26 février 2008

TOMMIES & STRATÉGIES


France-Angleterre : épisode un
Well well ! Une fois de plus notre triplette d’entraîneurs n’a daigné suivre nos judicieux conseils roboratifs… on connaît... altruistement livrés dans notre article "OUI A LA DOPE".
Le Perpetual-Motion-Food censé vigorer les cuisseaux du XV de France, leur assurant un maintien en mêlée durant les 8O minutes, fut dédaigné par le staff. Le résultat, sur tant de têtes est tombé… comme une « Louison », « guillotine Louis XVI », « Prix Goncourt des assassins », selon Céline, si préférez : 13-24 pour les Bifs gavés de bouillante eau et d’ironie savante.
En effet, une phrase de Wilkinson donne le ton « Les Français doivent continuer à jouer de cette manière, car leur nouveau jeu est fantastique !!! » (sic authentic) Franc du col ? On peut douter…

Ah les fourbes !!! Ont de l’humour quand même ces Bifs, pas pour nous déplaire en fait... Plaisanterie bord de lips, sourire matois à l’instar du talon carabistouilleur Mark Regan, qui se plaît parait-il à surchauffer les théières, coutume oblige, n’hésitant pas à balancer l’insulte ciblée à l’adversaire en ébullition.
Dans un pub blindé de supporters divers, où nous regardions le match, sur Bibici comme il se doit, des Tommies tonnelés rubiconds, saturés de jaunâtre houblon, chantaient tue-tête:
« Allez les bleus !!! Allez les bleus !!! »
Sommes pourtant avertis depuis qu’on les pratique… rien n’y fait !!! Tombons dans le panneau comme ânes trottins, et gérons le match sans mettre à distance ces bagatelles qui devraient plus nous amuser que nous pousser couvercle du carafon malmené.

Qu’importe au final. Avec lucidité les Fish & chips ont su mener le combat à la mesure de leurs adversaires. On s’explique.
Avons entendu de ci par là, commentaires divers critiquant leur jeu peu engageant, pâlot comme Queen en bonnet de nuit platonique, systématique et sans relief. N’acquiesçons en rien à ces humeurs. Quand les Bifs jouent les Froggies, ils sont stratégiques et savent mener le bal. Mais ne nous y trompons pas. Sont très prudents face à nos possibles coups d’éclats, nos imprévisibles et tempétueuses attaques, si bien qu’avons noté une certaine inquiétude en défense quand nous relancions le jeu… malgré de judicieuses focalisations sur Clerc, Heymans, voire Rougerie (dont on peut tout à fait se passer en EDF). Ils s’inquiétaient d’autant que lors des deux premiers matchs du tournoi, leurs propres attaques furent contrées par les Gallois à plusieurs reprises, entraînant leur défaite… idem contre les Italiens qui plantèrent un essai dans les mêmes conditions, les collant au score en fin de match… qu’en sus, les Bleus retrouvent depuis peu un rugby d’ouverture, aux relances audacieuses et gagnantes et qu’il ne s’agissait en rien de faire du zèle.
Au regard donc attentif de nos premières prestations, il leur était indispensable de ne pas trop se dévoiler, et de miser sur le nécessaire. Un pack solide… une défense attentive sur les plus frondeurs des Bleus… un botteur métronomique, hors pair, qui assure les points quand sommes à la faute poussés… en garder sous la pédale pour les dernières minutes. Ce qu’ils firent.

Souventefois ont réussi ce même coup, comme Samedi. En ce sens il n’y a rien à dire. L’art de la guerre c’est aussi de bastonner en fonction de l’adversaire, surtout quand on connaît bien ses propres limites... tout en misant sur ses points forts... et les Bifs ne voulaient surtout pas reproduire les fautes commises en début de tournoi. Donc chapeau melon pour ça et congratulations sincères. Ne sont pas au top et le savent, aussi leur légendaire et séculaire réalisme l’emporte, comme souvent dans l’histoire.
A méditer.

