13 juin 2008

JOUTES ET BEL ENJEU


Monseigneur le Duc des castagnes
A, pour ses combats meurtriers,
Convoqué d’Auckland à Mortagne
Dans la plaine sur la montagne
L’arrière-ban de ses guerriers.

Ce sont des barons dont les armes
Ornent les forts ceints d’un fossé
Des preux forgés dans les alarmes
Des maoris des hommes d’armes
L’un d’entre eux est votre Pilier…
Ainsi fredonnions au réveil rugissant d’un rêve de baston, cet air de Malicorne aux senteurs Hugoliennes… comme avant goût d’un Samedi de promesses couronnées de châtaignes, d’envolées, de rugby caparaçonné de rigueur… pourtant souple, vivace et zélé… nanti des fluidités. Sommes déjà sur les charbons ardents, impatient d’un tel programme qui agite notre âme dans ses fondements. Mater les Blacks au petit dèj est le gage certain d’une journée conquérante, pleine de voluptés, de chaleur et de joie. Souhaitons que trombes seules en la couche déversent leurs surplus capiteux, que le terrain foulé soit des plus praticables pour joutes épanouies. Ci-joint prévision météo sur l’Auckland pâtis…
samedi 14 matin : 14°C Précipitations
Ensoleillement
Force du vent 10 mm
38 %
36 km/h après-midi : 21°C variable: belles éclaircies et averses modérées.

La semaine dernière c’était un vrai déluge, difficile de jouer dans ces conditions... meilleures cette fois... et si averses, qu’elles ne soient que d’essais. Ce qui nous plait dans ces tournées c’est l’enjeu tout rugby. Plus intéressant que la CDM… plus discret… pas d’hystérie… d’artiche et d’audimat imposant sa loi… de blabla. Hors les tri nations, c'est le meilleur moment pour voir du beau jeu, pas de pressions débordantes, pas de triche troublante... on aime ce bel état d'esprit, on en jubile... forcément.
Quand... l’orbe du soleil noir revient, et se révèle, par un blêmissement farouche et triomphant.
© Le Pilier

11 juin 2008

TOURNÉE 2008 : PHASE 2


Pléiade de bastons
Ouikend overbouqué pour le Pilier. Du lourd aux pâtis : du Black, du Bock, de L’Aussie... Du solide au bocal : Thèse à terminer… compression systémique, pour ballade épistémologique… Du piquet au plumard : entretien des loupiotes, tutoyeuses de pontifes… votives, saintes minouches… savantes au sacrement des ifs… Sans oublier le quotidien premier : sortir le cabot, aider mamie à traverser, préparer le gigot, arroser le persil, biner le jardinet... enfin de quoi user la rotule même d’un Atlas, figé dans sa posture titanesque, écrasé par ces peines que le grand Zeus inflige quand il n’est pas content. Ça n’a du reste pas empêché l’orante créature d'engendrer féminines pléiades, en honorant comme un Pilier, l'Océanide Pléioné...
Mais votre dévoué serviteur, dont la passion n’a d’égal que l’enthousiasme qui l’impose, confiant, souple, pas fuiteur devant ces figures imposées, saura tête penser, zigomar maîtriser, pour pas vider son jus total avant début de la super saison… pour lui les tri nations... le 5 Juillet.
Vitaminé aux fruits de la passion, les astrocytes fluidifiant le transit, dédoublant nos capacités contrôleuses du neuronal influx, votre pianoteur zélé aux doigts sensibles, continuera ses chroniques pour le plaisir de son lectorat fidèle, ceux des sagesses infuses… des sciences diffuses... des bouffeurs d’édredons, des vistas, du baston.
Bref et goupillon !

Samedi donc, les Blacks rencontrent les Bifs… 9. 35 AM
Suivra au zénith Aussies vs Ireland… 12 h pétante.
Enfin le digestif South Africa vs Wales 3 PM.
On se marre d’avance, sachant que les Bifs alignent face au Carter du levant, l’emblématique Hodgson du couchant… l’enclume Anglaise qui est au rugby ce que Lulu est au goumi… un ramollisseur d’influx, un ratatineur de jus, un ouverture de fermeture qu’on ne pensait plus revoir dans le XV de la rose. Wilkinson opéré, Cipriani entorsé… n’ont pas mieux en magasin semble-t-il, pas pire pour un terrain. Si la Queen couine, c’est bien fait ! Au moins quelqu’un de satisfait ?
© Le Pilier

