09 août 2008

BOKS APPLATISSENT PUMAS 63-9


On connaissait l’issue… avons jeté quand même un œil. Un entraînement pour les Boks avant le choc du prochain week-end contre les Blacks… et les deux matchs qui suivront vs Aussies. Le score 63-9, point, ligne, sans bavure... festif... les Boks applatissent les Pumas en descente de lit... Miaooouuu !!!! 9 essais pas moins… du beau… du collectif… du subtil à l’instar d’un Matfield qui vous fait des passes dans toutes les conditions… petits, comme grands espaces… en place de centre ou autre… un vrai régal, génial ce joueur. Une leçon de rugby comme savent les donner ces gonzes de l’Hémisphère Sud. Toujours vaillants devant, les Pumas n’ont jamais d’attaques lancées, comme l’avions noté lors de la CDM. Gagner les Européens comme les p'tits Bleus reste toujours possible évidemment… mais pour les gros… pas demain la veille.
Côté Boks à noter, hors la domination dans tous les secteurs, le retour du meilleur demi de mêlée de la CDM sinon de la planète, Du Preez… super gus, on adore, rentre en seconde mi-temps, plante son essai, perce royal, empêche un aplati Argentin en fin de match par un geste subtil… et d’autres finesses que nous lui reconnaissons. Sera probable dans la sélection de Samedi car bien meilleur que Januarie. Spies au top… nous fascine ce troisième ligne… des cannes de feu et surtout une intelligence de la trajectoire, très suiveur, plante un essai en cavalant ferme. Pas le seul des Boks à se faire remarquer du reste. Van Niekerk, deux essais, dont un après une percée de Du Preez, se place idéalement une première fois à droite, Du Preez ne le voit pas, continue sa course, l’autre poursuit, se replace à fond de cannes sur la gauche, reçoit le cuir pour un essai de toute beauté. Butch James cette fois organise parfaitement le jeu au pied… attrape en fin de match une balle en bout de touche par un saut opportuniste… exploit inattendu qui engendrera dans les secondes suivantes un essai de Du Plessis. Jacobs au centre est de plus en plus subtil, marque 5 pions… le jeune Steyn va devoir se bouger pour retrouver place de titulaire… bien que pour nous le préférons largement à De Villiers. Nokwe le remplaçant de Habana, au repos, marque aussi… un Black bien racé, avec jus, crochet, vivacité assurant les arrières du quinze habituel. On passera pas au crible ces Boks en confiance… une sacré team… ce que dirons pour clausule c’est qu’il y a du beau monde derrière l’équipe première, dans tous les secteurs de jeu. Cela présage d'une belle continuité après la victoire CDM... pas l'écroulement Bif après le titre... disparition de tout... de beaucoup... et aucune relève. Non, non, là c'est du sérieux... duratif et solide dans les fondations. A venir donc, de belles bastons avec les Blacks, seuls à l’heure actuelle capables de leur tenir vraiment dragée haute.
© Le Pilier

07 août 2008

ÉLUCUBRATIONS


De l’Août acceptable… pas trop sun… ça pluie régulier… les rues dégorgent de voluptés… sommes pas ankylosé à nous rôtir le croupion… avons de quoi nous occuper le cortex… partant étendre notre champ d’astrocytes, gage incontesté de nos performances multiples hors des communes mesures. Ainsi l’état des lieux, ainsi notre belle humeur, entouré de nymphes et de labeur. Il ne manque rien à cet état de choses que la savante formule qui vous balance dans cet espace-temps des saines occupations où l’être et le néant s’engendrent, le facile et le difficile se parfont… l’avant et l’après se suivent… la voix et le son s’harmonisent, bref où c’est le pied jubilateur dans la bassine à TAO, vaste comme un rien, simple comme l’univers. Une permanence fluide en équilibre souple, mouvante et hypnotique dans un Escher troublant.
On vous astique un peu en prétendant qu’un unique sésame vous balancerait illico dans les sphères sup à jubilation, sinon zazen. Pourtant il est des figures concentrées qui tels des panneaux signalétiques vous indiquent la direction des subtilités, vous proposant posture ad hoc pour parvenir sans encombre au lieu convoité. A vous de trouver, de l’inventer ! Rien n'est acquis en ce monde que l’on ne forge soi-même… au marteau Vulcain, Nietzschéen si préférez. Mais pas de savoir sans imagination… pas d’évolution sans mouvement perpétuel.
Si pas très subtils, vous reste l’érudition, copine lardonne de la connaissance, pour conserver votre entendement moutonnier, causer comme beaucoup, livre ouvert quoi, sans avoir à porter les Universalis pavés dans le sac à dos.... c’est déjà ça… mais ça ne mène pas loin. Le Pilier distingue en effet savoir et connaissance dont on vous livre céans l’apodictique différence: « Je connais, je suis mou »… « Je sais, je suis frais » ça rime et c’est tonique… car préférons l’Imper… plus vague, plus soluble dans l’air, sans rien en lui qui pèse ou qui pose... Comme affectionnons savoir, plus que paraître.
Bref et mirliton, chacun fait fait fait c’qu’il lui plaît plaît plaît… et puis sommes là pour causer rugby avant tout. Samedi, le repos des Tri… mais ya les Pumas chez les Boks… moui… faut voir… un p’tit amical pour les statistiques… pas de quoi s’exciter quand même… even si apprécions le tango… mais connaissons déjà l’issue du match. Si matons, en parlerons. Si non… élucubrations !
© Le Pilier

