05 juin 2008
DAN CARTER AUX PETITS OIGNONS
Des truffes pour un champion
Well well !!! Du Carter dans la rade !!! Six petits mois pas plus… empoche son grisbi et retourne au pays. Juste assez pour pas gâter son pied… une sabbatique virée… pour découvrir le fleuron de nos porte-avions sans hélice… faire du ski nautique sans bâtons, boire du pur vrai Picon… épater les sécheurs de goulots… les louloutes en maillot… goûter les spécialités du coin-coin… canard aux fruits de mer… saule aplatie aux pruneaux… huile d’olive au noyau… croupier les gavalies, pétanque avé le petit, car à quoi ça sert la frite si t’as pas les moules, ça sert à quoi l’cochonnet si t’as pas les bou-ou-ou-ou-oules ?
En double ou triplette, pourra enfin apprécier le monument culturel de la côte, la philosophique posture inscrite en nos racines latines, comme le vin appartient au tonneau, la sardine au maqu’reau : la sieste du terroir, l’édredon, l’assommoir…
Tout ça est certes beau, mais ce qu’il lui faut au petit Dan c’est plus d’épate, du grisant ciboulot, une dînette à réveiller les papilles, du sapide à lui faire oublier ses mérinos de l'île de Jade et ses gigots…
Aussi, le Pilier fin testeur des particules alimentaires, pas celles du p'tit Becq bien sûr, le grand cuistot des littératures végétaliennes pour trombines zémaciées, sans calories, sans lardons ni tripoux à la graisse d’ourson dans les gamelles, tristounes comme des pâtes fuyant à toutes jambes le beurre d’Isigny… malingres comme des sommeils chétifs… névropathes, oligophréniques… non non, pas du Becq à granules pour étiques aphasies… mais de la bouche pleine de saveurs, à vous repapiller un repu… donc, reprenons notre fil, votre dévoué, chantre du recevoir, propose céans, afin de ravir d’étonnement ce noble atome du levant, du long nuage blanc, un met de prince à la mesure de son rang. Une fois n’est pas coutume en ce lieu, le Pilier se fera maître queue.
Une recette aphrodisiaque, testée sur le mâle, dont Justine et trois mousmés ont joui des effets.
Des cailles aux truffes noires du Périgord, Tuber melanosporum pour les saveurs, avec petit vin capiteux de nobles souches, servies par des soubrettes, de pas moins noble couche.
Pour ça, vous faut des cailles... bien dodues… qui se les gèlent, c’est bien connu… réchauffez-les !!!! Même si rétives, passez-les sur la flamme après les avoir vidées. Troussez-les avec les quenelles bien repliées sur les cuisses, mais soyez délicats. Farcissez leurs croupions avec leur foie haché et deux truffes, flairées au groin de cochon, votre féal compagnon. Caressez le persil… ajoutez ciboulette, échalotes et du lard. Mettez le tout dans une casserole accordée, avec deux autres truffes pelées de même pesée, un peu d’huile… faites revenir sur le brasier.
Dans un faitout, à côté, glissez tranches de veau et de jambons. Déposez les cailles réchauffées avec un bouquet garni, une feuille de laurier, sel, poivre. Couvrez d’une feuille de papier, faites-les transpirer un quart d’heure, mouillez le tout d’un verre de champ, sinon du blanc. Rincez-vous le gosier à chaque étape. Terminez la cuisson à l’étouffée.
Quand les cailles seront cuicuites, mettez zy du coulis et disposez sur un plat. Intercalez entre les coquines, morceaux de mie de pain frits dans du beurre de belle couleur. Réduisez la sauce à point, déglacez-la, passez-la au tamis et versez celle-ci avec un jus de citron sur les cailles forcement ravies… les truffes et les croûtons. C’est prêt.
Invitez Fernande… Félicie, Eléonore… dites rien à Lulu. Faites gobelets tinter, buvez ferme, entonnez des cantiques… dégustez !
Si vu à la télé ça rassure…
testé par le Pilier ça assure.
© Le Pilier
04 juin 2008
TOURNÉE 2008 EN HÉMISPHÈRE SUD
Vin’ Dieu l’Pilier… fini le roupillon… baguette… baguette… debout… droit… aux mollets tous... fini les ronrons !!! ya du frais… Sur pâtis d’antipodes… Là-bas… dans les îles… pour week-end à bastons… vrai… pas d’icy… non non !! En Zélande… là-bas… le plus grand des plus beaux pays des super cartouches… Collins, Carter, Mc Caw… toute la clique à bidoche nourrie aux mérinos goûtus… on Bibici ou Sky… faut choisir mais c’est kif… La date pile ? Le match ? Saturday 7 Juin au petit matin 9 AM précise… Astique Minouche… New Zealand vs Ireland … ça rigole plus là… c’est plus l’bibi d’icy là… des niçoises… des pleureuses à maman… pu la croisette là, on sort le goupillon, faut épanouir le pipoz… en robe de bal… hé hé ! Vie en rose et p’tit championnat, basta !