09 juin 2008

BIG SPIES DANS LE PRÉ


Passes et plomb
La tof c’est du Spies en re-forme… le troisième ligne centre... plante son essai, bien sûr… son raisin tout neuf lui donne un tonus de tout les diables… du sang de buffle… dit-on… une bête humaine… mastoc, solide, mais plus que ça… éviteur, rapide, va pas stupidement au contact malgré son gabarit. Bienvenue sur les pâtis... car comme le disions là... yavait soucis.
Ont fait de sacrés progrès les Sudafs. Le côté bourrin à cornes, aux calendes… le cuir circule comme jamais et chaque joueur le reçoit lancé… même un pilier près de son pack est toujours suffisamment en retrait pour faire du dégat à l’impact. Pas du Yachvili ou Elissalde qui file sa babale à son avant, guimauve de main à main, sans tonique, façon j’te refile la patate chaude.
Les passes Sud Africaines sont sans commune mesure avec les nôtres. Toujours devant le joueur en pleine course. Comme on nous apprenait dans les écoles… les trois quarts à 45 degrés… très en profondeur… lancés plein pot d’échap… et ça rigolait pas… fallait envoyer le cuir en avant du gars… pas sur lui… sinon ça ruait dans les brancards… comme pour le recevoir, fallait yaller avec les cannes le chercher… toujours dynamiques. Le B A B A du rugby.
On parle ruby moderne ici, mais ce geste fondamental ne changera jamais. Pourtant on ne le pratique plus… c'est du mou, sans profondeur. Tenez, matez Montgomery ! A Perpignan il s’ennuie ferme… ne fait rien d’extra… normal… ne savent pas attaquer les gus… avec les Marty et consorts, les attaques sont aussi nulles qu’un pinceau dans un clacos qui rêve de Sixtine… Percy va pas se décarcasser pour ça… normal… n’a rien foutu. En revanche de retour au pays du rugby, lancé comme un sourd, il plante un superbe essai en fin de match 1O minutes après sa rentrée… était en effet sur le banc.
Les manquements sont pléthores, icy… Jauzion ne sait toujours pas faire de passe après des années à faire le platane…n’est pas le seul… Michalak n’est pas mieux… 10 ans que ça dure dur…
Sudafs et Blacks connaissent parfaitement ce qui nous semble évident. C’est quand même pas sorcier à comprendre non ? Ya qu’à mater. 45 degré cornegidouille !!!
Et lancés, toujours lancés, cannes au cou !!!! En Sudafrique, ça galope... on maitrise les fondamentaux... même les pick & go sont beaux, n’en déplaise à la mamie des niçoises qui devrait se faire payer un pèlerinage en hémisud, plutôt que marmonner ses patenôtres pour sauver les perches bénites de Lourdes.

Affligeant cette histoire… pendant le tournoi étions effarés de voir la position des trois quarts du poireau. Quasi à plat quand ils zattaquent… jamais en profondeur… sont lisibles comme des abécédaires, mous de l’occiput, sans jus… placés n’importe comment… bailleurs aux corneilles… si si on vous assure… fallait voir ça… aussi se font coincer comme des bleus d’icy, en fin de ligne. Prévisibles, sans idées, mal agencés… mais qu’est-ce qu’on leur apprend sacrebleu ? En sus des pro !!!! Sans Shane Williams, aucun véritable danger. Lui c’est l’électron libre et crocheteur qu’on connaît… à l’origine du premier essai, plante le second. No comment.

Donc les Sudafs plient correctement ces Gallois champions d’Europe… 48-17... du 28 carats ciselé, contre l’enclume dans le pré. Pas photo… la clarté l’emporte face aux charbonneux cortex.
A suivre, les raisons princeps de l’hégémonie du grand hémisphère sud.
© Le Pilier

08 juin 2008

AUTRUCHES & CONFETTIS


Match impec des Boks contre des Gallois sans tête… à des années lumineuses du rugby d’icy.
Le Springbok est plus rapide… Le Buffle est plus fort… Le cuir est plus dur…Les attaques vont plus vite… Les cuisses sont plus toniques… Les passes sont plus précises, plus vives… Les têtes sont plus futées… Le style est maitrisé... Les photos sont plus belles… Le soleil est plus chaud et le rugby plus beau.

