05 mars 2014

POMPES L'AIR

Pas de doute le super rugby vous réconcilie avec le pâtis... une bouffée d'air pur, vif et printanier, cavaleur et joueur volontaire venu du grand sud, qui réveille vos sens les plus désespérés. Passes obusiennes, courses dynamiques... enchaînements perpétuels... un plaisir itou de revoir certains gaziers on ze green, comme le matois Victor Matfield des Bulls en bleu, qui de ses 36 piges domine encore son sujet, conserve toute sa vista... même s'il est vrai que ce genre de qualité ne disparaît pas comac. Au contraire, plus t'es moins jeune, moins t'es plus éparpillé !!! 
Partant plus dosé, calculateur... du jeu plus liseur... plus affûté. On vous recommande donc le plus grand championnat de la planète humaine, Super XV des grands pâtis, qui entre dans son 4ème round histoire de ne pas vous laisser piéger par la morosité du coin, entretenue patiemment par cette logique, il est vrai sémillante, made in bien de chez nous... parfaitement adaptée au cassis de nos savantes bestioles dont on conte encore l'histoire à nos mouscailles les plus curieuses. 'Plus ils pompaient, plus il n'y avait rien qui sortait... il arrivait même qu'avec un escalier prévu pour la montée on réussisse à monter plus bas qu'on ne serait descendu avec un escalier prévu pour la descente". En même temps insistance est bien mère de pérennité non ? Arggg !!!  Il vaut mieux donc pomper et qu'il ne se passe rien, plutôt que d'arrêter de pomper et que se soit pire !!! Hips !!! © Le Pilier

03 mars 2014

TACTIQUES ROMAINES

Notre académicien palmé, spécialiste des bastons en groupes organisés, King Fredo... professeur émérite à la chaire romaine d'histoire du CFGP (collège de France des Grands Pâtis), nous propose ce brin d'analyse en s'appuyant sur des documents authentiques, retrouvés intacts sous les décombres du camp de Babaorum, après que certains de nos ancêtres enivrés y rudoyèrent les locataires !!!! Toujours des leçons à tirer des anciens... quand l'ombre des lauriers du grand Jules se répandait par delà les zalpages et la belle bleue, sans pour autant mettre au pli notre village d'irréductibles Gaulois, qui, il est vrai, possédait la roborative potion magique, dont on a, bien hélas, perdu la recette !!! Arf !!! 




