et manière de souple digression, qu’en est-il de nos départements paradisiaques, Nouvelle Calédonie, Marquises, Tahiti etc... aux arbres à Bounty, cocos, plages à photos... nantis à n’en pas douter d’hommes forts de cet acabit ? Il doit bien y avoir en ces contrées lointaines et pacifiques de solides et racés gaillards qui pourraient à n’en pas douter alimenter notre championnat, notre équipe nationale d’une vigueur singulière, d’un feu de tous les diables… Où sont-ils ? Que font-ils ? Les délaissent-on ? Donnez réponses, si savez.

On se quitte quelque temps pour l’autre et dernier quart, entre ces surprenants Pumas et des Scots peu convaincants.
Nous reviendrons sur le match France vs All Blacks, dans une tribune bien pleine.
© Le Pilier

PANEM, CIRCENCES ET DÉMOCRATIES


Un grand moment
Haut la Juvénale locution.

Belle défaite des Blacks, menée de main de maître.
Non le Pilier ne jouera pas les rabat-joie…
Non le Pilier ne pensera pas un instant que les rois du pâtis ont superbement perdu…
Non cette stratégie incongrue ne nous semble en rien convenue…
Non ce rien d'en-avant de deux mètres, précédant l’essai de Jauzion ne saurait ternir ce moment d’allégresse.
Non à la simple idée d’une distribution nécessaire…
Non à tout ce qui n’est pas la réjouissance, folâtrie, facétie… badinage, bon vin et confettis…
Non à tout qui n’est pas le super, le fort, le big et le culot, l’audace et le yoyo.
Non à la vérace eau de javel qui ternit le coton des étendards, le feutré du buvard, encré noir …

Un seul mot afférant pour nos multiples sentiments, rendra compte de notre belle humeur du jour et partant concentrera notre lectorat le plus raffiné sur le frontispice de notre monumental édifice.
Comme l'affirme la charmante présentation, tel l’oracle de Delphes, en notre lieu d’esthétique, sis en haut de page du Blog, le Pilier majeur, n’aura pour seul et signifiant maître, qu’un inconditionnel, bondissant, fondamental et sonore BRAVO!

C’est bien fait, judicieux, remarquable, c’était beau ! Si le zazen insondable, dictame de nos passionnants engagements n’atténue le joyeux effet, on ne peut que savourer ce moment guilleret et rendre grâce à notre Dieu d’élection de nous gratifier de son évident soutien. Merci pour cette leçon de maintien qui fait du Pilier ce qu’il est.

Nous reviendrons sous peu à l’esthétique du choc, mais deux autres quarts de finale nous imposent du suivi et le soutien de notre attention.
A suivre donc.
© Le Pilier

06 octobre 2007

DES BIFS, DES AVANTS, UN PIED


Combat d’avants sur le pâtis marseillais. Les Tommies ont su bousculer les Aussies, non sans "tricher"… Cet arbitre Mr Rolland nous semble somme toute tendancieux. Dans ce sens partageons l’avis de Pierre Salviac et d’autres proches, qui dénonce en son Blog cet arbitrage pendulaire et parfois suspect. Ces mêlées écroulées n’étaient pas sans faire penser à des techniques de vieux briscards, qui savent judicieusement plomber le match. Ce n’est pas beau, ça peut-être gagnant. L’histoire nous apprend qu’en de tels enjeux, on fait de pareils détournements. Cf. certaines finales du championnat de France avec le Stade Toulousain ou consorts…
Trop de fautes n'étaient pas sifflées...
Voilà pour nos réticences. Pour le reste les Tommies dominent quand même des Australiens. Ces derniers marquent cependant un très bel et seul essai du match. Intense action ciselée, au regard de ces passes remarquablement vives, d’une superbe feinte de corps de Giteau qui ouvre l’espace pour Mortlock, Tuqiri concluant le plus beau moment du match. 5 points… transformés, font 7. Sinon, des pénalités pour de nombreuses fautes Aussies. Une dernière pour Mortlock qui avait la gagne au bout du pied en fin de match. Méritée si réussie ? Pas vraiment.
Ils tardaient trop dans les regroupements ces Aussies, les Bifs étaient plus présents, plus vifs… Mais ces derniers n’ont jamais montré la moindre possibilité, créé le moindre danger, supposant la validation d’un quelconque essai. Si Mortlock passe pénalités… c’était cuit pour les Rosbifs. Un paquet fort et matois c’est bien, mais pas suffisant pour nous ravir. Les attaques Anglaises étaient lisibles comme des affiches électorales, lentes, plutôt moches, sans inspiration, latéralement poussives.

