26 octobre 2015

PETITE VÉRITÉ / GRANDS EFFETS

La passe longue et sautée de Foley sur le premier essai d’Ashley-Cooper était parfaite, le cuir envoyé par Giteau pour l’autre essai du même, au cordeau. Remarquable geste du centre australien. Cette précision symbolise la maîtrise, le travail accompli par les grandes nations du sud, partant la distance qui les sépare de toutes les autres équipes de la planète. Pour assurer un tel timing il faut avoir répété la chose des dizaines et dizaines de dizaines de fois. La course de Cooper était impec, disons son placement… faut du métier pour assurer ça, se connaître, lancer les cannes au bon moment, anticiper le geste du passeur… tout un art. On ne voit plus ça de part chez nous, en Europe. Les gaziers du coin n’ont tellement plus l’habitude de s’envoyer le ballon, que lorsqu’ils s’y emploient, se ralentissent à chaque prise de balle. Le cuir est jeté aux épaules, un peu trop haut, ou trop bas, trop en avant, voire un brin derrière, les joueurs sont trop proches, pas assez décalés, en profondeur comme on dit… bilan l’attaque est molle, ralentie, se termine en bord de touche… on l’a remarqué chez toutes les équipes du nord durant la CDM. Il n’y a donc pas de vitesse, partant pas de décalage possible… elles se terminent systématiquement par un ruck en bout de chaine, quand toutefois le cuir y parvient. Très facile à contrer, suffit de se laisser glisser et planter les gonzes. Super easy !!! 
La profondeur comme on disait quand virevoltions jadis sur le pâtis. Nos anciens nous tannaient le cuir, c’est le cas de le dire, à nous faire répéter, répéter ces phases de transmissions, qui caractérisent le rôle premier des trois-quarts. Il s’agit d’être très en V, loin derrière le porteur… cavaler fond de cannes pour recevoir devant soi le cuir et le réceptionner en pleine vitesse. Cette figure on la répète dans une carrière, des milliers de fois. C’est ce qu’il y a de plus difficile à faire... il faut être raccord avec son co-équipier... que la passe soit précise en fonction de votre vitesse, de la sienne... des adversaires qui gènent... etc. Les Maso, Sangalli, Codorniou… Estève en bout de course… peuvent sans doute aucun vous en causer durant des plombes. On parle de cette trilogie, car c’est Maso le formateur des autres, perpétuant la lignée des grands trois-quarts centres Français. (c'était jadis, aujourd'hui ce qu'on raconte n'a même plus aucun intérêt... la transmission n'existe plus... comme des grands centres du reste, en France y'en a plus depuis des lustres... ya des bons parfois, jamais des grands). Autrement dit, de part la configue en profondeur, aucun des joueurs n’a la même course, ne possède pas les mêmes caractéristiques, les mêmes cuissots, la même dynamique de lancement... en bout l’ailier, très loin derrière dès que le cuir sort du ruck, ou de la mêlée… bref des pattes aux gros… se lance pour arriver tout berzingue au moment où il rattrape ses coéquipiers et réceptionne le cuir. C’était la figure que l’on travaillait le plus. Épuisante, faut toujours se lancer comme des fous, au ralenti ça ne donne rien… pour dire la chose, on n’en avait parfois raz la couenne… c’est là que les bons entraîneurs ne lâchaient pas l’affaire et nous imposaient des séances interminables. Pas d’issue, faut se le manger. Ce qui fait la différence imparable des nations du sud, Blacks et Aussies pour l’heure. Ce rien de passe de super Giteau, la réception impec de Cooper à toute vitesse, bref la réussite de la figure est le fait d’interminables répétitions. Ce que l’on doit apprendre aux jeunes… leur montrer ce qu’est le rugby, ne pas les faire fantasmer sur des gros qui bourrinent et tamponnent l’adversaire… ce timing, cette précision, ce travail de passe, ces anticipations, cette vivacité de transmission est le fond premier de ce jeu. 