La chronique à Frédo
A vos pilums !!! 
Prenons exemple sur les méthodes d’entrainement et de combat de la légion romaine qui lui aura assuré une domination séculaire sur un empire immense (sources wikipédix !) et retenons l’essentiel : ces méthodes incluaient (entre autre) une flexibilité des tactiques et des méthodes, un sens aigu de la discipline et une cohésion apportée par l'idéal de la citoyenneté romaine. 
Analysons un par un ces éléments et la lecture que cela peut nous apporter vu la pauvreté actuelle du jeu des équipes européennes, puisque cette médiocrité nous parait être partagée par l’ensemble des acteurs, au regard de ce que nous avons vu récemment. Sous l’angle des tactiques et des méthodes, nous attaquons tout de suite dans le dur du problème n°1, qui est de savoir si il y a en a une, de tactique, tant la désorganisation des équipes est flagrante en termes de placement principalement. Loin de nous l’idée de vouloir arrêter l’analyse de ce jeu aux schémas sur tableau noir, toutefois il nous semble tout à fait pertinent de s’inspirer des plans tactiques des guerres romaines. 
La légion romaine a réussi le tour de force de standardiser ses plans de bataille (sur des années, après des victoires mais aussi des défaites retentissantes) avec pour le dire vite un plan type majoritairement utilisé.
Son analyse est fort intéressante, en gros ils construisaient leur placement en 4 rideaux, constitués au départ de troupes distinctes, dans un but simple, celui d’épuiser l’adversaire lors de ses assauts en opposant en face une force perpétuellement renouvelée. En effet, les 1ères lignes même affaiblies se repliaient par les espaces laissés vacants volontairement ou par les côtés pour renforcer les derniers rangs et ainsi par vagues successives résister puis anéantir l’adversaire par épuisement en quelque sorte. Ce point nous semble majeur dans l’analyse du jeu de l’hémis Nord et de son problème récurrent de la réorganisation sous la pression. Après x temps de jeu, plus d’effet de lignes, groupements aléatoires de joueurs, disparition de la continuité territoriale pourtant essentielle. Derrière ce standard universel, ils disposaient également de solutions alternatives 
Intéressant de constater que la tactique du centre faible est très proche de celle du trou laissé béant que mettent en oeuvre les AB’s, où l’on conduit finalement l’adversaire, là, c’est choisi au préalable, en le leurrant, sur la résistance présumée ou sur un espace soi-disant disponible. La flexibilité des tactiques est de devoir considérer que ces schémas ne doivent pas occulter l’absolue nécessité d’adapter les réponses au contexte (déjà l’intelligence situationnelle). Les romains tenaient compte pour les batailles donc du relief par exemple, en s’en servant comme on peut se servir de la ligne de touche comme dernier défenseur. 
Derrière le schéma tactique les romains déployaient ensuite des formations, différentes en fonction de l’avancement de la bataille, on dirait aujourd’hui des figures imposées, dont une des plus connues, efficace face aux archers, est celle de la tortue
Au delà de la question des compétences de chaque soldat, comme on dirait aujourd’hui de chaque joueur (force, endurance,...) cette figure illustre le rapport entre l’individu et son collectif qui s’intègre dans une organisation. Peu importe que le soldat sous son bouclier s’appelle Flavius ou Brutus, le schéma collectif est tellement fort, abouti, préparé, robuste, fiable qu’il dépasse et surclasse les individualités. 
La force des AB’s vient de l’impression que chaque joueur est interchangeable et pour autant que l’organisation tactique, technique, la fluidité du jeu n’en pâtit pas et reste à son niveau, toujours excellent. C’est tout à fait possible, mais cela nécessite des conditions essentielles, résumé très simplement : un schéma tactique d’ensemble, connu de tous, travaillé, répété, avec des figures imposées, variables en fonction du moment, tout en restant flexible et adaptable. 
Le déficit en termes de figures et de schéma partagé par tous est actuellement tellement criant qu’il conduit à une conséquence absolument désastreuse, jamais vu jusqu’à présent, les engueulades entre joueurs. Le rugby est le sport collectif par excellence, où l’individualité prime peu. On assiste là pile en ce moment, chez les joueurs, à une espèce de recherche de culpabilité (té pas là où y faut!), une tension croissante, une cohésion qui faillit tellement la désorganisation est énorme et laisse ces fantassins complètement désorientés. 
Enfin, les discours de stratèges laisse mesurer le vide abyssal de leur intellect, penser un seul instant qu’il suffirait de changer de poilu (ouvrir le groupe à de nouveaux joueurs...) pour retrouver des issues heureuses, illustre le peu de compréhension d’un raisonnement pourtant simplex, difficile à mettre au point certes, mais simplissime. 
Il ne peut y avoir de réponse individuelle, d’abord doit primer la réflexion, l’organisation et la tactique pour intégrer l’individu dans un collectif. Un collectif ne se crée que si il lui est proposé une méthode, un protocole qui le soude, le renforce, le nourrit. Donc rien à secouer de la muscu, au diable les seuils anaérobie, d’abord faire travailler le disque mou, mais cela nécessite un chef d’orchestre, un vrai, on s’est compris, Fred ze King a déjà répondu là-dessus. © King Fredo

28 février 2014

LE COURRIER DU LECTEUR

Parait qu'on radote... à carabistouiller nos cocottes on s'emploie systématiquement !!! Arg !!! Au lieu d'encourager la gabegie ambiante ? Donner souffle démago à not' cuir en totale perdition ? Pommader plus nos dirigeurs d'échecs ? Nos bavardeuses de CDM en permanente prépa... qui dès la fin d'une coupe Ellis vous causent de la prochaine sans jamais plus se préoccuper du moment présent ? Autant pagayer mou, carapacé en scaphandre de plomb sur une coquille de noix contre le courant des chûtes inévitables du Niagara !!! Mouais !!! Un internaute un rien marri, affirme donc que le Pilier ne fait rien pour arranger les choses. Hors le fait qu'il surestime notre pouvoir d'influence dans l'ovalisphère du nord, comme dans le moindre esprit de brique, bien malin qui par de simples conseils avisés prétendrait modifier le cours des choses tant les esgourdes sont cotonneuses, les cassis endormis, les pantoufles bien vissées aux zarpions des mateurs sous obédience téléformatée, les fouilles de pas mal bien garanties... et les coutumes bien polies !!! Le nerf c'est la croquette. Tant que popu raffole du championnat, se déplace pour entonner la Marseillaise au tournoi, quia d'la pub pour savonner les croupions avachis, ya pas un zest d'espoir pour que ça tourne dans la bonne direction. Alors ? On vous le dit répète ! Quand on aime le XV, ya de quoi s'en délecter les mirettes en hémisud... la décadence annoncée de nos pâtis n'est plus qu'un épiphénomène sur lequel il est vrai, n'avons aucune influence... même si quelques maraudeurs de journalistes viennent se détendre en notre lieu d'esthétique pour y piller de quoi colorer leurs folliculaires, partant diffuser des petits riens... de bon sens ? Yep !!! © Le Pilier

