03 mai 2017

FABLE PRÉSIDENTIELLE

Il n’est pas dans nos habitudes, en ce lieu de haute atmosphère se plaisant à vénérer les dieux des grandes chicores, de livrer quelque avis débordant le cadre exclusif de cette ovalie sanctifiée, suscitant passion, coup de gueule, désolation, enthousiasme et grande ferveur… ni d’associer le débordement d’un ruck à l’agitation populaire hors de nos cathédrales verdoyantes. Du haut de ces dernières on voit cependant beaucoup de choses, et pour peu que l’on grimpe en leur sommet pour glisser un œil même distrait sur l’extérieur, entre les créneaux de ces nobles bastions, force sommes-nous de constater le remue-méninges engendré par les échéances à venir, celles des petits papiers dans les grosses urnes. Pour ne point déroger à la règle mais cependant réactualiser une petite merveille de circonstance, composée jadis par l’un de nos plus fameux poètes, nous vous proposons cette fable, démontrant, s’il était nécessaire, que certaines natures humaines du jour comme d’hier, sont en tout point identiques, lisibles, prévisibles, sinon répétitives… peu enclines à la sagesse, sinon à la prudence. Froggies, gaffe à la grue... nous soufflera un rosbif amical de bel esprit. © Le Pilier
























Les grenouilles se lassant
De l'état démocratique,
Par leurs clameurs firent tant
Que Jupin les soumit au pouvoir monarchique.
Il leur tomba du ciel un roi tout pacifique ;
Ce roi fit toutefois un tel bruit en tombant,
Que la gent marécageuse,
Gent fort sotte et fort peureuse,
S'alla cacher sous les eaux,
Dans les joncs, les roseaux,
Dans les trous du marécage,
Sans oser de longtemps regarder au visage
Celui qu'elles croyaient être un géant nouveau.
Or c'était un soliveau,
De qui la gravité fit peur à la première
Qui, de le voir s'aventurant,
Osa bien quitter sa tanière.
Elle approcha, mais en tremblant ;
Une autre la suivit, une autre en fit autant :
Il en vint une fourmilière ;
Et leur troupe à la fin se rendit familière
Jusqu'à sauter sur l'épaule du roi.
Le bon sire le souffre et se tient toujours coi.
Jupin en a bientôt la cervelle rompue :
« Donnez-nous, dit ce peuple, un roi qui se remue. »
Le monarque des dieux leur envoie une grue,
Qui les croque, qui les tue,
Qui les gobe à son plaisir ;
Et grenouilles de se plaindre.
Et Jupin de leur dire :« Eh quoi ? votre désir
A ses lois croit-il nous astreindre ?
Vous avez dû premièrement
Garder votre gouvernement ;
Mais, ne l'ayant pas fait, il vous devait suffire
Que votre premier roi fut débonnaire et doux
De celui-ci contentez-vous,
De peur d'en rencontrer un pire.»
Jean de La Fontaine

10 mars 2017

PARISSE : INFATIGUABLE CENTURION

Nos cocottes nationales, huitième nation du cuir au classement IRB, rencontrent ce week-end la quatorzième nation, sur les terres historiques du Rubicon !!! Une affichette fédérale, pour les pantouflards, les philistins, les petits amateurs de pas grand-chose. Pas sympa pour le grand et pitaine  Parisse, botte secrète de la pompe italienne, un des meilleurs joueurs de la planète, mais on se doit, en ce lieu objectif, d’être d’une impartialité critique sans faille !!! Hips !!! L’Italie a pour seule fonction, dans ce tournoi, de rassurer les petits râbles, les équipes mineures, de leur permettre de se piquer d’un score avantageux pour le mieux, sinon d’éviter la cuillère de bois quand du stérile jeu resplendit l’ennui !!! Suivez le regard !!! Mais on apprécie sincèrement le centurion Parisse, courageux guerrier, intelligent, technique, qui malgré les défaites à répétition, une cohorte des plus faiblardes à mener, s’engage sans retenue aucune, enthousiaste, généreux, matois, avec une détermination qui fait plaisir à voir. Chapeau à ce joueur hors pair souple comme félin, son exemplarité, sa longévité, et souhaitons-lui sincèrement… de nous plaire encore !!! Arf !!!!
© Le Pilier

