25 janvier 2008

TOURNOI 2008: QUELLE PARTITION ?



Vieille Europe cherche du neuf

Ça trépigne d’impatience avant le tournoi 2008 qui débutera la semaine prochaine.
On vient faire ses petits tours d’échauffement autour du terrain Pilier… on voit ça… las de l’amer repos où nos paresses offensent cette gloire pour qui pardi devons fuir les panses pleines de ces festins trop lourds, noëls sapinettes, dindoneries marrons secs, st Sylvestre boites de six vœux pour nos poulailles azurées, espérant du mieux avec des entraîneurs tout neufs… et quelques changements de joueurs, coquelets en herbe nourris au petit grain du championnat…
Le Pilier tardif, sinon rétif aux votives ferveurs, peu parleu en matière de pronostiques, spécus délirantes, plan de comète, mais fort enclin aux songes, dévoile cependant par la présente son espoir ténu, de retrouver en ces pâtis zeuropéens un rugby de bonne tenue, compétitif, audacieux, fluide, généreux, pour pouvoir un jour rivaliser avec les nations du Sud Hémisphère qui dominent depuis des lustres notre vieux monde. A ce propos, un œil attentif avons posé récemment sur la rencontre Afrique du Sud vs Angleterre de la dernière CDMonde… match de poupoule qui infligea Fanny à des Bifs surdominés par des Boks lucides, démontrant à la face des philistins, des za-mateurs embastillés dans leurs passions pro blou, so blues, qu’il y a d'l'autoroute à parcourir si on veut un jour rivaliser avec ces maîtres de l’ovalie. C’était ça la finale. 36 à zéro. Score sans appel et signifiant pour des Bifs palots comme leurs maillots, pour des Boks au sommet de leur art. Un superbe match.
Du Preez, le meilleur demi de mêlée du moment, mène son équipe de main de maître, les passes sont vives précises, le jeu collectif ingénieux… une bande d’Habana réglée comme une montre suisse pour des temps de jeux toniques, des trajectoires subtiles et pénétrantes, pour un rugby quasi sans bavures.
Cette maîtrise-là, personne en Europe n’en possède les vertus. Sommes bien en retard de ce côté du monde. Pourtant ce n’est pas les bras, ni les torses… ni les arpions qui manquent, mais plutôt des têtes pensantes, comme trop souvent.
Le Pilier avisé, conscient des manques perpétués par l’impéritie récurrente, faisant sienne la formule de Garnier,
" j'aspire à beaucoup, j'attends peu"
... sinon la découverte de nouvelles harmonies pour opéras sur pâtis des affronts, dignes de cet art majeur qu’est le rugby à XV. Selon la légende, la voix de certaines cantatrices a le pouvoir de briser le verre. Souhaitons qu’il pulvérise celui des triples foyers sur le blair des bourrins, pour dessiller ces paupières closes, déboucher les tympans conservateurs… et partant, chanter savantes partitions novatrices, aux grandes ouvertures.
© Le Pilier