09 février 2011

JOUTES EN STOCK

Mise au point
Que partageassions par la force intraitable du réel, avec le gazier Laporte le temps d’une bafouille, quatre signifiants en guise critique de l'évident état de nos troupes, que nul esprit retors même n’oserait contredire tant il est vrai que nos cocottes n’atteignent, ni n’ont moyens de chatouiller les cimes, n’indiquait pour autant connivence suffisamment profonde entre nos deux natures pour picheter au comptoir d’un rade, bibine en pogne, et trinquer plus que soif à l'improbable rencontre de nos propos communs. Hips !!! Faut pas pousser Marcel.
Mais les faits, plus forts que le bla, connectent parfois inattendus des modules inconciliables... Yep... et puis le rugby comme on dit est une grande famille, même si on ne ribote pas tous à la même nappe... même si d'esthétique ne sommes pas tous fondus... même si ne peuvent se mélanger aux grandes catégories... les petits pâtis. Ach !!! Simplex !

Un gazier de bonne mine, avec qui partageons quelquefois nos maillots dialectiques après joutes importantes, s’insurgeait lui du culot de Laporte. Qu’il était sacrément gonflé de causer comac, qu’il se prenait pour qui... qu’il n’avait de toute façon pas fait mieux... que même toussa était aussi le fait de son piètre héritage... qu'il n'a pas le droit de balancer ça comme... que c'est un manque de respect... et tatati tatata. Qu’il n’ait pas fait mieux ? Sans doute... qu’il soit ce qu’il est, idem... arf... mais a tout à fait le droit de causer, de balancer son jus à sa guise, avec forme sienne. Là, point de censure. Qu’il ait raison ou tort. On s’en balance... On aime bien ces prises de positions fermes, directes parfois, en tout cas, d’une évidence nécessaire en ovalie. On ne peut se contenter au temple des bastons de baveuses mollasses, circonlocutives comme des couleuvres de marécage... de ces petits mollets sans poil qui gigotent des flanelles en balançant du « respect » à toutes les saucières pour s’excuser de n’avoir pas de tripes, qui n’insufflent aucune vigueur aux carafes, rigueur aux tuyaux, ne veulent que du mou, à l’image de leur moi, de peu, sans prou...de frégate, de tata, de zazou !!

Respecter au rugby c’est affirmer, empoigner, chicorer, occire, dans le bon sens du terme s’entend ... arf arf... dans le respect rigoureux des lois fondamentales. Tamponner ferme l’adversaire est preuve de son mérite, de notre féal dévouement... dire les choses comme elles sont est un souffle vivifiant même s’il est rare que les vérités trouvent écho dans un temps réduit chez les huileux cortex du staff.
Apprécions donc le franc-parler, la gifle, 
le soufflet... seules vertus dialectiques qu’il nous reste quand, mâchés des abattis par le temps, les coups, le rentre-lard, le grisou... ne foulons plus le pâtis des crampons, que d’un œil... plein d’envie. Arf !
© Le Pilier