27 février 2017

COQ EN VAIN

Une bagatelle de dessin, "article" précédent, qui en dit long sur les prévisions antérieures du Pilier. Il y a plus de rugby dans un reportage sur l’entraînement d'une équipe quelconque de Nouvelle-Zélande, (cf Youtube) que dans n'importe quel extrait du Flop 14. La descente annoncée continue son petit bonhomme de chemin, la journaleuse engeance en rajoute sa couche de ripolin, surréaliste, raconte absolument n'importe quoi, et contribue, à de très rares exceptions, au délire général. Les dernières joutes d'automne en sont un témoignage vibrant, "y'avait du mieux", un "rugby enfin retrouvé", "sur la bonne voie", "les Français aiment cette équipe", " en marche pour 2019" etc… et blabla de baratinade à vous tartiner l'entendement d'une grosse épaisse couche de pataquès pour vous embrumer le cassis des coquibus. Une manière de discours politique en somme… même si dans un sens n’ont pas tort. Popu continue à investir les stades, le grisbi coule à flot… doivent aimer ça. L’automne donc, trois joutes, deux défaites, une victoire contre une petite équipe, et le XV d’hexagonie se porte mieux que ça fait plaisir à voir, passque simplement because on avait les adversaires à notre portée, et que ce sont juste ces petites erreurs qui nous ont coûté la victoire POSSIBLE !!!! Ouarf !!! Sont frappadingues !!! On a même vu un titre récent sur rugbyramages… qu’on devrait appeler rugby Tweet, eu égard à la définition même du mot ramage. « Le french flair retrouvé ? » !!!! En somme ça ne cause jamais rugby à proprement parler, ça dégoise sur rien, ça sifflote, ça espère ceci, ça fanfaronne sur cela… ça met des notes aux joueurs comme à la communale, et ne sachant plus quoi inventer, ça te vous balance de la statistique de partout en analyse des raisons de la déroute, le nombre de mètres parcourus par un joueur, le nombre de ballons vendangés, la quantité de gazon broutée… à quand la pluviométrie des pâtis ? Ce que l'on veut signifier, c'est que tout le monde est au diapason... sur et hors pâtis... ya que du flanby !!!
Guy Noves ne peut rien y faire, le mal est profond. Les joueurs ne sont pas toniques, pas techniques, pas soudés, pas malins, donc maladroits, lents, quasi séchés d’efforts inconsidérés dès la fin de la première mi-temps… comme le disait du reste le coach toulousain lui-même aux citrons. Honnête le gazier... tout en son honneur. 
Alors ? Continuons à faire du muscle, à fabriquer des stars (cf La Porte), à faire venir les étrangers, à ne point faire jouer les jeunes, à ne pas même les former… montrons leur du bourrin costaud qui ne sait pas faire une passe mais qui CAASSSSSE un placage pour tomber 2m plus loin lourdement sur le pré… distribuons des bons points, voyons le positif dans la fange… astiquons nous le bulbe d’illusions, c’est dans l’ADN même de notre Nation !!!! Argggggggg !!!! On ne peut même pas en vouloir aux joueurs… ne font que reproduire en EDF le peu qu’ils savent faire en Flop 14. Ce championnat est exsangue, il ne vaut pas un clou… un Conrad Smith à la retraite vaut plus que tous nos centres français… les étrangers se pavanent… easy job.., sont bien meilleurs que nous… Boudjellal veut maintenant son Whitelock à la poutre… normal… fait du bizz… son boulot. Continuons !!!
Le truc du fond c’est qu’on n’a rien pané à ce qui se tramait au début du siècle tout neuf… on n’a pas pris le train, on est resté en gare, on aime les gares… au gorille... hips... les tribunes… enfin bref, c’est idem... au final sommes plus bovins que volaille... on aime regarder passer les trains... On devrait changer d'emblème !!!!
Bon, sommes pas dépourvu de plaisir non plus… ya le Super XV qui commence, au final, puisqu’on aime le rugby, on ne devrait pas se plaindre... mais pour celui d'ici, c'est cuit !!! © Le Pilier

