30 juin 2007

L'AUSSIE PLIE L'KIWI


Rondeur ne sied ... pas à nos pieds
Pour saisir les ratés de moult coups de pieds, cherchant la touche mais ne la trouvant pas, il faudrait peut-être se pencher sur la vision et son rapport aux volumes alentour.
Un stade de cricket c’est bien pour le cricket…
La rondeur au rugby ne peut seoir, pour tout dire elle nous déplaît.
L’œil n’a pas la limite nécessaire de la tribune proche, celle parallèle à la ligne de touche, comme dans la plupart des stades, pour apprécier la distance et projeter l'ovale convoitise en son lieu d’intention. Les botteurs des deux équipes semblent avoir fait les frais de cette perspective nouvelle, envoyant bien souvent la balle directement en touche quand un rebond était nécessaire en dehors des 22… Pas donc à l’aise de la savate, du pied, même posé le ballon rétif à l’entre but, voltigeait sans maîtrise. Carter comme Mortlock n’ont pas brillé. Nous offrons cette analyse à votre bienveillance, sa considération à votre sagacité, sa modestie à votre dithyrambique laudation...

Hors les pieds des maladresses de mains des deux côtés. Du vif parfois… mais du précipité. Du percutant, du rentre dedans… mais du lâché de prise. De la vitesse… du sans doigté. Des en-avants et des pourcents de fautes multipliées. Pourtant de bons moments, souvente fois mal terminés pour les Blacks. Ils perdent et c’est justice 20-15… après domination pas très maîtrisée… Les Aussies en deuxième mi-temps reviennent dans le match, plus soudés devant, et reprennent du poil de marsupial kangou, bloquant leurs adversaires, perforant leur défense à l’image de Mortlock très en forme, l’instigateur incontesté de l’essai victorieux comme de belles phases opportunistes.

Que dire de plus sinon que les Blacks n’ont pas joué leur plus belle partition, moins soudés que d’accoutume... trop de fautes de mains comme de placement dans les regroupements, que les Australiens n’ont pas un jeu transcendant, manque d’un Rogers, de Latham… de fantaisies… même si gardent un sérieux somme toute apprécié, une défense serrée... faudra compter sur eux... McCaw très vaillant mais fautif comme Collins moins féroce que la semaine dernière. Kelleher s’isole souvent, ne fait pas toujours les bons choix, Weepu c’est pas miou… Le décalage horaire fatigue on le sait… est-ce à considérer ? Sans doute.

Gregan pourrait jouer jusqu’à sa 200ème sélection sans problème si le rôle de demi de mêlée se résumait à transmettre la balle comme une enclume, voire s’en débarrasser quand du gros débarque lancé… la balance a penché pour tout dire quand il est sorti positionnant par le fait Giteau à la mêlée… même Larkham pas brillant a mieux joué après son départ. Il est du reste à l'origine du premier essai quand Heymans, il est vrai, passait dix minutes sur le banc.
Nous en imaginons fulminants devant la pérennisation des figures usurpatrices, cet insupportable népotisme qui bloque le mouvement, atténue l’enthousiasme, et ennuie fortement les connaisseurs peu enclins aux gérontovalies qui ne veulent pas comprendre que le temps des chaussons est venu, des pilules, et du ronron... mais que le terrain de jeu c’est plus pour eux… zou… au clou…
Chez nous aussi on connaît ça… notre pelouse grasse nantie d’une certaine limace ne laisse que la trace de sa lente mouvance… elle broutera l’herbette jusqu’aux racines, qu’elle en ruminera pendant des années pleines. Il faut supporter ça… ou n’en pas faire cas !

Des amuseurs vont se livrer à des considérations revanchardes considérant que les Blacks ne sont pas invincibles.
Mais qui l’avait dit ? Les rigolos, les ragots, les pas jojo, ouistitis, démunis synapsiques, pipeaux, zozos !
Cette défaite est bienvenue, gageons qu’Henry Graham en tire bénéfice comme tous les bons stratèges. On s’endort à tout gagner… mais on peut gagner à se perdre un peu… et se retrouver pour du mieux. Et puis, pour durer faut demeurer sur son appétit... un peu marri... il assaisonne tout... saveur grandes victoires... des jolis coups.
Encourageons l’Aussie à virer Gregan et poursuivre vers l’ouverture…
Cette relance des tri-nations n’est pas pour nous déplaire… et cette entracte fait du bien.
En attendant la fin.
© Le Pilier

27 juin 2007

AUSSIES BLACKS ON THE GREEN


On ne change pas une équipe qui gagne on l'oxygène, la modèle, on fait tourner l’effectif… pas des moindres. Une équipe chez les Blacks, c'est trente gus. Ils alignent donc encore des forts pour cette rencontre qui s’annonce difficile contre les kangourous chez eux, au Melbourne Cricket Ground (la tof, cliquez dessus c'est plus gros). Le tatoué Rico Gear retrouve l’aile, new papa Jack en seconde poutre, Mc Donald à l’arrière, sacrément cuissu Mc Alister, au centre des affronts…
Pas de Latham encore chez les aussies, hélas, cause blessure. Mais du Giteau, Larkham, Sharpe, longéviteur Gregan et consorts…
Souhaitons un pré vert sémillant d’ivresse et d’essais… comme de bleus. Tchoks !

