29 octobre 2014

BLACKS IN USA

Allez hop, on take le plane, on attache la ceinture, on saute l’atlantique, on sirote d’la mignonnette, on somnole un brin en matant une toile, on baguenaude avec l’hôtesse… on mâche un Gum à bulles, on arrive au nouveau monde, plein Mid-Ouest direction l’Illinois au bord du lac Michigan, la ville du père de l’architecture américaine, mentor de Frank Lloyd Wright, Louis Sullivan, architecte de l'auditorium Building, le plus grand de la planète à sa construction… la ville des scarfaces à tronches patibulaires, des sulfateuses à pruneaux, des cressons à Borsalino… la city des Blues Brothers… bref la big et grosse ville des States aux gratte-ciels imposants dont on rêve depuis minus quand les incorruptibles tentaient de mettre la main sur le gingembre de la Jamaïque du terrifiant Nitti !!! Arf ! Ça rigolait pas que ça nous foutait la trouille… c’était en noir et blanc, ça arrosait copieusement pour un rien… yavait du cadavre qui flottait sur le lac, des poursuites en caisses kilométriques… pour nous lardon, c’était ça Chicago. On se fabriquait des mitrailleuses en bois avec des boites à camembert au lait cru, on fumait des cigarettes en chocolat pour faire Capone, ou mieux, des bâtons de réglisse pour cigare !!! Hé hé !!! Mais le véritable héros, bien sûr, c’était Ness. L’agélaste et impavide Eliot, incarné par Robert Stack, si déterminé si coriace qu’il représentait le super flic intouchable auquel personne ne pouvait échapper… pas même les plus méchants qui vous dézinguaient la flicaille sans coup férir dans la brume bien épaisse de la corruption organisée ! Arg !!!
Si Ness n’est plus, les Eagles of America sont bien d’attaque semble-t-il pour recevoir les All Blacks de la belle Zélande et ce pour la première fois de l’histoire du monde, tel évoqué dans l’annonce ci-jointe. Bon, le ricain n’est pas très rugby, même si passionné d’ovalie en casque et protections partout, sont moins gaillards que leurs voisins nos chers cousins canadiens, à ce jeu de XV. Qu’importe on sera à Chicago en fin de semaine pour renifler l’air vivifiant du coin, histoire de voir les Blacks in USA, la terre patrie d’Emerson, de Faulkner, de Poe et de bien tant d'autres… sinon des plus costauds de la planète, comme prétend le héros loufoque de « No Pain No Gain ». Ach !!! Sauf que là c'n'est pas d'la fonte qu'il faut soulever à se faire transpirer l'échine, ce sont des Blacks qu"il faudra contourner... à se faire déchirer la trombine... yep  ! 
© Le Pilier