26 février 2017

13 février 2017

LOIN DU TOP

Une gente d’esprit éveillée, fidèle, avisée, critique, discrète et cependant attentive aux moindres mouvements du maître es pâtis, nous encourage plaisamment à reprendre du service. Pourquoi ces qualificatifs en introduction ? Passque pour lire le Pilier, on suppose qu’il faut posséder certaines vertus. Ce dernier, en effet, à la prétention de croire, comme de souhaiter, un lectorat de ce vivifiant acabit… minimum !!! Hips !!! Nous appuyant de plus sur des faits tangibles : les mails reçus en notre boîte comme preuve irrécusable des propos susdits !!!
Alors ? Pour dire uniment la chose, l’envie parfois nous chatouille, le râble nous gratouille, même si le sentiment d’avoir tout balancé ces dernières années, atténue quelque peu ce désir pourtant immarcescible de causer cuir, de caramboler cette actu en prose, quand elle le mérite. En effet, dès qu’il s’agit de XV, nos poils se tendent, les cannes s’agitent, le cassis s’enflamme et l’envie d’en découdre comme aux premiers jours de notre initiation s’impatronise jusqu’au réduit symbolique de notre molle apostasie, de notre renoncement fébrile !!! Arf !!!
Alors ? Ouaip and why not !!! Pourquoi pas de brèves apparitions en attendant de s’affermir le cuissot… on ne retourne pas aux pâtis sans une préparation adéquate… tous les rugbymen le savent.
En Bref donc. Manque aux Bleus de soudure… manque de vieux… les saveurs comprendront. Avec Noves, ya du mieux, d’évidence, du tout petit better, pas plus. Pas difficile au regard des trois derniers cabotins qu’on nous a imposé ces quinze dernières années… et si bon nombre de gazouilleurs s’enflamment de cet élan nouveau, certes bienvenu, force est de constater qu’ils n’y panent toujours rien au rugby, n’ayant jamais intégré les fondements même de ce jeu.
Sommes très loin de la grande assise… de la maîtrise… du top hégémonique... causes structurelles, techniques, en somme d’éducation fondamentale... sinon de maintien... de souffle jusqu'au sifflet final.
Noves a raison de conserver ce groupe. Il ne chamboule pas tout après chaque baston… c’est bien… des individualités intéressantes… mais sans contredit et pour ne pas nous répéter, manque flagrant d’anciens dans cette équipe. Ceux qui rassurent, assoient, régulent la fougue de l’impétueux sans la brider bien sûr, la dirige. Subtil une équipe… faut du meneur, fédérateur, attentif à la soudure. Du vieux briscard, du matois, qui temporise, qui voit. Ça manque pour l’heure.
Une option possible… le puissant Picamoles au galon. La responsabilité du capitanat lui imposerait posture rassembleuse… en même temps on connaît pas le gonze, faut un causeur, assuré, ferme, preneur de décisions, unificateur… Guirado nous semble bien taiseux… aussi loin qu’on peut en juger.
Bonne troisième ligne... Gourdon nous plait.
Ya quand même des gonzes qui ne savent vraiment pas se placer sur le green... des fautes en défense... récurrentes... sinon inquiétantes... aux zailes !!!
Deux essais Scot... un seul Bleu... à noter.
Sinon, le match du week-end... Gallois vs Bifs... belle rencontre assurément !!!
© Le Pilier

04 février 2017

GOD SAVE THE TEAM

C’est l’heure de secouer vertement le "sweet chariot" des Bifs et sa ganache pâlotte… allez hop, dépiautons la Couine...  bousculons les us... god save the team et voilà tout !!!! La team ?
Les Blous pardi !!! Yep !!!
God save our gracious Team,
Long live our noble Team,
God save the Team !
Send her victorious,
Happy and glorious,
Long to reign over us,
God save the Team !
© Le Pilier

