18 janvier 2010

LA TÊTE DANS LES PIEDS

Le chant des Panurge
Un homme en casquette et maillot bien tempéré serre la pince d’un autre en crampons et maillot, transpirant des aisselles... un Mandela-Pienaar des plus évidents... ça devient pour certains  
« un grand moment d’émotion » (carrément sic) ... pis tiens allonzy tant-con-niais,  
"un gros moment de page d’histoire qui va changer tout"...  
"une super vision politique 
que c’est carrément malin mon lapin !!!"
Ouisp, authentique et vrai !!!!!!!!!!
Ça dévoile aussi le niveau sous raz des pâtis de la conscience de certains, fabricants mytho, prolos du bulbe, enthousiastes youpistes* pour la moindre vétille, le moindre flan... bref cette naïve engeance dont le QI ne dépasse jamais la pointure de ses pantoufles, bourrée de sensiblerie grégaire, croyante de tout, d’espoir papillote, remueuse d’idées creuses, qui prend des vessies pour des phares d'Alexandrie, des lustres Versaillais... ce qu’il y a sur la toile pour du Jésus doigté... devant qui vous remuez l’orteil, le croupion et ce délicat amas de cellules mal dégrossi, anarchiquement organisé, y voit un pas de danse, une figure esthétique très élaborée,  une envolée kinesthésique épatante !!!! Ach !!!!

Bon, on va pas donner un cours de science po-pote là... trop de zèle, pis comme dirait l’autre, quand on a atteint ce niveau brouteur, c’est irréversible, faut juste laisser le mérinos mâchouiller les racines avec ses petits camarades et mener le troupeau où la nécessité l’impose. Ce qui du reste est fait !
© Le Pilier

*Pas d’erreur possible: un youpiste est une entité qui gobe tout ce qui remue, s’enthousiasme pour un fétu... chair à manip... pleureuse mais remplie d’espoir... sensible donc... qui sautille comme le dernier homme en ânonnant « youpi... on a inventé le bonheur !! ». Bref une personne à qui on fait tout avaler...
Quia la tête dans les pieds !

15 janvier 2010

D'LA TÊTE ET DES POINGS

L'exemple à suivre
Après le terminus, on pose le bus, on souffle, allume la tige si besoin, pour ceux des poumons camelisés... pas de gros évènements en vue, de baston sup, on considère l’autour des pâtis... une tasse Européenne ce week-end, mais rien de plus.
Une question apparaît dans l’interlude suspensif derrière 
« l’évènement » ciné Invictus et ses brocards semble-t-il unanimes chez les bons critiques.  
Comment réussir 
un film sur le rugby, ou autre sport, sans tomber dans la caricature grotesque ?
Conseillions ici même au sieur Dupuy dans la précédente bafouille, de mater le premier film de Kurosawa la légende du grand judo, suggestion intentionnelle visant à introduire le sujet du jour. A ce propos donc, en guise de réponse à la question sus présentée, un autre exemple des plus parlants, imparable, livrera à notre lectorat attentif et affûté éléments nécessaires à la compréhension de l’enjeu : réussir la gageure... car c'en est une.

En matière de jeu, ce Blog est d’évidence réservé à l’aristocratie des sports de balles & de combat : le rugby, exclusivement. Savez tous ça. Pas rétif à la châtaigne avons apprécié cependant dans un registre tout aussi musclé, les prestations d’un modèle gagnant, grand dézingueur de tronches, jongleur de cuir greffé sur des paluches précises au bout de bras affûtés, lestement efficaces, au jeu de cannes léger, dansant, celles de l’emblématique  
Cassius Clay quand il sévissait sur les rings.
Certes avons plusieurs fois eu l’occasion de regarder des films sur la boxe, Raging Bull avec de Niro, Rocky one with Stalone... pour les plus connus.  
Pas des navets, ni des merveilles,
de quoi se divertir à peine, quelque soit le flan médiatique laudatif encore d’actu, considérant le premier en tout cas comme une grande réussite du genre. Comme le disions, en matière esthétique à  
chacun sa catégorie 
et ses menus plaisirs !
Non, le vrai film sur la boxe, frais, léger, rebondissant, pourtant subtil et bien mené, comme en guise de réponse à la question du jour, date en fin de compte des années quarante, avec un sémillant acteur et de vrais gens comme peuvent le comprendre ceuss qui savent de quoi on cause.
L’acteur c’est Errol Flynn, la toile Gentleman Jim.

