06 décembre 2006

LARKHAM


La perle d’Aussie
Regard succinct sur le meilleur ouverture de ces dernières années, supplanté il faut l’avouer par le phénoménal Carter le faisant trébucher dans sa course lors des tri nations 2006. Larkham joueur d’échecs, lecteur d’avants matchs, paroles mesurées, sens inné du jeu sera-t-il au meilleur de sa forme lors des prochaines et mondiales confrontations ? Nous le souhaitons pour le plaisir avoué de nos quinquets !
© Le Pilier

TERROIR


France terre des nobles fourchettes
Terroirs de la Gaule des Toutatis, berceau enfleuri des traditions culinaires fièrement pansu, aux cultures agricoles bigarrées, lieu fécond des gibiers toutes sortes pour embrochures perpétuelles. Pays novateur, inventeur avant Rome des tonneaux à douves en bois de chêne. Auteur fécond de livres divers, poétiques, philosophiques de haute graisse, comme autant de sésames du bien panser, du bien vivre.

Mettant à profit le savoir faire Étrusque, peuple de marins attirés en toscane et fondateurs de Rome faisant la part belle aux femmes, celui des Grecs biens connus et des Romains de César, privilégiant l’art de l’œnologie sur celui de la gastronomie pour finir en connivence savoureuse, c’est à n’en pas douter un coin d’éden, une contrée tabulaire imprenable aux donjon de pichets où Rois et Présidents des cinquièmes République, tous reconnus comme habiles et endurants au lever de coude, aux coups de fourchettes sur toutes chairs, tous plats garnis, tous mijotés font honneur aux tables les plus solides ; aussi présentons ici pas peu pinson, franc des cuillères, lippe suave et liquide, la bien nommée terre de France et capitale incontestée de la ripaille.
C’est le pays de la vigne répandue jusqu’au nord, des grandes abbayes et monastères, lieux autrefois privilégiés pour la production du divin nectar, réservé en toute sainteté au sacrifice de la messe et des paroissiens aisés en particulier à l’occasion des fêtes de mariage, le pays de l’amour courtois et des siestes galantes.

Aux environs du huitième siècle après Jules César, sous Charlemagne, roi chanté des collèges, la gastronomie franque se développa, supplantant les pratiques culinaires des tribus germaniques établies dans l’empire, posant les bases d’une culture richement sapide. Au palais d’Aix la chapelle, résidence favorite du roi sus nommé, cuisiniers en chef et maîtres des grande soupières, s’activèrent plein de zèle, de jour comme de nuit, pour satisfaire les fringales irrassasiables des comtes et barons divers, goûteurs de bonnes chairs, croqueurs de jambonneaux, francs tailleurs de faux filets, découpeurs de jarrets. Il n’est savants goutteurs qui ne sachent résister aux tentations de la gamelle pourtant il n’est de grande conquête que motivée par les melanges astucieux des plats du monde. De tous les azimuts, les héros chrétiens accouraient dare vers l’empereur pour rendre compte des nouvelles plus où moins bonnes des guerres menées contre les infidèles. Tenues de table et usages gastronomiques s’affinèrent, se civilisèrent, en même temps que des lointaines contrées nous parvenaient moult épices aux capiteux parfums, distillant pour certains d’entre eux, vertus aphrodisiaques. L’empire engraissa, et dans les rêves diffus de ses digestions lentes, se plut à imaginer d’autres contrées au-delà des vastes étendues salées, d’autres mets à consommer, fruit de l’océan. La mise en voile s’effectuera tardive pour des conquêtes sur les eaux profondes, la culture des coquillages, la pêche au gros, vint rassasier les estomacs curieux de gloutonnes aventures à s’en dilater excessif la sous-ventrière.

La chronique terroir se veut conter l’histoire fameuse des techniques et cultures diverses, recettes de tous lieux que le palais affectionne, secrets séculaires et croustillants des popotes, des repues franches et autres digestions créatrices, de la joie simple, chère divine pour plaisir de bouche et bon rot.
Vous allez déguster !
© Le Pilier

05 décembre 2006

RUGBY HÉMISPHÈRE SUD


L'enfer Austral. 
Nouvelles du front.
Enfin le retour attendu de notre confrère Nico, après un silence inquiétant, pour des nouvelles fraîches du rugby Australien : cliquez sur le lien Rugby Hémisphère Sud
Mais où était-il ?
Sur une plage sans doute de la côte ouest Australienne… Sur le sable de quelque île trop pacifique, sirotant douloureux, capiteux mélanges sous parasol coloré de fleurs antipodiennes, entouré de sirènes antiques ou lascive fille d'Hélios et juteuse Circé, qui tint notre Ulysse en déchirante pâmoison, lui faisaient oublier sa patrie, ses internautes, son rugby... L'enfer !