29 avril 2016

POMPE RUGBY


Le Doodle de Google du 29 Avril de l’an de grasse atmosphère 2016 point « comment faire simple quand on peut tout compliquer », n’est pas sans nous rappeler nos vaillantes bestioles tricolores qui pompaient vaillamment durant la préparation de la CDM Anglaise, perpétuant le vieux dicton trônant au frontispice du temple de Marcoussis : « Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien, plutôt que d’arrêter de pomper et que ce soit pire ». Profitons de l'occase pour bavasser un brin.
Car vous vous demandez sans doute, du moins certains d’entre vous, que devient le Pilier dans son inexpugnable bastion… ce qui l’anime, le meut, l’active, le pousse à démultiplier ses astrocytes en spéculant aux abords des mondes saturés de bruit (cybernétique s’entend)… l’enchante, le tourmente, voire et pire… le distrait ??? Lorgne-t-il encore et toujours d'un oeil amusé sur la nordique ovalisphère, aux rebonds par trop syncopés ? Sillonne-t-il en silence au-dessus des pâtis d’hexagonie, de loin, en orbite géostationnaire, histoire quand même de conserver un lien avec sa patrie du coin ? Autant de questions qui fourmillent dans les tronches amicales de notre lectorat et qu’on se doit de rassurer, d’informer… car on ne saurait effacer d’un trait comac, 10 ans d’échanges autour de la plus noble des bastons que le cosmos n’ait jamais produit. La guerre des étoiles à côté, c’est pour les foutriquets !!! 
Une certaine gente philovale, pour le moins sémillante et véritablement attentive, nous a même gratifié récemment d’une médaille de la vista pénétrante suivie d’un festin de roi à se faire péter la sous-ventrière, pour nos bons et loyaux services, mais aussi pour avoir annoncé le soir même de la défaite des Rosbifs contre les Gallois, en match de poule de la CDM, que nos cousins d’outre-Manche gagneraient le grand slam, suscitant dubitation, sinon hilarité aux alentours. Alors que la planète ovale s’embrumait les connexions en larmoyant son pathos à cause de cette catastrophe, pourtant naturelle, hips... seul, parait-il, le Pilier conservait toutes ses facultés, estimant que les Bifs restaient les meilleurs Européens, même si cela ne suscitait pas chez nous une euphorie débordante. D’autres constats par les mêmes, quand le Pilier d’un trait discret mais bien ciblé, proposa cette phrase euphémisante et pleine de bon sens après les deux premières victoires des Bleus durant le tournoi « Z’ont toutafait les moyens de perdre les trois prochaines rencontres ». Ce qui s’est produit, sans problème, puisque c’était inscrit sur les tablettes. Le Pilier n’en tire aucune gloriole, n’invente rien, ne fait que lire dans le présent un futur pour le moins évident. Plus d’autres dithyrambiques envolées que la modestie reconnue de votre serviteur ne saurait dérouler à la vue de tous, dans un inventaire des qualités intrinsèquement phénoménales du gonze... ce serait beaucoup trop long... comme chacun sait !!! Ouarf !!! 
Merci les gars pour cette attention… et c’est à vous que l’on s’adresse particulièrement en bafouillant ce bla. 
Alors oui, sommes toujours là… on s’enquille plein d’appétence de bons morceaux de cuir super XV, la lippe humide parfois, quand les transmissions fusent comme des fêtes collectives où les tous ne font qu’un !!! Arf !!! Ya du beau en bas, et cela nous maintient le cassis en éveil. Pour l’ici, sommes épars. Quelques vagues infos rapportées par des proches nous font constater que certains commencent à proposer des bagatelles inscrites depuis pas mal de temps déjà en ce lieu de savoir pour améliorer le flop 14. Mouais… disons que ça remue beaucoup, mais que ça ne bouge pas... formule emminemment shadokienne à imaginer dans la voix emblématique de ce cher Claude Piéplu !!! Autrement dit, ça continue à pomper !!! On a entrevu du moche en coupe d’Europe… des fautes de partout… des maladresses de charlots… bref, rien de bien nouveau sous le soleil frileux du coin. En fait on ne regarde plus rien d’ici. Loin des machines à pomper les cailloux, l'air ou autres temps précieux... on se pavane en mode discret partageant nos fulgurances seulement avec nos ycelles vouées aux grandes élévations, ravies de n'avoir le gus que pour elles seules !!! Alors, salutatous… et rassurez-vous, le Pilier veille sur le grand XV, l'unique jeu de main à la mesure de ses mÔdestes aspirations !!! Yep !!! © Le Pilier

