22 février 2012

SUPER RUGBY 2012

Well well... Qu’un désir indéniable à notre préoccupation s’ingénie à perturber ce qui par idiosyncrasie nous tient lieu de fondement quiétiste, quand d’erratiques chicores au parfum d’Europe jalonnent l’hivernal replis et qu’on profite du fait pour orienter le gonze vers des pâtis plus doux, où des causes plus essentielles au maintien cognitif qu’un penseur de bon teint se doit d’entretenir, que partant et d’acte volontaire on s’évertue à mettre distance avec le régional terrain, à des fins protectrices va sans dire, pour pas se gâter les papilles... il n’en est pas moins assumé comme un fait naturel dès qu’apparaît à l’horizon lointain les soubresauts quinzistes du cuir de haute vigueur, véloce, ferme dans sa technique, virulent dans ses rucks, affirmé dans ses envolées où les plus belles passes de l’histoire sublunaire du rugby, comme les ouvertures qu’elles provoquent en déchirant l’espace de ces défenses closes, engendrent sur notre échine un frisson avoué ! Ach !!! 

Le super XV qui pointe a pour vertu première de nous remettre au pli. Plus question de se laisser aller à visionner distant en chopinant négligé, l'oeil au vague, le bras tombant, la baveuse frileuse, les bastons de nos terres d’ici. Le Tournoi c’est sympa, mais le manque d’envol nous cloue parfois au sol... arf... comme lors de la dernière rencontre Galles vs Ecosse pourtant bien débauchée, où le combat pas farouche, particulièrement engagé n’eut d’égal bien hélas que la stérilité de mornes zouvertures, l’absence totale de fines stratégies, l’évidence d’un systématisme programmé... hé hé... trop lisible pour un gazier saveur. Arf !!!  Certes les Scots ont un paquet vaillant, disponible, cavaleur, ne baissant pas les bras jusqu’au sifflet final. Mais derrière, quelle peine !!!!
Quel ennui !!! Pas de mystère, du rentre lard, pas de vitesse, de folie, sinon de tête. Des passes certes en avons vu pléthore, mais pas une seule vibrante, de l’aplat poussif, avec du centre qui s’engouffre systématiquement dans trois gaziers sans chercher la moindre ouverture, jamais un seul décalage étonnant. Le suspens était pourtant présent, le chardon a raté de trop belles occasions pour qu’on le lui pardonne. Non là, ne savent plus jouer derrière. Côté Gallois, pourtant vainqueurs, la distribution systématique du demi de mêlée Mike Phillips côté fermé a fini par nous faire perdre patience. Pfffff ! Certes pas de problème, désormais ça percute fort dans le râble, au détriment certain pour nous du maître mot, de la noble figure de ce jeu de contact : l’évitement. Poum... paf... poum... paf.... poum... paf... jusqu’aux 22 adverses, on laisse de côté les coups de pompes en chandelle qui renvoient la balle à l’adversaire. Donc poum... paf... poum... paf... et encore poum... et re paf... transmission au final, décalage... essai. Un peu toujours la même équation. 

Ça nous fige ce rugby trop frontal systématique, qui du reste compte un grand nombre de blessés dans son infirmerie. Les défenses serrées nous paraissent souventefois à la limite débordante du hors jeu, et comme l’arbitre regarde la sortie du cuir il ne voit pas ce qui se passe dans son dos. Normal direz vous, très difficile de tout contrôler... rien que la mêlée demande une attention de tous les instants... on voit quand même un paquet de figures douteuses dans cet amas de gonzes... des grattages foireux, des positionnements limites... des pénalités possibles en permanence... du reste serions partant pour mettre deux arbitres sur le pâtis mouvant en sus de ceux de touche, qui n'en foutent pas lourd... faut le dire comac. Là on va se faire incendier. Comme au basket. Combien d’arbitres au Superbowl Américain ?
Pas moins de sept !!! 
Alors qu’est-ce qu’on attend pour moderniser enfin ce rugby ? On tape en ce moment sous nos clochers (pour de bonnes raisons parfois... faut l’avouer) sur l’arbitrage, mais on ne fait pas grand-chose pour changer. Il est vrai qu’en hexagonie, sommes quand même effaré de voir le petit niveau du sifflet. Parait qu’ils sont mal payés... peu formés ? Mouais... sommes loin en tout cas du grand super rugby... pardi, c’est dans l’hémisphère sud qu’il déroule et ce dès vendredi ! Yep !
© Le Pilier