La suite de France-Angleterre au prochain épisode, avec lorgnette sur nos jeunes Bleus, somme toute en progrès.

Dans l’attente nous vous laissons apprécier la sévérité du Sunday Times et autres gazettes chronicroqueuses, pillé on ne sait zoù. En causerons céans, au prochain article… sous peu.

Le Sunday Times assaisonne Marc Lièvremont. « Son approche était une insulte aux traditions du rugby, une insulte à la compétition et une insulte à l'Angleterre, écrit Stephen Jones regrettant « des jeunes ridiculement mal armés pour un rugby de ce niveau et l'ânerie fantaisiste qui consiste à parler pour construire l'avenir. » Le Sunday Telegraph plus cool, en Une « Encore ! ». « La France ne s'est pas effondrée. Elle a rendu la tâche difficile à l'Angleterre, mais son trio d'arrière tant vanté n'est jamais entré dans le match et elle a manqué d'un buteur fiable. » Pour l'Observer, « les Français veulent courir, mais ils sont devenus un peu gallois. Les Gallois de la Coupe du monde. Tout en fioriture, mais sans substance. Marc Lièvremont a une belle vision de ce qu'il veut. Mais vous ne pouvez pas courir sans une mêlée. »
.................................................................................

DERNIÈRE MINUTE:
Blog Rugby Hémisphère Sud
la connexion fonctionne...
Mais LA GUERRE n'est pas ÉVITÉE
ni LE BOYCOTT OUBLIÉ
!!
à suivre
© Le Pilier

RUGBY HEMISPHERE SUD : LA GUERRE



Boycottons le papier d'Arménie !!!

A tous ceux qui s’inquiètent de l’impossible connexion au super Blog, Rugby Hémisphère Sud, une info toute fraîche, directement puisée à la source Brisbane, vient de tomber sur notre téléscripteur cyber modulant à fiabilité canonique et gros bouton.
Un problème d’outrageante rapine, semble-t-il occasionnée par un branquignole d’Erevan, ville d’Arménie où le papier s’enflamme comme un pétard Pékinois… Un zig peu vergogneux en somme, aurait pillé le nom du site prisé, interceptant le conduit diffuseur alimentant le flux. Conséquence funeste pour tous les fans du Blog sus abattu, couic pour l’info Super 14 !!!
Son rédacteur en chef fait de son mieux pour se reconnecter, nous rassure-t-il dans son courriel. Soutien sans faille du Pilier, au franc-tireur qui solo fait face à l'adversité retorse.
Patience et ultimatum à l’Arménie, avant l’envoi de nos packs de huit pour leur chicorer la trombine et martelage immodéré de leurs abattis. Nous vous tiendrons au courant… avant déclaration de guerre à ces canailles qui se permettent de désherber nos ovalistes pâtis, jaloux de l’hégémonie Sud Hémisphérique… Une troisième guerre mondiale semble sourdre des tuyaux transmetteurs.
On peut s’attendre au pire
!!!
Pour l’heure Boycottons le papier d’Arménie !!!
Revenons à la bougie !!!
Préparons nos troupes de choc, tamponnons ferme, tricotons les côtes, assaisonnons, préparons les canons !!!!
Le Pilier
galonné, en tenue de combat et première ligne se tiendra, sous la mitraille, pour écraser la rébellion barbotteuse, si nécessaire !!!
A suivre donc.
PS: Nous savons très bien où se fabrique le papier d'Arménie... mais tant pis !
© Le Pilier

