14 juillet 2007

14 JUILLET AU FRAIS ZÉLANDAIS


Blacks mangent l'antilope
Graham Henry pour sûr lit le Pilier. Validant nos conseils lors d’un précédent article où nous encouragions les Blacks à lever le pied c’est ce qu’ils ont fait contre les Boks. Certes ces derniers n’ont pas l’équipe première, n’ont jamais vraiment inquiété les Blacks, mais n’en ont pas moins bien résisté pendant plus d’une mi-temps s’écroulant à la fin sous les assauts répétés de leurs adversaires. D’aucuns peu avisés gloseront, critiquant le fait qu’ils ont mis du temps pour marquer et n’inscrire le premier essai qu’à la 69ème minute, dite érotique, par Brendon Leonard, sur une échappée puis magnifique passe trompeuse de Rokocoko. Voilà le geste que nous retiendrons de cette rencontre, où les Blacks par trop détendus par le manque d’enjeu ont en effet mal conclu certaines actions, occasionnant de nombreuses fautes. Normal ils ne savent pas encore jouer plus à la cool, mais ça viendra. Pas toujours suiveurs dans l’échappée, nous avouons… faisant beaucoup de fautes de mains, nous souscrivons… ils nous ont cependant gratifié de superbes séquences de jeu, déroulement des avants, avec maîtrise et fluidité qui plaisent à notre entendement. Ils gagnent comme on doit gagner ce genre de rencontre, au final, sans se perdre à écraser l’adversaire, assurant un score tout à fait honorable 33-6. Une bonne gestion du match en somme. On retiendra la vista du demi de mêlée Boks, Pienaar. Habile, bien placé, bon coup de pied même si parfois à l’instar de ses compères et trois quart sans tête, il renvoie la balle dans les bras adverses, relançant les Blacks, désignant par le fait leur impuissance. Mc Alister a de la cuisse et du jus, on le savait, perce, accélère très vivace, mais n’assure pas toujours sa dernière passe. Carter trouve de bons coups de savates et marque un essai sans trop forcer. Il grille dans une course au cordeau le centre Boks, envoie la balle à 10cm de l’en but, en touche, d’un judicieux coup de pied pour la seule action vraiment dangereuse des Boks.

La chaleur aidant, les filles balançant, déhanchées, la soirée qui s’annonce nous poussent à conclure sans nous étendre plus… sinon en d’autres lieux, plus chatoyants ou simplement moins rudes.
© Le Pilier