22 janvier 2009

SERGE SIMON : FIN



Croûtisme Simonien...
Fin du boudin

Pour en clore finir avec cette descente au raz du pâtis littéraire, voici les derniers extraits du pilier croûtard et national rugby S.S, nom complet de vestiaire : Serge Simon. S’il vous semble qu’on en rajoute des couches ripolines avec cette dissertation de prime adolescence, justement intitulée « La mêlée », c’est bien pour appuyer ce que l’on veut signifier. Une poilante manière de contrepoids en somme au laisser couler, car sont pléthores ces cortex ratisse-tout, du pire commun qui soit, raz la semelle à derche, hyper vouleurs de trophées mon clairon, occupeurs maxi de l’impasse médiatique, artistouillards de tous les banquets à saucisses, Césarions les lauriers en fonte, talentueurs d'art, voués au partage de leur misérable existence qui rapportera quand même son petit quota de notoriété because ils font tout pour !!!!. Du chanteur de tennis en passant par le fils de, raté, exsangue, devenu soudain supra sensible, exposant sa croûte, mais si bourré de talent que ça mérite un œil... niveau rejetons Bogdanov, cafetière gros du bec, croupion la plume, mongolo le ciboulot mis au rang de modèle à fange... etc etc.
La vraie démocratie en fin de compte. Elle est bien là, dans l'art et le spectacle... tous les minus s'expriment, tartinent, singent, gigotent, parlotent, expriment leur peu... si peu que c’est presque de l’art qu’on évacue dès qu’on expire. Monsieur Jourdain en serait baba... que ce soit aussi facile. Si bien qu’on attend les œuvres complètes de Califano pour la saison prochaine, dans la Pléiade en dix volumes, préface d'un académique en bonnet de nuit façon grabat la Coupole en est pleine. Mais fi des rêves un peu fous, revenons à notre laboureur de prose S.S qui nous fait bien comprendre pourquoi les mêlées s’écroulent en France.
On vous le file en vrac de puces cette fois, faites votre partie vous-même, poilez-vous ferme tout est vrai... authentique, sortie de la chaussette trouée même de Jupiter, qui lui sert de couvre chef quand il file au duvet, ou s'agite de la plume.


« La mêlée est une œuvre collective dans laquelle chacun écrit son propre combat »
A vos crayons !!!

« La tête plantée dans le thorax de mon adversaire, tel le mâle mordant la femelle pendant l'accouplement. S'il bouge, je le tue. Mon deuxième ligne m'a suivi comme une ombre. Son épaule est restée, tout au long de la chute, intégralement collée à ma cuisse.»
Tête plantée... hé hé... qui tue le thorax au long de la cuisse ombrageuse... etc

« Le chant de nos souffles transforme la mêlée en un orgue viscéral»
Des souffles métalliques qui jouent de la trompinette tripale...  

« Je suis la branchie du requin blanc. »
Le radius du requin marteau...

« Hors de la mêlée, je suis un poisson dans l'herbe. »
Une pantoufle sur mars... un char d'assaut qui rêvasse... un pilier qui se tortille...

« À l'air libre, je me répands comme un gaz. »
Aux zabris !!!!

« Je m'apaise sous des tonnes de chair. »
Et m'épaissis dans l’éther...

« Comme pour l'héroïnomane, quand le comblement du manque alimente son creusement. »
Comme pour le croûtard... quand le chatouillement du creusement de son trop plein de rien, agrémente son fondement de plein... de couillonades !!!

« Je dois retrouver les archaïsmes utérins. Notre peau est cette page sur laquelle s'écrivent de manières superposées les romans de notre vie... Ces pressions charnelles de la mêlée raniment des zones endormies de ma peau où somnolaient ces souvenirs utérins de plénitude chaude et contrainte ? Comment ne pas penser cette obscurité liquidienne comme le simulacre d'une gestation perdue ? À ce moment de temps suspendu de la mêlée, j'aimerais partager ces digressions avec mes compagnons de fortune. »
Après on se demande pourquoi les clubs Français se font si facilement laminer en coupe d'Europe, ya trop de questionnements, d'instinct poétique sous les rucks... de réflexions turbides !

« Parti d'en bas, je me relève comme le premier homme. Mes cuisses se tendent, mon dos est limpide, mon cou aiguisé. Je capte une odeur de cuir vieilli et de lard froid. »
Un dos limpide sous un cou aiguisé... une tête cou coupée !


« Ensemble à 8 nous avançons d'1 mm. Ce n'est rien à 1 mm, mais cela suffit pour entendre le cri de la mêlée. Ce bruit de craquement métallique et humain. »
1 mm de cri  humain et personne n'entend rien ?

« Rien ne bouge encore mais leur désastre se déploie. Ils font eau. »
Je fais eau, tu fais eau... nous faisons ho ho !!!

« Les clameurs du stade nous parviennent à nouveau. Des courses solitaires croisent des clameurs graves et métalliques. »
Les neurones tintinnabulent, les zigomats s'épuisent... 

« Le bruit de mon cœur résonne à nouveau. J'ai froid. Le monde paraît si seul. »
Un monde seul mais habité par des enclumes qui font eau... quand même !  

C’est ce qu’on appelle du super croûtisme pur et dur. Une intention naïve,
bambine, bécasse, mais sincère... qui dévoile son zest de possible, son peu... sa profonde misère que c'est touchant presque. Impossible de tricher pour en être. Même un niard peut pas sortir un tel gravas, faut s’investir, avoir du vécu, baigner dans le sensible, l'émotion fleur de cuir... sottise première pression à froid... marcher près de soi en pompe à ski, comme une ombre qui suit son billot en espérant l'azur... métallique... 120 kil de foutaise pachydermique en tronche à cul. Suffit de ne pas craindre le ridicule. Là, pas de doute... peur de rien ! 
© Le Pilier
© Serge Simon... en rouge bien sûr... sic authentic et totalement véridic...