25 février 2008

CROQUETTES DE SCOTS AU CROKE


Le Match du week-end
l’Irlande de maîtresse main désépine un chardon faible en trois quart, courageux devant… entreprenant, en somme plus ardent… 34-13. Le must du week-end au regard d’attaques bien menées, lancées navettes, passes au cordeau, anticipatrices de la part d’Irlandais très à l’aise sur leur pâtis du Croke. Un match pour les écoles de rugby. Une belle copie.
Dès l’entame le Scot impose un enthousiasme volontaire… Les sentiments grossiers de la menue gente regardeuse d’écran, par petit bout de lorgnette embrumée, croient les Verts hyper bouffés… Que nenni. Avec application ils encaissent sans panique aucune cette fougue des avants Ecossais pourtant bien décidés à labourer le trèfle. Patent était ce fait : à aucun moment n’avons senti les Scots capables de planter un essai malgré cette hyper occupation du terrain… leur jeu trop lisible derrière, la transmission lentigrade… les Verts n’ont qu’à attendre, défendre quasi pépères, envoyer de très bons coups de tatanes au-delà des cinquante mètres quand ils récupèrent le cuir pour se dégager... Ce qu’ils font de manière lisible et bien réglée.
C’était parfait. La chardonique engeance écume et son oeil étincelle, rugit, s’arc-boute, pousse, se déchire, rien n’y fait.
Première incursion des verts chez les Ecossais : un essai.
Tout est dit ! La suite à la mesure de ce moment rendra compte de la maîtrise parfaite du jeu par des Irlandais lucides, vifs et bons lecteurs. Tout uniment c’était beau. Les Scots ont balancé beaucoup d’énergie cette première demi-heure, monopolisant outrageusement le cuir, mais ne créant pas de véritable danger. Impuissance donc et premier point.
Le second, de superbes attaques impulsées bien souvent par le déchaîné Murphy, élu pour l’occase gonze du match, récupérateur audacieux des zup & unders… Au final ? Cinq essais sans bavure ni vidéo requise…sinon une à peine, pour l'arbitre souffler.

Premier essai : un must de leurre. 22ème minute… quasi première incursion des verts, en Scot 22… 5 mètres de l’en but… Le troisième ligne Heaslip prend le cuir, 9 Reddan se décale comme pour une attaque côté droit, O’Gara derrière lui se lance toute vitesse dans la même direction… la défense Ecossais se déporte… Heaslip repique gauche… un trou… passe à Wallace… essai entre les poteaux… Du sur mesure. Magnifique. Reddan et O’Gara ont joué le coup parfaitement. Le rugby c’est ça… du leurre, de l’hypnose, du je-fais-croire-ci-et-je-fais-ça… Superbement bien fait. Un cas d’école.
4 minutes later, re-attaque des verts dans les 22 Scots… Reddan envoie master rapido le cuir à O’Gara qui rentre sa course occasionnant blocage et ralentissement de deux défenseurs, transmet à O’Driscoll trés en cannes qui accélère, trois gus au derche, passe sautée magnifique à l’aile Kearny… essai… parfait… frisson du Pilier. Le Croke Park jubile.
Les quasi tous essais furent minutés aussi clairvoyants… un must.
En sus les passes de Reddan (bien meilleur que Stringer)… d’enfer… obusiennes, précises, manumétrées… bonne distance, en avant d’O’Gara lancé… Idem pour tous les attaquants… du pile poil mesuré… réception du cuir pleine vitesse… wonderful… les plus belles attaques du tournoi… jubilatoire… jamais ça chez nous… ce point de vue définitivement apodictique*, nous engage, nous impose comme le seul Blog qui voit tout et ne s’adresse qu’aux saveurs*. Fi de ceux qui n’entravent rien au rugby et se contentent d’attaques où le cuir se colle au joueur, ralentissant sa course… du reste pas vraiment lancée tout berzingue. Nous y reviendrons dans le prochain article rendant compte de notre défaite.
En somme enthousiaste une belle copie des Irlandais… remarquable gestion du match, réaliste, dynamique, cannes tout feux, ailiers tout flamme, pétulants… véloces, lestes… le match le mieux géré de l’année… un plaisir savouré.
Mais qu'ont-ils fait ces derniers mois, si sont capables de ça ?