27 février 2014

ÉPINES D'ANGLAIS

L'élégant Jeremy Guscott, aussi classe aux pâtis de jadis qu'à la city minérale, s'est fendu récemment d'une critique sans détour concernant les pataquès de nos volailles : "c'est comme regarder des clowns au cirque" !!! Arg !!! La figure certes égratigne mais bondieuserie n'est pas mal trouvée... vu l'état des lieux on réfute pas... alors motus. Pas le seul à casser du maïs sur le croupion de nos carcasses déconfites... ni le dernier !!!
Woodward l'emblématique entraîneur qui mena à l'arrachée nos cousins au titre Ellis en 2003, ne s'est pas privé ya peu non plus de balancer son bouquet d'épines après notre superbe défaite contre les poireaux de Galles. Il s'avère que notre hyper envoyé spécial King Frédo, spécialiste de l'histoire profonde et authentique des pichets & pâtis, qui sévit quelquefois dans ce lieu majeur, avait, before le début du tournoi, rencontré cette figure de Sir et partagé amicalement, noblesse oblige, ce qui suit. Un entretien didactique s'il en est, pour quelques zuns d'entre vous peu enclins à la dégustation des liqueurs. On balance l'enregistrement texto verbatim... en traduit simultané !!!

La chronique à Frédo 

Frédo - So, nice to meet you Sir, moi c’est Frédo, votre position sur l’équipe de F. à l’introduction de ce nouveau tournoi, 
Woodward - Ai maté tous leurs tests matchs, en juin... novembre, comprend pas, des bons joueurs individuellement, mais ensemble, rien, nothing de nada, 
Frédo - Yop, c’est free-jazz depuis un moment les Bleus 
Woodward - Exactly, y’a quelques séquences où l’on entend bien la mélodie, pis après, bing, it collapse again 
Frédo - Avons quelques explications à ce sujet Mister W. 
Woodward - Ah oui ? 
Frédo - Avant le rugby, on avait un jeu de par chez nous, ça s’appelait la soûle. 
Woodward - Ah oui, interesting, et c’était quoi les règles ? 
Frédo - … 
Woodward - You look inconfortable, why ? 
Frédo - Ben c’est que, comment dire, en fait y’en avait pas... des règles... 
Woodward - ... 
Frédo - Si si, vous jure ! 
Woodward - Are you kidding me, un jeu sans règles, impossible, it doesn’t exist !!! 
Frédo - Ben chez nous…si, limite de terrain indéterminée, durée du jeu non définie, où tous les coups sont permis…. 
Woodward - ... 
Frédo - Un petit coup de jaja Clive, t’es tout pâlot, au fait may I call you Clive? 
Clive Woodward - Ok yes... ah merci, super ton drink ! 
Frédo - Of course, bien achalandé par chez nous, do you feel allright? 
Woodward - Yes, thank you, but are you serious, comment on joue à un jeu sans règles ? 
Frédo - Ben c’est du n’importe nawak, on s’fout sur la gueule, pis tout le monde est content !
Keskonsaimarré ! 
Woodward - Incredible !
Frédo - Tu trouveras ça que chez nous, tu commences à comprendre ? 
Woodward - A bit !!! 
Frédo - Dis tu connais Azincourt Clive also ? 
Woodward - Ah !ah !ah ! Azincourt, c’est enseigné dans toutes les public school ! 
Frédo - Supériorité numérique énorme côté Francais, 3 contre 1 de mémoire... 
Woodward - Ah oui, zont chargé à cheval dans une vallée étroite, en terrain boueux, face aux archers Gallois placés plus haut... 
Frédo -Y’a pas pire pour se faire découper, mais le pire du pire, c’est qui z’ont continué dans la même stratégie, toujours et toujours, malgré les échecs. 
Woodward - A force y se sont empêtrés les uns dans les autres, y pouvaient même pu avancer 
Frédo - Zavaient fait un plan, 3 jours avant, mais qui ne prenait en compte ni la nature du terrain ni les conditions météo. 
Woodward - Far away de l’intelligence situationnelle ça 
Frédo - Peux pas dire mieux Clive, déjà balourds à l’époque les chevaliers. 
Woodward - Pour sûr 
Frédo - Tu me suis donc ? 