05 août 2008

LESS IS MORE


Trois matchs successifs c’est donc excessif. Comme le répétons depuis le début des Tri, l’équipe qui s’enquille les Boks, puis deux fois les Blacks, au troisième câlin est quelque peu sur les rotules. Les Aussies viennent, à l’instar des Boks, témoigner du fait. Moins frais lors du dernier match contre les ABs, c’était visible… du reste après les citrons, moins de jus, partant pas un seul petit point marqué en deuxième période. C’est n’importe quoi ! Les Boks du reste vont devoir réitérer la figure en jouant sur leurs pâtis, les Blacks et deux fois les Aussies, consécutivement. A quoi bon dénaturer ce tournoi majeur, unique au monde pour satisfaire un temps les fanatiques du surplus, qui se lasseront bien vite de cet état de fait si le troisième match est systématiquement perdu. Jamais le sens de la mesure cette humanité, six matchs c’était l'équilibre parfait, ridicule d’en rajouter… la beauté reste rare, suscite l'intérêt... juste mesure s’accorde avec pérennité… comme disait l’incomparable Brassens dans un texte mis en musique par votre Pilier : L’arc-en-ciel qui dure un quart d’heure, personne ne le regarde plus...
© Le Pilier

Cet arc-en-ciel qui nous étonne,
Quand il se lève après la pluie,
S'il insiste, il fait monotone
Et l'on se détourne de lui.
L'adage a raison : la meilleure
Chose en traînant se dévalue.
L'arc-en-ciel qui dure un quart d'heure
Personne ne l'admire plus.
L'arc-en-ciel qui dure un quart d'heure
Est superflu…
© Georges Brassens

03 août 2008

PALME POUR GITEAU


Un superbe essai...
Un des plus beaux gestes du match sur l’essai d’Ashley-Cooper en première période. La passe sublime de Giteau, sautée, pour Mortlock lancé tout berzingue… la raison du loupé de Conrad Smith (la tof) dont nous parlions précédemment. Le Capitaine Aussie reçoit le cuir dans ces conditions parfaites qui font rêver quand on est trois quart... ou autre. Bien en avant de soi, pour ne ralentir en rien votre course sinon même l’accélérer quand recevez le ballon… trajectoire parallèle au sol, très vive, sautée, 10 mètres d’envol, au millimètre dans les battoirs. Donc, Mortlock bien lancé… Smith très vite sur lui, ne peut le plaquer car l'Aussie ne possède pas encore l'ogive... quand il s’en saisit, il est trop tard… le principe d’inertie impose sa loi… Mortlock passe sans inquiétude pour servir royalement Hashley-Cooper après avoir fixé son dernier opposant. Magnifique, grandiose cette phase… une perfection... joliveté kinesthésique à nous jubiler la colonne... si avez l’occasion mettez ça au Panthéon des figures majeures… et montrez-la dans les écoles. La palme du beau geste pour Giteau de la part du Pilier. Un monumental tableau cette succession, digne du Quattrocento. Un des plus beaux essais des tri... sans contredit.
Comac, le rugby, c’est du Vinci... pas moins !
© Le Pilier