N’oublions pas l’essai des Scots trouvant la faille après grande débauche d’énergie. Volontaires devant mais rien derrière à l’image de Lamont, le frère du bon, qui ne pane rien quand son coéquipier sur l’aile l’engage à changer de trajectoire, lui signifie la chose par un mouvement de cuir pour ne pas fermer l’attaque, espérant la croisée du gus. Lamont le colle au croupion… vont en touche… grosse louche… rien dans le cortex… désespérant.
*Apodictique: chez Kant et le Pilier, proposition impossible à contredire
*Saveurs: ceux qui savent

© Le Pilier

24 février 2008

PIZZAÏOLOS, OLIVE ET NOYAUX...


Pays de Galles invaincus
Coutume ne sera… Une tof des Romulus marquant un essai contre des Gallois entreprenants et dominateurs… d’après le score sans appel 47-8. N’avons pas vu le match… comme dab… sinon les essais sur Bibici. On s’attendait à telle giflée… Les Pizzaïolos c’est plus le Quattrocento… pour l'heure avalent les noyaux... S’ils possèdent le plus beau pays planétaire, sans possible doute, architecture sans pareille où la plus modeste bâtisse Sicilienne semble palais de roi, où la nature ondulante de Toscane est d'une perfection architectonique, jusqu'à la pointe des ifs, peintres et sculpteurs les plus prestigieux, Panthéon Romain pour divinités, Capitole Michelangelo des grâces... question rugby c’est l’ennui. Le Pilier en reste au tournoi des cinq nations, même s’il reconnaît la nécessité d’intégrer Rome à notre EOE, Européen-Ovale-Empire pour les mettre à niveau… C’est bon pour eux, moins pour nous. Se confronter chaque année à des petites zéquipes ça n’impose pas dépassement, voire ramollit nos mâles mollets qui se rassurent toujours trop quand on les gagne. La première fonction du Romain ? Qu’on se croit beau quand on les tond !!! Rigoletto, du roi bouffon, en verdit d’aise… Brouter l’herbette est certes un plaisir… pas l'opérette.
Tout cas, plus fils de Pompée que rejetons de César… leurs légions traversent malgré tout le Rubicon liquide avec enthousiasme, mais dans l’indiscipline systématique, antinomique avec le XV imposant rigueur… Pas un match Italien sans un carton jaune romain… Sont solides et courageux, mais derrière pas de jeu… Aussi nuls que Scots avaricieux.
Attendre leur première victoire à chaque saison n’excite en rien notre occiput… Si l’on s’ampute ? C’est de l’ennui… ainsi ne gâchons pas notre temps aux gammes mineures… même Bellini c’est du mini… Le grand Opéra c’est du Teuton… le grand ovale c’est du Briton… aussi loin que sommes concernés… dans l’Europe contrée.
© Le Pilier

23 février 2008

OUI A LA DOPE


Une énergie vitale
Ain de pallier cette différence kilogrammique, bitwine les Rosbifs surgavés de Pudding-National-Brut et nos crêtes cocottes, dandys-blancs-duvets, tricolorées jus-sang-neuf, moins fortes de rein, plus mouvantes peut-être ? … 42 kg séparent en effet les deux packs de huit… le Pilier soucieux d’un rééquilibrage des forces, propose céans à notre octobobine d’avants, comme aux plus coureurs des arrières gardes, un breuvage incontournable, pour dynamiser l’abattis national au signifiant sonore comme une couronne de Queen tombant sur un parquet de zinc, la bouche en cul de poule: Le Perpetual-Motion-Food… élaboré avec zèle, ingéniosité dans les laboratoires du phénoménal et nonchalent Jarryste, Alfred, compagnon de votre dévoué narrateur, ayant lui-même, dit-on, participé à la suprême course des Dix Mille Milles, débordant largement avec sa quintuplette autopropulsée, les mécaniques les mieux huilées de cette futuriste époque… comme les espoirs les plus insensés qu’un homme des plus saints peut formuler quand sa femme le trompe avec un plus-dur-plus-longtemps...
Voici donc l’extase, le big, le roboratif exceptionnel pour nos volailles au petit grain, le breuvage secret des surmâlitudes, l’unique, le rare, tournigonflant les côtes, la cuisse, le croupion... ad hoc pour torses à poils... le fondamental et naturel Perpetual-Motion-Food, littéralement « nourriture du mouvement perpétuel ». Seule anicroche, faut pomper sans arrêt pour le produire... mais ça on connait. Sinon, tout indiqué pour dynamiser nos pattes gallinaces, nos dodelinants biceps, nos tendons hyper flux, nos calebassons débiteurs de baratins tous gabarits, qui prétendent vouloir attaquer de partout, même sans ballon (sic), et faire courir jusqu’aux rotules ces grÔsseux panses de Bifs, qui tiendront pas 80 minutes, passque bien trop pesants des ventricules… A voir.
En tout cas, avec le Perpetual-Motion-Food, fini la tremblote, le mâche pâtis, le raté, le lacet défait... Merci qui ? © Le Pilier