Pour en revenir à la rencontre d’hier, les Argentins ont été vaillants, batailleurs, opportunistes… certes… ont sacrément progressé depuis leur entrée dans le Championship, mais ne nous y trompons pas, avant d’atteindre le niveau d’en face, yaura plus d'un changement de climat dans la Pampa...  zont un très long chemin à parcourir… et ça prendra du temps. Faut pas rêver, ou plutôt, ils peuvent rêver, mais vite redéposer les pinceaux sur le pâtis. Ces figures sus proposées, sont symboliques de la distance qui sépare les grands des autres. Pourquoi tout le monde s’accorde à dire que les Blacks vont très vite ? Parce qu’ils travaillent tous cette chose depuis les couches… arf... parce qu’ils la maîtrisent parfaitement… sont les maître du timing, du cuir réceptionné à toute vitesse. Sachant que le ballon va plus vite que les gonzes, vitesse des courses + rapidité assurée de la transmission + précision du jet, + réception tout berzingue = décalage imparable. Sont encore meilleurs que les Aussies à ce petit jeu… c’est pour ça (entre autres choses bien sûr) qu’ils dominent depuis des lustres le grand rugby. Les Argentins ont percé plusieurs fois, c’était bien, vivace, agréable, mais ce n’est qu’un bout du chemin qui mène à l’essai. La conclusion est encore l’étape supérieure. Toutes les équipes peuvent faire des petits coups comac, très peu savent conclure. C’est là toute la différence avec les grands… et pour remédier à la chose il faut travailler d'arrache pied. Autrement dit la distance est immense entre croire que c’est possible, que la partie se joue à trois fois rien, comme on l’entend stupidement parfois, et la vérité des faits... ce rien de différence pour le combler impose un très très long et lent apprentissage, d’infernales répétitions… un brin de vide invisible mais un gouffre à combler. Arf !!! Les All Blacks jouent ça comme dès le plus petit championnat, dès minus… aussi quand ils arrivent en équipe nationale, connaissent les placements, les automatismes, savent gérer leur course, se placer, passer, toniques au démarrage… (matez encore l’explosivité de Nonu malgré son âge)… précis dans leur trajectoires, "n’ont plus qu’à" travailler la connivence avec le joueur qu’ils découvrent, le connaître, le comprendre, le lire... sa kinesthésique si voulez... son style, sa manière de bouger, de leurrer...  sa course, son placement, sa tronche... mais le fond est là, déjà prêt. Dire que les Argentins sont proches du haut niveau, c’est encore jouer du pipeau… malgré toute cette belle énergie, ont été incapables de planter un seul essai. Saisissez ? L’espoir est une belle chose qui ne doit pas s’éviter l’imparable réalité.
Attention !!!!! C’est dans la dynamique des minus d’outre espérer, celle des forts d’en assumer les vertus limitées, d'accorder le possible à l'impeccable vérité. Yeah !!!
© Le Pilier

