11 décembre 2007

FIDÈLE AUX TRADITIONS


Ça repart la parlote à deux sous… L’entraîneur des Bleus, nouvellement promu s’inscrit dans la tradition gloseuse du dire n’importe nawak, tout crétin, pataquès qui alimente le monde affligeant du sport dès qu’il s’agit de l’ouvrir… Pourquoi cet amour du baratin alors qu’on ne demande que du jeu ? Pourquoi ces interviews de joueurs, d’entraîneurs, qui répètent inlassablement les mêmes lieux communs, inepties, babillages, anticipations délirantes, points de vue bourre-pifs, prise la tête à vous faire penser que derrière le muscle… il n’y a que du muscle, sous les sandalettes, le raz des pâquerettes ??? Un extrait des zanticipations nous est livré par l’Equipe... de bras cassés... du 03/12/2007. Modèle du genre connu « allons faire ci… ça… pas ci… pas ça… on vaut mieux… pouvons aller loin… » digne des grandes dialectiques à poulailles, nourries au médiatique grain d’espoir, génétiquement immodifiable tant les neuneus sont légions et de grand appétit devant ce genre d'hostie. Montrez ce que valez, on jugera au résultat et fi du blabla...
Le Pilier amusé, vous livre donc céans cet extrait encourageant du Sieur Lièvremont, nous faisant penser une nouvelle fois ce que nous redoutions. Voici :

"Le niveau de jeu pendant la Coupe du monde nous a interpellé, parce qu'il ne va pas forcément dans le sens de nos convictions. Les chiffres sont là : sur l'ensemble des phases finales, c'est l'équipe qui a le plus défendu, qui a le moins possédé le ballon, qui a joué au pied, qui a gagné systématiquement. C'est un rugby restrictif qui a été champion du monde, même si cela n'enlève rien à la valeur des Sud-Africains. Mais on ne va certainement pas chercher à imiter le rugby sud-africain, sinon on irait droit dans le mur. On a d'autres convictions, et on est persuadé malgré cette Coupe du monde qu'on peut produire un rugby de qualité, conforme aux valeurs du rugby français ... "

Encore un grand stratège à venir çuila... avé de la conviction...
Sisi !!! C’est vrai, n’apprenons surtout pas à faire des passes rapides comme des zantilopes, ne cherchons en rien à gérer un match, sans comme des mulets conserver le cuir le plus longtemps possible et s’écrouler dans le dernier quart d’heure… Continuons les fautes de mains... Fions-nous aux statistiques… aux chiffres… aux calculs des minutes... Surtout n’imitons pas les Sudafs, on risquerait l’ébranlage du mur des lamentables zhabitudes, una gran’ révoloution dans les occiputs ronronnants du petit staff tricoloré, conservés dans nos traditions sous vide pour encore quelques lustres, avé l’accent du coing qui risquerait de s’éventer si on ouvrait les vannes à vérité, à nouveautés... enfin !!! Mais pire que tout on risquerait de s'améliorer et plus funeste de gagner les plus gros, sinon la Tasse du Monde. Non non !!! Pas touche aux tradis… à nous les pissenlits… par la racine… bayons aux corneilles… c’est pour le p't'it bleu vingt Dieu… le bleu des abattis… des "faut faire ci"… pas touche aux tradis !!! Au lieu de prendre exemple sur l'avenir on radote, on parlote, on file son train train à vapeur... hier sera demain ! Ça promet du flanby… des échecs et des intempéries. © Le Pilier