22 février 2008

SUPER 14 SANS PLOMB


Pour l'élitisme
Loin du championnat pépère d’icy, des passes maman, molles chaussettes pour transmissions imprécises… des secondes lignes pas toujours cavaleurs… le super 14 nous ravit par la vivacité de son rythme. Avons maté les Blues des Rokocoko, Woodcock et autres Mealamu connus… qui s’astiquaient les abattis contre les Chiefs de Muliaina, zélé Sivivatu… moustachu pour l’occase, Lauaki (la tof) et consorts… 32-14 au final pour les Blues… savez déjà ça si jetez un œil en ce lieu prisé, pour amateurs solides du meilleur rugby planétaire.

Du tonique, du vivace, du bel ovalisme... comme on aime. La super passe est au sud, y’a pas photo… des sorties de mêlée obusiennes, des secondes lignes qui se relèvent aussi vite que des flankers pour opposition pick and go, des combinaisons au quart de poil, comme celle qui envoya Rokocoko entre les poteaux, à vous dresser l’échine jubilatoire…
Nouvelles règles pour un rugby de mouvement permanent… A noter, un arbitrage exceptionnel, pas baveux, pas douteux, hyper précis, impartial, rigoureux, attentif comme on en voit peu en vieille Europe… Comme quoi la règle strictement appliquée en rien n’empêche le beau jeu sinon l'inspire.

Même s’il faut reconnaître de nombreuses imperfections de part et d’autre dues à la rapidité nécessaire des figures travaillées comme improvisées, au début de la compétition où des réglages sont à faire, ce rugby là a tout pour surdominer nos pâtis.
Des fautes de mains il y en eut, certes… mais quand la machine Blues s’est réglée en seconde mi-temps, ça balançait la vapeur pour des phases de jeu interminables sans rupture de tempo. C’était beau. Sont bien en avance sur nous, faut le dire tel, et ne pas se voiler la face.

Sommes du reste contre la venue de ces joueurs d’outre-hémisphère en nos terrains de jeu… hors l’artiche, ils ne gagneront rien à s’ébattre en nos pâtis. Sommes pour ce rugby d’élite. La fédération Néoz a tout à fait raison de ne pas faire jouer en son équipe nationale les joueurs qui s’expatrient. La vraie démocratie c’est aussi la fixation des limites comme la reconnaissance des élites… qu’on arrête de nous bassiner avec cette moulinette qui prétend que le mélange de tout et n’importe quoi, donne du goût au breuvage, relève le niveau, voulant subsumer tous les individus sous le même dénominateur, parfumé au vicié parfum du principe égalitaire.
Des clous ! Nous voulons notre aristocratie. La véritable égalité appartient à chacun d’entre nous. C’est la possibilité de se croire à la mesure des plus grands et de se donner les moyens d’y parvenir.
Le Super 14 est le meilleur championnat de la planète. Pour qu’il le demeure, Kiwis, Kangoos et autres Springboks doivent conserver leurs joueurs. Ce rugby est le modèle à imiter tirant le nôtre vers le haut. Quand Botha et Matfield viennent faire joujou à Toulon, ce n’est pas bon pour les Sudafs ni pour le grand rugby… et ça nous ennuie.
© Le Pilier

21 février 2008

BLEUS SANS ARTILLEUR


Sans canon... moins de pions
Pas de botte digne de ce nom dans ce quinze Bleu… En face une savate Wilkinson aux petits arpions, retrouvée, qui passe tout. Essayer du tout neuf c’est bien…
Mais un manque de tatane comac ? Pas des plus judicieux... Traille c'est pas du top. A moins que le score n’importe pas… là, c’est osé !
Peut-on se passer d’un tirailleur dans nos troupes ? C’est ce qu’ont voulu croire certains généraux bien Français en 14… nos galonnés gonzes et grÔsseux carafes pensantes, ne croyaient pas à l’artillerie au début du massacre… préféraient l’infanterie… en face y’avait la grosse Bertha et ses rejetons… On connaît la suite. Sans les Bifs et les Ricains… tintin… plus d'Rhin !!!
© Le Pilier

20 février 2008

ROSE FRAIS


Des Bifs, des Bleus... tout neufs
Tout uniment reconnaissons que le staff de l’équipe de France ne tient pas assez compte des conseils avisés du noble Pilier. Nul n’est prophète en son pays, on connaît la figure, même s’il est vrai qu’en rien ne prétendons au titre. Pas de suiveurs au croupion ne voulons... pas de moutons.
Cela nous prouve, s’il était nécessaire, notre incontestable suprématie, dont les analyses ne sont accessibles qu’aux seuls initiés... saveurs* émérites, gente à l’entendement ferme et consistant, indépendante, formant cette communauté virtuelle que l’on se plait à croire amicale et supérieure. Des autres… n’en avons cure. Jamais le grand aigle n’a perdu autant de temps qu’avec le choucas… aussi continuons notre respirance plein poumons dans l’air prisé des cimes.

