31 août 2008

TRI NATIONS / ÉPISODE 8


Avons manqué le match d'hier pour un raison bien étrange… allons de ce pas mater la redif et causerons de la rencontre dans la journée.
A suivre donc.

29 août 2008

TRI NATIONS / LES ÉQUIPES


Voici la liste des gonzes qui joueront demain le dernier match des Boks de ces tri 2008. 15 H en direct de Johannesburg où les Aussies n’ont pas gagné depuis 1963. Yaura du sun, sinon du fun si les Sudafs s’rebiffent. Banquette pour Montgomery au grand dam de Sophie... Julie a son Matfield... même si pas top le gus au regard du dernier affront. L'est quand même bogoss qu'elle dit... ça suffit ?
Pour Julie oui.
© Le Pilier

South Africa: Conrad Jantjes; Odwa Ndungane, Adrian Jacobs, Jean de Villiers, Jongi Nokwe, Butch James, Fourie du Preez; Tendai Mtawarira, Bismarck du Plessis, Brian Mujati, Andries Bekker, Victor Matfield (capt), Schalk Burger, Juan Smith, Pierre Spies.
Replacements: Adriaan Strauss, Jannie du Plessis, Danir Rossouw, Luke Watson, Ricky Januarie, Ruan Pienaar, Percy Montgomery.

Australia: Adam Ashley-Cooper, Peter Hynes, Stirling Mortlock, Timana Tahu, Lote Tuqiri, Matt Giteau, Sam Cordingley; Benn Robinson, Tatafu Polota-Nau, Matt Dunning, James Horwill, Hugh McMeniman, Rocky Elsom, Phil Waugh, Wycliff Palu.
Replacements: Stephen Moore, Al Baxter, Dean Mumm, George Smith, Brett Sheehan, Ryan Cross, Drew Mitchell.

27 août 2008

TRI NATIONS / ÉPISODE 8


Le glaive hors du fourreau
On reprochait communément au solide Hannibal de n’avoir pas assiégé Rome immédiatement après la bataille de Cannes et d’avoir amolli les cuissots de ses troupes, sapé leurs bijoux aux capiteux parfums de Capoue... en fait ne possédait pas le matos ad hoc pour assiéger la belle Antique… p’têt’ aussi qu’une gironde italienne enivra le grand Barca, telle la Circé d’Ulysse, et le chef de guerre farouche s’endormit sur la couche… se détournant des voluptés funestes, celles-là mêmes qui ravissent un mâle de grand estomac, chatouillent sa colonne pilar d’un incomparable frisson quand le sang chaud de l’ennemi ruisselle sur l’acier forgé de rudesse et de rage, que le bougre ainsi pourfendu, agonise langue pantelante les yeux vaguement open ne cherchant plus de sa prunelle embrumée que la lueur divine. Glaive au fourreau consacré, bijoux de familles ouatinés par l’insondable monticule distillant un subtil filet d'ivresse, Hannibal comata en oubliant sa quête.
Les Boks ont attendu un mois avant de s’astiquer à nouveau with ze Blacks. Qu’ont-ils fabriqué durant cette période vacante de retour au pays ? La même chose que les troupes Carthaginoises ? D’où cet empressement de rembrasser Fanny après 80 minutes de séparation ? Ceci validerait cela et nos considérations structurelles critiquant le trop grand nombre de matchs successifs ne seraient qu’épiphénomène ? Une rupture durative affecte le maintien, oblitère la fougue ? On pourrait le croire au constat des effets. L'oisiveté succède souventefois au gros effort qui aboutit, c'est un fait reconnu.
Le Pilier propose donc l’abstinence parfaite pendant les tournois de cet ordre pour ces mâles du terrain. Faut garder tout son jus, délaisser les gâteries qui vous détournent des giboulées de beignes, atténuent votre désir de castagne, miellisent votre intempestive volonté, musèlent de trop ce plaisir incomparable de secouer le raisin ennemi. Si le grisou s’impatiente et n’attend qu’à jaillir qu’il s’exprime au pâtis et pas dans un paddock .
Samedi donc, devront se remuer croupion les Boks, démultiplier leurs globules guerriers, rouge sirop, s’ils veulent amoindrir le désarroi de leurs supporters et sauver la face. Car quoi, sont les champions du Monde comme on dit improprement… faut qu’ça saigne grandieu, on veut son quota d’ecchymoses, d’envolées, de subtiles figures car icy n’avons pas grand-chose à se mettre sous la rétine… dans le pif... le p’tit Top est de retour et c’est pas l’hyper kif.
© Le Pilier

24 août 2008

TRI NATIONS / LES FAITS


Boks vs Aussies 15-27
Hier donc, au vespéral litige, quand l’humeur, la lumière, flottent entre bichon sa mamie, loup cervier des zalpages… où Ginette impatiente prépare son rouleau en attendant Marcel que la conscience brumeuse parfumée pastaga écrase au comptoir d’un rade dans la crainte des coups… quand Bob le flambeur s’éveille pour une nuit de jeu à la table d’un tripot, faisions part du malaise d’avoir flairé le scénario d’un tri nations mal foutu, prévu la fatigue évidente des cuissots Boks, la minimisation du plaisir, du désir, car le trop tue l’envie, fatigue l’abattis… en court, causions de désabus. A l’instar des Aussies ratatinés 39-10 par les Blacks après trois matchs d’affilé le 2/8/2008, les Boks semblaient moins frais, moins toniques, plus flottants. Sans vouloir minimiser pour autant le jeu Australien, notamment la vaillance des avants, cette succession de bastons dénature les tri en déséquilibrant le système. Bref ! Quand tout est dit, reste les faits.