Ainsi la vérité ! Accablé, torturé, harcelé, encloué par l'insoutenable et martelant été austral, nanti de privilèges perturbateurs lui imposant une cruelle trêve pour justifier d’un silence que seul le clapotis des flots métronomiques agace, coloré comme un aborigène, nos reporters l’ont surpris en pleine sieste ronflante sous un soleil matinal… Terrifiant !
Un sursaut de conscience des plus responsables, mâtiné d’une détermination pénétrante, lui firent pondre dans cet excès d'orgueil, malgré tout, un article nous informant même du chant des criquets… Une reprise durative ? Ci-joint, en image, l’entourage hostile lui imposant sa loi !
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04 décembre 2006

LA RAISON ET L’ARDEUR


De l'esthétique des chocs
C’est bien de l’idée du beau geste que se constitue le beau jeu, entraînant par le fait le bon résultat, le plaisir sinon la gagne. Sentence probatoire de l’honorable posture à son effet. Principe de toute chose se mouvant, prenant vie à dessein d’engagement ludique pour s’enivrer d’une victoire comme preuve de l’efficace connivence des figures, rendant grâce à ce qui relie nos masses dans cette fraternelle compétition où l’homme seul et dominant n’est rien sans une équipe faisant corps, et, où, la beauté du geste supplante toutes les prétentions. De l’unité multiple organisant la parade se propose un engagement purifiant le jeu de la crainte, de la triche et du gagne petit au profit d’une esthétique de l’échange, de la passe sifflante, permanente, du choc détourné, de l’envol.
La force hors norme doit se fondre, s’atténuer, se plaire aux diminutions, au profit d’un sens affirmé et sentiment collectif consacrant l’unité comme ultime étendard. L’âme nouvelle, palpitant de ses multiples poumons, s’unissant à son objectif premier, oriente la mise en acte d’un groupe insécable rivalisant d’audace, de force, de fantaisie, déroutant l’adversaire par ses mouvements improvisés, dessinant des trajectoires inattendues, des ouvertures pour s’afficher au final dans l’en but.

Ainsi la présence des All Blacks. Ainsi le suprématisme Néo Zélandais. Ainsi la vertueuse soudure et la conquête allègre. Ainsi la simplicité gagnante.
Une seule âme en de multiples corps, réaffirmant en mesure une culture ancienne dans un élan nouveau, mélange dosé dans un opérant système protestant, d’un rigorisme soumis à la loi et d’une fougue impavide par trop exaltée.
La règle et la folie.
La raison et l’ardeur.
Le code et le dévouement…

De quoi satisfaire nos avidités belliqueusement raisonnables, notre silencieuse attirance pour le paradoxe vital et ses perturbations nécessaires pour la conservation du processus évolutif. De quoi attester qu’une équipe c’est avant tout un style, inscrit dans le corpus fondamental de la culture qui l'anime, se réaffirmant dans sa tradition par le fait d’un élément perturbateur que le présent, attise, vivifie, remodèle. Une volonté de puissance pour un affrontement qui galvanise, qui rudoie, qui ébranle, nous imposant par affrontement duratif à tester notre habileté, notre détermination, notre vouloir formel, notre certitude, nos valeurs éprouvées, notre résistance au recul, notre humilité dans la domination...

Les All Blacks synthétisent la vénération du vieux monde et l’avènement du nouveau par cette volonté de croire en cette étoile qui vitalise leur tradition par le simple fait de l’audace et du pacte sacré.
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01 décembre 2006

DÉMOCRATIE INTEMPESTIVE !

Aux lecteurs avertis !
Le pilier se plait à constater que ses écrits ne déplaisent pas au goût des bons jugements. Une saveur non feinte devant cette attention portée à ses bagatelles parfois intempestives toujours précises et raisonnées, comme moult fois rapporté.
Le Pilier remercie donc ses lecteurs avisés qui aiment le beau geste avant le résultat, la raison avant la passion, la critique à induire plus que la brosse à reluire, la sousoupe maison comme les chauds marrons.
Parloir démocratique des affirmés, étendard des porte-entrain, porte-voix des collectionneurs, de chromatiques avoines, de giflées, de pivoines… Tactiliste épigrammatique de l’audacieux défi, chantre monobruitiste des ballets percussifs, éradiqueur de flou, santé des maladies, rayonniste d’atouts, la joie épidémique, le virus poétique épandeur de bon goût, le Pilier s’évertue à soutenir le contre, l’opposition farouche au dormitif principe qui vous fait croire en rien quand vous avalez tout.
Ecce suppôt noblissimo du Pilier légitime et mélodieux savoir.
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