Une réussite ! ya tout Cassius dedans, à nous faire penser que c’est le film culte du grand champion. Tout cas, sans doute aucun, a du le voir et l’apprécier. Similitude en sus parfaite avec le rugby, on y présente l’art de l’évitement, où le gros fort musculeux se fatigue à ne miser que sur la force et le subtil plus réfléchi sur le souffle et  
le kairos, le moment opportun si préférez, en Grec ancien, où l’on décoche le coup vainqueur qui engendre le KO. Ce dernier, comme le savent les connaisseurs n’est pas tant le fait de la puissance du crochet, bien qu’elle fasse partie intégrante de la panoplie, mais surtout celui de l’impromptu, quand l’adversaire ne s’y attend pas. Le KO c’est ça ! On n’a pas vu venir le coup !
Pour en revenir au film proprement dit, les scènes de boxes sont bien filmées... on pige toute la subtilité du gazier Corbett, le héros... son jeu de guibole, sa grâce dans l’évitement à la manière du grand Cassius... et probable du vrai Corbett.
Un film en tout cas qui répond à la question du jour... si tant est que vous en analysiez la structure, en décortiquiez les raisons... à vous le taf mais la réponse est là!
Connaître donc son sujet, la gestique, les enjeux... dégager le figures marquantes, en piger les subtilités, montrer qui excelle, pourquoi... dévoiler cet art du leurre propre à tous les combats...

Scorcese et Stalone à côté, 
c'est du bibi, du simili...
Pour le second c'est plutôt l'enclume, la simple idée du vouloir à tout prix... cœur gros comac, courage sans tronche avec. Rien sur le style, les subtilités... dialectique de l'esclave. Plus c'est gros le biceps, plus il aime ça et se fait toujours avoir. Pour les noeuds en somme !
Matez donc si ne connaissez pas, sorti durant la seconde guerre mondiale en 42, rematez si connu, c’est intelligent, parfait sur un sport étrange, certes courageux, pourtant difficilement totalement apprécié du Pilier. Le cortex est un bien précieux, on ne s’amuse pas impunément à marteler son coffre... l’habile Cassius en est un  
« vibrant » témoignage... autrement dit, la tête est faite pour penser, éviter, par pour défoncer des murs !

Clint Eastwood a raté son pari aussi pour cette raison sans doute. N'y pompe rien au XV. Bon il est c'qu'il est. Un p'tit réal dans l'histoire du ciné... c'qu'est Onfray à la philo Bonux si voulez !
Même si on cause de Mandela, ya du cuir dedans. On se doit de connaître le jeu, respecter les stylèmes, faire comprendre à ceux qui n’y panent rien quels sont les enjeux, donner des infos sur les règles... faire entrer le quidam au cœur de la mêlée, montrer les subtilités qui font de ce sport le huitième art quand le divin metteur en scène organise la joute, que le casting est parfait et que les acteurs s’entremêlent dans une danse musclée et s’enivrent de transmissions aux vibrations des trajectoires. Ach !
Pour ne parler que rugby bien sûr... quant au reste, si ça démagouline Hollywood, c'est l'étiquette qui veut ça, non ?
© Le Pilier
Gentleman Jim, film américain réalisé par Raoul Walsh en 1942 inspiré de la vie du boxeur James J. Corbett.

