23 février 2011

PLUME A BASTON

Alexandream
Que le raisin inonde les tuniques tommies,
Sous les coups martelés de la troupe ennemie,
La couine a des pâleurs sous le maillot diaphane
Et la rose s’étiole, elle plie, elle se fane...
L’épine se ramollit, l’ergot du coq se pâme
Ferme, impitoyable, éventre Twickenham !

Ouarf ouarf... Poésie de vestiaire dans un rêve improbable. Délirant, mimions le grand poète des légendes saignantes du siècle Alexandrin... tsoin !!! Prémonitoire cet élan poétique ? A voir...

C’était la nuit dernière sur le Dunlopillo
Le pilier entouré de ses deux nymphes, au chaud,
Rêvassait de chicore, de baston poétique
Sur la luzerne en feu de l’île Britannique.

La couine éperdue, dans un râle profond
Supportait vaillamment l’assaut de nos gaziers...
Mais nos rucks intraitables comme des éperons
Pourfendaient sans répit la reine surchauffée.

Sous les ondulations de la croupe solide
La sueur inondait le sol brûlant, torride...
Un nouveau jour brillait, la terre était vivante
Twickenham pliait, le cœur plein d’épouvante.

Se rebiffant timide de pâles javelines
Ne traversaient pas même l’azur de nos poitrines...
Le Bleu était partout, monstrueux, intouchable.
Comme un aigle en son aire d’un œil impénétrable
On dominait la plaine et le soleil brillait... yeah.

Mouais, bien beau le sommeil d’Austerlitz et sa poésie lourde mais l’espoir n’est pas tout. Faudra sortir la tripe, le bicorne, l’épée... ne pas se contenter de faire la tortue avec ce pack bien lourd, les roses Bifs nous attendent en gare de Waterloo... avec ferme intention d’repiétiner Napo ! Hips !!!
Gare aux Gorilles !!! 
Assaisonnons l’histoire 
de ce chant national, que la garde ni ne meurt, ni ne s’ébranle... mais laisse sur le pâtis une empreinte bestiale. Que les bras, les cuissots, les carafes, le cuir, composent une victoire comme une trompe épique claironne dans l’azur...
Ô bastons ! Ô dragons qui dans l'ombre nous lèchent...
rayons le ciel immense d'un ouragan de flèches... Ouarf !!!
© Le Pilier

22 février 2011

LIEVREMONT / LE PILIER... INTIMES !

