03 mai 2010

COUPE PLEINE

Iron Imanol
Qu’une certaine satisfaction effleure les abords de notre contentement, en reconnaissant qu’une finale de coupe d’Europe sise au Stade de France entre deux club Français est un évènement remarquable* dans ce coin de sublunaire hémisphère, n’étonnera pas notre lectorat... qu’un youpisme* débordant dynamise un cortex un peu las du rugby des chaumières, là, macash... personne ne croirait à l’enthousiasme tout soudain du phénoménal, avisé, critique et délicat Pilier !
Quel que soit l’engagement, le courage des gaziers sur ces pâtis d’Europe, force sommes nous de constater qu’en matière de grand XV faudra encore attendre lurette, que le niveau du coin reste le niveau du coin, qu’on ne peut en aucun cas se satisfaire d’un genre somme toute laborieux, tatanes-percussions... chandelles-rentre-lard... pénalités... rentre lard... chandelles... débauche physique sans élaboration de figures subtiles en attaque, évitement roi qui semble désormais n'être voué qu'à sa portion hyper congrue : l’exploit d’un seul traversant les lignes adverses et basta.
Même si l’on reconnaît un calendrier délirant, pléthore outrageante de matchs pour ces abattis sur vitaminés imposant une gestion stratégique des engagements en cette fin de saison, le style proposé reste ce qu’il est : balourd !
Pour l’anecdote, à la mi-temps des deux dernières demi finales de coupe d'Europe, bon nombre de mateurs d’écrans plats désabusés abandonnèrent la place estimant qu’il y avait mieux à faire ailleurs... qu’espérer pour rien on ne sait quelque rayon improbable quand viendrait de l’éveil la lumière subite devient naïf !!! Ach !
Ok le cinq de devant Toulousain a tenu dragée haute à son adversaire du jour... Ok les Biarrots menés par l’étonnant gladiateur Harinordoquy ont montré belle gueule devant l’un des meilleurs packs Européens... pas suffisant pour nous faire vibrer l’échine. 
Un seul Iron Imanol ne permet pas l'envol,
un crampon Yachvili n'embrase pas le pâtis !
Matez du Bulls, du Crusaders... du Stormers qui dit en passant viennent de planter 42 pions aux Crusaders de Mc Caw, ou autre équipe de super 14 vous saisirez illico la différence de ton, quoiqu’en disent les cocardiers de village. Les symphonies pastorales s’écrivent sur les pâtis du grand sud... pour l’icy, du rugby musette, avec grosses caisses, bugle et trompinettes emporte les suffrages. On peut s’en contenter. Pas nous !
*Remarquable : qu'on remarque.
*Youpisme : Faire youpi pour des nèfles... ou cliquez là pour une définition plus exhaustive.
© Le Pilier