Une anecdote amusante. Dans une grande Brasserie, mations le match au milieu d’étrangers, pour la plupart de l’hémisphère sud… pas un Français ! Ces derniers à l’autre bout du lieu, se mirent à applaudir. Surpris tournons la tête. Yavait Paris vs Biarritz sur leur petit écran. Ils applaudissaient enthousiastes, une greluche en plumes d’autruche qui arborait un ballon, façon boule à facettes de boite de nuit !!!! Tout est dit. La France d’icy !!!! Ne veulent rien apprendre du rugby… zont sous l’œil du Quattrocento, ils préfèrent le Lido !!!! Le rugby plan plan du vieux continent !!!! Là, ça nous fige !!! Les taches indélébiles !!! Les badernes… les ballots… naves, godilles empaillées... hé hé !!! Le Pilier, plié, se tord les boyaux… se fend la prune… la pipe, le ciboulot. Comment élever notre rugby, si tout le monde est contenté de confettis ? Si on préfère la paillette, l’opérette, à la musique divine ? Le pipeau à la symphonie ? Le rata aux truffes, aux jambonneaux ? Le Mc Do au gigot ? Réponse, sans contredit, est bien easy !
© Le Pilier

07 juin 2008

LE GRAND SUD AU ZENITH...


Vieille Europe déconfite
Enfin du jeu à la mesure de nos aspirations. Pour tout dire, depuis la CDM, nous rongeons l’os, ennuyons ferme… raz la couenne du rugby d’icy… que du croûton, du rata, pas une seule vraie tablée de roi, petit tournoi, championnat n'en parlons pas. Une tournée générale pour réactiver notre désir et c’est reparti. Enfin de quoi s’enivrer savamment d'un parfum d'allégresse, se ravir la bobine, frémir de l'échine, opiner du chef et clap hands avec un rugby cosmique, bien en avance sur les tristes certitudes hexagonales.

Pas photo, sont là-bas, hypersup, phénoménaux, ultra en avance sur la vieille Europe grabataire et grinçante, qui n’a visiblement pas pigé ce qu’est devenu le XV. Ça cause ru'by moderne à tout bout de pré, dans les commentaires poussiéreux spécialisés, les folliculaires anémiés… ça geint de ci, pleurote de ça, on se gausse, s'enfle et s'y croit... mais on ne se met jamais au taf, on ne connaît même pas les figures… pas un sou visionnaire, on ne sait même pas ce qu’est une véritable stratégie, un style, un vrai travail de fond. On se coltine les vioques (cf la CDM), on fait jouer les copaings, on se pâme aoualpés pour calendriers de tarlouzes, on gigote sa binette pour des publicités neuneus… mais question cortex, ya rien sous la calotte… et ça continue avec notre clique d’entraîneuses, copine comme lard, mais jamais au niveau. Pas de têtes bien faites et dirigeantes, c’est notoire, visible, assertorique. Après la gabegie Laporte, formulions vœu pieux d’avoir un entraîneur étranger pour changer tout ça. Capable, affûté, bien au jus... Comme dab, les paroles novatrices se perdent dans l’insondable mælstrom du conservatisme le plus gras, le franco blou le plus ravageur d’audacieuses propositions, que notre chère patrie se plait à perpétuer.
Qu’importe, ne sommes jamais là pour éveiller les ronronneurs, sinon pour correspondre avec quelques rares initiés, clairvoyants, qui partagent notre savoir, notre esthétique du jeu, notre plaisir, voire notre amitié. Les autres, cliquez chez les terreux, sont pléthores sur le ouèb à n'y rien paner.

Une connaissance nôtre s’évertue à nous répéter que nos gus sont bien payés, et que de fait sont contentés… alors pourquoi pratiquer un rugby de grande qualité, qui demande d'énormes sacrifices et de la tête quand celui-ci suffit ? Pourquoi se décarcasser quand l’oseille donne son petit goût aux plats les moins savoureux ? Pas faux… Mais si l’argent fait leur pathétique bonheur, il ne fait jamais le joueur. En sus, toujours à la traîne. Quand toutes les équipes ont terminé leurs championnats, nous, incomparables, crevons les joueurs jusqu'aux lacets, avons moult blessés et partons en tournée sans la plupart des internationaux pour cause d’inter-minables phazes finales. Toujours les mêmes causes : mauvaise entente, organisation, guerre des clans, intrigues, incompétence, surchargement, copinage, artiche, poussière et tralala... Pour un inventaire complet, il faudrait un Prévert, plus encore un Céline. En somme rien de nouveau sous le soleil du Roi éponyme... La France est toujours royaliste, où prime l'entregent, la combine, les privilèges et le flan. Un triste état des lieux dont on n’espère plus rien. La grand sud nous en imposera encore longtemps. C'est pas demain la veille qu'on pourra rivaliser avec ces équipes supérieures. Ici, c'est du XV mini, on se contente, on est ravi, on aime les glaces galeries...