Mais c’est pas tout ! 2 PM Post Minouche on remet ça… Sud Africa vs Wales... dare… au croupion… chicore et crève-lardons… les Pick & Go là-bas, c’est du gâteau… au grand vizir… aux suppos… pas les molettes du coin qui tiennent au p’tit train train… Nib ! Pour le Pilier tout ça… le seul… hé hé… sous les gouttières… à transpirer... au gosier... glap glap !!! Tournée donc de la vieille Europe en hémisphère sud, à la mesure de notre appétit.
- On surdomine, le Pilier, on s'exalte, en rajoute… on libidine sans état… mais faudra tenir son quota… après sa nuit blanche à jouer les orchestres… à se rincer le tralala… t’auras pu ton jus !!! Assommoir et dodo... paddock et berlingot... Faut en garder dans les pruneaux mon vieux… les papattes… Emmancher tes cuissues c’est ok… tes bonnes manières on les connaît… mais là tu tiendras pas la distance… tu vas t’effondrer dans la litière comme un nougat !
- On verra ça...
© Le Pilier
La tof c'est Collins et Larkham en maillot de Barbarians, contre les Bifs le week-end dernier. 17-14 pour les tommies.
02 juin 2008
Mc CAW-BOYS BRIDENT L'AUSSIE
Des planètes et des hommes
En bas les pâtis d’icy… plus en haut dans l’espace infini, une autre planète… tellurique, lointaine, quasi inaccessible, Mars. Sur cette planète le module Phoenix vient de poser ses pattes pour retransmettre en direct via l’orbiteur des images inédites : une finale Super 14 avec de vrais morceaux de plaisir… Un rugby dynamique, pas pleureux, sans pathos… plus cosmique, tonique à souhait et réconfortant qu’icelluy du terroir.
L’autochtone sur la photo, c’est le capitaine de l’équipe des Canterbury Crusaders qui pour la 7ème fois remporte le Super 14 face aux Aussies de New South Wales Warathas. Si avez vu le match, savez tout. 12-3 pour les Warathas dés la 25ème minute de jeu. Puis remontée progressive maîtrisée des Mc Caw-boys. Les pinceaux, la vista du Carter y sont pour beaucoup… mais pas que. Score final 20-12. Un autre module très en vue, Lachlan Turner des Warathas… très prometteur… plante deux essais opportunistes, seul.
Pour nos joueurs écrasés par la pesanteur Newtonienne, comme pour les pleureuses qui cherchent à changer les règles pour contourner les Pick & Go, une phase martienne rendra compte de leur impuissance. Les Australiens font une tentative de P & G, les avants adverses, tellement vifs et précis, anéantissent la figure… les Warathas l’abandonnent immédiat, pour pas y laisser trop de jus… une promptitude à couper le souffle aux Niçoises et autres chercheurs de facilités.
Ça c’est l’autre solu du Pilier, plus adaptée aux très en forme… ce qui n’était pas le cas des Toulousains lors de la finale H Cup... En somme et contre beaucoup, donc, une autre manière de procéder hyper efficace pour contrer le P & G... vue à la télé !!!!
Du reste, comme sont très joueurs, que tout va vite, n'ont même pas le loisir de le mettre en place... A bons entendeurs !
En bas il y a les dormeurs du ballon… les transateux des plages à tong… les plaigneuses en maillot kini... le rugby papa poussif… pastaga terroir… questionneurs de tout quand ça coince d’un lacet… blogs à Mamies… pilules sopo, viagra... tout ça.
Plus loin, dans les nues esthétiques, bien au dessus, une planète rouge de brûlante atmosphère, avec du XV classe sup, efficace, sans palabre… le must de l’ovalie. L’œil en ces pâtis, impeccable, loin des troupeaux de ponts qui bêlent le matin où même les zautos ont l’air de se traîner, des blogs pantoufles à balivernes, du dodo, le Pilier, à la fin, las du vieux monde ancien, savoure les figures des nouvelles contrées, insaisissable, vif, solitaire, où l’air est élastique, comme l'esprit nouveau, la narine grisée des touffeurs d'heures fauves, le pas souple hébété d'autant d'impesanteur.
