24 juin 2007

FABULEUX ALL BLACKS



De la tête... même si des jambes.
« C’est bon de revenir à un rugby de cette qualité-là » confiait Graham Henry après le match contre des Boks. Et pour cause… jouer notre équipette bleutée, n’était pas très excitant. Imaginez Cassius Clay combattant un poids poulet… Dés lors on comprend ce plaisir d’en découdre au niveau sup, contre une vraie équipe, pratiquant du vrai rugby, car s’il est bon pour nous de croiser le fer avec les forts, il l’est aussi pour les Blacks de jouter à leur niveau. Et des équipes pour les confondre, il n’y en a que deux ici bas.

Un match donc phénoménal question engagement. Une troisième ligne AB au sommet, un flanker Burger époustouflant, un des rares, niveau Collins. McCaw très Mac, So’oialo très costaud, deux packs solides, trés techniques, premières lignes massives, des Sudafs sans complexe mais toujours peu d’ampoules synapsiques en réseau, jointes en l’occiput… dommage.
Victoire des ABs longtemps bousculés, 26-21.

Le Pilier avisé attendait ce dernier quart d’heure comme une évidence. Les Sudafs sont indéniablement forts mais pas assez futés. Un match dure quatre vingt minutes comme le rappelle McCaw. Or une telle débauche d’énergie se paye comptant au final. La moindre des choses pour l’équipe réceptacle du rouleau, c’est de la jouer oriental, la technique de base des arts martiaux, utiliser la force de l’autre, l’épuiser en la laissant venir, la détourner à son profit,
ne jamais s’opposer de front total à la percutante brute épaisse.
La laisser s’épuiser. Mais pour cela, c’est vrai il faut être solidement affûté…
C’est ce que font toujours les Blacks. Ils encaissent mais détournent, parfois sont peu au contact ouvert, s’économisent un rien, respirent, soufflent, gardent leurs têtes dans cette débauche d’énergie, sont indéniablement plus souples. Les Boks bardés de protections martèlent, les ABs n’en ont pas (sinon Mc Caw cette fois sur une seule épaule sans doute blessée)… Pour laisser le corps respirer, privilégier le mouvement. Et puis ce collectif qui fait défaut aux Boks, diffusant la balle jusqu'aux ailes. Un plaisir.

Les Blacks restent fluides, tout en étant forts, quand les Boks ravinent le pâtis. Les néophytes imaginent les ABs en perdition, et s’excitent à l’idée fugace qu’ils sont prenables… les saveurs* eux, savourent et attendent ce moment final où l’espoir change de camp et le combat d’âme… La subtilité des forts qui ne vivent pas dans le temps raccourci du coup de massue inlassablement répété, sans alternance, mais dans celui prolongé de la stratégie globalisante, adaptée au temps défini. Matfield prétend qu'il n'ont pas su saisir leur chance, que nenni... Laminés étaient, sa maladresse en fin de partie en atteste. Les ABs en ont sous les crampons de l'énergie vitale et ce, jusqu'au point névralgique des flottements: the last 15 mn. A trois fois rien le score s’alourdissait, les Boks sur les rotules ont failli encaisser un, voire deux essais de plus. Ce dernier quart d’heure, sous l’impulsion de celui que nous considérons comme le meilleur joueur de la sublunaire contrée à son poste, Mealamu, comme cette percée farouche de So’oialo, restera pour sûr dans nos mémoires comme un renversement attendu... trop d’évidents prodromes annonçant l’issue finale à nos yeux avertis.
Merci pour la leçon.
Tant pis pour les lardons dans les pattes... des vaincus.

*Saveurs: ceux qui savent.