26 février 2016

DRAGON DE GALLES EN FEU

C’est le petit dragon 
Qui crache son charbon 
A rôtir nos croupions 
Se plait à la maison… 
Chansonnette apparue via le tuyaux embrumé d’un cassis en perte d’équilibre. Ça tise bien gaillard au comptoir d’un bousingot coloré de maillots tricolores. Quelques baveuses déjà pâteuses, dialectique désarticulée, fanfaronnent plein d’enthousiasme attendant le kick off. Tel un roi des poulailles perché en son glorieux monticule, Napo le chef du coin galvanise ses troupes. Poitrail au vent futur, l’œil au loin conquérant, on dirait du destin la ferme sentinelle. Bicorne sur la crête, il jette alentour d’une voix de stentor un cocorico des plus net !!! Sa détermination commande, sa prunelle luit comme un soupirail de caverne… son doigt semble donner un ordre à l’ombre et vaguement l’écrire… il rêve de victoire, il se tend, il fulmine : « c’est moi, je suis, tout m’avoisine ». Bref ya du cœur hugolien qui palpite, affirmé, résolutif, sur des pattes quand même bien empêchées par les ressacs d’houblon. Ça voudrait, ça espère, ça attend, une grosse baston. « On va planter l’ergot dans le cœur du poireau », « du dragon bien roussi pour nos gros appétits »… le coq est bien hardi dans cette antre turbide… ces hommes ramenards, gueulards et transpirants ont la veine gaillarde, pas de doute, sont prêts... à en découdre... mais pas sur le terrain ! Des chants désaccordés se mélangent à la mousse, ça tambourine fort, allez bleus, on se pousse, faut leur bouger les tripes, leur refiler la frousse. Il est clair que jouter au cœur du Millénium c’est pas pour les petitbonum. Les supporters en masse raffûtent jusqu’au diable, les tronches sont rouges, sang, transpirant, les paluches broient du vent, on se demande bien dans quel état seront tous à l’entame du match. 
C’était votre Pilier en direct d’un comptoir, quelque part entre le ciel et l’enfer d’un terrain où les dragons s’enflamment en crachant des victoires sous des vapeurs exaltées !!! Hips et santé !!! © Le Pilier

25 février 2016

PRÉMONITIONS ?

Bob la nouille – Alors du Pilar, t’es plus très loquace ma gueule, pu rien à jacter ? 
Le Pilier – Salut l'arsouille… tu languis des pâtis ou quoi… t’as la houle sentimentale ? 
Bob la nouille – Pas possible suis presque à jeun… on voulait juste avoir des nouvelles du potager quoi… 
Le Pilier – Ben on a du poireau-citrouille demain soir dis-donc… un vendredi, juste après la gamelle, en pleine digestion… fada télés… 
Bob la nouille – Le rugby mÔderne… cé quand on veut… 
Le Pilier – Tu parles, c’est la tisane pour préparer le roupillon du soir à mamie… 
Bob la nouille – Houla c’est pronostique ta vue basse ? 
Le Pilier – Diagnostique plutôt ma vieille… 
Bob la nouille – Vont se faire découper nos cucurbites ? 
Le Pilier – On sait pas, surement... ont tout à fait les moyens de perdre les trois prochaines rencontres…
Bob la nouille – Mais t’as dit qui yavait du mieux… 
Le Pilier – Oui du mieux, mais pas encore du grand plus… contre les macaronis vainqueurs d’un poil de courge, avec des joueurs de deuxième, voire troisième division dans la troupe romaine. 
Bob la nouille – Un poil de courge c’est pas courant… 
Le Pilier – D’hyper justesse quoi, idem avec le trèfle… ça manquait lourdement de soutien chez nous… arf... ce qu’on a retenu… et les green étaient mauvais… en Rosbie, les verts vont passer au rouge… 
Bob la nouille – Elle est plus gambille que les autres la Couine ? 
Le Pilier – Yes sir… pourrait p’têt même se tricoter un chelem… 
Bob la nouille – Houlà… carrément ? 
Le Pilier – Porqué no ? Du poireau chez eux, d’la cocotte chez nous… c’est jouable… 

On se réveilla bien coton après un sommeil d’hibernation sévère. Bob la nouille était une vieille connaissance de comptoir qui sirotait gaillard et jadis ses dix pichets par jours sans loucher… revenu des limbes infinies, venait hanter parfois notre roupillon comme un vieux Boudard assoiffé d'ovale actu. A moins que tout ceci ne soit le fruit de notre imagination ? La suite nous dira si non !!! © Le Pilier

13 février 2016

DU MIEUX EN BLEU

Il est bien ce Noves… ne change pas sa charnière, conserve enfin et quasi tous ses trois quarts. Pour les avants, un peu lights contre les italiens, il est dans l'ordre des choses de modifier le groupe, notamment les piliers. La semaine dernière avons vu ce qu'on peut appeler des petits moments de rugby au Stade de France… jeux équilibré, une première mi-temps inédite, de beaux essais dans tous les sens du terme. On gardera en mémoire la fixation superbe de Médard emmenant le try de Vakatawa, le matois. Certes sont loin du top… normal et qu'importe... le jeu proposé est une vraie révolution au regard des 15 dernières années… pas difficile direz-vous… mais c’est déjà ça, et de bon augure. Les Bleus ont les moyens, même avec ce peu, de battre sans problème les Irlandais si les avants tiennent le choc. Trèfles aux 250 rucks par match (cf la semaine dernière contre les Gallois) qui pratiquent un rugby des plus ennuyeux. © Le Pilier