© Le Pilier
30 mai 2008
NICE RUGBY : UN DUO LA BRONZETTE
Pour en finir avec Artaud...
Deux amatrices, sises au levant de quelques maritimes zalpes, se plaisent à bonnir sur le rugby en leur petit Blog, ci-joint, comme d’autres en promo maillot prisu, bronzetantes et crémeuses, sur une croisette des cocottes d’azur, refont la vie… picorant de ci de là, les petites idées que leur féconde imagination en extase poétique laisse choir comme galets dans leurs cortex enthousiastes, faisant des ricochets que le dialogue, inévitablement, enchaîne…
Associant les mâlitudes joutes à la poussive commémoration d'un évènement mineur... Si si !!! Effet transat ? Ombre parasolaire chauffe carafe ? Ramolli du bulbe ? Fin de saison ? Acculturation rave ? O récompense après une pensée, que ce long regard sur le calme des Dieux... Quel pur travail de fins éclairs consume maint diamant d’imperceptible écume et quelle paix semble se concevoir quand notre duettiste engeance en transats, face à la mer toujours recommencée, jubilante et ravie, se plaît à élaborer solutions scintillantes pour en finir en sus avec le Pick & Go… Rien que ça !!!!
Savoureuses de quinquin l’Antonin, le p’tit Artaud déchaîné-bileux de l’ombilical gouffre, hargneux comme teigne, théâtreux des limbes insondables que la rage entretient, épidermique pèse-nerfs, nos deux poétiques bronzeuses, dans de savantes emportées poétiques, nanties de cet élan d’enclume, enivrées des fresques ravageuses du Martaud, caressent leurs mélanomes en savourant leurs Miko, prenant leurs zépidermes pointillés pour parures célestes, sinon gracieuses peaux tavelées d’éphélides des blondes divinités, que le soleil généreux martèle.
Ho Ho le Pilier on se fait poète pour le coup... on image le réel... on peinture les sentiments... on copine ?
Poète génial l’Antonin ??? Hé Hé les écolières, on en pince encore pour le pousse-cri collégial, la revendiquette ado, l’exprimé profond du petit cœur flétri, la rage impuissante de ceux qui n’ont rien à dire et le font lourdement savoir, réconfortant les poussifs dans les terres stériles de leurs psychés malingres ?
Mais Artaud les zenfants c’est du flanby pour troisièmes… un composeur d’ennui, un gogo lige des lourdes ankyloses, dissoluble immédiat dans la grande histoire des lettres. Ne saviez pas ça ? Encore au bibi ? A quand l’éveil ? Faut dessiller les paupières les Niçoises, étendre votre patio esthétique, s’ouvrir aux grands espaces… ya de quoi ravir dans nos bibliothèques votre désertique savoir… de vraies oasis à rafraîchir votre pâteuse connaissance… ombres palpitantes de muses aguicheuses que seuls les grands convoitent…et possèdent parfois.
Vilipendre* le médiocre c'est redonner aux vrais poètes la place qu'ils méritent.
Bon ne sommes pas là non plus pour susciter l’éveil et revenons au sujet plus musclé qui nous préoccupe.
Elles veulent donc en finir avec le Pick & Go alors que tout commence. En sus, se permettent de faire copain-copines avec le monumental Pilier, en osant sans vergogne apposer notre lien en leur Blog d’amatrices !!!
Mais lâchons du lest, soyons magnanime et ne bannissons pas ces persifleuses volontés, qui sous couvert de tendres sarcasmes ne peuvent cacher leur admiration pour ce qui se fait de mieux en ovalie... même si dévoilent leur peu de rigueur critique au regard des propositions amusantes qu’elles nous livrent en leur Blog de vacancières.
Prenons la chose comme bon sentiment.
Pour en venir donc au fait, notez que le Pilier proposait du jeu, quand les Niçoises en appellent au képi, à la loi. A l’instar de notre code civil qui n’a de cesse depuis vingt ans d’arborer sa ventripotence, embastillant notre quotidien de bornes infinies, notre duo voudrait encore changer les règles dès qu’une figure semble incontournable, qu’on se ramasse impuissants devant un adversaire qui applique parfaitement, avec maîtrise, ce que le rugby permet.
