C’est donc l’heure de la chaude saison atmosphérique pour l’hémis nord… comme celle du sud sera brûlante sur les pâtis majeurs des antipodiennes contrées. Nos cocottes nationales, malgré la pesanteur ambiante, les blessures récurrentes, ont réussi à s'envoler vers les inexpugnables pâtis des Blacks hégémoniques, pour bien, enfin, se confronter au temps réel du pré, celui des vérités vraies. Arf !!! Fini le bla du coin, les babilleurs de terrain, les écheveaux dévidés évoquant un mieux-être de nos gallinacés durant le tournoi 2018, capables, certains disent et prétendent, de rivaliser avec les plus grands. Hé hé... mais ok !!! Plus qu’à mater les chocs. Mais le Pilier annonce déjà trois roustes pour les Bleus !!!!
« Pilier pour tout dire… et simplement l’écrire... tu nous manques !!! »
Tels mails apparus depuis plusieurs mois, répétés, réguliers, par quelques amateurs de tempétueuses bafouilles… suppliant, sans trop en dire toutefois, l’empereur des frais pâtis de revenir au pack… l’intimant quasi à replonger, tronche-bêche, dans la fournaise affriolante des rucks à phonèmes… d’exceller encore et encore aux cadrages débordements, totalement absents semble-t-il de l’ovale hexagonie… en somme de retrouver ses lecteurs abandonnés, sans guide... abouliques, moroses… n’ayant plus depuis une année pleine leur amphétamine hebdomadaire !!! Arf !!!
Que répondre à tant d'insistance, de détresse, de supplications… d’amicaux saluts ? Ok les gus, on vous refile un brin de news !!!
Étions sous d’autres galaxies, plus orbitales, lointaines en leur esthétique pourtant si proches en pratique. On remarque en jetant un œil par ici, du vent, du flan, du délire ambiant, que si n’étions pas attentifs aux détails, pourrions affirmer que rien ne change.
Alors comac les cocottes ont battu nos brexiteux Britons ? La belle affaire !!! ça doit bien délirer dans les chaumières. Depuis qu’on s’enquille des roustes à répétition, on comprend cependant l’euphorie.
Comme nous soufflait une amitié élective, samedi soir : « ont bien joué les gars »… nous de répondre, ont-ils planté des essais ? Non… un seul... pas vraiment...
de pénalité et basta !!! ça devait être passionnant !!!
Dire qu'on a raté ça !!! Bastareaud est costaud, continua-t-il… a plaqué, gratté… solide le gonze… nous de prolonger… z’ont k mettre un flanker au centre, sinon un pilier… plus besoin d’attaque, de débordement, de vitesse en pointe, de passes, d’évitement et voilà tout. Bastareaud c’est la négation du rugby de mouvement !!! Peut-être oui Pilar, je vois ce que tu veux dire et tu n’as pas tort dans un sens, mais cette fois-ci les Bleus avaient le gnac, le désir de vaincre, l’envie de bouffer du Bif...
de gagner koi !!! Bon, ok… on prend note. Une pensée pour Guirado, ça doit lui faire du bien.
Salve à tous lecteurs illustres… esthètes des chicores majeures… aristos des transmissions généreuses… de l’évitement ordonné… grands dignitaires des chaires à savoureux pâtis… ripailleurs de franc rugby… salve tatous les ceuss qui ne retiennent que l’essentiel sans jamais s’avilir dans la fange pantoufleuse des jardinières prétendument ovalistes d’hexagonie, flop 14 sous zéro, qui en fait de cuir n'en possède même pas un bout de semelle. Le Super rugbyc’est comme la philo… ça maintient à distance les ballots !!!
Retour donc aux prés. Demain se jouera dans la belle Zélande une partition des plus attendues. Les altiers Lions irlando-britanniques viendront taquiner l’inexpugnable bastion All Black pour le plus grand plaisir des jouisseurs raffinés.
Qu’avons-nous vu depuis qu’ils ont posé leurs grosses pattes sur la grande île ? Comme dab. Le rugby NZ est toujours à la pointe, plus fluide, généreux, virevoltant, collectif, technique, comme en fûmes témoin lors de la victoire des Blues 22-16, ou celle des Highlanders 23-22. Bon, les matous doivent se connecter, c’est un fait, apprendre à jouer ensemble… ça prend du temps, mais ce qui nous fascine avant tout, c’est l’esprit NZ. Dès la première rencontre, les locaux ne tentaient pas les pénalités d’entre-perches pour assurer le score… ne la jouaient pas petit bras… préféraient la pénaltouche, le jeu de mains, pas un sou vilain, l’évitement, le collectif… les gestes techniques etc… jouent pour se la donner, généreusement, ont du plaisir vivifiant à jouter avec l’adversaire… bref du vrai de beau rugby simple comme une évidence.
Il n’est pas dans
nos habitudes, en ce lieu de haute atmosphère se plaisant à vénérer les dieux
des grandes chicores, de livrer quelque avis débordant le cadre exclusif de
cette ovalie sanctifiée, suscitant passion, coup de gueule, désolation,
enthousiasme et grande ferveur… ni d’associer le débordement d’un ruck à l’agitation
populaire hors de nos cathédrales verdoyantes. Du haut de ces dernières on voit cependant
beaucoup de choses, et pour peu que l’on grimpe en leur sommet pour glisser un œil
même distrait sur l’extérieur, entre les gargouilles de ces nobles bastions, force
sommes nous de constater le remue-méninges engendré par les échéances à venir,
celles des petits papiers dans les grosses boites. Pour ne point déroger à la règle mais
cependant réactualiser une petite merveille de circonstance, composée jadis par notre éminent fabulistes, nous vous proposons cette gâterie démontrant, s’il
était nécessaire, que certaines natures humaines du jour comme d’hier, sont en
tout point identiques, lisibles, prévisibles, sinon répétitives… peu enclines à
la sagesse, sinon à la prudence. Froggies, gaffe à la grue... nous soufflera un rosbif amical de bel esprit.
Les grenouilles se lassant
De l'état démocratique,
Par leurs clameurs firent tant
Que Jupin les soumit au pouvoir monarchique.
Il leur tomba du ciel un roi tout pacifique ;
Ce roi fit toutefois un tel bruit en tombant,
Que la gent marécageuse,
Gent fort sotte et fort peureuse,
S'alla cacher sous les eaux,
Dans les joncs, les roseaux,
Dans les trous du marécage,
Sans oser de longtemps regarder au visage
Celui qu'elles croyaient être un géant nouveau.
Or c'était un soliveau,
De qui la gravité fit peur à la première
Qui, de le voir s'aventurant,
Osa bien quitter sa tanière.
Elle approcha, mais en tremblant ;
Une autre la suivit, une autre en fit autant :
Il en vint une fourmilière ;
Et leur troupe à la fin se rendit familière
Jusqu'à sauter sur l'épaule du roi.
Le bon sire le souffre et se tient toujours coi.
Jupin en a bientôt la cervelle rompue :
« Donnez-nous, dit ce peuple, un roi qui se remue. »
Le monarque des dieux leur envoie une grue,
Qui les croque, qui les tue,
Qui les gobe à son plaisir ;
Et grenouilles de se plaindre.
Et Jupin de leur dire :« Eh quoi ? votre désir
A ses lois croit-il nous astreindre ?
Vous avez dû premièrement
Garder votre gouvernement ;
Mais, ne l'ayant pas fait, il vous devait suffire
Que votre premier roi fut débonnaire et doux
De celui-ci contentez-vous,
De peur d'en rencontrer un pire.»