05 janvier 2010

INVICTUS : SOL LUCET OMNIBUS*


Hollywood Rugby
Un movie tout frais sur le quinze, filmé par un amerlock, honnête, bon samaritain dans un monde de brutes et de truands, tel ses films le présentent... acteur, réalisateur, légion d’honneur, président de jury, papa, la panoplie holly... un p’tit film donc de Clint Bois du levant, le gazier du réveil matin zénithal, véridique Eastwood, va sortir sur nos écrans ce 13 Janvier 2010.
Une première cette toile sur le XV, plus sur Mandela d'évidence, mais avec de l’Afrikaner François Pienaar jouant de vrais faux morceaux de rugby semble-t-il, en la personne de Matt Damon qui sur l'affiche pour le coup ressemble comme une goutte à l’emblématique pitaine Boks, vainqueur de la Coupe du Monde 1995, comme savez sans doute. Matez la bande annonce ya même un brin de Jonah Lomu, en plus minet, qui mime une percu... à la deuxième minute zéro une, exactement.

Les films d’Eastwood sont toujours un peu mous... jamais navets, mais pas trempés... mignons sans Apollon... trop démago-bijoux pour nous... divertissants quand ya plus de bœuf à croquer, qu’avez prêté vos Kurosawa à la voisine en vue d’affinités... qu’il reste quelques Vico sur l’étagère, peanuts et choco... fond de Krö... que Martine fait son tricot chez sa mère, que le clebs est sorti, le chat nourri... la mouscaille endormie... bref que le Dimanche est bien fini avec d’authentiques moments d’ennui.
Bon, là sommes curieux de voir comment il nous filme le rugby avec ce casting de danseuses le ricain... une première quand même... Mimer du ruck et des tampons devant une caméra d’Hollywood, avec de vrais gaziers des pâtis ? Savons pas, mais sans doute... à part la starlette Damon bien entendu... à voir l’effet.
Le film : Invictus... (Invaincu, dont on ne triomphe pas, invincible...) titre éponyme d’un poème de William Ernest Henley, écrit suite à l’amputation d’un de ses arpions.
Ci-joint les vers authentiques et leur trad littérale.
* Sol lucet omnibus... le Soleil luit pour tous...  
Tous égaux devant Dieu
Prenez du bon temps
Bronzez sans entraves
Jouissez   
© Le Pilier

INVICTUS
Out of the night that covers me,
Black as the pit from pole to pole,
I thank whatever gods may be
For my unconquerable soul.

In the fell clutch of circumstance
I have not winced nor cried aloud.
Under the bludgeonings of chance
My head is bloody, but unbow'd.

Beyond this place of wrath and tears
Looms but the Horror of the shade,
And yet the menace of the years
Finds and shall find me unafraid.

It matters not how strait the gate,
How charged with punishments the scroll,
I am the master of my fate:
I am the captain of my soul.

La trad

Hors de la nuit qui me recouvre,
Noire comme un puits d'un pôle à l'autre,
Je remercie les dieux, quoi qu'ils puissent être
Pour mon âme indomptable.

Tombé dans l'étreinte des circonstances
Je n'ai pas gémi ni pleuré à voix haute.
Sous les coups de la fortune
Ma tête est ensanglantée, mais redressée.

Au-delà de ce monde de colère et de pleurs
Ne plane que l'Horreur de l'ombre.
Et pourtant la menace du temps
Me trouve et me trouvera, sans peur.

Peu importe l'étroitesse de la porte,
Le nombre des punitions sur le parchemin,
Je suis le maître de mon destin:
Je suis le capitaine de mon âme