© Le Pilier


Les 22 Kangourous...
Julian Huxley - Adam Ashley-Cooper, Stirling Mortlock (cap), Matt Giteau, Lote Tuqiri - Stephen Larkham, George Gregan - Wycliff Palu, George Smith, Rocky Elsom, Dan Vickerman, Nathan Sharpe - Guy Shepherdson, Stephen Moore, Matt Dunning
Remplaçants : Adam Freier, Al Baxter, Mark Chisholm, Stephen Hoiles, Phil Waugh, Scott Staniforth, Mark Gerrard

Les 22 Blacks...
Leon MacDonald - Rico Gear, Mils Muliaina, Luke McAlister, Joe Rokocoko - Dan Carter, Kelleher - Rodney So'oialo, Richie McCaw (cap), Jerry Collins, Troy Flavell, Chris Jack - Carl Hayman, Anton Oliver, Tony Woodcock
Remplaçants : Keven Mealamu, Neemia Tialata, Ross Filipo, Chris Masoe, Piri Weepu, Aaron Mauger, Nick Evans

24 juin 2007

LE PILIER DES BLACKS

Not easy de ne pas douter devant tel commando. Les Blacks ont peut-être accompli leur plus grand match des tri de ces dernières années tant les Boks étaient décidés, tant leur engagement total était, tant ça laminait l’abattis, la chair, le filet. Le Pilier, incontestable appréciateur des formes belles, comme des systèmes coordonnant logos et fluxions caloriques, dynamisante volonté dionysiaque et délicats zébats, reste en extase devant telle coalescence : tête sereine, pieds affûtés. Le Black nous plait. Non parcequ’il gagne les forts, mais parcequ’il réfléchi. On ne peut mieux faire en ovaliste pâtis. Ce n’est pas mécanique, c’est du méthodique… Ce n’est pas qu’analogique, c’est aussi systémique…ce n'est pas que dynamique, c'est aussi mélodique...

Les All Blacks pèsent de toute leur intelligence à valider que le tout est plus que la somme des parties, et que plus il y a du tout, plus l’adversaire s’ennoue, se perd, cherche l’air, s’écroule comme un paquet de cartes aux séries aléatoires. Jamais telle hégémonie n’avons vu en ces terres d’accueil châtaignères, jamais tel effet, jamais autant de jubilation, si belle partition… lisible comme du Mozart, comme un nénuphar, un boulevard… facile comme du Ronsard, goguenard…
Sommes ravis, car ici, bleu rugby nous ennuie.
© Le Pilier

FABULEUX ALL BLACKS



De la tête... même si des jambes.
« C’est bon de revenir à un rugby de cette qualité-là » confiait Graham Henry après le match contre des Boks. Et pour cause… jouer notre équipette bleutée, n’était pas très excitant. Imaginez Cassius Clay combattant un poids poulet… Dés lors on comprend ce plaisir d’en découdre au niveau sup, contre une vraie équipe, pratiquant du vrai rugby, car s’il est bon pour nous de croiser le fer avec les forts, il l’est aussi pour les Blacks de jouter à leur niveau. Et des équipes pour les confondre, il n’y en a que deux ici bas.

Un match donc phénoménal question engagement. Une troisième ligne AB au sommet, un flanker Burger époustouflant, un des rares, niveau Collins. McCaw très Mac, So’oialo très costaud, deux packs solides, trés techniques, premières lignes massives, des Sudafs sans complexe mais toujours peu d’ampoules synapsiques en réseau, jointes en l’occiput… dommage.
Victoire des ABs longtemps bousculés, 26-21.

Le Pilier avisé attendait ce dernier quart d’heure comme une évidence. Les Sudafs sont indéniablement forts mais pas assez futés. Un match dure quatre vingt minutes comme le rappelle McCaw. Or une telle débauche d’énergie se paye comptant au final. La moindre des choses pour l’équipe réceptacle du rouleau, c’est de la jouer oriental, la technique de base des arts martiaux, utiliser la force de l’autre, l’épuiser en la laissant venir, la détourner à son profit,
ne jamais s’opposer de front total à la percutante brute épaisse.
La laisser s’épuiser. Mais pour cela, c’est vrai il faut être solidement affûté…
C’est ce que font toujours les Blacks. Ils encaissent mais détournent, parfois sont peu au contact ouvert, s’économisent un rien, respirent, soufflent, gardent leurs têtes dans cette débauche d’énergie, sont indéniablement plus souples. Les Boks bardés de protections martèlent, les ABs n’en ont pas (sinon Mc Caw cette fois sur une seule épaule sans doute blessée)… Pour laisser le corps respirer, privilégier le mouvement. Et puis ce collectif qui fait défaut aux Boks, diffusant la balle jusqu'aux ailes. Un plaisir.

