Tels qu’en eux-mêmes enfin…
ce bel esprit nous change…
Une leçon de civisme, de politique conciliante, de rigueur volontaire, d'esthétique ovaliste…
Les Irlandais, public et joueurs, nous montrent un tel esprit, si rare en notre sphère que proposer lauriers n’est pas mince reconnaissance ni exagération.
Ce peuple de Rugby mérite qu’on s’y attarde.
En ces temps belliqueux aux incitations douteuses que les journalistes de peu agrémentent de salaces considérations, il est bon de noter les vertus d’une foule exemplaire faisant la part des choses, ne se vouant qu’au jeu dans un élan festif de chants, d’allégresse, plein d’égard pour l’adversaire, à faire moisir de honte les simples supporters ne voyant pas plus loin que la couleur du drapeau qu’ils agitent.
Le malin fiduciaire a-t-il par quelque sournois artifice que la probité réprouve orienté le cours des choses ? Un péculat ondulant sous table négociable aurait-il alourdi ce trèfle moins zélé ? Spectacles profitables, économie tonique, atouts consubstanciels pour une CDM en nos terres d’icy sont-ils seuls mamelons nourriciers d'une ivresse gagnante ? On vend plus de maillots et de colifichets quand gagnent les Français ?
Certes il faut exciter la nation cocardière, parait-il endormie, avant l’évènement majeur de cette fin d’année... Si nous étions ratatinés en cet automne des chrysanthèmes, today rien n'est de même... Pouvons gagner... Faire croire c'est déjà faire faire... des amplitudes au porte monnaie...
Alors voilà ! Valeurs dociles se pénalisent devant l'€uro nécessité ?
Le Pilier n’a certes pas réponse, mais reste suspensif.
Qu’importe ! Les Irlandais produisent un rugby de qualité majeure, renvoyant les Anglais au rang modeste de peut-faire-mieux, dans cette arène vouée parait-il aux seuls jeux gaëliques.
Comme le conseillait le Pilier dans son article du 20 février
"CROKE PARK... SUITE ET FAIM ! " sis en ce blog modeste et génial, un pré c’est pour jouer et l’histoire reste encore à écrire… à trop s’encombrer de nos erreurs passées, de symbolique amère, on oublie qu’aujourd’hui tant de choses restent à faire pour mériter ce titre simple « d’évolution » quand mille de nos actes signent son démenti de lourde involution.
A bons entendeurs…
Les Irlandais ne sont pas tombés dans ces travers rancuniers. Pas un sifflet pendant les hymnes, pas de huées quand le métronomique Wilkinson de son pied gauche enchanté engrangeait quelques modestes points pour son équipe pâlotte, pas encore dessoulée semble-t-il de son titre suprême d’il y a quatre années vieilles…
Convalescents de l’après cuite par trop durative, les bifs ont fait figure de croque monsieur face aux Irlandais affamés de jeu.
Que dire sinon, un match parfait ! La classe Irish a subjugué !
Le Pilier ravi de ce moment unique en laissera le décortiqué analysant aux plumitifs légers qui sévissent ça et là sur la toile encombrée, aux papiers sur titrés, ne gardant que le sien, en rouge à surligner.
Merci les verts, gloire et santé !
© Le Pilier