04 février 2016

NOVES CÔTÉ JARDIN

« Je ne vais pas transformer des citrouilles en carrosses »… témoignage limpide et sans ambiguïté du nouveau coach de l’équipe de France… confronté sans doute à l’amateurisme des pisseurs de flan qui sévissent autour de nos terrains majeurs… entretiennent le délire ambiant et doivent harceler notre nouvel entraîneur de questions plus tartes que la pâte feuilletée qui leur sert de cassis… déclaration saisie par notre Geek Gaston scrutateur amusé des pâtis du coin !!! En tout cas nos cucurbitacées nationales entament une nouvelle saison avec dit-on plus de jeunes, du sang neuf, du vouloir mieux faire… et partant, la disparition attendue de certaines pesanteurs comme l'éviction de Bastagros, qui augure d’un vrai désir d’autre chose ??? A voir !!! Le tournoi 2016 du rugby amateur européen, éjecté du tableau d’honneur de la dernière CDM, entame donc sa nouvelle saison. Nos citrouilles débutent fort en rencontrant samedi les concombres italiens, qui ont largement contribué à la déchéance de cette compétition depuis 15 ans, car comme chacun sait, « tu ne deviens fort qu’en te mesurant à un adversaire plus fort ». Là, c’est déjà perdu. Mais les pizzaïolos servent à nous faire mousser quand on les gagne, éviter la dernière place. Plus qu’à intégrer le Luxembourg, et l’on pourra s’en faire accroire à nouveau comme nos gros us nous y enjoignent !!! Arf !!! Autrement dit ce match ne nous intéresse pas. Malgré tout, faut bien dire, même hélas… on s'en voudrait presque... une certaine curiosité pourrait faire vaciller cette affirmation, puisque la tête de gondole tricolore du radeau médusé national a changé de binette, et que, eu égard à la valeur incontesté du toulousain, force sommes nous de soutenir le gonze. Guy Noves est apprécié, sans barguigner on se doit de l’encourager dans son sacerdoce… et même s’il ne pourra en effet transformer ces citrouilles en Ferrari, peut-être rendra-t-il plus coloré notre potager, avec des grosses bestioles comac, ce serait un comble de n’y pas parvenir !!! Arf !!! Mais vu l’état piteux de nos pâtis…  pas gagné, ya du taf !
Gros PS : Gaston nous apprend que la cocotte dépiautée Sainte André a pondu un livre pour « Aider Noves » !!!!
Arggggggg !!! Elle n’est pas à Cayenne celle-là… c’est la zikamania ou quoi ? Un vrai virus qui s’accroche partout cette cougourde, on la croyait définitivement anéantie pas la grippe aviaire, ou des vers grignoteurs !!! Allez hop, on tourne la page, on laisse tomber ces histoires de potager . © Le Pilier

19 novembre 2015

McCAW CLAP DE FIN

Voilà !!! C’est fait, dit, affirmé, définitif… comme on l’attendait, King All Black & Super McCaw dépose ses crampons au pied du trône conquérant qu’il a courageusement cimenté durant plus d’une décennie, pour l’un des plus beaux règnes de l’histoire du cuir Néo-Zélandais. Palmarès époustouflant, poumons épatants... que dire de plus que n’avons pas exprimé en ce lieu d’admiration pour cet homme et le grand rugby ? Une phrase peut-être, du génial capitaine, piochée durant son interview par notre Geek national et Gaston d’amitié : « Il n’y a aucune individualité plus grande que l’équipe ». Recte dicis mon brave... juste, imparable !!! Elle symbolise parfaitement la philosophie du gazier, celle des All Blacks, comme des pâtis majeurs qu’affectionne l’intempestif Pilier. Bonne route au flanker, multi thanks for all of these amazing moments !!! © Le Pilier

18 novembre 2015

LOMU LAST RUN

Jonah Lomu is out… savez tous ça !!! Hommages sincères au puissant joueur de rugby qu’il fut de la part d’un Pilier qui n’a jamais partagé les mêmes considérations, points de vue, enthousiasmes que nombre, sinon la plupart de ses admirateurs. Nous y reviendrons plus tard car l’heure présente est au recueillement, pour de multiples raisons et notamment cette prévisible disparition. Première grande icône du rugby à quinze, dit professionnel… brave gars… sympathique All Black comme beaucoup en témoignent, simple comme tous ces guerriers qui portent la fougère scintillante. Pas un joueur n’oubliera son nom, ni ses perforantes actions. Pensées, soutien à son entourage… que son âme repose en paix sur les pâtis éternels du plus noble des combats. © Le Pilier

12 novembre 2015

LANCASTER OUT...

