09 novembre 2009

GALLES 12 / ALL BLACKS 19


Du kif au même...
Ça cause un peu partout de grosse intensité, de ces diables rouges au grand cœur, d’une victoire qui eut pu mais quia pas... ça baragouine tous sens en insistant sur des critiques comparatives avec le match des Bifs... « C’était mieux »... « Ces Gallois ont du cran »... « Plus joueurs que ces Queen Guys »... Bref ça voudrait nous faire croire que les Red saturés d’être ratatinés par les Blacks depuis 56 ans avaient la possibilité de mettre fin à cet ordre des choses et d’emporter ce match. Ouarf !!!! C’est ne rien y paner au rugby.
Pour nous, même sentiment d’idem ! Des Blacks moins performants en sus, même copie perdante que les années précédentes. Même jeu, même stratégie ridicule, mêmes blocages, mêmes têtes, mêmes tatanes, mêmes impossibilités, mêmes attentes du coup d’éclat Shane Williams... même cru, même tout.
Reprenez nos bafouilles d’hier, à peu de choses près c’est du kif. L’impuissance des Gallois face à des Blacks moins hégémoniques en est d’autant plus frappante.
Attaques lisibles... comme hier, vaillants devant mais beaucoup moins techniques que les Blacks... comme hier... se sont épuisés dans les rucks... comme hier... pas d’ouverture organisateur... comme hier, des centres sans figures... comme hier... un modeste demi de mêlée, un arrière sans éclat, seul en effet Shane Williams a fait son coup d’éclat en perçant comme il en a le secret mais sans atteindre l’en but.
Pathétique cette redite. Se débarrasser du cuir à coup de pompes jusque dans les dernières minutes du match est l’aveu majeur d’impuissance... n’ont rien pigé aux défaites précédentes, n’ont fait aucun progrès... en vieillissant deviennent pire encore... Gatland l’entraîneur a balancé tout son jus tacticiel, aucune amélioration en vue, faut le changer.
Même si l’empaf de Cowan se fait intercepter par le seconde ligne en fin de rencontre pour un hypothétique match nul, à aucun moment les Gallois n’ont été en mesure d’inquiéter vraiment les Blacks. L’essai de Smith accordé, (nous semble valide en effet mais qu’importe) eut pu alourdir le score et démontrer à quel point l’Europe est loin, très loin d’un Hémisud pourtant, hors les Boks, en ballade, moins ravageur, mais encore gagnant.
Côté Black, techniquement supérieurs devant, toujours aussi aléatoires en touches... qu’est-ce qu’ils attendent pour régler ça ? Léonard à la mêlée n’a pas sa place... Cowan son remplaçant ronronne, se fait souvent contrer sinon intercepter... Tialata le pilar s’est mieux comporté mais nous semble trop pesant... Muliaina s’emplâtre dans la défense comme un bourrin... moins de vista le gazier... de cannes ?
Le pack plus sérieux que durant les tri, nous a gratifié de superbes prises au sol, récupérant le cuir aux Gallois, imposant sa puissance et sa technique... du suivi, petites passes du pack comme on aime, y’eut du beau... pas des masses mais y’eut.
L’ailier Cory Jane (la tof) assure, belles pommelles à la Carter, des cannes, de l’évitement... un gazier à tenir à l’œil.
En somme avions déjà vu ce match dans son ensemble...du reste quasi même score que le précédent Bifs vs Aussies... quasi même sentiment d'impuissance des Européens.
Rien à ajouter.
© Le Pilier

08 novembre 2009

ROSES BIFS / AUSSIES... SUITE


A froid piano
Disions hier à chaud rapido, pas déplaisant ce match eu égard à la vaillance défensive des Roses Bifs, des Aussies... A froid plus grand piano maintenons la chose, malgré le peu d’envolées cinglantes, de subtiles figures, une certaine stérilité de jeu dans les deux camps... Etonnant non ? Avons réellement apprécié le peu de fautes de main, certaines passes vives, au cordeau, celles parfois vivaces du demi de mêlée Australien Will Genia, solide sur ses appuis, çuila même qui planta le premier essai du match. A progressé le 9, faisant la doublure du titulaire durant les tri, rentrait toujours en secondes périodes pour quelques minutes d’ébats... sur ce match gageons que le gazier s’impose à son poste. Depuis la grande forme de Gregan les Kangous n’ont pas de joueur de cette qualité... les grands gaziers à la mêlée comme à l’ouverture ne sont pas légion en ovalie, savons ça... se comptent pour tout dire sur les doigts d’une seule paluche. Wilkinson est du lot... Carter... Du Preez... on voudrait tant Dupuy mais attendons ses prochaines sélections pour que notre espoir se métamorphose en certitude.