25 octobre 2015

LE PILIER EN FINALE

Ce que disions, analysions, développions, anticipions, espérions est là !!! Une finale à la mesure de ce Blog, logique, dynamique, évidente, simple, imparable… sans foirages, sans baratins, du vrai beau rugby de grand terrain. Fallait bien ça pour conclure. All Blacks vs Australie, la plus belle affiche du moment, pour le Pilier, ses lecteurs quotidiens, les dégustateurs de vrai cuir, le pack de six, les raffinés du palais, calebasses avisées, cuissots entraînés… les francs connaisseurs, les grands saveurs. Une chose en passant très appréciée dans le temple Twickenham durant ces phases finales… pas de délire, de Rolling Stones à la mi-temps sur les enceintes… pas un brin de mord moi l’jonc de swing Charriot de mes deux baladeuses… finito le délirium… retour à l’atrium des petibonum… allez zou… tous virés, ruinés, limés, oubliés… tous les frimeurs au panier… on voulait, on a… du rugby et basta !!! Merci aux Blacks, aux Australiens… merci au Pilier pour son  impeccable groin, mille fois pour son inaltérable soutien !!! Arf !!! © Le Pilier

ALL BLACKS EN FINALE

Yavait des cordes de pleines gouttes humides et sournoises, bien anglaises, dans tous les coins du terrain… pas facile de faire circuler le module dans ces conditions… d’où les coups de pompes ennuyeux… mais les Blacks assurent la victoire, deux essais, aucun en face. Les Boks n’ont jamais inquiété ces derniers comme le prétend bon nombre de borgnes. Certes les fautes à répétitions ont permis aux Boks de coller au score. Mais hors du saton point de chanson !!! Pas une attaque d’ampleur, pas un fétu leurre, pas une ficelle de truc malin, rien,, même si le score était serré, 20-18, pas foto… les Blacks sont les plus beaux, ont contenu les buffles sans problème et voilà tout !!! Dès qu’ils ne plantent pas 50 pions, le journaleux s’exclame « sont prenables, pas invincibles, peuvent paumer » hé hé… en attendant sont bien là et donnent l’impression de gérer à leur guise les rencontres. Ne jouent jamais la même partition… dès quia du moins au tableau d’affichage la planète neuneus s’affole… et puis jouer les Boks n’est pas de tout repos non plus. Un match de cet acabit ce n’est jamais top easy… pas du bleubite en face… alors quoi ? Ce qu’on voit… jouent trois fois les Boks durant ces derniers mois, trois victoires. Qui fait mieux ?
On peut pas dire qu’on s’est régalé en revanche, Aaron Smith nous a particulièrement énervé… choix foireux, trop de pieds… Habana détrempé, des fautes inutiles, Read n’en parlons pas… Kaino fait le manchot... et Le Roux notre gazier souventefois glorifié ? Un  brin rouillé sous les trombes. Bref… on oublie. Une pensée particulière pour Carter impec, qui jouera sa première finale de CDM. La classe ce gonze… excellente gestion depuis le début des joutes, on lui souhaite ce qu’imaginez. Idem pour Ben Smith, roi des airs. Espérons que la deuxième demi-finale sera plus pétillante.
© Le Pilier

23 octobre 2015

DEMI-FINALES GRAND SUD

Pas le moment de s’enrhumer le bord du cerveau à spéculer sur l’avenir proche en parcourant les astres pour y trouver quelques signes pronostiques concernant les chicores à venir. L’heure est à l’heur de savourer ce qui vient… comme il vient !!! Arf !!! Autrement dit qu’importe l’issue du week-end, seules la posture et la manière comptent pour le délicat mateur. Même si un penchant non feint nous oriente à porter plus qu’attention sur les Blacks, voire souhaiter en filigrane leur victoire en finale, notre raison s’y oppose et de facto imposera sa loi. Que le meilleur l’emporte et voilà tout… mais avec la manière. 
Question esthétique, pas foto, depuis le début des roustes ces derniers ont proposé le plus beau rugby qui soit, concluant en apothéose cette pré-CDM par une victoire remarquable face à nos cocottes, tourneboulées par un tel étalage d’essais, ayant pu apprécier, on le souhaite, la distance qui les sépare des grands pâtis, autrement dit du Super Rugby. Au moins, tout est clair. Les deux signifiants ne sont pas apparus de façon fortuite, en choisissant Super Rugby, les crampons d’hémisud comptaient bien se démarquer de la pantoufle Européenne. Arf !!! Ce n’est que sur la base de ce constat imparable que nos Bleus pourront, s’ils le désirent, orienter leur travail à venir en évaluant très facilement le chemin à parcourir !!! Mater le maître étalon, comprendre ce qu’il fait, comment il joue, est à la portée de n’importe quel attentif, se mettre à l’épreuve pour espérer atteindre ce niveau est une autre histoire. Tout est là, aux abords du Haka, Yapuka !!! 
Les Springboks en revanche nous ont plutôt ennuyé… trop balourds, trop rentre-lardon… trop baston… même si depuis le départ de De Villiers, comme l’avions annoncé en 2007, redit à la sortie récente de ce dernier, la team se porte mieux. Avec un centre De Alliende, plus intéressant, plus en cannes, plus vista, plus adapté au moment que le capitaine sortant, les Boks peuvent soutenir l’opposition. De plus possèdent un des plus beaux joueurs du parcours, très apprécié du Pilier, arrière de son état, le phénoménal Willie Le Roux. Pas musculeux, matois, passeur de cuir impec, intelligent, le voir évoluer est un vrai plaisir de rugbyman. A montrer comme exemple à la mouscaille qui ne jurerait que par la taille des cuissots, la percussion, l’épaisse carne sans ciboulot. Au rugby, encore aujourd’hui et toujours, tous les gabarits peuvent prétendre aux grand pâtis. Aaron Smith, le demi de mêlée All Blacks en est un autre exemple frappant. 
Les Pumas, s’ils ne tombent pas dans leur travers latin à faire des fautes à répétition, tataner comme des sagouins à faire scintiller les lampions de l'ennui, du morne terrain.. mouais... jouent des paluches comme ils peuvent le faire, ont toutes les chances de se retrouver sur le podium. On le leur souhaite.
Bon, les Aussies ont de quoi, faudra quand même s’arracher sévère pour les priver de l’ultime ascension. Question ressorts le kangourou possède une des plus belles détentes de la CDM !!! Autrement dit, les quatre équipes ont les moyens de faire quelque chose... arf arf !!! Tel en tout cas l’estimons… même simême si… nous est difficile de ne point anticiper le terminal festin !!! Bref, bref… on n’en dira rien… on veut pas, on veut juste déguster, mirer impartial les joutes finales… un beau week-end rugby en perspective et voilà tout. © Le Pilier