02 août 2008

LES PENDULES A L'HEURE BLACK


Beau & bien fait
39-10 pour les ABs… et les pendules à l’heure. Match très engagé. Deux essais de Woodcock qui a retenu la leçon, sans lâcher de cuir cette fois, très fort, marque en force. Nonu idem, 10 pions… même si le dernier est très limite… accordé, mais pas valable. Qu’importe les Blacks dominent la rencontre… 18-3 après 21 minutes de jeu, le ton est donné. Beaucoup moins de fautes que la semaine dernière. Les Mc Caw boys n’encaissent qu’un seul try… défense quasi impec… sinon un loupé de trois fois rien de Conrad Smith sur Mortlock bien lancé qui après une course remarquable envoi Ashley-Cooper entre les tiges… 10 points pas plus jusqu’au final. Kahui n’a pas brillé… pas très à l’aise en 14… ne semble pas encore avoir trouvé ses marques... ça viendra. Sinon Palu, la tof, remarquable, comme son compère Hynes, tonique et cannes de feu.
Les attaques Aussies étaient très vives mais les ABs, bien sur leur garde après une avance confortable, ne laissent rien passer. Ils prennent la tête des tri. On s’y attendait. Graham Henry parait-il en sursis, souffle un peu.
© Le Pilier

01 août 2008

TRI NATIONS / ÉPISODE 5


La revanche des gros
Au petit trot, tôt, dès matines, devant le tabulaire pâtis des tri, serons, demain, pour le cinquième épisode bitouine NZ & Wallabs. La revanche même qu’on dit… oui oui… Avec du vrai Mc Caw revenu, comme l’autre galonné Mortlock, capitaine et substrat de l’arrière boutique Aussie. Bref c’est plutôt sympa… car même s’il est dans l’ordre des choses d’attirer le chaland par de subtiles mises en scène, relancer l’intérêt, pour le petit peuple s’entend, tous les matchs ne peuvent prétendre se jouer dans les coulisses. Le noble Pilier, il va de soi, trouve son compte parfait même si l’empire Black ratatine ses voisins… n’ont qu’à se remuer. Rien de mieux évidemment que la franche et régulière baston, mais qui dit jeux popu, dit grisbi. Nous nous fendons beaucoup plus d’entendre la plainte des crédules volontaires, quand un soupçon d’éveil titillant leur cortex rassis les pousse à s’outrager de l’emprise fiduciaire, que de dénoncer cet état de fait, inhérent à l’humaine nature et son désir premier : Bouffer du leurre à tout prix ! Icy on s’en balance, comme systémicien en premier lieu, qui note, constate, repère, analyse, décrit impartial les faits… en second lieu comme particule avisée qui peut faire son choix, mater ou pas, et jubiler des moments de vérité, même si rares… surtout parce que rares ? En troisième, même si apprécions la valeur du beau geste quel que soit son lieu, le rugby est la seule et unique distraction TV que nous nous permettons, le seul jeu de mâles digne du panthéon, le huitième art en somme et dont pouvons aisément nous passer si le marché abuse de ses stratagèmes... car en zone de chalandise, rien n'est imposé !

En esthétique point de tromperie, de spécu, de miroir aux zalouettes, les faits parlent d’eux-mêmes. L’intelligence, l’habileté, la grâce ne mentent jamais, s'affichent, se repèrent et suffisent à notre enthousiasme… même à dose minimale, on s’en tire pas trop mal, ne perdant pas de temps à désirer plus. Ainsi l’humanité… on peut certes espérer, mais ne pas trop en attendre ! Du reste, pour le plus, le must, l'extase, on s’en charge solo, sans trompe-calot extérieur.
Bref, demain nous attire… Kahui d'abord remplaçant, est titulaire à l'aile NZ... ça nous plait, bien que sa place soit au centre... en sus, selon les lois du marché, les Blacks ont toute licence pour se la donner… ce match là devrait ne se jouer qu’au pâtis, à 9h30 AM car l’empyrée du rugby se situe à l’autre bout de la sublunaire orange bleue… où règne le grand jeu... et pour le savourer, comme rivaliser, faut se lever tôt !
© Le Pilier

New Zealand: Muliaina; Kahui, Smith, Nonu, Sivivatu; Carter, Cowan; Woodcock, Hore Somerville, Thorn, Williams, Kaino, McCaw (capt), So'oialo.
Replacements: Mealumu, Afoa, Boric, Thomson, Weepu, Donald, Tuitavake.

Australia: Ashley-Cooper; Hynes, Mortlock (capt), Barnes, Tuqiri; Giteau, Burgess; Robinson, Moore, Baxter, Horwill, Sharpe, Waugh, Smith, Palu.
Replacements: Polota-Nau, Dunning, Vickerman, McMeniman, Cordingley, Cross, Mitchell.