Les Aussies gagnent le combat d’avants… première ligne solide… le pilar Benn Robinson plante un essai en force… super… à la pause 0-10 pour les Aussies qui mènent le bal sans être inquiétés. A l’arrière, pas de superbes attaques, faut le dire. Première période Giteau habile des pinceaux trouve des touches superbes c’est vrai… des petits coups de pompe judicieux à travers la défense, c’est vrai… est pour beaucoup dans l’organisation pressante du jeu au pied… c’est vrai… mais, en revanche, balance son cuir à la main n’importe comment. Passes imprécises, jeté aléatoire… pas du grand jeu… Mortlock tamponne comme il sait… peu d’inspiration grand champ… pour tout dire, hors l’empoignée sévère des avants, c’est pas trépident. Côté Boks, plus transmetteurs quand même, mais individuellement pas top, ne parviennent pas à perforer cette défense bien organisée. Matfield est mou, se fait piquer le cuir en touche, loupe la réception sur renvoi, peu percutant, moins de cannes… Jantjes à la place de Montgomery s’enferme… de Villiers somme toute tonique perce mais ne transmet pas au dernier moment… on connaît sa faiblesse… Du Preez pas transcendant… seul le centre Jacobs tient sa place en marquant deux essais. Il assure ce gars, de mieux en better… ouvre des espaces, prend les trous, matois et visionnaire… pour sûr le meilleur trois quart Boks du moment, sinon du match. Nous plait.
Tuqiri, moins affûté que jadis, sur une erreur de défense subtilise quand même la balle et marque son essai portant le score à 3-20… c’est dire les Boks dans les choux. Malgré le sursaut de Jacobs les Aussies prennent le large… Sur un flottement défensif, Mortlock traverse la ligne adverse en fin de match pour marquer un bel essai personnel… trajectoire parfaite, course imparable. Pas habituel quand même ce genre de faute chez les Sudafs… la cohésion était moindre, où étaient les flankers ? Entre le pack et les trois quart un trou monumental…
Pas génial ce match… les Aussies sont plus sérieux devant, bien organisés en défense, mais ne fascinent pas en attaque. Pas du grand jeu. Non Non ! N’avaient pas gagné les Boks chez eux depuis huit ans. C’est fait. Une finale des tri entre Kiwis et Aussies le 9 septembre… car pour les Boks c’est bien cuit !
© Le Pilier

23 août 2008

TRI NATIONS : LA DÉPASSION


Trop de tri tue les tri
Avions déjà tout dit, annoncé, proclamé, redit, prédit au début même des tri. Trop de matchs successifs fatigue les abattis... cause efficiente qui révèle aujourd’hui ses effets, étonne les butors, amuserait saveurs* si le désir de se tromper n’était en fait plus grand. Il y aurait en effet plus d’équilibre, de suspens, de justice, d’envie… partant plus de joie. Ça vaudrait largement cette satisfaction parfois lassante d’avoir toujours raison en en supportant les conséquences. Attendre que ça arrive… y penser… le voir venir… le voir s’accomplir… c’est multiplex ennui, désabus. N’être pas cru, entendu, n’est pas grave, selon les circonstances bien sûr, on s'habitue, mais attendre patiemment que les faits inscrits de longue date dans ces prodromes avant-coursiers, faisant figure de paradigmes, imposent à la réalité cette rave et pachidermique pesanteur, c’est du trop, de l'outrage, du lassant, de l'enclume, du raz bol de rata. C’est le cas pour ces tri nations démesurées au regard du nombre de matchs. 6 c’était parfait, 9 c’est du délire.
En sus les Sudafs ont joué les Pumas, comme on sait, rapporté in situ dans nos colonnes précédentes. En s’amusant à planter 9 essais et jouer parfaitement le coup certes... mais ont laissé des plumes de Springbok, (oiseau à cornes bien connu des savanes) et gaspillé leur jus. La semaine suivante contre les Blacks ils remettaient ça mais n’avaient déjà plus le même rendement. Ont donc baisé Fanny… pas plus ! Aujourd’hui les rotules sinon le manque d’envie étaient visibles... moins toniques les gus, des fautes de mains, de défense, un pack plus mou... le score 15-27 de la victoire Aussie témoigne du fait. Qu’attendre du prochain match ? Rien de particulier, les Sudafs étant éliminé de la course au titre… Un p’tit sursaut d’orgueil ? … comme on dit pour ne rien dire et plagier la journaleuse engeance coutumière du fait. Effarant quand même ces évidences… sont plus dans le coup, trop c’est trop et voilà tout !
Ça roulait pourtant du tonnerre de bête dans l’ancienne version. Un allez-retour pour chaque équipe et la messe était dite. C’était parfait, équilibré, tonique et serré. Le plus beau tournoi planétaire dans sa structure comme ses figures. Mais non, faut du plus, du sus, du surplus, de l’en sus jusqu’à pu soif, la fin de tout, jusqu’au désamour, au désenchanté, dépassionné, à la fin gustative, à la ferveur poussive... jusqu'à ce que tout lasse, passe… que les grasses articulations des adipeux carafons abuseurs de tout ravagent notre monde épuisé-flapi d’en supporter les excès. Le bien, c'est la juste mesure, pas l'abus. Bien dommage... sans intérêts.
A suivre.
* Saveurs: ceux qui savent pardi !
© Le Pilier