Grosse fessée aux petits bleus
Du baffé de bleubite, du civet d’abattis, calotté de cuisseau mou, de l’avoiné d’aze… aplatis de bérets… matraquage de baguettes… écrasée de clacos… d’orgueil. Les Blacks ont bourrelé un quinze tricoloré de bleus, d’ecchymoses et de ridicule. Une dérouillée qui marquera l’histoire des stats, du gazon hilare Wellington, des mémoires du pire. Sans forcer plus que de mesure, les noirs empanachés d’allant industrieux, volontaires et puissants, infligent une correction à des élèves sortis tout frais du cours élémentaire troisième tannée, comme à leur maîtresse d’école Bernie, la porte et chambranle vermoulus d’une classe de copains encadreurs, nantis de l’asinien trophée. Bonjour le tableau ! Figuratif, démonstratif, affichant aux yeux du monde les vraies incapacités d’un entraîneur hermétiquement clos, manaçant même l'arbitre aprés la rencontre... des méthodes pas catho... d'une incorrection affligeante.Boutons Laporte hors de nos terrains ! Son incurie tue le bel esprit ! Qu’il s’active en croupier d’un vague casino de plage, ne foulant plus de ses doigts gourds, que tapis à roulettes, tablettes à belottes, cartes à jouer gros et autres délicates distributions… Qu’il se console, avec son whisky frelaté de roustes mémorables dont il fut le meneur patenté, au Black-jack à compter les jetons comme les essais encaissés. Il fera fortune. Black Jack comme un symbole, exemplaire seconde ligne et tour de contrôle des noirs, histoire dans ce pathétique purgatoire de lui rappeler ses bourdes majeures comme l’œil fixant Caïn dans son impossible digestion.
Mais gageons que sa conscience ne le taraude en rien, point n'en possèderait...
Sommes moins ennuyés par cette défaite que par cette absence de style, de stratégie, de tactique… Pas une seule passe digne de ce nom depuis des lustres, à croire que le ballon est trop lourd, pas une seule attaque lancée, dite classique, pas de second rideau, pas d’intercalé, plus d’audace, plus de rien…manque de tout… Le Pilier propose des entraîneurs étrangers pour redonner vitalité à ce rugby terroir des copains, figé, bien loin du niveau des grandes nations du sud. La France à besoin de renouveau dans cet encadrement poussiéreux… Rafraîchissons cette vieillissante contrée par trop fardée d’incompétence, de poudre perlimpinpin, empesée de sa perruque Louis quatorzième, de ces copinages de courette à privilèges, engageons un staff Sudaf, un Nick Mallet, un Australien voire un néo Zélandais et donnons un souffle nouveau à ce rugby tricoloré fadasse et régressif.
Les Blacks se ressaisissent de l’ennui suscité par le premier test et plument nos poulets par neuf essais à un. Score final 61-10. Merci pour la leçon, pour ce jeu collectif, fluide et vivace, ses passes obusiennes et précises, ces attaques intempestives, ce style, cette audace, cet engagement total, ce suivit, cette souplesse, rapidité, flux…
Rendez-vous aux tri-nations, l’évènement préféré du Pilier et des esthètes.
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