On n'en finira jamais à ce rythme-là. Adaptons-nous dans un premier temps à la règle, élaborons tactiques nouvelles, voyons les effets, faisons la part belle aux industrieux, aux audacieux, ensuite nous causerons de modifications. Ce que nous voulons dire, c’est que le temps des lois ne doit pas être assujetti à celui du spectacle… même si les règles doivent évoluer, comme c’est nécessairement le cas. On ne doit pas les changer uniquement pour plaire aux philistins, aux mamies ronronnantes, aux gisquettes émoustillées, qui n’attendent que mouvements de cuisses, courses folles pour se distraire d’un jeu qu’elles ne comprennent pas.
Nous reviendrons cependant sur les solu Pick & Go du Blog Nice rugby, il va de soi… mais nos compagnes impatientes nous enjoignent au suspensif débat… en appellent aux vapeurs… ont à nous entretenir d’un projet capiteux aux multiples reliefs. Les féminines lois, inscrites au marbre blanc d’Eros, imparables, nous imposent leur joug… nous nous y soumettons… ravi de nous complaire en ces rigoureuses figures, sans crainte aucune d’y perdre un libre arbitre que la souplesse affectionne et somme toute fortifie.
La loi c'est la liberté des maîtres et des civilisés, les modifier en permanence est signe d'emballement sinon d'inconstance. Appliquons celles qu'on possède on verra pour la suite.
A suivre sous peu. © Le Pilier
*Vilipendre : néologisme du Pilier, qui signifie bien, haut et court, ce qu'il veut condamner.
29 mai 2008
TOULON DANS L'TOP
De nombreuses zattaques sont venues perturbater notre ensommeil de roi. Notre solu spéciale pick & go, s’est vue rétivement acceptée par certains, contestée par d’autres, louationnée par quelques rares avisés... si bien que notre pépère onirique et tant habituel ronron, entouragé par nos deux généreuses, a quelque peu souffert du contredit… si si !!! aussi loin que sommes consternés... nous imposant cogite... tant et si bien qu'il fallût à nos dévouées, attentives et conscientes du dégât, aller copines chercher pour approfondir et prolonger Morphée. Après moult entrejambes, califourchettes, causettes à rebours, dressoir du meilleur jus, applicage de la novatrice et formule nôtre, pick & go-la-solu, votre Pilier, enfin dépossédé de sa colère, plongea sans palmes dans un océan cotonneux, au parfum d’abyssales voluptés…
Re d’attaque aux matines, poursuivons notre quête des gazons, en changeant un temps de partenaire.
Toulon donc au Top… félicitations en premier lieu au singulier Boudjellal et son franc-parler... pari réussi !
Une autre paire de manche de jouer chez les plus grands. Qu’importe, toujours bon une équipe venue de la côte Varoise… car faut pas compter sur les Niçoises, trop au levant et baladeuses des promenades anglophiles, bronzeuses lascives comme des vacances perpétuelles, pour venir en découdre dans un championnat musclé.
Bienvenue donc à la rade, en ces pâtis 14.
© Le Pilier
27 mai 2008
PICK & GO : LA SOLU DU PILIER
Épisode 4
Elles nous tuent, nous puisent, nous enivrent, nous dominent… nous aiment sans doute… un peu trop peut-être... Même pour un Pilier de cet acabit, deux gisquettes en la couche ça impose sa présence, son attention… ses figures, son tempérament, sa fantaisie, son engagement durable. Icy, Grenelle n’est pas mot, il faut tenir promesses. La demande est pressante, l’amour a toujours soif... Mais sommes de ces modules altruistes qui n’attendent en retour du service accompli qu’une simple affection, soulignée généreuse d’un ravitaillement roboratif nécessaire pour retourner au front… Une omelette aux pommes de terres grillées, du jambon de pays, deux tartines maison de pain frais croustillant, confiture du terroir, croissants au beurre de Normandie, jus d'orange, un zest de liqueur poussant un café noir dans un gosier sensible. Et c’est ainsi, repu de calories, que nous commençons une journée pluvieuse comme on aime, fraîche de ces promesses que notre travail affectionne.
