13 octobre 2015

HIGH-TECH EN STOCK

Pack de six / épisode 14
C’était le week-end dernier, le pack de six savourait du vespéral instant l’apaisante quiétude, durant la dérouste de nos cocottes, en sirotant une liqueur patiemment élevée en fût de chêne que le père Bob ne sortait que pour les grandes occasions. La troupe était au complet, une raison suffisante pour enchanter nos gosiers de cette dégustation modérée. Gaston le Geek en profita pour nous alimenter d’un florilège de déclarations pré-baston France-Irlande, inscrites sur sa tablette qui, faut bien dire, intriguait toujours un rien Bob peu féru de nouvelles technologies. Lampion était de la partie, aussi actif qu’une sieste au cœur d’un sommeil paradoxal délaissant les puces. Charcuteries diverses, olives du coin, arachides bien salées influençaient quand même la descente, poussaient un peu les coudes, si bien que loin de s’effarer de l’inexistence de nos Schtroumpfs face aux vaillants Irlandais, l’ambiance était au rire, à la bonne humeur, bref, on dégustait pleinement ce moment amical, comme Lampion son os, que la Jeanne de Bob venait de lui glisser sous la truffe, estimant que lui aussi avait droit à son apéro, le sortant de fait de son roupillon !!! 

Twix – « Mes gars sont morts de faim » déclarait Sainte André avant le match… 
Bob – Tout s’explique, n’ont rien becté les gus… sont sur les rotules… 
Le Pilier – C’est ça, attendent le buffet d’après rouste… 
Bob – Pas cool de ne rien leur filer à croquer avant la rencontre… 
L’Adjudant – Astiquez… astiquez… avec vos timbales en pogne… j'aimerais vouzivoir moi sur le terrain...
Le Pilier – C’est pour faire briller un peu ce pâtis morose mon colon… 
L’Adjudant – Mort de faim ça veut dire qu’ils en veulent les gonzes… 
Le Pilier – Ils en veulent beaucoup… 
Bob – Pas assez quand même, les Irlandais n’ont visiblement rien avalé depuis 8 jours eux… ils les bouffent en mêlée… de vrais cannibales !!! 

Enthousiasme général de la troupe. Seul l’Adjudant rongeait son frein, maintenu à grand coup de volonté militaire au tréfonds même de sa patience nationale, en pro qu'il était des confrontations majeures. Arf !!! 

Lu – Pourtant le palmipède de la semaine dernière nous apprenait ceci… je vous l’ai apporté. Vous le lis : « Mis au point par Thales pour le XV de France, le M-Rex est un robot dont le logiciel est capable de simuler des centaines de scénarios de mêlée… cela de façon réaliste grâce à des mannequins en fibre de carbone représentant les adversaires. « Le Figaro Economie » (25/9) qui se prend à rêver déclare : « Seule équipe au monde à bénéficier de ce coach high-tech, le XV de France a, en théorie, un sérieux avantage sur ses rivaux » 
Le Pilier - Les rivaux sont en train de sentir les effets de notre avantage... pas de doute.
Bob – Non non... "en théorie", c’est ça le hic… 
Le Pilier – Si l’avantage est sérieux, le service est désastreux… 
L’Adjudant – Bob a raison, la théorie c'est pas la vraie vie... c’est aussi à cause des mannequins en fib’ de carbone… sur le champ de bataille c’est pas la même histoire… c’est de la chair de sang qui palpite… c'est de la sueur, c'est de la volonté qui suinte par tous les pores du désir de vaincre... c'est....

Satisfaction générale, le colon reprenait la main en psalmodiant son solo. Bob lui proposa une belle tranche de sanglier, des cornichons maison, Lu versa de la liqueur dans son godet, Gaston lui avança des olives dénoyautées, Le pilier caressa son chien… bref, tout le monde y mettait du sien. Hors de question de le laisser sans soutien dans sa guérite à ruminer ce pathos insidieusement ravageur qu’engendre la défaite, le repli, voire, pis que toute de pire, la capitulation !!!! 