22 février 2008

SUPER 14 SANS PLOMB


Pour l'élitisme
Loin du championnat pépère d’icy, des passes maman, molles chaussettes pour transmissions imprécises… des secondes lignes pas toujours cavaleurs… le super 14 nous ravit par la vivacité de son rythme. Avons maté les Blues des Rokocoko, Woodcock et autres Mealamu connus… qui s’astiquaient les abattis contre les Chiefs de Muliaina, zélé Sivivatu… moustachu pour l’occase, Lauaki (la tof) et consorts… 32-14 au final pour les Blues… savez déjà ça si jetez un œil en ce lieu prisé, pour amateurs solides du meilleur rugby planétaire.

Du tonique, du vivace, du bel ovalisme... comme on aime. La super passe est au sud, y’a pas photo… des sorties de mêlée obusiennes, des secondes lignes qui se relèvent aussi vite que des flankers pour opposition pick and go, des combinaisons au quart de poil, comme celle qui envoya Rokocoko entre les poteaux, à vous dresser l’échine jubilatoire…
Nouvelles règles pour un rugby de mouvement permanent… A noter, un arbitrage exceptionnel, pas baveux, pas douteux, hyper précis, impartial, rigoureux, attentif comme on en voit peu en vieille Europe… Comme quoi la règle strictement appliquée en rien n’empêche le beau jeu sinon l'inspire.

Même s’il faut reconnaître de nombreuses imperfections de part et d’autre dues à la rapidité nécessaire des figures travaillées comme improvisées, au début de la compétition où des réglages sont à faire, ce rugby là a tout pour surdominer nos pâtis.
Des fautes de mains il y en eut, certes… mais quand la machine Blues s’est réglée en seconde mi-temps, ça balançait la vapeur pour des phases de jeu interminables sans rupture de tempo. C’était beau. Sont bien en avance sur nous, faut le dire tel, et ne pas se voiler la face.

Sommes du reste contre la venue de ces joueurs d’outre-hémisphère en nos terrains de jeu… hors l’artiche, ils ne gagneront rien à s’ébattre en nos pâtis. Sommes pour ce rugby d’élite. La fédération Néoz a tout à fait raison de ne pas faire jouer en son équipe nationale les joueurs qui s’expatrient. La vraie démocratie c’est aussi la fixation des limites comme la reconnaissance des élites… qu’on arrête de nous bassiner avec cette moulinette qui prétend que le mélange de tout et n’importe quoi, donne du goût au breuvage, relève le niveau, voulant subsumer tous les individus sous le même dénominateur, parfumé au vicié parfum du principe égalitaire.
Des clous ! Nous voulons notre aristocratie. La véritable égalité appartient à chacun d’entre nous. C’est la possibilité de se croire à la mesure des plus grands et de se donner les moyens d’y parvenir.
Le Super 14 est le meilleur championnat de la planète. Pour qu’il le demeure, Kiwis, Kangoos et autres Springboks doivent conserver leurs joueurs. Ce rugby est le modèle à imiter tirant le nôtre vers le haut. Quand Botha et Matfield viennent faire joujou à Toulon, ce n’est pas bon pour les Sudafs ni pour le grand rugby… et ça nous ennuie.
© Le Pilier