Avons donc savouré cette finale de Cup, comme le disions lors des précédents épisodes, a contrario semble-t-il d’une engeance bougonne, pleureuse Niçoise, frêle, sans idée, toujours à râler contre des plus forts... qui s’est plainte du peu d’élégance des Munstérois, s’appliquant à pilonner sans création de jeu. En faux nous inscrivons et bousculons ces fatalistes. Munster a donné une copie parfaite, eu égard à la gestion du match, leur qualité première, la valeur de l’adversaire, la tempétuosité d’un certain joueur Toulousain, capable à lui tout seul de renverser le cours du jeu… (cf. épisode 3). S’ils conservent le cuir c’est qu’ils ont les moyens… stratégiquement c’est parfait. Alors comment contrer ces successions de Pick & Go, sources du mécontentement de certains ? En lâchant du lest pardi !!! Mais il faut être synchro, souple, audacieux…
Ces figures commençaient dans le camp même du Munster… après deux ou trois moments, il fallait se retirer ensemble pour leur filer du champ… les laisser courir pour dessouder le groupe, leur empêcher ce raz-du-pack et tenter par des cartons 45° de déstabiliser le porteur pour lui subtiliser le cuir… par exemple. Paradoxal non, de laisser du champ, voire reculer quand la crainte est présente ? Pourtant, bien menée, coordonnée, c’était une manière de modifier la donne. Le porteur de la balle en courant se découvre, pas de raz-du-pack comme on l’a vu… ce qui est quasiment impossible à empêcher car il conserve son cuir, trop bas pour être retourné par l'adversaire.
Elles nous tuent, nous puisent, nous enivrent, nous dominent… nous aiment sans doute… un peu trop peut-être... Même pour un Pilier de cet acabit, deux gisquettes en la couche ça impose sa présence, son attention… ses figures, son tempérament, sa fantaisie, son engagement durable. Icy, Grenelle n’est pas mot, il faut tenir promesses. La demande est pressante, l’amour a toujours soif... Mais sommes de ces modules altruistes qui n’attendent en retour du service accompli qu’une simple affection, soulignée généreuse d’un ravitaillement roboratif nécessaire pour retourner au front… Une omelette aux pommes de terres grillées, du jambon de pays, deux tartines maison de pain frais croustillant, confiture du terroir, croissants au beurre de Normandie, jus d'orange, un zest de liqueur poussant un café noir dans un gosier sensible. Et c’est ainsi, repu de calories, que nous commençons une journée pluvieuse comme on aime, fraîche de ces promesses que notre travail affectionne.
Avons donc savouré cette finale de Cup, comme le disions lors des précédents épisodes, a contrario semble-t-il d’une engeance bougonne, pleureuse Niçoise, frêle, sans idée, toujours à râler contre des plus forts... qui s’est plainte du peu d’élégance des Munstérois, s’appliquant à pilonner sans création de jeu. En faux nous inscrivons et bousculons ces fatalistes. Munster a donné une copie parfaite, eu égard à la gestion du match, leur qualité première, la valeur de l’adversaire, la tempétuosité d’un certain joueur Toulousain, capable à lui tout seul de renverser le cours du jeu… (cf. épisode 3). S’ils conservent le cuir c’est qu’ils ont les moyens… stratégiquement c’est parfait. Alors comment contrer ces successions de Pick & Go, sources du mécontentement de certains ? En lâchant du lest pardi !!! Mais il faut être synchro, souple, audacieux…
Ces figures commençaient dans le camp même du Munster… après deux ou trois moments, il fallait se retirer ensemble pour leur filer du champ… les laisser courir pour dessouder le groupe, leur empêcher ce raz-du-pack et tenter par des cartons 45° de déstabiliser le porteur pour lui subtiliser le cuir… par exemple. Paradoxal non, de laisser du champ, voire reculer quand la crainte est présente ? Pourtant, bien menée, coordonnée, c’était une manière de modifier la donne. Le porteur de la balle en courant se découvre, pas de raz-du-pack comme on l’a vu… ce qui est quasiment impossible à empêcher car il conserve son cuir, trop bas pour être retourné par l'adversaire.
D’une certaine manière c’est sensiblement la même façon de procéder quand se forme une cocotte. La règle dit bien que s’il n’y a pas opposition, les joueurs adverses peuvent venir plaquer le porteur du ballon sur le côté, et partant arrêter sur le champ la progression, en économisant des forces. Cette figure est très peu appliquée, bien hélas. L’avons vue une ou deux fois, c’était remarquable d’efficacité, et le pack dominant s’est fait subtiliser le cuir. Car le talonneur bien derrière, plaqué, a dû lâcher la balle, ses avants devant lui ont mis du temps à se retourner, un des flankers adverse a saisi le ballon pour relancer l’attaque de ses propres 22.
Pourquoi dans ces cas-là, le rugby ne devrait se contraindre qu’au contact ? Pourquoi s’imposer une résistance quand le recul peut décontenancer l’adversaire. Façon arts martiaux du levant. On laisse venir, pour détourner la force de l’autre et annuler sa fougue… déstabiliser son organisation quand il s’attend au contact et ne reçoit pas d’opposition… un rien de temps vous saisissez… mais suffisamment pour le perturber. Quand l'adversaire en impose par une organisation par trop contraignante, on doit bordéliser, sortir des schèmes communs, perturber l'attendu !!!
