Avant qu'on ne pianote sur notre toshibastringue la bafouille du jour, intitulée "Bleu nuit", sise un peu plus bas, l'article d'un connaisseur de cuir patientait dans notre boite à mails. On balance notre bla sur le réseau, puis nous nous connectons chez Yahoo pour découvrir le papier de Matt, un vrai gazier apprécié du Pilier. Posé là depuis 24h, impec, direct, parfaitement lisible,... en accord avec la team Pilier... autrement dit les meilleurs gonzes qui se pavanent en nos pâtis. Sa bafouille que n'avions pas lu, trouve donc légitimement sa place en ce lieu de clairvoyance, sachant donc qu'elle fut écrite avant la nôtre. Les rapprochements que l'on peut faire entre les deux articles sont donc le fait d'une connivence tout à fait naturelle, démontrant, s'il était nécessaire, que les saveurs partagent un même esprit pénétrant, de franc-parler, d'honnêteté, de critique exercée, d'esthétique affirmée ... bref des gonzes qui appellent une raclée, dérouste... ne cherchent jamais de foireuses zexcuses quand ya plus rien dans les cassis ou les cuissots... respectent le cuir, échangent paroles de vérité... en somme dégustateurs patentés de grand rugby qui perpétuent et partagent en silence ses incomparables vertus !!! Arf !!! Ci-joint donc, son essai... transformé !
Orgueilleux mal jugés.
Par Matt. D
Après la débâcle de Melbourne, le XV de France continue, lentement mais sûrement, sa descente vers les abysses d’un rugby qui n’est même plus l’ombre de lui-même.
Alors bon… on fait quoi maintenant PSA ? Premier match en Australie, première rouste. 50-23… sept essais à deux… des erreurs de défenses ahurissantes, un physique minable, une technique déplorable et un orgueil insupportable au moment de débriefer le match. « On prend deux essais casquettes… On ne s’est pas reconnu. On ne joue pas à notre niveau… ce n’est pas nous »… du flan tout ça! Dans la vie, on est ce que l’on fait. Point.
On a tort de ne pas prêter une oreille attentive aux propos des joueurs de l’Equipe de France. Ils en disent long sur leur manière de penser et vivre.
La palme de la phrase reviendra sans conteste à Parra, rentré dix min avant la fin et auteur d’un essai d'orgueil : "on ne s'attendait pas à une intensité aussi forte, à une technique aussi forte”
Mais mon cher Morgan, que faites-vous quand vous n’êtes pas occupé à vous faire étriller en phase finale de Top 14 et de HCup ? Regardez autour de vous bon sang ! Ouvrez vos ordinateurs et, quitte à être aveugle, allumez vos écrans ! Un peu plus bas… c’est ça… au sud ! Oui ! Les nations du sud qui vous indiqueront peut-être où est le nord !
La fin pourrait être comique si elle n'était pas affligeante et désarmante : “On n'a rien à envier à ces équipes dans le jeu.” Ça Morgan, ça reste à prouver et voilà 3 ans qu’on attend. Au reste, nous n’attendrons plus, nous. Terminé ! Après vingt minutes indigestes, on a plié boutique. Le laid, ça court les rues et nos vies, et on ne regarde pas le rugby pour se polluer encore plus la rétine.
Le match des Blacks face aux Anglais par exemple, était un beau moment. Premier match de l’année 2014 pour nos champions du monde édition 2013 (13 match, 13 victoires). Il y a, évidemment, encore un peu d’huile à ajouter dans ces vrombissantes turbines mais voilà, comme dans 90% des matchs qu’ils jouent, les Blacks gagnent ! Et il n’y a que les sombres crétins (nous parlons évidemment des idiots utiles du système qu’on nomme pompeusement journaliste sportif français) pour se permettre de dire que les Blacks ont gagné “sans convaincre”.
D’abord qu’il soit permis de douter du fait que nos inspecteurs des travaux mal dégrossis aient des convictions. Ensuite, soyons sérieux : on note trois franches et belles occasions d’essai chez les Blacks, manqués d’un rien face à des Anglais tenaces, nerveux, solides (nous l’avons toujours dit, ils seront prêts en 2015). Alors, évidemment, dans une semaine, les "tous noirs" ne feront pas les même erreurs. C’est d’ailleurs tout l’objet d’un test : se jauger, s’étalonner… A bon entendeur !
Alors bon… on fait quoi maintenant ? Plus rien. On se contente de ne plus allumer sa télé pour voir nos andouillettes trop bleues se faire dégommer par des Wallabies qui sont, rappelons-le, en phase de reconstruction.
Plutôt que de prendre son mal en patience, autant ne plus s’esquinter. Jamais. © MATT. D