21 octobre 2015

CDM = RUGBY CHAMPIONSHIP

Que l’évidence pourfende un espoir ivre d’hallus… qu’elle obombre un peu plus le tricolore pâtis pour une engeance dépossédée d’une quête trop lourde pour ses frêles cuissots, passe encore, mais qu’elle éradique l’intérêt que l’on porte au catalyseur de ces effets est bien le signe frappant qui perpétuera leur trouble !!!!! La Coupe du Monde de rugby vient à peine de commencer, où plutôt débute ce week-end, popu n’a plus qu’un intérêt partiel à la chose. Veut son cadavre exquis, empaler ses coupables, trouver les responsables... bref tempête en son huis, farfouille au fond du puits des vérités trop profondes pour même atteindre le seuil enclos de ses fluettes aspirations, activer son couvercle, partant faire avancer son rugby sur des bases simples comme le bon sens !!!! Non de non de niet, il se refuse encore à comprendre que la fête arrive… qu’il a tout intérêt à ne s’occuper que de ce qui est, pour bien comprendre ce qui se fait… de mieux en ovalie. L’occasion est parfaite. Le Pilier se tue à répéter que la seule coupe du monde à proprement parler se joue chaque année durant les Four Nations. Le fameux Webb Ellis cruchon devrait symboliser le classement IRB, qui dit tout, montre tout, dévoile beaucoup… mais qu’importe, veulent des jeuzos bien à eux, il est là, définitif, et débute ce week-end même sur le terrain. Ce qui précède n’est qu’une mise en bouche, un simple échauffement, un rien, une étonnante agitation, mais le plat de résistance arrive, dégrafez les ceintures !!! 
Laissons de côté la tricolorie décadente, rendons honneur à ce qui vient. On se retrouve donc comme cet été avec les quatre jouteurs de gros calibre, puisqu’au regard de la prestation des Pumas lors de la chicore des Irish confits notamment, devons reconnaître les progrès encourageant de cette équipe, partant les constater aujourd’hui à leur meilleur niveau. Comme dab, sans calcul, rêve d’évitement, plan foireux, les All Blacks devront s’enquiller les Boks, Les Boks les Blacks, puis les Aussies… ou les Pumas, les Aussies les Boks ou Blacks… les Pumas idem… bref et donc… s’ils veulent trinquer dans la gamelle convoitée faut pas lésiner sur la volonté et s’envoyer les mêmes gros que durant l’été. Rien de nouveau pour eux… connaissent la musique. Un vrai week-end rugby en perspective que l’on passera sans doute avec la troupe sémillante que vous connaissez, le bien nommé Pack de Six. Fi des aveugles passions, ouvrez les carafons, matez ces grandes nations, pas d'lézard la CDM 2015 c'est l'idem des Rugby Championship bastons !!!! © Le Pilier