Certes il faut du sang froid, de la maîtrise, de l’organisation, ne pas avoir peur de laisser du champ libre pour que l’adversaire se découvre et ne reste plus insaisissable au raz de son pack… difficile en effet, mais c’est une manière très efficace dans certains moments choisis, de scinder cette cohésion adverse, comme c’eut pu être le cas durant ces longues minutes de la seconde période qui figèrent les Toulousains dans l’espace imposé par le Munster. Avons vu la chose en acte, ça fonctionne du tonnerre de Vulcain car c’est inattendu. Si on vous impose une figure trop difficile à contrer, contre-figurez… refusez-la… ventre mou un rien d’espace… puis percutez ferme… qui à prendre une pénalité si vous êtes encore dans le camp adverse…
Voilà pour la p'tite solu qui bien que modeste n'en est pas moins géniale. Copyright le Pilier... même si tout le monde peut en profiter.
O’Connell et ses camarades ont joué parfaitement le coup, cette manière aurait été judicieuse pour les surprendre. Leur laisser du champ, qu’ils se découvrent. Faut certes du culot, mais gageons que des figures de ce type seront appliquées dans le futur pour une réelle évolution. Ne sommes pas pour toucher en permanence aux règles. Il suffit. L’intérêt c’est de bien la connaître pour s’en servir. Les Français ont toujours du mal avec les règles et se plaignent d'injustice quand ils sont impuissants... belle mentalité !
Munster en sus d’un Pack plus frais, à l’instar d’un O’Connell magistral, malgrè leur moins de cuir en première période, avaient des attaques plus lancées, plus vives, plus toniques… mais il est vrai qu’ils ont un véritable ouverture… même s’il n’a pas été exceptionnel. Du reste, venus peu de fois en première période chez les Toulousain, ils ont marqué un essai.
Nous y reviendrons.
A suivre.
© Le Pilier
26 mai 2008
LES FROMAGES DE PELOUS
Épisode 3
Un des grands moments du Match… Pelous en position de trois quart, donne un coup de saton réussi par-dessus la défense adverse… touche dans les 22. Tout le monde se poile dans la brasserie et applaudit la figure… vraiment fun... même si certains jugent que le cuir pouvait être joué… en effet... la surprise n'est pas moins à son comble, l’ambiance joyeuse…
Merci Fabien… en grande forme visiblement… un peu canaille des agacins qui lui vaut un p’tit jaune en seconde période. Mais bien sévère la sanction, faut le dire… Car quoi, un petit coup de pinceau collégien dans l’entrée des artistes de l’astiqueur adverse, c’était pas bien, certes, mais ça valait pas le piquet. Le pack de huit ainsi réduit à sept, on s’attendait au reculoir… pourtant le désespoir changea de camp... le combat changea de lames.
Débarrassé du vieux grognard, l’audace primant la prudence et l’abattement, alors que nous prônions une temporisation pour faire souffler la troupe, le magnifique Heymans, totalement impromptu, intempestif, joue rapidement la touche, s’élance tout feu, course de folie, crochets, coup de pompe à suivre, Jauzion est là, pied, Donguy aplatit dans l’en but, essai inattendu. Bravo les gars, merci Heymans c’était tout simplement génial ! Quel joueur !!! y’en a qu’un de cet acabit... pour sûr nous plaît… du tonnerre de Vulcain… culotté, sans complexe, frappadingue et futé du cortex… remet son équipe sur les rails… Elissalde transforme, 13-13… Le Pilier jubilait de pouvoir se tromper… (cf notre exclamation en début de match dans l’épisode 1).
Retour de Pelous, position de hors jeu, pénalité. 16-13 score final. 475 sélections en EDF, Pelous ne connaît toujours pas les règles et coûte 9 points de pénalité à son équipe, ainsi qu’une bonne dose de fatigue en supplément, quand le pack se retrouve à sept. Sympa pour les copains…Ont quand même de quoi lui tirer la trombine pour le coup. D’autant qu’ils n’ont pas démérité, face à cette équipe du Munster à qui certains reprochent le bétonnage du jeu. Encore cette béotienne engeance qui n’y pane rien. Ils gagnent voilà tout, et ce match nous a plu.
