28 mars 2013

DU RUGBY EN LATIN

Au sacre du grand terrain
"Quoi que c'est ? Un sieur de Majesté à la tête de not' meute ? Woodward en bure de chef de mêlée ???? Un prêtre Anglican dirigeur de not' ovale liturgie ? Mais kès qui a pu lui avoir arriver au Pilier ? Non mais veut sa réforme ou quoi là ? Des ceuss qui font pas allégeance à sa papale sainteté ? Quoi ça ? Qu'ont une toute autre casuistique au sein du scrum... des Bifs qui font du tackle, du hand off... des onside à gogo, du passing à vau-l'eau... d'la même foward pass... bref qui se comportent pas comme nous !!!! En sus, z'ont du prop, du fly half et même du fullback dans leur rang... en somme des individus louches à des postes incompréhensibles !!! Faut l'inquisition là pour stopper l'hérétique ! Allez hop... Le Pilier sur les bûches à fournaise crépitante, faire disparaître à jamais cette entité nocive aux propos diffamatoires !!!! Le roussir définitif en charbon, planté sur une croix latine à demander pardon !!!! " Voilà en substance les réactions pas vraiment œcuméniques déposées aux portes de not' nef... en chapelets de mails réguliers juste après notre dernière homélie qui proposait Woodward à la tête des Bleus !!!

On se calme les calottes. Ya méprise ! Pas faux qu'on vire illico le gazier PSA de nos terrains, ça oui ! Zou ! Idem Lagisquette. On veut du neuf jusqu’à la plus modeste cellule, le plus porte manteau de vestiaires, jusqu'au tréfonds des trames épiphaniques !!! Ho ho !!! Retour au sacré !!!! Car on touche pas à l'autel... ça non !!! On a manipulé les burettes avec dilection nous, agité même en cachette le goupillon !!! Dans le tabernacle on respecte le calice à jus divin... on renie pas le saint Jésus des marrons, le Dionysos des tampons, on le simplement reverdit, on se le réapproprie !!! Car on respecte la tradition, on veut juste excommunier ces apôtres du baratin qui ne savent même pas dire la messe en latin, ne connaissent même plus ces empafs d'amateurs les fondamentaux du terrain !!!! "Ô très sainte Marie mère de.... Dieu dites à ces putains... de coachs qu'ils nous emmerdent sans le latin".
En fait réformateur, on aimerait voir c'que ça donne de balancer un Rosbif de la couine pour orienter, diriger, dynamiser nos gaillards !!! Pour changer voilà tout... passque là y'en a raz la soutane de la gabegie !!! On veut du rugby pantocrator, pas du crucifié... hé hé... revigorer la nation, du bleu, blanc, rouge sanquette à filer la débâcle aux prétendants d'outre-France !!!! Ah, si yavait nous avec à la carafe des banquets, verriez un peu le résultat savoureux !!! Une assise ferme, chaque gazier à sa fourchette, son tranche-lard, sa raclette... les évangiles intégrées, matinées de franche créativité !!!! Arf !!! On dirigerait pas des brebis nous, on ferait des meutes, à têtes délibérées... on vous rendrait nos gaziers à la méta-physique des prés... pas des cathéchumènes de stalles en cordon d'aube palote, mais des énergumènes en maillot de force à ribotes, de parfaits tranche-cuissots, tonitruants, pas rétif au goulot... de vraies bestioles prêtes à minimiser les ambitions hâtives des ceuss qui croient que sous nos clochers n'avons plus d'appétit, que des cérémonies liturgiques on fait fi. Le défaitisme ambiant découle d'un athéisme évident !!!! Par les saintes huiles de camphre, retrouvons le chant des cathédrales... le parvis des chicores magistrales !!!! Ah si on y était, verriez la réponse affirmée !!! Pas compliqué chez nous, car on sait où le saint esprit se planque. Loin de l'incroyance des manches !!! On retrouve les béatitudes, on dissout l'incomplétude... on ressuscite l'ascension, on refortifie les lardons...   allez hop... retour aux grand-messes du terrain... en Latin !!!! Arf !!!! © Le Pilier
Tempête Dans Un Bénitier: Georges Brassens
Tempête dans un bénitier, 
Le souverain pontife avecque
Les évêques, les archevêques,
Nous font un satané chantier. 

Ils ne savent pas ce qu'ils perdent, 
Tous ces fichus calotins, 
Sans le latin, sans le latin, 
La messe nous emmerde. 
A la fête liturgique, 
Plus de grandes pompes, soudain, 
Sans le latin, sans le latin, 
Plus de mystère magique. 
Le rite qui nous envoûte 
S'avère alors anodin, 
Sans le latin, sans le latin, 
Et les fidèles s'en foutent. 
O très Sainte Marie mère de Dieu, 
dites à ces putains 
De moines qu'ils nous emmerdent 
Sans le latin. 

Je ne suis pas le seul, morbleu! 
Depuis que ces règles sévissent, 
A ne plus me rendre à l'office
Dominical que quand il pleut. 

Il ne savent pas ce qu'ils perdent 
Tous ces fichus calotins, 
Sans le latin, sans le latin, 
La messe nous emmerde. 
En renonçant à l'occulte, 
Faudra qu'ils fassent tintin, 
Sans le latin, sans le latin, 
Pour le denier du culte. 
A la saison printanière 
Suisse, bedeau, sacristain, 
Sans le latin, sans le latin 
Feront l'église buissonnière, 
O très Sainte Marie mère de Dieu, 
dites à ces putains 
De moines qu'ils nous emmerdent Sans le latin. 

Ces oiseaux sont des enragés, 
Ces corbeaux qui scient, rognent, tranchent 
La saine et bonne vieille branche 
De la croix où ils sont perchés. 

Ils ne savent pas ce qu'ils perdent, 
Tous ces fichus calotins, 
Sans le latin, sans le latin, 
La messe nous emmerde. 
Le vin du sacré calice 
Se change en eau de boudin, 
Sans le latin, sans le latin 
Et ses vertus faiblissent. 
A Lourdes, Sète ou bien Parme, 
Comme à Quimper Corentin, 
Le presbytère sans le latin A perdu de son charme. 
O très Sainte Marie mère de Dieu, 
dites à ces putains 
De moines qu'ils nous emmerdent Sans le latin.