Hors ces gus à charnière, un centre nouveau nous plait particulièrement... Quade Cooper (la tof)... le 12 Aussie : du jus, de la classe, une belle passe... éviteur en attaque, précis, soucieux de transmettre plus que d’aller au charbon... graine de grand gazier. On adore ça, particulièrement au centre. L’homme du dernier match qu’avons précisément maté. Le connaissons des dernières tri... avons immédiatement repéré le gonze. Cadre parfaitement son adversaire avant la transmission du cuir, précis... crochète, prend le trou, possède cette très rare vertu dont on parle si peu, voire jamais dans les papelards tricots-lores... que possédait du reste son tatoué compère Rogers, passé au treize, le sens inné de la trajectoire. Pléonasme patent s’il en est, puisque cette qualité ne peut être qu’innée.
Quade Cooper nous ravi, faisant oublier ces platanes de centres Mortlock, Jauzion, Noon, Tindall etc... Qui rentrent lard en tronches closes dans l’adversaire, sans nuance, solides au demeurant mais bourrin de comportement, aux passes malgracieuses, la force étant leur fondement premier oubliant que le rugby c’est de l’évitement plus que d’la percussion, n’en déplaise aux amateurs de Panzer game. Un centre qui percute de front l’adversaire nous afflige pour exagérer, nous ennuie profondément pour tout dire.
Nanti de plus d’un pinceau pas maladroit, Cooper et sa vista marient l’intelligence du jeu à l’élégance du geste, cadre parfaitement avant la transmission, nous rappelant si besoin était que ces classiques postures, malgré les changements du rugby exagérément qualifié de moderne, s’imposent en savoir, sous-tendent les diversions saisonnières et participent sinon prédisposent l’acteur à la maîtrise de son art. Le fond est immuable, même si la forme varie. L’intelligence profonde du jeu conserve ces éléments fondamentaux, issue d’un savoir éprouvé, lointain, impossible à nier sinon à pratiquer un autre jeu, donner un autre nom. Quelque chose donc qui perdure, dont le rugby futur ne pourra jamais se départir même si les badernes veulent faire croire le contraire, s’excitant sur des contacts frontaux, hyper musculeux, ravageurs, quand l’art des arts ovale, malgré les forces en présence est l’évitement des modules et la transmission du cuir.
Être de cette modernité, 
c’est connaître 
parfaitement ses classiques...
La force brute associée à la classe pure, éviteuse en attaque, fluide, collective, sont le gage d’un grand rugby mis au rang de 8ème art. Celui qu’on affectionne.

Un exemple maintenant de ce que l’oubli des fondamentaux engendre, dans un autre lieu, le placage. Ashley Cooper, avec deux ou trois gaziers de la Rose Queen sur le palto plante son essai sur l’aile. Pas un des Bifs ne se baisse aux chevilles du gonze pour le faire tomber. Tous le prennent en haut, vers les épaules. Ashley résiste, piétine trop de mètres, et finit dans l’en but. Stupide faute impardonnable. Même si les techniques d’enserrement des bras pour empêcher la transmission sinon disputation du cuir font leurs preuves à certains moments, le placage « classique » aux cannes millediou est d’une efficacité supérieure.
A ce moment, c'était l'évidence, simple... un gazier aux chevilles, un autre en haut pour le propulser en touche si faut et Cooper ne plantait pas son cuir sur cette action.
Pour conclure insistons sur le fait que les Bifs ne se connaissaient pas bien, que les ténors étaient à l'infirmerie pour beaucoup d'entre eux. Une équipe bien new donc pour affronter des Australiens qui, même si pas géniaux, viennent de la planète Hémisud, supérieure à celle du Nord en la matière.
A suivre Galles vs Blacks
© Le Pilier