Il va de soi qu’à ce niveau de la compétition, le buteur est une pièce maîtresse qui oriente à lui seul, avec de forts avants, le cours du jeu... Bon, Latham n’a pas brillé, la lenteur de Gregan a pesé, les avants ont fait des fautes de main, la première ligne s’est écroulée du fait de Big bifs, forts en ce domaine. Une fois de plus Wilkinson embaume la rose patrie par son habileté et son sang froid. Il marque les 12 points de la victoire, contre 10 aux Australiens.
Vont en demi-finale et sont toujours champions du Monde, embrassent fanny contre les Sudafs mais sont toujours là... L’IRB doit respirer. Que des nations du sud dans ces demis... ça la foutait mal. Mais attendons la suite… car tout reste à faire pour les favoris. De plus l’arbitrage pouvant aisément, au sus et au vu de tous les regards, modifier la donne, rien n’est encore gagné, pour les gros. Même si...
Un bon point cependant s'il en est un seul. Les Français ne jouent pas chez-eux. Moins de pression, non favoris. Une configuration gagnante ?

Pour conclure cette succincte analyse, vitement dosée, le Pilier conservera en mémoire les remarquables passes du jeune et remplaçant de Larkham, Barnes. La maîtrise si jeune du geste fondamental, en sus d'un jeu au pied judicieux, malgré quelques fautes inhérentes à sa jeunesse, est le gage certain d’un avenir coloré.
A suivre donc.
© Le Pilier

LE RUGBY DE ROUSSEAU


Un moment de rugby vu par le Douanier Rousseau. D’une naïveté toute poétique, nous vous laissons en savourer la légèreté, la grâce, la fraîcheur.
Le rugby s'apparente à la danse, quand les corps de généreuse fluidité, se transmettent l'ovale convoitise, dessinant des figures inattendues dans le champ musical des affronts.
Il est parfois bon, avant de déguster châtaignes et autres chicorées roboratives, trésors de bienfaits pour abattis solides, comme on sait, de se nourrir l’esprit des charmes simples, picturaux ou littéraires, dont les anciens gratifiaient leur entourage… qui ne sont pas sans correspondance, en l’occurrence, avec la poésie du sublime Apollinaire, dont le Douanier était l'ami.
En attendant la franche baston nocturne à Cardiff…
© Le Pilier

05 octobre 2007

AUSSIES VS ROSBIFS: 1 QUART


Kangourous sauteurs pour la Queen
Après nos propositions d’élévation, de flottaison bienfaitrices au-delà des terrains détrempés de passion tricolorée de peinture à l’eau hystérico-expensive, après le dévoilement de nos hiératiques valences et autres transcendantales affinités, il est l’heure, somme toute, de poser pattes enthousiastes sur le pâtis des quarts, de piétiner le sol ferme.
Enfin un week-end de gros rugby aux équilibres attendus.
Les Aussies affrontent donc des Bifs en demi teinte. Notre plaisir de retrouver la bande à Latham, l’arrière de notre utopique et sublunaire équipe, nous excite au point de trépigner quasi d’impatience de connaître l’issue du match.
Ah ce Latham ! Quel personnage, quel monument. Il ne paie pas de mine, faussement lent, chaussettes aux chevilles, savate moche, la démarche décontractée, légèrement arrondie, il n’en possède pas moins un coup de tatane monumental, un placement pour réception des balles idéal, un opportunisme dans la contre attaque peu commun, une vitesse d’exécution étonnante…
Les chandelles qu’il réceptionne deviennent de vrais lustres scintillants quand il s’empare de la balle au milieu des adversaires… C’est à n’en pas douter la plus belle entité pensante en poste d’arrière de cette Coupe du monde. N’oublions pas cependant le père Montgoméry du XV Sudafs, qui en matière d’occupation du terrain est d’une rare intelligence. Son pied n’a peut-être jamais été aussi précis. De somptueuses touches de 70 m tapées de ses 22, à 3 mètres de la ligne de touche, durant les matchs de qualification, en sont un témoignage, comme du reste les coups de pieds posés, avec un seul pas d’élan, assurant le passage entre les poteaux. Une singulière manière de fouetter la balle rendant compte d’une vivacité peu commune, d’un style peu orthodoxe mais gagnant. On s’amusera de la pléonasmique formule, un style étant par définition, en cette occurrence, unique.

