24 mars 2010

NEW FRENCH FLAIR ?

Un pack de quinze
Avec cette édition nouvelle de Slam, née de la puissance d’un pack, gaziers de beaux râbles, tronchards de premier front, jus tonique, bel épais tel le vôtre, humble forçat du Toshibaston, Pilier gentilhomme supra maître es pâtis, incompa-râble dans le ruck, pillo-dunlo, stupéfiant dans le cadrage des formes mouvantes... la France pourrait se croire sur la voie des grandes conquêtes, comme elle se plait, trop déjà chez certains à anticiper la sublunaire hégémonie... Ach !
Trop vite en besogne que de rêver cette permanence zénithale, ya du taf bien avant, des mises au point qui s’imposent. Un cheptel de bestioles même s’il est fondamental pour espérer vaincre partout n’en demande pas moins une coordination fluide, conniventielle, rigoureuse dans le lien, généreuse dans la transmission, complète partout, fédérée hé hé tous pour un, le seul cuir ! Imposant ce grand Tou majeur bien plus grand, plus pressant, plus stratège, plus cibleur, plus mature, plus Monsieur que la somme aléatoire de ses parties s'évaporant aux azimuts. Oups !
Comme l’anneau des annulaires entérine l’union, celui du solidaire canalise les passions, les forces, l’énergie vitale, oriente les atomes, affirme la soudure... et si la bagouse victorieuse s’arbore comme preuve du lien elle impose plus que tout le respect du féal parti d’en perpétuer les vertus, d’en assumer la séculaire mixture:  
pour le pire et surtout le meilleur !

Les Bleus gaziers ont donc remporté le titre suprême du coin. Comme le disions, un brin par défaut mais qui n’enlève rien à la qualité des mâles. Pas très compliqué de plier les Scotts (quoiqu'on y reviendra), les Gallois, les Buitonis n’en parlons pas... plus majeur à peine d’effeuiller jusqu’à la tige le trèfle des vertes pâtures, d’émousser l’épine de la royale Couine.
Divers avis avons entendu après cette dernière victoire, des anciens notamment, déçus des seuls impacts, rétifs à ce  
rugby plombant comme ils le nomment, tout en force, ultra violent, sans grande fluidité, où les trois quarts ne servent qu’à défendre, ne sachant même plus mettre le feu dans les remparts adverses, tatanant plus que de raison laissant à l’adversaire l’initiative, le soin de proposer des figures audacieuses, ce qu’ont du reste accompli les Bifs.
Le jeune ailier Ashton, (la tof), aurait même pu figurer parmi les héros du jour s’il n’avait pas commis cette erreur qu’évoquions en clausule de notre dernier papel !
En effet, il s’échappe sur l’aile, n’ayant comme dernier rempart que Poitrenaud, pour cette fois bien en place. Notre arrière est à plus de dix mètres, Ashton au lieu de se rapprocher de lui, de balancer son coup de pompe au dernier moment, trop excité le donne certes dans l’axe parfait, mais trop loin du défenseur. Si bien que Poitrenaud a le temps de se retourner, démarrer en trombe, chose toujours délicate quand on connaît ce poste,  
de lui griller la politesse au final... 
de sauver la patrie !
Lancé comme il était, il suffisait au Bif d’attendre un brin, de retarder la course de Clément en s’approchant de lui et ce dernier n’aurait pu rivaliser avec l’ailier, qui rappelons-le aux néophytes, possède une course suffisamment longue pour conclure une telle action, hyper lancé qu’il était. Dommage pour les Anglais.  
Cool for us. Bonne défense de Poitrenaud. Un Blanco, un Carter, un Larkham n’aurait pas raté ça... Ashton est encore jeune... à bons entendeurs les avisés pratiquants.
Pour ce qui est de la dépassion ressentie par les anciens sus évoqués, même si comprenons parfaitement leur propos, ne partageons pas cette fois leur amertume.
Moult fois dans l’histoire les Bifs nous ont gagné de cette manière.  
PFP... Pack, fautes, Pied...
Quasi jamais n’avons vaincu de la sorte, sans faire d'erreurs, de faute, la provoquant chez l’adversaire sous pression... faisant bien gaffe toute la partie de ne pas faire botter Flood ou Wilkinson... preuve que le pack est très fort... n’a pas même paniqué devant les coups revitalisés des Bifs en seconde période... maîtrisant parfaitement son sujet. Cette victoire de deux points, sans attaques, sinon flotteuses comme souventefois dans le tournoi, nous rassure en un point : serions-nous enfin capable de prendre les Bifs à leur propre jeu, les frustrer sur le fil par quatre coups de pieds, en contenant parfaitement leur fougue qui pour le coup nous plu ? Sachant que, même dans les dernières minutes sentions bien que les Bleus en avait sous la pédale les Bifs n’ayant même plus la possibilité de s’implanter pour un drop dans nos lignes. Pour tout dire n’étions pas vraiment inquiet.
Dieu sait bien qu’apprécions comme beaucoup l’envol, l’audace, la perforation des défenses par des centres véloces, la fougue, la finesse des trois quarts, les figures inattendues que savions jadis accomplir sous matricule de French Flair, les passes au cordeau, vives, au plexus, les gaziers lancés quand ils reçoivent le cuir... mais cette fois il est bon de reconnaître qu’avons fait preuve de sagesse... c’était une option, pas la seule, mais elle a assuré la victoire d’autant plus plaisante qu’elle renvoyait aux Anglais une copie trop souventefois avalée par nos précédentes équipes.  
Une autre manière de French Flair ?
Et pourquoi pas ! Même s’il n'y suffira... mais l’alternance a ses vertus que seuls les grands stratèges dosent... comme des magiciens.Tsoin !
A suivre les manques... et pas des moindres.
© Le Pilier