... D’un commun accord qu’ils disent entre les parties… mouais… radical c’est clair, malin ça l’est moins. Comme le disions zauraient pu le conserver deux années de plus, c’eut été plus judicieux. Ok ont raté la super cruche du monde… bourdes dans la sélection, un jeu derrière aussi savoureux que de la bouillante eau nature versée dans une tasse vide avec gravure de la couine sur les flancs… ok ok pour ça, mais le coach Anglais a quand même construit une équipe de jeunes plutôt gaillarde devant, avec du renouveau derrière mais qui n’a pas duré pour cause justement de choix, disons foireux. A bâti quelque chose qu’il devait poursuivre
Sont hystériques ces Européens, veulent à tout prix ce cruchon mais ne se donnent pas les moyens de jouer au ballon. Quand les Blacks, pour causes évidentes, ne gagnent pas les Bleus en 2007, Graham Henry est reconduit pour 4 ans de plus. Bilan ? Remporte la gamelle en 2011… travaillait en sus et déjà avec Steve Hansen… re bilan, hop cruchon again !!! Ça s’appelle la continuité... de l’intelligence, de la transmission… car le temps est long pour mettre en place un groupe performant... ce n'est pas donné comac. En Europe, on veut son Winston Churchill, son homme providentiel... mais y'en a pas dans tous les coins de terrain des gonzes de cet acabit. Chez nous aussi c’est comac, sauf que manque de bol en hexagonie on a souvent du Thiers, du Joffre ou du Gamelin… bilan ? Gamelles !!! Arf !!! 
Ben tiens, puisque sommes dans les commémos, un petit rappel de notre héritage culturel histoire de ne pas oublier. Thiers… savez, celui qui a fait construire l’enceinte épaisse autour de Paris, pour officiellement protéger la cité d’invasions extérieures. Très moyenâgeusement malin comme stratégie en plein XIXème siècle. Les boulets des gros canons teutons sont bien sûr passés par-dessus… on avait fait du lourd, bien statique, du globule rouge et du biceps si voyez l’allusion, mais question mouvement nothing de rien du tout !!! Au final, dérouste en un rien de temps. L’empafé leur refile super fissa l’Alsace et la Lorraine pour ne pas se faire totalement archi humilier !!! C’était en 70, mais ça recommence en 14 la foire aux foireux… Joffre croit et veut son fantassin, son canasson quand l’en face est outre-blindé, saturé de super gros canons… bilan kyrielle de soldats casse-pipés, éparpillés, déchiquetés, dérouste annoncée !!! En 40 rebelote… ligne Maginot mon bon Julot. Les Fritz contournent bien sûr… évidence… Blitzkrieg des teutons gavés de Pervitine. Gamelin et consorts délaissent les Ardennes françaises… très malin ça... et filent en Belgique. Guderian et ses Panzers déculottent tout le monde en perçant la forêt, prennent Gamelin le grand stratège à revers… branlée rapido. Toussa pour dire que l’histoire se répète, c’est du culturel… t’as une godille à la tête des troupes, t’es pré-visiblement marron… tu vas te faire ratatiner le croupion !!! Et nous, on aime ça les godilles... en avons plein l'histoire de nos bouquins !!! Arf arf !!! Pas de commémos là... on fait l'autruche... on voudrait oublier, mais ça pèse parfois très longtemps sur le quotidien....
Revenons au rugby Sainte machin d’André la foireuse et sa biarrote Lagisquette. On voyait dès le début que c’étaient des cailloux… on le disait, c’était clair comme un genou, mais on te garde ça jusqu’à l’ultime rouste histoire de montrer notre attachement à la culture !!! Arf !!! Pas possible de faire autrement. L’histoire est imparable. Certes c’est plus Maginot, mais c’est du vélo avec des pneus de tracteur, des gonzes de plus d’un quintal qui grimpent des monts zalpins en VTT… et puis du radeau… en pagaies groupées… et pis du wattbike pour la tronche libérer… et du pognétor X69 pour les valseuses soulager !!!! Arggggggg !!! Quand les autres jouent au rugby, font des passes, cavalent comme des zantilopes, travaillent le timing, le suivi, la transmission… etc etc etc… bref et soit !!! Dommage pour Lancaster… on l’aurait laissé à son poste, juste deux ans, pour voir… le meilleur gus depuis Woodward… pas très malins nos cousins non plus !!! © Le Pilier