© Le Pilier

22 juin 2007

TRI - NATIONS FORTES


Greens Blacks au pré
Du frais en ce début d’été pour nous ravir. Outre les bienfaitrices ondées, boisson vivifiante des moquettes, nectar vital des vertes pâtures, le duel monumental de la Zélandaise philovalie contre une Sudaf multicolore… pas assez noire semble-t-il de ses richesses africanistes, selon une polémique récente sur la parité flottante.
Chez donc les Boks, Matfield prendra capitana, mais absences majeures... Hooker Smit, Wing Habana, Super Spies…pas moins. Dommage... mais retour de Skinstad, à suivre, comme les Blacks et leur seconde ligne inédite, Travell-Rawlinson, puisque Jack fait son devoir de papa tout neuf auprès de bobone en gésine. Pince Monseigneur Collins au pré sera, coudes liés à So’oialo, et Cap McCaw… du chaud !
Demain quinze heure d’icy, pour le Pilier, consorts… pour du fort !
© Le Pilier

19 juin 2007

LAPORTE PROMU

AVIS et mise au point !
Des taquineurs attendent une réaction du Pilier suite à la nomination de Bernard Laporte comme secrétaire d'état auprès du ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports. Le Pilier ne mélange pas les genres. Du rugby pour en découdre seul nous captive en ce lieu. Surchauffons un rien, sans doute, pénaltisons, blâmons à vue, au ciblage de certaines options que le staff de l’équipe de France se plait à perpétuer pour nous ennuyer, affirmant sa vision exsangue... mais, s'il en est ainsi, nous reconnaissons cependant que cette singulière engeance, répandue, qui se voue à nous instruire plus par contrariété que par exemple, nous en apprend par défaut plus qu'il n'en parait. Si leur manque de beaucoup est patent, cela nous avertit, nous avise, nous fait comprendre à contrario ce qu'il faut saisir. Qu'est-ce que le beau jeu, qui fait l'hégémonie des nations du sud et active notre pertinence en matière d'ovalie. Pour le style des bleus, tant pis... Certes, ce rien d’humeur hyperbolique qui anime nos bagatelles, à peine démesuré, perpétue un ton phraseur de nous trés apprécié, mais ne jetons dévolu que sur ce que l’on voit, connait, nous apparaît dans l'analyse des faits, concernant le jeu, style, stratégie, combattants, pelouse... Hors le terrain nous n’avons rien à penser de quiconque, de sa vie privée, de ses activités professionnelles, de ses convictions politiques ou autres intérêts… Pas de pipolisme céans, pas d’ingérence désolante, pas de spéculations fabulistes, pas d’opinions quand nous ne savons pas. L'homme public... son intime motivation, désir, ambition, entregent, plat du jour, pointure, mifa, dentifrice, hobby... nous n'en avons cure, n'en connaissons rien. Et même si, un vent nauséabond soufflait ses miasmes spectaculaires en nos contrées purifiantes, cela ne regarderait en rien notre lectorat... à fortiori le partial, constant, nutritif, biotonique, raffiné, altruiste et dévoué Pilier !!! Car...

Le Pilier n’est pas pipolitique,

le Pilier est dynamique !
Magnétique aussi !
Hydraulique... moui !
Egocentripétique... Ah bon !
Logobalistique... dit-on !
Un rien calorique... pourquoi pas !
Un fêtu voltaïque... on dit ça !
D'allant apodictique... un défaut ?
Joliment athlétique... du cuissot ?
Mais jamais, non jamais
Ophtalmo-anémique.
Le ton polémique ne sort jamais du cadre jouteur du pâtis des châtaignes, dans un esprit sautillant, pénétrant, tendre, délicatement assaisonné, folâtre, poisson d'Avril... et basta !
A bons entendeurs !!!

© Le Pilier

18 juin 2007

FLORIAN FRITZ AU REBUT...


Deux Princes oubliés,
quatre staffylos confirmés …

Pas la gomme Fritz ? Pas de jus ? De cannes ? Des nougats ? Florian ? Pas la frite ? Fritz pas le turbo ? Lui le meilleur Français à son poste ! Un coq dominant sa poulaille ouais… qui vous file le grand frisson dans l’intercale… La classe… Le coup de rein… La vista… (Savourez si voulez ce parfum d'audace) La passe… Solide, jeune, fort au carton, un grand ! Un roboratif dans un ramassis de STAFFylocoques…Une perle toulousaine dans la bauge des ANTHRAX ! Un prince Jolithorax… Aussi la brochette de cocottes anémiques, insanes, exsangues, Labinocle, Mazette, Nanard et Jacquy la Brunette, ne sait pas comment gérer cet animal trop subtil, élégant, racé… jalousent sa DOMINANCE et, comme tous les médiocrates en place, sabotent l’autour prometteur pour se venger de cette misère qui leur colle au croupion, aux sabots, au pyjama… Les zodieux… les fourbes… les vils… les zingras… Tartuffes… Dissolvants… Rognons… Orteils à peine… Fricots… !!! Mâches rata !!! Pouah !
Patience Florian, Neil Back, l’emblématique flanker et super Bif, fit lui aussi les frais d’occiputs au formol avant l’arrivée de Sir Woodward… au rebut comme toi était mis… on connaît la suite… Nous qui aimons le grand style, la passe élégante, la feinte, la tête bien faite au jeu… Sommes servis avec en sus la mise à l’écart de Castaignède... No comment !