21 février 2008

BLEUS SANS ARTILLEUR


Sans canon... moins de pions
Pas de botte digne de ce nom dans ce quinze Bleu… En face une savate Wilkinson aux petits arpions, retrouvée, qui passe tout. Essayer du tout neuf c’est bien…
Mais un manque de tatane comac ? Pas des plus judicieux... Traille c'est pas du top. A moins que le score n’importe pas… là, c’est osé !
Peut-on se passer d’un tirailleur dans nos troupes ? C’est ce qu’ont voulu croire certains généraux bien Français en 14… nos galonnés gonzes et grÔsseux carafes pensantes, ne croyaient pas à l’artillerie au début du massacre… préféraient l’infanterie… en face y’avait la grosse Bertha et ses rejetons… On connaît la suite. Sans les Bifs et les Ricains… tintin… plus d'Rhin !!!
© Le Pilier

20 février 2008

ROSE FRAIS


Des Bifs, des Bleus... tout neufs
Tout uniment reconnaissons que le staff de l’équipe de France ne tient pas assez compte des conseils avisés du noble Pilier. Nul n’est prophète en son pays, on connaît la figure, même s’il est vrai qu’en rien ne prétendons au titre. Pas de suiveurs au croupion ne voulons... pas de moutons.
Cela nous prouve, s’il était nécessaire, notre incontestable suprématie, dont les analyses ne sont accessibles qu’aux seuls initiés... saveurs* émérites, gente à l’entendement ferme et consistant, indépendante, formant cette communauté virtuelle que l’on se plait à croire amicale et supérieure. Des autres… n’en avons cure. Jamais le grand aigle n’a perdu autant de temps qu’avec le choucas… aussi continuons notre respirance plein poumons dans l’air prisé des cimes.

A contrario, nos Bifs et frères de bastons, jettent souventefois un œil en notre lieu, considérant sans doute notre sagacité sémillante comme une rareté au pays du fromage. « Pas une seule erreur n’a été commise en ce lieu… » Nous rapportait un membre du staff Anglais et pas des moindres. Nous savons ! Aussi, sans en tirer gloire mais sans modestie aucune, vertu des tièdes s’il en est, constatons que nos conseils de virer presto Gomarsall du groupe de la Queen, comme icy, a été suivi d’effet, puisque ce dernier ne fait plus parti de la team. Prétextant méforme du balourd, Ashton le diplomate l’a remplacé par Richard Wigglesworth (la tof), dont la jeunesse n’a d’égale que la complexe prononciation de son nom. 24 ans le gus, 9 de Sale, aura le loisir d’en découdre avec un petit bleu de 5 ans son cadet, le jeune Berjallien Morgan Parra, que nous connaisons peu mais à qui nous souhaitons succès.

Du sang jeune et frais donc, dans ces deux équipes qui vont s’avoiner ce week-end au Stade de France, pour une revanche dit-on de la CDM… humiliante pour les Bleus. Devons-nous nous enthousiasmer de la mise au ban possible du gros morphème qui alourdit nos prestations coupe mondiales, cette emblématique figure de plomb, usurpatrice, qui imposa des croûlants atones, pour un rugby sans panache : l’expérience ??? L’expérience, dont on nous a bassiné les esgourdes pour nous plomber les paupières d’ennui, nous imposant ronron et désintérêt avec des joueurs très anciens qui n’avaient pas leur place dans le groupe, trottinaient menus, bien là, à brouter le pâtis et ralentir la fougue des plus jeunes !!!
Des vieux, l’expérience, certes... quand ils ont du ressort… quand la figure n’est pas imposée par une présence absente, comme elle le fut pour Pelous… quand elle correspond à du tangible, corporel intrépide, à l’instar d’un Williams, flanker du pays de Galles, meilleur peut-être du continent Européen. Vécu n'est pas toujours sagesse ni habileté... Si pas de jus, à la retraite, au rebut... Ce temps de l’expérience qui montre toujours ce qu’elle cache est-il révolu ?
En tout cas, ce week-end, elle n'est plus !