11 novembre 2015

PACK DE SIX / COMMÉMORATION (16)

Jour de Commémoration Nationale, l’Adjudant en tenue appropriée déboule chez Bob… mâle, tonique… impérial !!! La troupe prenait son jus sous le soleil de Novembre, bavassant de choses diverses… du grand quinze… de la CDM réussie… de l’inquiétant Celsius pas vraiment de saison... de la dernière pétanque. Le Kaki moqueur de nous constater en civil, loin de ces préoccupations, s’adressa à Lampion son clebs, qu’il fit placer à sa droite, lui intima un « assis » net, tête droite, regard fixe, index à l’appui, que le canin prit pour un coucher franc... s’étala dans la poussière d’un automatisme adapté, visiblement lassé de la marche forcée que son maître venait de lui imposer… annulant de fait et sans excuses possibles, l’effet martial de l’apparition du gradé et de son ordonnance !!! 

L’Adjudant – Regardez-moi ces gonzesses… ça jacte du climat, des boules... au lieu de rendre hommage à nos soldats... non mais… savez pas ?  La commémo ? Matez donc pas l’arc de triomphe ? Sa flamme ? 
Bob – De quoi vous causez mon colon ?
L’Adjudant – Nom d’un canon grippé, fiente à Bertha… le défilé les limaces!!! Le défilé du 11 Novembre !!! 
Le Pilier – Ben justement mon galon, on se proposait de lever un verre à la mémoire de nos anciens… on vous attendait… 
L’Adjudant quelque peu surpris, disons ralenti dans sa diatribe qui visiblement devait nous péter au visage si le Pilier n’était pas intervenu avec sa répartie apaisante, retint son ardeur, moqua son canin affalé de ne pas le soutenir par un grognement réprobateur, chercha quand même quelque chose pour reprendre le cours normal de sa feinte colère !!! 

L’Adjudant – Mais je ne vois pas d’emblème flotter au-dessus de vos minables existences… qu’avez-vous fait du tricolore fanion ? 
Le Pilier – Justement, on s’était dit que vous alliez nous fournir des couleurs plus vives que le terne drapeau de grand père. Il tombe un peu en lambeaux… et puis comme l’avons déjà raconté, l’ancien voulait déjà pas que marmot on trimbale son flottant, c’était sacré son emblème. Ya que lui qui le touchait, le déposait avec précaution à la fenêtre le jour du 11… alors de peur qu’il ne vienne encore nous le reprocher par on ne sait quel artifice, il trône impérial à côté de son casque et de sa cartouchière dans notre sanctuaire mémoriel, là-haut… bien au-dessus de nos minables existences mon colon… dans un coin du grenier !!! 
Lu – Et puis les tricouleurs mon colon, on les porte sur le cœur !!! 
Le kaki à quia, visiblement touché par cette dernière affirmation, un brin aussi par le témoignage du Pilier, si bien qu'une larme discrète sembla même perler sur sa joue broussailleuse, baissa la garde, comprit d’une vivacité de fantassin rompu aux exercices les plus alambiqués, que n’étions pas tout à fait les minables dégoiseurs qu’il dénonçait, se délesta de sa fougue dans un fauteuil en osier qui n’attendait que lui !!! Avions notre manière à nous d’honorer les anciens, il savait ça, disons, venait de le comprendre. Pas besoin de mater les champs Elysées… d’autant qu’il n’y avait plus un soldat de 14 en vie de par le coin. L’Armistice c’était du massacre la fin… étions tous ok… le début des hostilités on s’en moquait… la seule commémo acceptable, la vraie victoire, c’était la paix !!! Alors... à tous les poilus de jadis, à grand-père blessé à Verdun… à toutes les bestioles évaporées par les éclairs d’acier et la fureur humaine… hommages du pack de six, même s’il est clair que Lampion le canin, plongé dans son magistral roupillon, ne semblait pas spécialement concerné par notre histoire. Ainsi la vie des sages ? © Le Pilier