14 janvier 2010

INVICTUS TERMINUS


« Question rugby c’est nunuche, archi zéro, tarte au vide, beignes sans mousse, sous tampon, mâche ronron... question le reste c’est démago-bijou comme tu l’avais annoncé Ô clairvoyant Pilier... »

En substance yavait ça dans la boite à mail. Un ricain qui veut filmer du rugby hé hé... autant demander au Pilier de filer au rouet avec des moufles...  de tailler des lapis-lazulis avec une masse de forgeron. On savait ça, comme dab, pas d’erreur possible en matière esthétique, Clint c'est du vent de cinocherie !!! Pas moins. Bon ya une flopée d'analphabêtes ramollos qui commencent déjà à encenser la perf des zacteurs... ouarf ouarf... Damon avec sa muscu fiotte à gays, bien à l"huile ( beaucoup plus de gueule l'authentique Pienaar kan même, ya pas foto), Freeman avé sa couleur toute indiquée... bref du tralala popu pour ceuss qui mâchouillent du Hollywood en croyant se muscler les mâchoires et s’imaginent prognathes solides et respectés des pâtis, dès le paquet fini. Arf !
A chacun sa catégorie, 
ya d’la place pour tous en Démocratie.

Non, les news du moment c’est tout dab la suspension revisitée de Dupuy. Génial ! Dans son p’tit fluctuat il est généreusement gratifié d’une remise de peine... écope son rafiot de 23 semaines de croisière au lieu de 24... Hé hé ya d’l’humour chez la mère Thémis... bien la peine de faire appel. N’a qu’à archi bosser son pied après tout, ses passes, et revenir tout frais hyper neuf à la rentrée prochaine le gazier. Pis tiens, conseil culturel gratos du Pilier, peut mater la légende du grand Judo du maître Kurosawa... et les hommes qui marchent sur la queue du tigre... du même, en attendant, peut pas lui faire de mal ça... plutôt que pleurnicher sur son vilain sort... pourra lire aussi les Essais de Montaigne... eu égard au signifiant bien sûr... et ce qu’il y a dedans !!!!!

Autre mauvaise nouvelle et pas des moindres, Barcella is out pour le tournoi !!!! Touché aux bretelles croisées du genou semble-t-il... ça rigole pas là... y’en a pour des semaines... quand est-ce qu’on leur greffe des ligaments en fib’ de titane à nos gaziers ? On peut gonfler du cuissot, du mollet, du tri, du bi, du ceps... mais les raccords ligamenteux restent toujours les mêmes... ya problème... comme une antinomie retorse dont on cause jamais.
Pas de visa lui non plus pour le tournoi donc. Certes serons au cœur de la mêlée durant les joutes nous, mais l’histoire nous apprend qu’un seul Pilier n'est pas suffisant pour tout supporter. On croyait avoir trouvé un compagnon de joug, pousseur plus loin des bouchons tradi, voilà pas qu’il se dézingue et nous laisse pour le coup un rien solo. Bon, avons l’habitude... on assume toussa... comme dab... souhaitons lui juste bonne retape et retour sur l’herbette avec des intentions bien farouches.
© Le Pilier

12 janvier 2010

PLUS SUS QU'INVICTUS

Le vrai film de Mercredi
D’la guimauve d’Eastwood sur les zécrans des salles obscures pour demain donc... des soldes aussi... époque spéciale tout au rabais, carottes, chaussettes à pieds, tourniquette, repasse limace, draps qui chauffent, pistolet à gaufre, chasse-filous... navets, canon à poux, brosse à menton, ordi à pistons, du rabais du rabais... jusqu’au ciné. N’avons pas vu le cartoon... d’évidence. Et puis pas trop nous ça la politique Bambi servie au démago-bibi... ni du reste le rugby simili. Bref.
Demain toucas, le gros sus d'Invictus, c’est surtout la commission d’appel du gazier Dupuy qui va tenter d’alléger sa peine afin de reglisser sa viande au plus vite dans la capotine de tunique croupion, rose bonbon du Paris des copines. Pas gagné... ni perdu. Parait qu’il en a gros sur la patate d’un si long placard... on peut comprendre... saison cuite, plus d’herbette, de crampons, de châtaignes, d’EDF, de télévision... une réelle punition. Et puis les Royalistes n'ont plus de demi de mêlée diplômé en réserve... la fin de saison s'annonce problématique.
Question sérieuse actu on voit que ça, alors on s’étendra pas. Asp !
© Le Pilier