Dans le prochain épisode nous en donnerons les raisons majeures et dévoilerons comment contrer ces successions de pick & go… sans changer les règles. Une fantaisie du Pilier qui n’a pas son pareil en ovalie. Merci qui ? A suivre… © Le Pilier
25 mai 2008
ELISSALDE PAS TOP
Épisode 2
De retour de nos digestions lentes... sieste profonde… incandescente… tribadisme mesuré… culbute en terre Morphée… sursaut votif... sainte trinité… compositions savantes... plein d’éveil... Poursuivons donc notre analyse…
Comme nous le répétons en nos colonnes, Toulouse ne possède pas de vrai meneur de jeu en place d’ouverture… souffre incontestablement de ce manque. Michalak enfin aux antipodes... Elissalde prend sa place… c’est une manie. Quasi 8 ans que ça dure... Pourquoi un club si prestigieux ne s’est-il pas offert les services d’un ouverture digne de sa valeur dont personne ne semble parfaitement connaître la véritable fonction. Elissalde est un 9… sa course est celle d’un demi de mêlée… de travers, comme peuvent le comprendre les connaisseurs… item pour la transmission du cuir… sa passe n’est pas vive dans la course… son pied somme toute habile, n’est pas assez puissant… ne sait pas toujours gérer le jeu au regard par exemple de cette fin de match où son pack courageux fait un gros boulot de récupération… le cuir lui est transmis... il ne trouve rien de mieux que de se débarrasser de la balle au pied alors qu’ils sont menés au score… stupide !!!! Rien à ajouter.
Il n’insuffle rien à ce poste, ralentit même les attaques lancées vitement par la passe obusienne d’un Kelleher très en vue… Sa course n’est pas droite, comme disions, pas assez solide pour prendre un trou, aller au contact… trop light pour ce poste… si bien qu’en fin de compte hors deux ou trois fois nous pouvions aisément prévoir l’issue, face à cette défense du Munster pressante, opportuniste, très bien organisée, soutenue par des avants toniques : blocage en fin de ligne… des avants parfois à la traîne pour la récup… en sus un manque certain de Fritz pour insuffler du vite.
Certes après l’échec de la première pénalité manquée, son drop bienvenu rétablissait la confiance. Mais tout le monde ne s’appelle pas Hernandez ni Wilkinson pour se genre de répétition réussie. Il tentative à nouveau, loupe, se gâte le pied... et la confiance.
Nous poursuivrons cette promenade critique et reviendrons, il va de soi, sur les bons moments du jeu Toulousain, comme sur ceux du Munster, qui sut gérer le match de façon magistrale.
A suivre donc… sous peu.
© Le Pilier
TOULOUSE PLIÉ
Épisode 1
Il n’y aura donc qu’un seul Pilier pour honorer ces gazons printaniers…
Toulouse plié n’a pas tenu la distance. Quand Elissalde a voulu taper la première pénalité, le Pilier s’est écrié, ils ont perdu !!! La pénalité était à dix mètres… l’arbitre l’avance aux cinq de l’en but, après semble-t-il une parole désobligeante d’un Munstérois… Les Toulousains au lieu de continuer sur l’élan pour tenter d’asseoir leur domination en marquant un essai préfèrent une nouvelle fois, comme trop souvent, reculer pour se contenter de trois petits points… pas de bol… raté. Faute stratégique !!! On ne recule jamais dans ces conditions là !!! Aveu d’impuissance ? Manque de tête ? D'audace ?
D'autant qu'ils dominaient ces 25 premières minutes, enfin plus justement dirions qu’ils étaient bien implantés chez l’adversaire… sans pour autant créer de véritable danger… il est vrai. Mais fallait pilonner ferme pour engranger des points car le dernier quart d’heure du match s’annonçait difficile. Nous sentions que cette débauche d’énergie allait se payer comptant. Moins frais que leurs adversaires, c’était visible, pour les raisons que tout le monde connaît… Aussi quand on veut dominer dès l’entame, avec autant de fougue, on ne pense pas un seul instant pénalités malingres, mais essais percutants, sacrebleu !!! Pour prendre bonne avance et finir le match sur la défensive. Première faute stratégique donc. Mauvaise gestion eu égard à la physique des joueurs…
Ainsi de notre analyse dès les premières minutes de jeu…
Le suite tout à l’heure… nos deux marquises en effet nous enjoignent de vitaminer nos râbles. Un canard à l’orange trône sur une table bien fournie titillant nos sensibles papilles... comme nos mousmés prévenantes embrasent notre appétit.
A tout à l'heure... après la sieste.