A contrario, nos Bifs et frères de bastons, jettent souventefois un œil en notre lieu, considérant sans doute notre sagacité sémillante comme une rareté au pays du fromage. « Pas une seule erreur n’a été commise en ce lieu… » Nous rapportait un membre du staff Anglais et pas des moindres. Nous savons ! Aussi, sans en tirer gloire mais sans modestie aucune, vertu des tièdes s’il en est, constatons que nos conseils de virer presto Gomarsall du groupe de la Queen, comme icy, a été suivi d’effet, puisque ce dernier ne fait plus parti de la team. Prétextant méforme du balourd, Ashton le diplomate l’a remplacé par Richard Wigglesworth (la tof), dont la jeunesse n’a d’égale que la complexe prononciation de son nom. 24 ans le gus, 9 de Sale, aura le loisir d’en découdre avec un petit bleu de 5 ans son cadet, le jeune Berjallien Morgan Parra, que nous connaisons peu mais à qui nous souhaitons succès.

Du sang jeune et frais donc, dans ces deux équipes qui vont s’avoiner ce week-end au Stade de France, pour une revanche dit-on de la CDM… humiliante pour les Bleus. Devons-nous nous enthousiasmer de la mise au ban possible du gros morphème qui alourdit nos prestations coupe mondiales, cette emblématique figure de plomb, usurpatrice, qui imposa des croûlants atones, pour un rugby sans panache : l’expérience ??? L’expérience, dont on nous a bassiné les esgourdes pour nous plomber les paupières d’ennui, nous imposant ronron et désintérêt avec des joueurs très anciens qui n’avaient pas leur place dans le groupe, trottinaient menus, bien là, à brouter le pâtis et ralentir la fougue des plus jeunes !!!
Des vieux, l’expérience, certes... quand ils ont du ressort… quand la figure n’est pas imposée par une présence absente, comme elle le fut pour Pelous… quand elle correspond à du tangible, corporel intrépide, à l’instar d’un Williams, flanker du pays de Galles, meilleur peut-être du continent Européen. Vécu n'est pas toujours sagesse ni habileté... Si pas de jus, à la retraite, au rebut... Ce temps de l’expérience qui montre toujours ce qu’elle cache est-il révolu ?
En tout cas, ce week-end, elle n'est plus !

*Saveurs : ceux qui savent.
© Le Pilier

17 février 2008

POITRENAUD SE BRISE LES OS


Deux trois pattes
Ben voilà… Pendant que le Pilier à ses recherches se concentre le jour, fretin-fretaille en capiteuse atmosphère la nuit, féminins réconforts, Poitrenaud se brise les os… souffre le martyr… somme nocturne à l’hosto... solo. Fracture de la diaphyse tibiale, à trois centimètres au-dessus de la malléole, à la 22ème minute de jeu contre Perpignan… flux lacrymal en cascade de croco, tant la douleur imposait sa traîtresse et parasite présence… dégustation à vous faire supplier maman, bien comprendre que le rugby c’est pas du gâteau quand ça achoppe.
Après Fritz, Poitrenaud chausse donc à son tour les béquilles, pour ballades dualistes, balancement à trois pattes papy, sur l’herbette de la Prairie des Filtres*, bord de Canal de Brienne, jardin du grand rond… sous le sun Toulousain et ses rayons fortifiants. Une solidarité qu’on eût préféré au sein de l’équipe de France, face aux Bifs de Dimanche…
La douleur des uns, impose compassion des autres… comme déception. Souhaitons bonne retape aux deux trois quarts, que l’ingrate destiné dans sa diminutive générosité, transforme en demis. Clopin et Clopan n’ont plus qu’à prendre mal en patience, avec lecture de Nietzsche conseillée, pour ces aurores qui n’ont pas encore luit, porteuses d’espoir comme volonté de puissance régénératrice.
* Prairie des Filtres où selon la légende le rugby pénétra dans la ville rose.
© Le Pilier

15 février 2008

LE REPOS DU GUERRIER


Récup et bagatelles…
Un week-end pantoufle s’annonce. Gigot, Faugères du Languedoc carafé, grammaire philosophique de maître Ludwig, étude sur la relativité des catégories, flûte Mozart pour habillage des tentures sonores, Giovanni, messes de Bach, traversins de maîtresses choisies, embriconnage à rebonds, plumes d’oies veloutées, envol, sommeils touffus, nymphes à perpétuer... fantaisies à quatre mains, que la rigueur hivernale nous inspire. Pas les gros affronts qu’on affectionne sur les pâtis du XV, mais de la délicate attention pour le corps, l’esprit, électives affinités callipyges… sans qui le Dionysiaque et l’Apollinien ne seraient pas vertus. Une fin de semaine somme toute ordinaire pour le Pilier, qui se plait à considérer cette entracte comme un bienfait avant la reprise musclée des hostilités.

Retour au petit championnat donc, pour les guerriers du tournoi… entretien des abattis… dégourdis d’arpions avant le choc de la semaine prochaine contre les Bifs gavés d’Earl Grey bergamote… à la bouillante eau… plate. Faudra se remuer le croupion devant, car les Bifs ont du ressort, grosse cuisse… tandis que les bleus ont faiblesse notoire montré lors du dernier échange avec les Irlandais… Moins forts de rein, pas suffisament soudés compact… manque du Marconnet… mais la décision est sage de ne pas l’engager trop tôt. Question trois quarts, notre triplette d’entraîneurs serait avisée de balancer Poitrenaud au centre… l’avons vu à ce poste et sa prestation nous apparut encourageante… à la place de Marty par exemple… qui plombe cette ligne sans jamais attraper un poisson.
Pour l’heure, au travail bienfaiteur, vouons notre attention.
© Le Pilier