16 octobre 2008

LE PILIER AUX CORNEILLES


"N’est plus trop là ce Pilier… faut dire ça… de petits articulets de temps za autres… se foule pas l’animal… un Pilier de molles œuvres, bestiole à ruminer, tout juste reptilien de serpent couleuvre, prenant son rayon de petit sun d’été indien sur un caillou des Corbières… bien au sud… plein Alaric… tout brûlant, ravi de ne rien faire, se moquant total du top, de la coupe d’Europe… comme de l’an quarante des cités lacustres… vaut plus son clou la bête, n’a plus même sa place de Blog parmi l’élite du grand XV… finish ! Terminal ! Avec descente au quai des plumes à ronron… out et rebut… Baille aux corneilles !!! Aux pantoufles le gazier !!! Aux pantoufles !!!"

Un vent critique soufflait dans les tuyaux...
Articulets donc ? Moui pas si faux…
Molles œuvres ? Pas non …
Serpent couleuvre ? Plutôt python constricteur… à broyer la sottise, à digérer peinard ces tri de gros rugby sans peine…
Vaut plus son clou ? P’têt ben koui… p’têt ben qu’nenni !
N’a plus sa place parmi nous ? Ho Ho… Dictat des mous ? ça ose tout... Mais ya personne en rugby qui voit si clair de roche, alors faut pas nous la faire ad patres, passque question vista, pas besoin du visa d’la piétaille nous, du philistin majoritaire… ya pas plus sûr qu’un vrai Pilier pour tenir la mêlée… c’est quand même pas les fiottes à démago, p’tit teint pâlot, calendrier bikini qui vont nous museler la glotte !!! Cette journaleuse engeance pisse copies, tusteuse en notre terrain qui vient remplir sa cafetière de succulentes observations, because dans son espace pourtant vide de cortex, ya pas même la petite place d’une subjectivité affirmeuse d’un moindre propos qui a du cran, d’une idée singulière, d’un O2 qui fait bon le respirer. Alors on vient chez nous piquer son quota de bien être, et critiquer après notre rétive posture, nous ? La suprême assise ? Faut pas se géner.
On dira ce qu’on voudra la vérité vraie de notre participation menue pour la cause ovale, c’est qu’ici ya qu’du bibi. Tenez, par pur hasard avons maté la seconde mi-temps de Montferrand vs Sales. Étions avec deux mignonnes roulées jeunesse, assoiffées de sirop, qui ont voulu se désaltérer d’une limonade dans un troquet de beau quartier. Bonne papatte avons suivi… Y’avait d’l’Europe sur un écran Heineken. Et qu’avons-nous vu ? Un rugby toujours idem du côté Auvergnaze. Mêmes fautes, même gestion stupide du match, mêmes symptômes qui font de cette équipe de bras, somme toute solides, un parangon de ce qu’il faut faire pour échouer… avec remise du cuir à l’adversaire quand il faut le conserver, tapage de pénalité quand on est à la bourre au score… tout miser en trois quart sur un seul joueur, le fidjien Nalaga… sans même lui ouvrir des espaces… attendre qu’il fasse le boulot… et patati tatarte… répétita... libitum et petit calcium.
En sus des journaleux d’écran plat, encourageaient ces états de faits. Quand l’équipe faisait montre de maladresses, c’était les Anglais qui bloquaient le jeu, jamais les jaunes qui étaient mauvais… Quand ratait une action très mal menée, c’était du pas de chance… Bref on pourrait litaniser des plombes comme souventefois en ce lieu solide… c’est toujours la même copie qu’on nous sert, le même plat depuis les calendes les plus reculées de la petite histoire de France. Vous connaissez le motif. Bilan, pas un essai pour les Zauvergnats... que du rata.
Les Anglais pas extraordinaires mais réalistes comme souvent, pouvaient lire sans problème le jeu adverse, attendre… pour au final planter quatre essais bien pesés, et sans bavure… sans pour autant ultra dominer. Bien joué les Bifs ! Alister a de la cuisse et perce royal, mais Chabal devient pathétique… sa pilosité lui assure un bon statut TV pub, pas plus. Trop percu, perte du cuir… plaque courage mais n’est pas vraiment dans le collectif. Poum poum… trop solo… trop caverneux… isolé… bref s’épuise, nous avec.
De tout ça, pour pas feindre, on s’en balance l’entendement. Vers d’autres champs, plus fleuris, plus gras de pâtis, moins surfaits, plus frais du cortex, plus nourris, convolons avec appétit… dans l’attente de la tournée d’Automne avec les belles grosses équipes du grand Sud. © Le Pilier