Les Blacks restent fluides, tout en étant forts, quand les Boks ravinent le pâtis. Les néophytes imaginent les ABs en perdition, et s’excitent à l’idée fugace qu’ils sont prenables… les saveurs* eux, savourent et attendent ce moment final où l’espoir change de camp et le combat d’âme… La subtilité des forts qui ne vivent pas dans le temps raccourci du coup de massue inlassablement répété, sans alternance, mais dans celui prolongé de la stratégie globalisante, adaptée au temps défini. Matfield prétend qu'il n'ont pas su saisir leur chance, que nenni... Laminés étaient, sa maladresse en fin de partie en atteste. Les ABs en ont sous les crampons de l'énergie vitale et ce, jusqu'au point névralgique des flottements: the last 15 mn. A trois fois rien le score s’alourdissait, les Boks sur les rotules ont failli encaisser un, voire deux essais de plus. Ce dernier quart d’heure, sous l’impulsion de celui que nous considérons comme le meilleur joueur de la sublunaire contrée à son poste, Mealamu, comme cette percée farouche de So’oialo, restera pour sûr dans nos mémoires comme un renversement attendu... trop d’évidents prodromes annonçant l’issue finale à nos yeux avertis.
Merci pour la leçon.
Tant pis pour les lardons dans les pattes... des vaincus.

*Saveurs: ceux qui savent.

© Le Pilier

22 juin 2007

TRI - NATIONS FORTES


Greens Blacks au pré
Du frais en ce début d’été pour nous ravir. Outre les bienfaitrices ondées, boisson vivifiante des moquettes, nectar vital des vertes pâtures, le duel monumental de la Zélandaise philovalie contre une Sudaf multicolore… pas assez noire semble-t-il de ses richesses africanistes, selon une polémique récente sur la parité flottante.
Chez donc les Boks, Matfield prendra capitana, mais absences majeures... Hooker Smit, Wing Habana, Super Spies…pas moins. Dommage... mais retour de Skinstad, à suivre, comme les Blacks et leur seconde ligne inédite, Travell-Rawlinson, puisque Jack fait son devoir de papa tout neuf auprès de bobone en gésine. Pince Monseigneur Collins au pré sera, coudes liés à So’oialo, et Cap McCaw… du chaud !
Demain quinze heure d’icy, pour le Pilier, consorts… pour du fort !
© Le Pilier

19 juin 2007

LAPORTE PROMU

AVIS et mise au point !
Des taquineurs attendent une réaction du Pilier suite à la nomination de Bernard Laporte comme secrétaire d'état auprès du ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports. Le Pilier ne mélange pas les genres. Du rugby pour en découdre seul nous captive en ce lieu. Surchauffons un rien, sans doute, pénaltisons, blâmons à vue, au ciblage de certaines options que le staff de l’équipe de France se plait à perpétuer pour nous ennuyer, affirmant sa vision exsangue... mais, s'il en est ainsi, nous reconnaissons cependant que cette singulière engeance, répandue, qui se voue à nous instruire plus par contrariété que par exemple, nous en apprend par défaut plus qu'il n'en parait. Si leur manque de beaucoup est patent, cela nous avertit, nous avise, nous fait comprendre à contrario ce qu'il faut saisir. Qu'est-ce que le beau jeu, qui fait l'hégémonie des nations du sud et active notre pertinence en matière d'ovalie. Pour le style des bleus, tant pis... Certes, ce rien d’humeur hyperbolique qui anime nos bagatelles, à peine démesuré, perpétue un ton phraseur de nous trés apprécié, mais ne jetons dévolu que sur ce que l’on voit, connait, nous apparaît dans l'analyse des faits, concernant le jeu, style, stratégie, combattants, pelouse... Hors le terrain nous n’avons rien à penser de quiconque, de sa vie privée, de ses activités professionnelles, de ses convictions politiques ou autres intérêts… Pas de pipolisme céans, pas d’ingérence désolante, pas de spéculations fabulistes, pas d’opinions quand nous ne savons pas. L'homme public... son intime motivation, désir, ambition, entregent, plat du jour, pointure, mifa, dentifrice, hobby... nous n'en avons cure, n'en connaissons rien. Et même si, un vent nauséabond soufflait ses miasmes spectaculaires en nos contrées purifiantes, cela ne regarderait en rien notre lectorat... à fortiori le partial, constant, nutritif, biotonique, raffiné, altruiste et dévoué Pilier !!! Car...

Le Pilier n’est pas pipolitique,

le Pilier est dynamique !
Magnétique aussi !
Hydraulique... moui !
Egocentripétique... Ah bon !
Logobalistique... dit-on !
Un rien calorique... pourquoi pas !
Un fêtu voltaïque... on dit ça !
D'allant apodictique... un défaut ?
Joliment athlétique... du cuissot ?
Mais jamais, non jamais
Ophtalmo-anémique.
Le ton polémique ne sort jamais du cadre jouteur du pâtis des châtaignes, dans un esprit sautillant, pénétrant, tendre, délicatement assaisonné, folâtre, poisson d'Avril... et basta !
A bons entendeurs !!!

© Le Pilier