Woodward - De mieux en better 
Frédo - Au fait on relaie le message d’un ami à nous, ça te dirait sélectionneur des froggies ? 
Woodward - With pleasure... 
Fredo - On l’a déjà vu dans le passé, c’est d’ailleurs une des plus belles contributions des z’engliches à l’humanité 
Woodward - Tu parles de quoi là, voile, boxe, criquet, aviron, golf ? 
Frédo - Non, non t’y es pas Clive 
Woodward - Pudding, baked beans ? 
Frédo - Tu te rapproches dans l’idée, mais dans l’idée seulement 
Woodward - Ben quoi alors ? 
Frédo - Le bordeaux !
Woodward - ... 
Frédo - Y’a pas un ras du béret franchouillard fier à bras de son patrimoine que le monde entier nous envie, qui sait ça par chez nous, mais à la fin du 19ème, gros bazar dans le bordelais, même pas un recensement complet de ce qui se produisait. 
Woodward - Yes but more... 
Frédo - Ben ceuss qui se sont collés à la tâche de classer les appellations, lister les cépages, trier la production et qu’y ont fait progresser la qualité in fine, ben c’est vous, les Albions, pas perfides pour un sou sur c’coup là... 
Woodward – Pas de créativité sans méthode ! 
Frédo - Pas mieux, tu piges ? 
Woodward - Absolutely 
Frédo - Au juste t’as maté le haka de la finale de la CDM en 2011, t’as rien remarqué sur les frenchies ?
Woodward - Si si, y’en avait en short, d’autres en survet, d’autres encore en tenue complète 
Frédo - Même pas capables d’être sapés pareil quand les Blacks leur secouent le cabochon, j’crois que t’as le concept en tête là ? 
Woodward - Definitly yet ! 
Frédo - Fô que tu reprennes tout à la base 
Woodward - No problemo 
Frédo - Tu m’as pas bien understand j’crois, repars ex-nihilo... 
Woodward - Qu’est ce que tu sous entend là Frédo ? 
Frédo - Ben y’a pas un joueur de chez nous qui sait droper pied droit/pied gauche, y’a plus un 3ème ligne qui sait tataner une passe au pied, y’a pas un 10 able de faire une passe sautée de 20m en faisant gagner de la vitesse, do you copy ? 
Woodward - Of course 
Frédo - Et le pire du pire, c’est que les gonzes sur le terrain là, savent plus du tout où se placer, sont complètement paumés, j’parle même pas coup de savoir quoi faire du cuir, juste de savoir où s’mettre 
Woodward - I noticed this also 
Frédo - Alors on est à des années lumières d’un gars qui passe la balle, pis qui se replace dans la course pour être de nouveau porteur potentiel, les AB’s y excellent là dedans, c. Smith passe à Nonu, Dagg s’intercalle et récupère le cuir de Nonu, repasse à Jane qui retrouve Dagg en soutien à son extérieur qui vient planter son try... 
Woodward - Efficace and very simple to do, 
Frédo- Fô que tu secoues tout ca my friend, tout reprendre à zéro, very basic skills 
Woodward - OK OK !!!
Fredo - A force, on espère que tu vas nous gommer ces invariants civilisationnels, cet inconscient collectif du grand bordel, we need you gentleman 
Woodward - J’crois que je commence à comprendre, a lot of things to do, bon ben j’commence quand là ? 
Frédo - Ouh là, not so simple my dear, va falloir qu’on s’secoue toute la médiocratie régionaliste de la fédé, et cé pas gagné, mais on est à plusieurs sur le pont! 
© King Frédo

26 février 2014

PACO DE LUCIA : L'ANDALOU OUT

Pour sûr le gazier tricotait ferme sur sa gratte. Pas particulièrement porté sur les castagnettes, les olé olé... on reconnait la puissance musicale du flamenco, comme on apprécie le toucher phénoménal du baladin. Hommage appuyé du Pilier au guitariste véloce et génial Paco de Lucia qui vient de casser sa pipe subito au Mexique... par arrêt tout net du corazon ! Ecoutez, savourez, ça vous secoue le palpitant... l'âme même d'un trépassé. Repos éternel hombre y gracias por tantos sabores. © Le Pilier