Le Pilier – Bien vu mon Colon… les Irlandais ne sont pas en carbone… 
Lu – Parfaitement observé Pilier… le carbone c’est pas d’la couenne… c’est même trompeur… 
Le Pilier – Pardi, et puis parmi la centaine de scénarios de mêlée, yavait pas encore celui des Irlandais… 
Bob – Pour sûr, le match n’est même pas terminé… 
Le Pilier – Tout s’explique…

L’Adjudant trifouillait sa bobine pour balancer visiblement une pêche… on sentait la Bertha prête à péter son obus. Mais on connaissait le zig, savait mimer le contrarié, jouait son rôle à la perfection, sans faire penser à quiconque n’étant pas de la troupe que son plafond kaki camouflait un esprit des plus matois

L’Adjudant – Du high-tech, il en faut… tenez Gaston sans sa tablette, il est chocolat… 
Twix – N’empêche que j’ai l’info les gars… tenez je vous ai dégoté une photo sacrément bath… pour rester dans l'high-tech
Lu – Visez ça… plus que bath, c'est Top !!! 
Bob – Z’ont l’air malin les gonzes… mais à quoi ça sert ce truc ? 
Le Pilier – A leur faire lever la tête… 
Lu - Pour mieux lire le jeu… 
Bob – Michalak en effet semble très inspiré… 
Le Pilier - Ya même du génie dans ce regard… 
Lu - Clair cette fois le génie... la preuve est faite.

C’était parti, ça rigolait ferme… on ne regardait plus le match, plus la peine, tout devenait clair d'aurore… la technologie venait de faire son entrée sur le pâtis de France, fallait que la troupe procède à une mise à jour pour saisir les subtilités de cette stratégie conquérante que les Bleus sur l’écran plat s’évertuaient à développer dans toute sa splendeur. Cette machine improbable sur la photo (si elle n'est pas assez grande cliquez dessus) causait d'elle-même... un truc évident pour travailler les passes... le collectif, la vivacité, à la seule force du poignet !!! Seul, au-dessus du lot, sous la table joyeuse, Lampion mastiquait son os médullaire avec délectation. Clair et bien visible, le high-tech c’était pas pour les chiens !!! Ouarf ouarf !!! © Le Pilier

Ps : Pour les non initiés, les précédents épisodes de la troupe surnommée "Pack de six", se trouvent dans les archives sises à droite de la bafouille. Le premier opus commence le 13 juillet, vous introduisant les différents personnages. 
On vous le glisse... ci-joint là !!!

12 octobre 2015

RUGBY EN FAILLITE

Laborieux !!! 
Peu de cassis, rentre-lard, droit devant, tronches baissées… les Gallois nous ont gratifiés du pire, à l’image récurrente du XV Européen décidément bien terne. Les Australiens sont 13 sur le green, deux jaunes au comptoir… les poireaux vapeur ne trouvent même pas le moyen de s’ouvrir des espaces, transmettre le cuir tout berzingue… chaque porteur de gonfle s’emplâtre systématiquement sur l’adversaire, qui n’a qu’à l’attendre pépère comme l’indiquait un joueur Australien. « ça allait, il suffisait de plaquer, se relever, plaquer à nouveau… rien de bien compliqué » Sic et bien authentic !!! Bilan ? Les Aussies assurent la victoire sans forcer... tout au pied... 15-9. Peuvent sortir du poulailler les gonzes européens, n’iront pas en finale… vont disparaître fissa… pas besoin d’être omniscient pour savoir ça. Autrement dit, ces aspirations bravaches espérant on ne sait quel piédestal imaginaire pour faire mousser popu, vendre de l’écran plat, des casseroles, du burger tomate, des fanions, des lampions et autre crème à croupion… ce n’est que du flan hémiplégique pour exciter les moules et gauffres aquatiques !!! Hips !!! 
Dans l’expression de Juvenal panem et circenses adressée jadis aux romains de la décadence, il y a pourtant jeu !!! Mais ce dernier est bien minus en hémisphère nord, les nations du sud dominent sans partage le rugby mondial… à croire qu’à s’engloutir des pilules magiques, développer le biceps, multiplier les globules, pousser comme des mules, baratiner comme des ballots, ya plus de place pour le cogito !!! Les Bleus en sont un percutant témoignage… ce n’est plus du rugby, c’est quelque chose d’autre… de l’agitation, du XV morpion, du bougeotement sans passion… arf !!! En même temps font c’qu’ils veulent les gus… sont largement payé pour ça, tant que ça dure, pourquoi pas, c’est leurs affaires. Au final on s’en balance, ya largement de quoi satisfaire notre curiosité en matant le super rugby, le four nations… mais aussi, par moment ces « petites équipes » qui nous gratifient de surprenantes inspirations. La bonne chose dans toussa, c’est qu’on pourrait très bien, enfin, avoir une finale 100% hémisud, ce qui n’est pas arrivé depuis quelques lampions… en somme une finale Four Nations… la seule CDM véritable que l’on déguste chaque année à la belle saison !!! © Le Pilier