- Driiinnng... Allo ... Pilier ?
- Yes... tiens salut Marco...
- Tu exagères avec tes critiques, t’arrêtes pas de m’astiquer... de javelliser les Bleus...
- Mouais... sommes juste soucieux... patriote quoi... et puis comme on dit... qui aime bien... tatata. Veillons au grain, voilà tout !
- Tu pourrais apporter un peu de levain alors...
- Ben mazette c’est ce qu’on fait non ? Tiens regarde... t’as fini par mettre Médard en 15... tu mets du temps mais commences à piger... Clerc à l’aile... pas mal...
- Ouaip j’ai suivi ton conseil en effet... mais je sens que tu vas encore t’échauffer sur Yachvili... suis sûr de ça... sinon Chabal...
- Pardi... t’as pas mieux dans les cartons ?
- Tu causes toujours de Dupuy, mais son pied est trop incertain... dernièrement n’a pas brillé avec ses copains rose croupion... irrégulier le gonze...
- En effet avons entendu ça... puis ne l’avons pas vu jouer... mais Yachvili c’est du mou... on connaît...
- Que Parra n’ait pas brillé c’est un fait...
- Tu parles Charles... en même temps on doit reconnaître que son pack ne lui déblaye pas suffisamment l’espace... ne le protège pas assez dans sa zone... ne lui sort pas le cuir proprement... doit souventefois l’arracher dans les pattes du ruck... ça aussi occasionne du retard à la transmission. Bordélique souvent cette phase... On a vu pas mal de bras irlandais le gêner... faut mettre un terme à toussa. Que les avants fassent loi chez eux et bichonnent le lutin quoi. Pour ce qui est de Chabal, maintenant qu’on le voit partout empublicité*... immortalisé Grévin, on pige que t’as obligation de le sortir de la boite. En huit tout manière c’est du mieux en effet... mais sommes pas très fan...
- Alors, tu nous encourages ?
- On fait ça tout le temps si tu savais lire nos bafouilles... d’une manière particulière en effet, sommes là pour pousser au croupion... à coups de lattes un peu... certes... mais dosés... avec précision et grande attention... puis n’avez pas besoin du Pilier pour faire des sacrifices au grand Dionysos... sinon à Mars quoi... sommes qu’un œil vigilent !!!
- Ben justement si... tout est bon pour se taper le crunch...
- Ok... tu veux du punch, c’est ça ? Ta dose d’amphétamine Pilar ? C’est bien pour te faire plaisir... mais ça reste entre nous alors... va pas raconter partout que tu nous a téléphoné pour te refiler du jus avant les Bifs...
- Ok, je garde ça pour moi.
- Bon... alors... selon la formule consacrée Pilier...
Allez les Bleus !
Allez les coups !
Allez les zhématomes !!!! Ach !
- Merci Pilar !
- De rien Marco.
- On se prend un jus après la baston de samedi ?
- Ouaip... si tu gagnes ok ! Sinon je sors l'artillerie lourde...
- J'en attendais pas moins...
- A ton service Marco... toujours un plaisir...
-Bip... Bip... Bip... Biiiiiiiiiiiiip !

En substance, une intimité partagée ce matin avec Marc Lièvremont. au bigophone.. juste après l’annonce de sa compo EDF. Ça reste entre nous bien sûr !!! Voulait se rassurer le gazier... avoir nos faveurs... notre soutien. On pige ça... Et puis ce n’est pas because on aime les Bifs qu’on ne doit pas les ratatiner... en faire de la mayonnaise à pudding... toujours selon la formule... qui aime bien, occit bien... dans le bon sens du terme... il va de soi... aussi loin que sommes concernés. Ach !!!
*Empubliciter : Couvrir de pub. Réduire un volume en affiche... potiche... le voir partout... le rendre objet. Hips !
© Le Pilier

21 février 2011

LE PILIER ANGLOPHILE

Nous z’y voilà !
La grÔsseu baston du week-end... du tournoi... le test match Européen... la chicore des familles avec nos cousins d’outre Manche. Tout le monde y va de sa petite phrase... les Bifs nous astiquent... de bonne guerre toussa... les autres zéquipes du tournoi espèrent une défaite Anglaise, semble-t-il... au dire de certains... Lièvremont affirme comme beaucoup de Frenchies ne pas les aimer... bref on pourrait croire que l’Eurovalie européenne entière poussera derrière le quinze de France.
Certes il est de bon ton avant le fameux Crunch de se chauffer la carafe. Poilante, dynamisante, cette tradition met sans contredit du sel dans ce tournoi mi-figue... autrement dit ça fait partie du spectacle... on aurait tort de s’en priver. Pourtant, certains fâcheux prennent la chose très au sérieux, et réellement n’apprécient la rose épine que dans un vase étriqué, bien fanée, sinon piétinée par une horde de Gaulois déchaînée, encore et toujours revancharde de Waterloo ! Ach !
En bref, ne sont pas en odeur de sainteté dans beaucoup de citrouilles ces Bifs,  et l’humour n’est pas la vertu première de ces tempéraments par trop cocardiers, qui leurs reprochent cet air vaguement coincé, calculateur, spécieux, sinon hautain... toujours enclins à nous faire un sale coup. Balivernes s'il en est... même s'ils ne se privent pas d'alimenter cette réputation sans nuance. En somme, on n’aime donc pas le rosbif du côté d'ici, c’est comac... obligatoire, historique, quasi génétique... mais pas très malin, sinon stupide, quand c'est du sérieux... n'est-il pas ?
Nous plaisent bien à nous ces Queen Guys que personne n’encourage... heureusement qu’ils sont là du reste pour nous secouer le prunier, nous remettre à notre place, nous maintenir en vigilance orange dès qu’on se croit plus que l’on est. Et puis sans eux... pas d’Abbey Road... de Zep... de Lotta love... de Pop, de Rock dignes de nos pavillons. Ont de l’esprit... du tact... du flegme... de la classe pour certains. En sus ont inventé Shakespeare et le rugby... Arf !!! C’est dire, respect oblige... sont futés. On en restait à la soule nous... entre patelins... anarchiques et pastaga... sans lois... ni règles ! Hips !
Un vrai morceau de chance nos cousins pour notre maintien ! Merci donc aux Bifs d’être ce qu’ils sont : nos meilleurs ennemis... qui du reste ont toujours su résister vaillamment à l'envahisseur... à l'instar d'un tempétueux village Gaulois d'autrefois, peuplé d'irréductibles gaziers ! La prochaine joute changera-t-elle le cours de l'histoire ? Sans doute pas !
© Le Pilier