07 novembre 2009

ANGLETERRE 9 / AUSTRALIE 18

A chaud rapido
Pas déplaisant ce match. Des roses bifs tout new, vaillants mais pas assez puissants-toniques devant, sauf à l’entame... peu inspirés derrière face à des Aussies qui ont bien géré le match. Victoire normale, sans bavure de ces derniers 9- 18... Eurent pu planter plus... Giteau trop perso... pas super en dix, comme n’avons cesse de le répéter. Wilkinson impec... superbe en défense, bon du pied, on sait, mais un peu seul. De beaux coups aussi en attaque. Bavassions avec un Bif qui nous précisa que les centres ne se connaissaient pas... en effet... prétendait que Toulon avait retapé leur Jonny... pas faux au regard de son assise... indispensable au groupe le 10, sans contredit. Sinon, en trois quarts pas de tactique apparente, de coups d’éclats... jamais la rose n’a vraiment inquiété la défense imparable des Aussies... plus techniques ces derniers.
Un détail significatif : Le pack Bif tenta une série de rucks... raz mêlée... stoppés net par les jaunes... ça faisait un peu rugby papa à l’ancienne... lent... en force... pas tonique... lourds les gaziers... symbole d’une vieille Europe qu’a pas encore intégré les stylèmes du moment ? Sommes poussé à le croire.
Une bonne chose... pas de fautes en général, de mains ou autres... agréable... de longues séquences... même si trop souvent stériles.
Le 9 Aussie prometteur... un nous emballe même si peu vu lors des tri... le centre Cooper... sera bon le gazier... même s'il l'est déjà.
On y reviendra.
Suite Wales vs Black dans 15 mn... on se calte. A plus.
A suivre.
© Le Pilier

06 novembre 2009

GALLES VS ALL BLACKS AU MILLENIUM

Demain, aux vespérales lueurs d’un Brumaire où la trop grande douceur affecte notre vitalité, un choc roboratif viendra, on le souhaite tel, nous secouer le cuir, l’échine, récompenser cette patience complaisante sans baston, où le zen impose sa plane posture, la cogite pure son leurre bienfaiteur, où l’artillerie ondulatoire en couche cuisante, si elle assure maintien, souffle, fantaisies joyeuses, ne suffisent pas pour combler les attentes d’un esprit en mouvement perpétuel, d’un corps impétueux cherchant sa limite. Délaissons la plume, 
retrouvons le plomb !
Y’aura donc at 18h15 sur Bibici, du Black et du Gallois sur le pâtis du Millenium... du gros bastringue dans l’harmonium pour parfaire une harmonie bien sonore et riche de rebonds ?
Une remarque : Hook le Gallois jouera arrière... pourquoi pas !
Il est temps de titulariser ce joueur talentueux, trop souventefois remplaçant de Stephen Jones.
© Le Pilier

Wales: James Hook (Ospreys); Leigh Halfpenny, Tom Shanklin, Jamie Roberts (all Cardiff Blues), Shane Williams (Ospreys); Stephen Jones (Scarlets), Gareth Cooper; Gethin Jenkins (both Blues), Matthew Rees (Scarlets), Paul James, Alun-Wyn Jones (both Ospreys), Luke Charteris (Newport Gwent Dragons), Andy Powell, Martyn Williams (both Blues), Ryan Jones (Ospreys, capt).
Banquette: Huw Bennett, Duncan Jones (both Ospreys), Bradley Davies (Blues), Dafydd Jones, Martin Roberts, Jonathan Davies (all Scarlets), Tom James (Blues).

New Zealand: Mils Muliaina (Waikato Chiefs); Cory Jane, Conrad Smith, Ma'a Nonu, Zac Guildford (all Wellington Hurricanes); Dan Carter (Canterbury Crusaders), Brendon Leonard (Waikato Chiefs); Wyatt Crockett (Canterbury Crusaders), Andrew Hore, Neemia Tialata (both Wellington Hurricanes), Brad Thorn (Canterbury Crusaders), Jason Eaton (Wellington Hurricanes), Jerome Kaino (Auckland Blues), Richie McCaw (capt), Kieran Read (both Canterbury Crusaders).
Banquette: Corey Flynn, Owen Franks (both Canterbury Crusaders), Tom Donnelly, Adam Thomson, Jimmy Cowan (all Otago Highlanders), Stephen Donald (Waikato Chiefs), Ben Smith (Otago Highlanders).

05 novembre 2009

DANSE AVEC LES BLACKS
















Impec essai

Ci-joint en lien verdoyant, un superbe essai des Blacks lors de leur dernier affrontement avec les Australiens à Tokyo en Bledisloe Cup la semaine dernière.
Matez, ça vaut le coup d’œil. Quand le rugby nous gratifie de telles figures, pour sûr retrouvons tout notre enthousiasme. Un cas d’école, démontrant à ceux qui en doutent encore que la transmission ouvre l’espace, fait tourner carafe à la défense la plus assurée. Le père Mc Caw aurait pu conclure l’action en repiquant à droite, il n’en fait rien nous rappelant que le cuir est plus important que l’homme qui le porte... dans l’en-but. Du vrai collectif, imparable ! Un des plus beaux essais de la saison, mon Gaston. Victoire des Blacks 32-19. Savourez c'est aussi là !
© Le Pilier