*Saveurs : ceux qui savent.
© Le Pilier

17 février 2008

POITRENAUD SE BRISE LES OS


Deux trois pattes
Ben voilà… Pendant que le Pilier à ses recherches se concentre le jour, fretin-fretaille en capiteuse atmosphère la nuit, féminins réconforts, Poitrenaud se brise les os… souffre le martyr… somme nocturne à l’hosto... solo. Fracture de la diaphyse tibiale, à trois centimètres au-dessus de la malléole, à la 22ème minute de jeu contre Perpignan… flux lacrymal en cascade de croco, tant la douleur imposait sa traîtresse et parasite présence… dégustation à vous faire supplier maman, bien comprendre que le rugby c’est pas du gâteau quand ça achoppe.
Après Fritz, Poitrenaud chausse donc à son tour les béquilles, pour ballades dualistes, balancement à trois pattes papy, sur l’herbette de la Prairie des Filtres*, bord de Canal de Brienne, jardin du grand rond… sous le sun Toulousain et ses rayons fortifiants. Une solidarité qu’on eût préféré au sein de l’équipe de France, face aux Bifs de Dimanche…
La douleur des uns, impose compassion des autres… comme déception. Souhaitons bonne retape aux deux trois quarts, que l’ingrate destiné dans sa diminutive générosité, transforme en demis. Clopin et Clopan n’ont plus qu’à prendre mal en patience, avec lecture de Nietzsche conseillée, pour ces aurores qui n’ont pas encore luit, porteuses d’espoir comme volonté de puissance régénératrice.
* Prairie des Filtres où selon la légende le rugby pénétra dans la ville rose.
© Le Pilier

15 février 2008

LE REPOS DU GUERRIER


Récup et bagatelles…
Un week-end pantoufle s’annonce. Gigot, Faugères du Languedoc carafé, grammaire philosophique de maître Ludwig, étude sur la relativité des catégories, flûte Mozart pour habillage des tentures sonores, Giovanni, messes de Bach, traversins de maîtresses choisies, embriconnage à rebonds, plumes d’oies veloutées, envol, sommeils touffus, nymphes à perpétuer... fantaisies à quatre mains, que la rigueur hivernale nous inspire. Pas les gros affronts qu’on affectionne sur les pâtis du XV, mais de la délicate attention pour le corps, l’esprit, électives affinités callipyges… sans qui le Dionysiaque et l’Apollinien ne seraient pas vertus. Une fin de semaine somme toute ordinaire pour le Pilier, qui se plait à considérer cette entracte comme un bienfait avant la reprise musclée des hostilités.

Retour au petit championnat donc, pour les guerriers du tournoi… entretien des abattis… dégourdis d’arpions avant le choc de la semaine prochaine contre les Bifs gavés d’Earl Grey bergamote… à la bouillante eau… plate. Faudra se remuer le croupion devant, car les Bifs ont du ressort, grosse cuisse… tandis que les bleus ont faiblesse notoire montré lors du dernier échange avec les Irlandais… Moins forts de rein, pas suffisament soudés compact… manque du Marconnet… mais la décision est sage de ne pas l’engager trop tôt. Question trois quarts, notre triplette d’entraîneurs serait avisée de balancer Poitrenaud au centre… l’avons vu à ce poste et sa prestation nous apparut encourageante… à la place de Marty par exemple… qui plombe cette ligne sans jamais attraper un poisson.
Pour l’heure, au travail bienfaiteur, vouons notre attention.
© Le Pilier