Du reste le Pilier s’en balance, le rugby ne s’arrête certes pas à la porte grinçante des bleus et la mondialisation nous revigore, en ce sens qu’on peut voir du beau jeu sur des chaînes étrangères, les matchs les plus fameux de l’hémisphère sud, l’empyrée du RUGBY.
Et ne sommes pas déçus, au regard de cette dernière rencontre, entre les Champions du Monde et les Champions du petit Tournoi, Gallois sans saveur, hors l’emblématique Shane Williams qui porte à quasi lui tout seul, une équipe sans éclat. Score final et définitif : 43-17. Nous y reviendrons très vite.
A suivre.
© Le Pilier

ALL BLACKS VS IRLANDE : 1 TEST 21-11


Hordes ruisselantes
80 minutes sous une pluie de vaches outregavées de bières… ça tombait ferme… dru… cogne pépin… mais pluie du matin n’arrête pas le pèlerin… bien à l’abri le Pilier piquait son blair dans un café, ferme serré… releva la tête… dessilla rapido les châssis pour savourer un jeu pas maladroit malgré les conditions atmos épouvantables. Peu de fautes de mains de part et d’autre, à noter ! Belle confrontation des avants. Ces Irlandais ont du ressort, beau pack, solide en défense… mais en face, du Black en son pré. Pour vaincre faut s’accrocher. Carter ? Un vrai mistigri. Déteste la pluie… visible… loupe ses tentatives de touches… pas à l’aise des pinceaux… met une liquette à la mi-temps, manches longues… c’est dire la chair de poule… pourtant perce remarquable en fin de match… la team est lancée… suiveuse… regroupement… sortie du cuir… essai de Nonu lancé…sous les poteaux… trois gonzes sur le pal’tot.

Première mi-temps serrée… les Blacks semblent bousculés mais plantent un essai superbe dès qu’ils récupèrent le cuir. Essai de Sivivatu, son 22ème en 22 tests… après un gros travail du centre Conrad Smith, qui grille O’Driscool pour le coup, pas très en vue… Belle percée donc, passe au cordeau lancée impec pour l’ailier imparable. C’était beau.
Les Zirlandais ne se démontent pas… à l’instar d’un O’Connell de tous les diables, chippeur de balles en touche, entraîne sa troupe dans les 22 Blacks… mêlée ouverte, transmission vive… les verts en surnombre… Paddy Wallace prend le trou, Sivivatu hésite entre plaquer le gus et fixer son ailier… fatal… on connaît… essai Irlandais. Nickel. 8-8 à la pause.
Le gigot de Proust du Pilier qui lors d’une action similaire avec essai, entend la voix du pater sur la touche… « Prend un gonze, jamais entre les deux… fais ton choix... tant pis pour l'essai » étions d'jeun d'jeun alors. Attaque suivante, même figure, le centre et l’ailier se pointe face à nous… deux contre un, cartonnons ferme plein buffet, le 13, le cuir s'envole, le gus expire… plus d’O2… sort du terrain brinquebalant… l’essai n’est pas marqué… cette fois là. Ah le vieux... C’est lui qui nous a formé… appris les ficelles… développé notre intelligence du jeu, une vista du tonnerre. Lui qui joutait jadis contre la grande équipe de Lourdes quand elle faisait des miracles. Un cartonneur de première selon ses comparses, façon vieux Dourthe, bille au buffet. Un hommage du Pilier. Bref. Revenons à nos moussons…

Toujours pluviôse… dégueuleuse de flaques... mais peu de fautes... on insiste. Un joueur d’avenir chez les verts… l’arrière Kearney. Sûr, tranquille, opportuniste malgré les trombes… a du talent… fera son chemin. O’Gara plus précis que Carter, mais pas très à l’aise non plus, fait son match cependant.
Deux super défenses, un beau combat, les Irlandais peuvent être satisfaits malgré la défaite. Nous ont plu. Pas pour rien qu’ils sont champions d’Europe.
Les nouveaux Blacks, sans Collins, Jack, Hayman, Howlett, Kelleher, Mauger, Alister, Gear… ont du cheptel en réserve… et toujours la même envie. Mc Caw comme dab est partout… doit avoir des poumons de bœuf çuila. Un autre… gros qui bosse… Nieemia Tialata, son pote… 187 cm pour 127 kil de viande à point… une bête de somme. Très fort.
Pour l'heure, allons boulotter du gigot NZ bien sûr, préparé par nos mousmés enfin réveillées… puis sieste profonde et retour au pâtis… Sudafs vs Wales… 3 PM, en couleur et sans pluie.
© Le Pilier