© Le Pilier
23 mai 2008
LA JOURNÉE DU PILIER
Trophées et goupillons
Week-end ordinaire et studieux pour votre incomparable et dévoué Pilier. Demain dès l'aube en effet, à l'heure où frémit la cité, nous partirons... pieds fermes, déterminés, n’en déplaise aux deux marquises qui partagent depuis quelques jours la couche voluptueuse de notre humble demeure mais non pas moins palais, s’évertuant à nous tenir en éveil constant, abusant sans répit de notre généreux logos, vertu première des hommes faits. Rencontrées la semaine dernière lors d’une T Pépées, (Très Private Party), nos nuits depuis sont devenues des jours, notre chaste entendement s’est vu infligé débordements tendancieux, ébranlements des fondamentaux, mélanges par trop excessif des catégories, troublant un rien cet ascétisme Augustinien qui nous tient lieu de routine !!!
Mais notre volonté inébranlable, nantie d’une insondable vivacité, forte de ses engagements, n’en délaissera pas moins ces effluves appas, pour, après l’heure du berger, aux matines grasses, sonner charge toute autre, enthousiasmée encore par le challenge à venir. Serons au front, tonique, bien éveillé.
En effet à 9h30 AM, première demi-finale du Super 14 Crusaders vs Hurricanes, en direct d’un hémisud palpitant, sur Bibici comme il se doit… meilleure TV du coin sinon sublunaire… rien à voir avec l’affligeante France 2 balles, aux commentaires de matchs malingres, grabataires à neuneus, soporifiques asiniens, dont nous disions tant de bien en nos colonnes. Enchaînerons pas rétif, au zénith d’un soleil circonspect, 12 H précise, avec l’autre demi-finale Waratahs vs Super Sharks, sans Michalak, enfin, qui avec Pienaar à l’ouverture sont incontestablement plus affûtés, au regard du dernier match contre les Chiefs gagné 47-25. Kankowski y fut remarquable, plante du reste 2 essais. Quel magnifique joueur ce troisième ligne, dynamique, éviteur, galopeur, opportuniste, avec en sus un coup de rein phénoménal inédit à ce poste, cannes d’enfer, comme on n'en voit pas aux frontières d’icy.
Ne nous flattons donc point, vers 13h 30 serons sur les rotules avec un tel programme… avouons le fait. Aussi, afin d’obvier à toute déprédation du vital phénomène, subséquente de ce régime forçat digne des douze travaux, de retour au bercail, notre carcasse par trop sollicitée, au ravitaillement stimulant vouera son estomac, insufflant à nos abattis ses dynamisantes calories : mouillettes aux coquetiers, saveurs vitaminées, liqueurs roboratives, saisie des petites oies, abricots, jus des fentes, poires d’évocation Williams, explications savantes de la route St Claude par nos deux aguicheuses… comme autant de bagatelles, retapeuses des plus fourbus guerriers... En mesure, somme toute, d’enflammer une sieste, profonde, réconfortante, posture horizontale mais digne du statut non pas moins vertical de notre signifiant, incorrigible maître. L'origine du monde a ses lois que la tiédeur ignore...
A zéro le conteur ainsi mis, redispos pour l’ascension des buttes, le tricotin dans l’ordonnance, serons à nouveau d’attaque pour la finale Heineken Cup, bitouine Toulouse et le Munster... des p’tits zamis. 6h PM (Post Minouche), pour coup d'envoi du cuir. Gageons que les violettes embaument nos naseaux d’élégantes passades, ramenant le trophée en sein républicain, tactile, tricolore… car l’on doit souhaiter selon toute évidence, que le rouge et le noir de la journée tombante, avive de ses couleurs un couchant prometteur. Un titre de champion des joutes Européennes imposé, pour confirmer que notre réputation de grands astiqueurs de gazons n'est pas mythe, que nos guerriers ont du coffre, du ressort, verbe haut, langue ferme, que promesse est tenue. Ainsi comblés, dans la chaleur lascive d'envoûtante atmosphère, troublant tépidarium, intérieur Chasseriau, flatterons les joufflues, engorgerons liqueurs spiritueuses jusqu’aux arrières boutiques, découvrant le Saint Pierre pour habiller St Paul, dévidant pimperneau, honorant par le fait dame victoire nouvellement promue jusqu'à l'aube sereine. Amens et goupillons !
Enfin prendrons dernière poignée sur la mine avant de se coucher, un rien de califourche, une flûte, un feuillet, pour s'endormir fourbu vers d’oniriques et profondes contrées.
Ainsi clausule printanière d’une simple journée Pilier.
Uniment dit, 24 mai nous plaît !
© Le Pilier
Inscription à :
Articles (Atom)