23 novembre 2008

SPRINGBOKS AU TOP


Boks on the green... ça turbine. Plient du Bif… coupent du tif... razibus... 42 points à 6 virgules... autant dire à couper le souffle... à presque nothing... un peu cabane du chien tombée sur le cochon dans le maïs transgénique et la bauge émétique... bref une belle déculottée... avec la manière... et de beaux essais.
Que dire ?
Depuis le début de la tournée d’automne, l’hémisphère sud n’encaisse pas d’essai du petit nord... c’est un fait qui en dit long... comme d’autres, si bien que pour ne pas se répéter, pourrions tout à fait reprendre nos articles précédents d’hier, d’avant, de Mathusalem... et vous sortir les mêmes commentaires... ce sont en effet les mêmes figures qui reviennent, les mêmes erreurs commises, les mêmes schémas gagnants. Pas de grands mystères, sinon l’insondable flottement au sein des cortex rugbymen d’icy, entraîneurs et toutti quanti... des vides parfaits qui ne semblent pas faire la différence entre une pantoufle et un crampon sans arpion, entre une moufle et un violon... entre la dénégation innéiste des misocartésiens et l'harmonie préétablie d'un transat on the beach qui veut son parasol...

Tea time with a gentleman...

De notre côté, discutions saturday avec un Bif authentique, de très bonne tenue, distingué comme un Anglais melon, dans une brasserie rugby... venions juste d’enquiller les Boks et les Blacks sans broncher... sans remplaçants, sans coaching, un petite heure de battement à peine pour récupérer entre les deux bastons. Le cousin d’outre-manche, un brin défait par le ratatinage de ses troupes, nous convia à échanger nos points de vue devant une chopine de belle mousse, nous décrétant très vite hyper fin connaisseur en matière de castagne et d’ovales figures, nous demandant même d’où sortait une telle vista... un tel aplomb sagace, qu’il n’avait jamais vu ça... qu’étions sans doute de quelque académie M.I.T et patata et patati... so on and confettis.
Il ne savait pas en effet, ce fils de la Queen au grand God, que derrière cette innocence feinte, ce ton distant et mesuré, cette élégance amusée se cachait le monumental Pilier qui sévissait sur la toile en maître absolu, sans adversaire potentiel que cette ennuitude sournoise, tout à fait elle capable de lui faire courber l’échine, voire de clouer grand bec à son logos impérial.
Bon... prenions en effet de court la doxa pantoufleuse, celle des regardeurs sans acuité, des avaleurs de tout sans broncher, mais pas plus que dab... juste de quoi tester ce locuteur à la mesure faut bien dire acceptable, du temps que nous lui accordions.
Un grand amateur de XV cet Anglais, que la passion n’avait fait que fortifier, sans porter atteinte à son jugement, sens critique, vérités sans ambages exprimées quant à l'état de la rose team, entendement complet... ton régulier... de quoi alimenter une raison de bel équilibre qui lui donnait prestance et simplicité... avec en filigrane cet humour tout British, tant apprécié du Pilier... un homme de mesure, pour dire uniment le fait, pensant juste et bien, chose si rarissime qu’elle doit être soulignée... c’est fait.
« Mais pourquoi donc en Europe commet-on toujours les mêmes erreurs ? Qu’est-ce qu’on attend pour s’inspirer de ces grandes équipes ? Pourquoi sommes-nous aussi faibles de rein quand on les joue ? Pourquoi depuis si longtemps que ça dure ? It’s total amazing... de la green gelly... du vilain pudding !!! Tell mi, what do you think, you qui seem vraiment en connaître plus qu’un morceau de vérité ? ».
La question appelant son because, posée par notre compagnon éphémère, nous agit, et notre lippe immédiatement amusée esquissa un sourire... un sourire insondable, impénétrable, saveur* imparable... la prudence qui suivit trouva son réceptacle... accordé. « We don’t know !!! » nous exprimâmes-nous.
L’Anglais apprécia, fit tinter nos verres dans une ivresse franche de connivence légère... il s'enjoua, nous sourit car la question n'en était pas... et de réponse n'attendait. Santé !!!!
A suivre...
*Saveur: qui sait... comme on sait !
© Le Pilier