05 janvier 2010

INVICTUS : SOL LUCET OMNIBUS*


Hollywood Rugby
Un movie tout frais sur le quinze, filmé par un amerlock, honnête, bon samaritain dans un monde de brutes et de truands, tel ses films le présentent... acteur, réalisateur, légion d’honneur, président de jury, papa, la panoplie holly... un p’tit film donc de Clint Bois du levant, le gazier du réveil matin zénithal, véridique Eastwood, va sortir sur nos écrans ce 13 Janvier 2010.
Une première cette toile sur le XV, plus sur Mandela d'évidence, mais avec de l’Afrikaner François Pienaar jouant de vrais faux morceaux de rugby semble-t-il, en la personne de Matt Damon qui sur l'affiche pour le coup ressemble comme une goutte à l’emblématique pitaine Boks, vainqueur de la Coupe du Monde 1995, comme savez sans doute. Matez la bande annonce ya même un brin de Jonah Lomu, en plus minet, qui mime une percu... à la deuxième minute zéro une, exactement.

Les films d’Eastwood sont toujours un peu mous... jamais navets, mais pas trempés... mignons sans Apollon... trop démago-bijoux pour nous... divertissants quand ya plus de bœuf à croquer, qu’avez prêté vos Kurosawa à la voisine en vue d’affinités... qu’il reste quelques Vico sur l’étagère, peanuts et choco... fond de Krö... que Martine fait son tricot chez sa mère, que le clebs est sorti, le chat nourri... la mouscaille endormie... bref que le Dimanche est bien fini avec d’authentiques moments d’ennui.
Bon, là sommes curieux de voir comment il nous filme le rugby avec ce casting de danseuses le ricain... une première quand même... Mimer du ruck et des tampons devant une caméra d’Hollywood, avec de vrais gaziers des pâtis ? Savons pas, mais sans doute... à part la starlette Damon bien entendu... à voir l’effet.
Le film : Invictus... (Invaincu, dont on ne triomphe pas, invincible...) titre éponyme d’un poème de William Ernest Henley, écrit suite à l’amputation d’un de ses arpions.
Ci-joint les vers authentiques et leur trad littérale.
* Sol lucet omnibus... le Soleil luit pour tous...  
Tous égaux devant Dieu
Prenez du bon temps
Bronzez sans entraves
Jouissez   
© Le Pilier

INVICTUS
Out of the night that covers me,
Black as the pit from pole to pole,
I thank whatever gods may be
For my unconquerable soul.

In the fell clutch of circumstance
I have not winced nor cried aloud.
Under the bludgeonings of chance
My head is bloody, but unbow'd.

Beyond this place of wrath and tears
Looms but the Horror of the shade,
And yet the menace of the years
Finds and shall find me unafraid.

It matters not how strait the gate,
How charged with punishments the scroll,
I am the master of my fate:
I am the captain of my soul.

La trad

Hors de la nuit qui me recouvre,
Noire comme un puits d'un pôle à l'autre,
Je remercie les dieux, quoi qu'ils puissent être
Pour mon âme indomptable.

Tombé dans l'étreinte des circonstances
Je n'ai pas gémi ni pleuré à voix haute.
Sous les coups de la fortune
Ma tête est ensanglantée, mais redressée.

Au-delà de ce monde de colère et de pleurs
Ne plane que l'Horreur de l'ombre.
Et pourtant la menace du temps
Me trouve et me trouvera, sans peur.

Peu importe l'étroitesse de la porte,
Le nombre des punitions sur le parchemin,
Je suis le maître de mon destin:
Je suis le capitaine de mon âme