Les Aussies ont tout à fait de quoi planter ces Bifs au médiocre demi de mêlée, mais au grand Wilkinson. Le jeune et talentueux Barnes, remplaçant inespéré de Larkham fait montre d’une telle assise pour son âge que nous sommes en droit de penser qu’il suppléera le maître avec brio. Un duel savoureux nous attend donc, entre l’expérience et le culot.
Côté Bifs, Nous apprenons la sélection du vieux Mike Catt en place du treiziste et bourrin Farrell. Même s’il n’a plus les cannes d’antan, c’est le plus futé des lignes arrières Britanniques. Sera-ce suffisant face à l’efficace et incontestable paire Giteau-Mortlock ?
On peut en douter, mais attendons de voir...
Robinson retrouve sa place d’arrière, c’est le meilleur choix.
Ils ont viré Cueto, qui du reste n’est même pas remplaçant… il était temps.
Les Anglais peuvent rivaliser devant avec les Aussies. Mais ces derniers ont une telle expérience des grandes compétitions, une clairvoyance, un sérieux qui les placent de toute façon comme favoris. Ils nous semblent calmes ces Australiens, et possèdent malgré son âge et le retardement de ses passes (fatalité pour cette rencontre ?) un meneur d’hommes hors du commun en la personne de Gregan… qui a fait, on ne peut le nier, un sacré bel effort pour revenir à ce niveau de jeu qui le confirme parmi les meilleurs à son poste. Mais un match qui n’est pas joué n’a pas livré toute sa vérité. Rien n'est donc joué, la seule présence écrira l'histoire. Rendez-vous donc demain 15H tapante pour cet excitant pugilat. Pour l'autre gros moment du samedi 6 Octobre de l'an de grâce 2007, on a déjà tout dit, .

N’hésitez pas à cliquer ici, pour un état des lieux précis, tout prés du maillot.
© Le Pilier

04 octobre 2007

COURAGE PRIONS


Un dieu contre des Blacks
Ça cause ab hoc et ab hac avant cette rencontre contre les Blacks.
A tort et à travers, pour ceux qui ne pratiquent pas couramment cette langue Latine, dite éteinte dixit Wiki.
Éteinte, morte ? Quelle méprise !!!! Des pompiers malfaisants veilleraient donc à la non reprise d’un brasier linguistique, au foyer indo-Européen, qu’entretenait jadis notre fondateur et maître JC, organisateur du temps occidental avec son calendrier Julien ?
Plus de deux mille années après JC, et pas une ride, si on en juge par cette acronymique figure, apposée tel un sceau éternel sur toutes nos dates historiques. Ce cher Jules serait fier de constater la pérennité de sa proposition et pour lui rendre grâce, le Pilier, d’une langue dite perdue, en fera une, bien pendue.

Rallumons la si donc éteinte ! Savourons ses singulières sonorités, au travers des locutions d’un Larousse qui sème à tout vent, dans un premier temps, et profitons du fait, par cette éolienne stimulation, empreinte invisible de curiosité et de connaissance, pour redonner vie à ce grand Pan, chanté par l’unique et monumental poète chansonnier Georges Brassens, dont nous vous recommandons l’écoute. Certes Pan était Grec, mais qu’importe. Il symbolise, dans la chanson de Georges, un monde polythéiste, plus coloré que le monochrome de notre christianisant azur.
C'était le temps bénit des muses, des Silène, d'Aphrodite, et autres dionysiaques et Bacchantes nourricières accordant une âme au pire des minus. C'était l'enchantement du monde, les esprits palpitaient d'un insondable flux, dictame libérateur de nos mouvantes vies.

Choisissons donc parmi ces divinités délaissées de l’Empyrée, notre Dieu protecteur. Une gratuité transcendentale à la portée de toutes les natures. Car quoi, un dieu qui fait tout, voit tout, organise tout c'est beaucoup pour un seul homme, aussi divin soit-il, c’est trop peu eu égard à la diversité des peuples, des tempéraments, des désirs, des espérances, de la poésie qui nourrit, d’une idiosyncrasique vitalité, nos âmes éternelles.

Du Jupiter en Latin, du Zeus en Grec, du Odin si nordique, choisissez votre Dieu en fonction du son, du profil, de la nécessité, de la demande, de la spécificité, de l’urgence qui vous plaira. Il n’en manque pas. Le Pilier majeur, pour sa part, avoue tout uniment son affinité élective pour ce cher Odin, compagnon de ses routes belliqueuses quand ya du sport, poétiques quand sommes raffinés.
Certes notre immortel compagnon Zeus veille au panthéon de notre psychè, mais Odin nous plaît. Dieu des poètes, des rois, des guerriers, de la magie, pote à Thor pour les plus humbles, c’est lui que nous invoquons avant les franches bastonnades qui agrémentent les plaines d’ovalie.
Or, contre les dieux Blacks du meilleur rugby, on oppose du massif, du farouche et du subtil.
Odin soutient les nobles combattants, insuffle ruse et vaillance à tout esprit féal.
Nous laisserons à nos Bleus qui vont jouter, leur fée Maggie Moquette, plus proche du tapis, de l’herbette à brouter que leur contrition embastille pour quelques défaites annoncées…

Ad majorem Odin gloriam, comme on dit simplement.
© Le Pilier