10 octobre 2015

GALACTIQUES ALL BLACKS

Les plus grands, les plus forts, les plus fluides, les plus beaux !!! Ainsi les fabuleux All Blacks qui nous ravissent à chaque prestation. La Webb Ellis c’est eux, personne ne peut leur contester ce titre. Depuis qu’ils possèdent le cruchon trois petites défaites de rien du tout, le reste sans partage… les seuls à pratiquer un super rugby digne de ce nom. Les maîtres incontestables du terrain… pratiquant un rugby galactique de toute beauté. Une anecdote, un rien, une bagatelle qui fait toute la différence avec les autres zéquipes… l’évitement de Kieran Read sur l’essai de Smith dans un espace restreint… magnifique. 
Si prenez le troisième ligne des Boks Duane Vermeulen en comparaison durant la dernière baston, qui percute dans le mur américain comme un sourdingue, sans jamais transmettre le cuir, zavez toute la différence entre les deux tronches... entre les deux nations !!! Un Black Read bien rugby, fluide, technique, souple, passeur matois, éviteur, intelligent… un bourrin Sudaf, puissant, ravageur, percutant, mais sans cassis… pas foto. Les Blacks gagnent toujours avec la manière, quand les Boks labourent le pâtis avec énergie. 47-9 donc contre le Tonga… le score évidemment n’a aucune importance… les solides Tongiens ont balancé beaucoup d’énergie… en vain. Si rien d’extra pâtis ne vient perturber cette CDM, les Blacks remportent le titre haut la main… et ce sera très bien ! © Le Pilier

09 octobre 2015

FOLEY AND FRIENDS

S’il est une action remarquable, incisive, décisive, qui symbolise la supériorité Australienne sur la team Anglaise, c’est bien le deuxième essai de Foley, ou plutôt et pour mieux dire, la figure Genia-Foley-Beale-Foley. Un cas d’école dont on vous propose cette analyse anatomique transmise à notre pâtis numérique par l’envoyé très spécial du Pilier, le bien nommé J.Jack, fouineur-déceleur de petites perles que l’on ne saurait trouver en notre tricolore patrie. Le leurre de Genia nous avait particulièrement enchanté durant la rencontre (tellement rare ce genre de renversement) à l’origine même de cette imparable action, comme la passe intérieure inattendue de Foley vers Beale, la remise de ce dernier... pour un essai bien ciselé. Ci-joint donc les raisons pour lesquelles il apparut en live époustouflant, simple en sa lecture, très subtil dans sa mise en scène. Thanks Jack. Cliquez sur ce lien pour avoir la totalité didactique de ce grand moment de jeu ! © Le Pilier

08 octobre 2015

FANNY USA

Les Boks plient les Ricains… 64-0… pas foto… la bannière étoilée a vu trente-six chandelles… le rugby ça ne s’improvise pas. Pour espérer jouer les troubles fêtes, le jeu doit être inscrit profondément dans la culture du bled. L’USA c’est pourtant l’empire qui gagne dab… comme s’amuse à nous le rappeler une amitié nôtre, yankee pur jus, quand on manipule un Wilson histoire de travailler le geste du quarterback à même le bitume. Why american number one ? se plait-il à nous glisser d'un air faussement distant. Ce à quoi nous ne répondons rien, la figure n’étant pas une question… il jubile, ça nous poile, voilà tout. On va profiter de l'occase pour lui chanter d'un air parfaitement léger la chanson des Beach Boys «Surfin USA», à quoi on substituera un «Fanny USA» bien tempéré histoire d’astiquer le number one gazier !!! Arf !!!
Z’ont le Super Bowl, le Baseball qui les excite plus que tout… mais visiblement pas encore l’enthousiasme suffisant pour se mettre vraiment au rugby et marquer la planète d’un nouvel impact. Car comme dirait le grand philosophe, il faut avoir besoin d'être fort, sinon on ne le devient jamais !!!
Brillant Habana en profite donc pour planter aisément trois essais, loupe d’un poil de buffle un quatrième, histoire d’égaler le record de Lomu en Coupe du Monde (15), mais aussi et surtout celui de David Campese l’Australien avec pas moins de 64 tries dans une carrière internationale. Excusez du peu !!! Bravo la fouine, ou plutôt la gazelle, emblème qui lui va comme un gant, félicitations… on rajoutera pas dans le dithyrambe, avons tout dit du gus et connaissez bien la bestiole. Un All Black bien configuré pourrait battre un jour ce record singulier. Avec seulement 38 sélections en équipe nationale, Julian Savea a déjà planté 35 essais !!! Mais le temps est long de la coupe aux lèvres… souhaitons-lui d’en savourer un jour le nectar. Arf !!! © Le Pilier