14 février 2011

PAS L'PAF... ENCORE DU TAF

Du mieux ?
Match approximatif des deux côtés... 3 essais Irlandais... 1 seul pour les Bleus... fautes au sol à répétition... O’Connell moult fois sanctionné plombe le score... son ailier McFadden pas mieux... mais pas qu'eux... ne parlons pas du jeu de leur médiocre arrière... les blessés Irlandais ont pesé lourd par leur absence. Des Bleus forts en mêlée... on sait... mais pour le reste... ya encore du taf. Pas la peine de s’étendre... sommes tous ok pour pointer les failles. Un demi de mêlée lentigrade*... un ouverture mi-figue... un Traille très moyen... un Poitrenaud égal à lui-même... toujours idem... manque d’assise...des fautes... instable... ne s'améliore pas le gus. Quand il sort, un espoir !! On se dit,  
super !!! Médard en 15, puisque Clerc débarque.  
Pardi ma Julie... son poste de prédilection nom d’un piston... ça fait pas un pli, s’intercale sur une excellente course de Rougerie qui perfore la défense et envoie la perle Toulousaine dans l’en-but. Magnifique essai comme n’en avons pas vu depuis des lustres chez les Bleus. Certes D'Arcy ou O’Driscoll, on se souvient pas, est dans les choux, mais pour un excellente raison. Rougerie est bien lancé... sa course est droite, imparable... Sa passe est nickel... les cannes de Médard idem.  
On le dit répète ici. Ya pas de grands secrets au rugby... si t’es lancé, t’as plus de chance de perforer. Enfin une lueur d’espoir, ténue, mais là. Qu’est-ce qu’attend cet empaf de Lièvremont pour piger que Médard est un arrière ? Que tout le monde soit blessé ? Que les titulaires achoppent outrageusement ? Souvent le cas... on fait de bons "choix" en Hexagonie par défaut... pour avoir la bonne configue faut que les circonstances les imposent... pour ça que ça prend du temps de constituer une bonne équipe. Quel enfer !!! Attendre la bonne équation... qu'elle tombe du ciel quoi.
Pipe de staff !!!

Rougerie fait son coup à chaque match avec Médard... sa pompe judicieuse lors de l’Ecossaise joute en témoigne. N'étions pas fan du gazier à l’aile... mais là, hors défense où doit sans doute trouver ses marques, devons reconnaître qu’il se tient très bien. Aimons ses trajectoires, droites, bonne lecture, nous plait. Un peu seul. On le verrait bien au côté de Fritz... mais c’est une autre histoire. On te vire Traille nous, sans verser une larme.

Le vrai bon moment du match cet essai... ce pourquoi on insiste. Puis aussi en seconde période un long enchaînement des avants Bleus... dominateurs... qui a foiré au final, mais la séquence était belle. On se demande ce que vient faire Chabal... enfin si, on pige. Ya plein de pubs avec ses poils à la mi-temps, faut le sortir de la boite... montrer qu’il est là. Ok !!!

