19 juin 2009

SPRINGBOKS VS LIONS


Du gros... pas d'la fable
Faut être un moucheron pour agacer un lion sans crainte, un Springbok pour le battre à la course, un Sudaf pour en découdre face à face. Sonner la charge, se mettre au large, puis prendre son temps, fondre sur le cou du félin, le rendre presque fou... que le quadrupède écume, l’œil étincelle... qu’il se dépense... qu’il s’enrage... le faire rugir, geindre, transpirer... le saper, l’acculer dans son aire... crinière flapie, griffe émoussée... puis battre ses flancs une dernière fois, violemment dans les dernières dix minutes... et ne rugir qu’à la fin de la rencontre. Une recette comme une autre pour assommer le roi des bêtes et le renvoyer en savane britannique, batteuse entre les cannes, perruque ébouriffée, morne tournée...
Bien beau toussa, mais n’en sommes pas là. Présager est la vertu des oracles. Le Pilier tient le temple mais garde mesure, n’anticipe jamais l’issue d’une rencontre avant que la descente de lit en peau de fauve ne trône sur le parquet de la chambre veloutée de ses trois mousmés... bref avant d’avoir tué la bestiole.
Demain donc premier des trois tests des Lions contre les Sudafricains au sommet de leur art. Pour sûr le match du week-end. On aime ce genre de tournée. Pas de ça chez les Bleus. Hélas. Des matchs pour se faire, coordonner, se bien connaître contre les provinces, puis jouter la grosse team du bled quand l’équipe est plus soudée, mure, prête à la franche peignée. Les Lions ont fait carton plein après cinq rencontres. Normal. Trois tests en sus c’est parfait... on peut espérer un genre de finale pour peu que les rouges l’emportent une fois.
Avouons notre enthousiasme à mater ce test... les Lions ont un pack solide à la mesure de leurs adversaires... ça achoppe juste à l’ouverture... pas bon le gazier Jones... ni son remplaçant O’Gara... pour gagner le Bok at home faut pas d’la demie teinte en 10... Hors ce manque, le reste est tout à fait respectable. Gage d’une belle rencontre ?
L’équipe des Boks est superbe, matez ci-joint les gaziers. Pienaar à l’ouverture ça nous va. Il a de la tête, de la vista... on préfère Steyn à De Villiers au centre, mais c’est vraiment pour dire quelque chose... le reste ? No comment.
© Le Pilier
Le pâtis
15 Frans Steyn, 14 JP Pietersen, 13 Adi Jacobs, 12 Jean de Villiers, 11 Bryan Habana, 10 Ruan Pienaar, 9 Fourie du Preez, 8 Pierre Spies, 7 Juan Smith, 6 Heinrich Brussow, 5 Victor Matfield, 4 Bakkies Botha, 3 John Smit (c), 2 Bismarck du Plessis, 1 Beast Mtawarira.
La banquette 16 Gurthro Steenkamp, 17 Deon Carstens, 18 Andries Bekker, 19 Danie Rossouw, 20 Ricky Januarie, 21 Jaque Fourie, 22 Morne Steyn.