Alors, peu surpris, que dire de plus devant ce quatuor d’entraîneuses sinon que le rugby ne s’arrête pas à La Porte des bleus… à contrario des balourds, des fadaises, des tantes Odile (même si Odile n'y est pour rien...), des volailles à court-bouillon qui aux murailles inébranlables de notre entendement caquettent ou finissent au plat.
© Le Pilier

16 juin 2007

BOKS IN EXTREMIS


Du rude et des forts
Boks pas enivrants mais vainqueurs... Aussies résistants mais perdants… pardi ! 22-19 ! De rudes échanges d’avants, pas de grands thèmes novateurs derrière sinon de belles échappées de De Villiers mals conclues, un Giteau matois comme un kangourou sauteur… dans l’en but, pour 5 points au centre quasi des poteaux… Pas de palme d’or pour ce match même si les Boks enchaînent par moment de bonnes et longues séquences de jeu, avec anicroche cependant fatale, cet embastillage de bourin côté fermé qu’ils affectionnent… parfois désolant… En sus, ils leur manque un second centre pour l'ouverture à d'affligeants stéréotypes...
Donnons leur le meilleur Français à ce poste, Florien Fritz, puisque nos lumières éteintes du staff n'en veulent pas... Patience Florien, vont partir à la retraite définitive ces incapables...
Donc un seul essai de part et d’autre. Puis deux drops de Steyn pour clausule d’affronts et victoire au couteau.

Match somme toute intense, très engagé. Une élégance technique du talonneur Aussie sur une passe de Giteau, percute, tourne sur lui-même embarque l’adversaire pour resservir Giteau qui suit parfaitement et marque l’essai sus évoqué. Belle figure à retenir. Une autre qui semble insignifiante mais octroie à Sharpe un satisfecit faisant comprendre certaines erreurs passées dans cette aire de jeu. Une attaque côté droit, il se retrouve en position de centre… L’ailier gauche Bok, qui n’est pas Habana cette fois, est à l’affût limite hors jeu pour subtiliser la balle… comme le fait du reste souvent Habana quand un lourd adverse veut transmettre la balle à son ailier ou second centre… Sharpe, bien que pressé par le temps et mené à la marque s’en rend compte et repique vers le centre. Heureusement ! Beaucoup d’essais d’Habana sont marqué dans cette configuration. Quand c’est un lourd qui transmet, ses gestes sont lisibles, il est lent, grande envergure des paluches, prévisible en somme… Habana anticipe se fait oublier quasiment, disparaît du champ de vision si on veut, une intention discrète… Le lourd se laisse parfois prendre par l’élan, n’a pas le même empan temporo-visuel, si permettez l’audacieux néologisme, qu’un centre, ou trois quart… Pas aussi habile de la vision dans un espace réduit, habitué qu’il est de baisser la tête et rentrer dans le chou… Ceci est tout à fait normal sinon que Nathan Sharpe n’est pas tombé dans le panneau sur cette action… a saisi rapido le danger. Bien vu.

Spies le 8 Bok sera grand, il est déja fort… Matfield au rendez-vous… Burger en jambes partout... Il manquait sans doute Januarie à la mêlée… Fourie plante un bel essai… malgré le retour de Tuqiri moins véloce qu’autrefois. Suite semaine prochaine avec l’entrée des Blacks… une autre paire de pompes faudra chausser!

On apprend que les Blacks « ont écrasé » les Canadiens comme entendu à la radio. 64-13. Nous, ils nous ont « laminé » 61-10 comme lu dans un hebdo. Même niveau, même rouste, en plus ça rime. Solidarité avec nos cousins Canadiens qui nous ressemblent vraiment. On se sent moins seuls.
© Le Pilier