Trouvons que les demis de mêlée Européen sont bien faibles. Ils transmettent mais ne pèsent pas sur le jeu... ne regardent pas vraiment... n’alternent pas de façon judicieuse. Bourrins de tête.
On le voit. Avant d’arriver au cul des gros doivent connaître la position de leurs trois quarts... l’adversaire ne doit pas savoir où va jaillir le cuir... Gareth Edwards à côté c’était l’Einstein du pâtis... hips... matez... ça tient toujours la route... même si le quantique a le vent en poupe, la relativité n’est pas encore débordée... Arf !!! Il alternait, regardait la position de la défense... se baissait derrière son pack... renversait par des passes qui n'existent plus !!!! Oups.
Un bel exemple sur la vidéo ci-jointe... à la 9'14s... et les autres passes, précises... les renversements inattendus... et puis le souci de transmission des gaziers... même si ce sont les meilleurs moments choisis... cé bo... le geste... la cavale... le collectif. Et n'oublions pas l'évitement... le fondamental du rugby, de même que le placement pour réceptionner le cuir... ya toussa dans la vidéo mon Julot.

O'leary plante avant la pause mais lisible... manque de tête. Quand son pack arrive devant les perches Françaises... ya du boulevard Haussmannien parfois d’un côté ou de l’autre... mais traîne... ne pense qu’à ses gros... ça s’emplâtre, se fatigue au ruck... c’est moche... alors que les trois quart attendent. Parra ne vaut pas mieux. Lui, on se demande parfois ce qu'il attend pour sortir le cuir des pattes à gros ?

Tant d’essais possibles 
qui ne sont pas réalisés... 
Tant d'aurores 
qui n'ont pas encore lui... hips !

Parra bol au pied posé, hé hé...ok... mais on te balance Dupuis nous... sans hésiter. Remplaçant Parra. Hop... Donc des Bleus de grÔsseu mêlée chez nous, avec ses avantages... et quand même de l’inconvénient. On y reviendra dans zune approche anthropolologique.

On gagne 22-25... Chaud du croupion... à la Bif d’avant. Des gros devant, de l’agacin profitant des fautes de l'adversaire... qu'on sucite aussi... un seul essai. Si les verts ne se précipitent pas comme des frappadingues dans leur dernière attaque... on rentrait rétamé ! Mais avec des si on mettrait le divin Pilier en bouteille millésimée...
comme un génie des zindes Vishnu. Arf !!!
* lentigrade : Néolologisme.. Qui  rame tortue comme une limace... 
© Le Pilier

12 février 2011

CUILLÈRE DE BOIS

La vraie question du tournoi
Qui remportera la cuillère de bois ? Le Scott ou l'Italien ?
Dit en passant, les Français sont les plus anciens « gagnants » du trophée... depuis 57 on touille mêmes nos pires gamelles qu’avec de l'acier !!! Yeah ! Pas mal les gaziers !
© Le Pilier

Nombre de cuillères depuis le premier tournoi de 1884. Précisons que les Français n'ont intégré les joutes qu'en 1910, les Italiens en 2000.

Irlande 1884, 1885, 1886, 1891, 1895, 1909, 1960, 1977, 1981, 1984, 1986, 1992, 1998
Écosse 1902, 1911, 1914[1], 1947, 1952, 1953, 1954, 1968, 1978, 1980, 1985, 1994, 2004
France  1910, 1912, 1913, 1914[1], 1920, 1925, 1929, 1957
Angleterre  1899, 1901, 1903, 1905, 1907, 1972, 1976
Galles 1889, 1892, 1990, 1995, 2003
Italie   2001, 2002, 2005, 2009

[1]  Le Tournoi des cinq nations 1914 a été remporté par l'Angleterre. Le match France-Écosse a été annulé après la rupture des relations entre les dirigeants de deux équipes. D'où la cuillère de bois partagée.